Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1917-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1917 01 avril 1917
Description : 1917/04/01 (A84)-1917/06/30. 1917/04/01 (A84)-1917/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57755108
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 115 —
Il n'en était pas à sa première aventure. Les Anglais se
plaignaient de lui, le représentant comme un pirate de Dieppe
qui leur aurait capturé nombre de navires (1).
Encouragé par cette opération, Roissey obtint de l'amiral
de Montmorency, le 8 août suivant, un congé pour trois
navires : le Royal, de quatre cents tonneaux (2), l'Espérance, de
cent vingt, et la patache la Marguerite, de soixante, « estant de
présent au port de Havre de Grase », pour donner la chasse
aux « pirates qui infestent la mer et déprèdent les navires
» marchands des villes maritimes de ce royaume et de
» faire son retour au port du Havre de Grase avec les navires
» qu'il aura prins ou recouvertz sur les pirates et gens sans
» adveu ou sur ceux qui empeschent aux marchans français
» la navigation du côté du Sud au delà du tropic du Cancer et
» du premier méridien des Essores et du côté de l'Ouest... » (3).
A Roissey, l'appétit était venu en mangeant. Il n'avait pas
calculé la mise de fonds nécessaire à un armement de cette
importance. Au lieu de conduire une escadrille, il dut se con-
tenter d'un seul bâtiment. Dans les trois prêts consentis en
1625 (4), l'un à cinquante pour cent, les deux autres aux
hautes aventures, à cent pour cent, il n'est question que de
l' Espérance, prête à faire voyage à l'aval (5).
(1) Ch. DE LA RONCIÈRE, IV, p. 649, note 2, d'après B. N., Cinq-Cents Colbert, 465,
fol. 258.
(2) Les navires de cette taille étaient alors exceptionnels au Havre et d'une façon
générale dans la Manche, où les dénivellations des marées sont considérables.
Quelques années auparavant il y en avait eu un de ce tonnage, le Régent, ayant fait,
en 1613 et 1614, le voyage du Maragnon ; acheté en 1616 par Antoine de Mon-
chrestien, il avait été vendu le 7 avril 1621 par Guillaume Berry, sieur de Hayne-
ville, probablement pour démolir.
(3) Communiqué par M. Camille Bloch, inspecteur général des Bibliothèques et
des Archives. Il est presque superflu de souligner que ce congé n'est autre chose
qu'une lettre de marque contre les bénéficiaires de l'exclusion commerciale, Espa-
gnols et Portugais. (Arch. Nat. Z1a 6, fol. 98.)
(4) BRÉARD, p. 213. Actes des 23 janvier et 25 avril 1625. Avec Roissey se trouvait
François Rozeau, de Honfleur, qui mourut en 1632, au cours d'une expédition
assez énigmatique.
(5) Il dut contracter d'autres dettes ou emprunts pour compléter son armement,
car, le 28 décembre 1626, Jean Cavelet désignait Esaïe Loue, sieur de la Renadie,
pour réclamer en son nom et au nom de la Compagnie des Indes occidentales le
Il n'en était pas à sa première aventure. Les Anglais se
plaignaient de lui, le représentant comme un pirate de Dieppe
qui leur aurait capturé nombre de navires (1).
Encouragé par cette opération, Roissey obtint de l'amiral
de Montmorency, le 8 août suivant, un congé pour trois
navires : le Royal, de quatre cents tonneaux (2), l'Espérance, de
cent vingt, et la patache la Marguerite, de soixante, « estant de
présent au port de Havre de Grase », pour donner la chasse
aux « pirates qui infestent la mer et déprèdent les navires
» marchands des villes maritimes de ce royaume et de
» faire son retour au port du Havre de Grase avec les navires
» qu'il aura prins ou recouvertz sur les pirates et gens sans
» adveu ou sur ceux qui empeschent aux marchans français
» la navigation du côté du Sud au delà du tropic du Cancer et
» du premier méridien des Essores et du côté de l'Ouest... » (3).
A Roissey, l'appétit était venu en mangeant. Il n'avait pas
calculé la mise de fonds nécessaire à un armement de cette
importance. Au lieu de conduire une escadrille, il dut se con-
tenter d'un seul bâtiment. Dans les trois prêts consentis en
1625 (4), l'un à cinquante pour cent, les deux autres aux
hautes aventures, à cent pour cent, il n'est question que de
l' Espérance, prête à faire voyage à l'aval (5).
(1) Ch. DE LA RONCIÈRE, IV, p. 649, note 2, d'après B. N., Cinq-Cents Colbert, 465,
fol. 258.
(2) Les navires de cette taille étaient alors exceptionnels au Havre et d'une façon
générale dans la Manche, où les dénivellations des marées sont considérables.
Quelques années auparavant il y en avait eu un de ce tonnage, le Régent, ayant fait,
en 1613 et 1614, le voyage du Maragnon ; acheté en 1616 par Antoine de Mon-
chrestien, il avait été vendu le 7 avril 1621 par Guillaume Berry, sieur de Hayne-
ville, probablement pour démolir.
(3) Communiqué par M. Camille Bloch, inspecteur général des Bibliothèques et
des Archives. Il est presque superflu de souligner que ce congé n'est autre chose
qu'une lettre de marque contre les bénéficiaires de l'exclusion commerciale, Espa-
gnols et Portugais. (Arch. Nat. Z1a 6, fol. 98.)
(4) BRÉARD, p. 213. Actes des 23 janvier et 25 avril 1625. Avec Roissey se trouvait
François Rozeau, de Honfleur, qui mourut en 1632, au cours d'une expédition
assez énigmatique.
(5) Il dut contracter d'autres dettes ou emprunts pour compléter son armement,
car, le 28 décembre 1626, Jean Cavelet désignait Esaïe Loue, sieur de la Renadie,
pour réclamer en son nom et au nom de la Compagnie des Indes occidentales le
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
- Auteurs similaires Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/136
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k57755108/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k57755108/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k57755108/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k57755108
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k57755108