Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1902-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1902 01 avril 1902
Description : 1902/04/01 (A69,DOUBLE)-1902/06/30. 1902/04/01 (A69,DOUBLE)-1902/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758822w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 131 —
de nos peines. Nous n'étions cependant pas encore au bout
des surprises de cette journée fameuse. Nous croyions, après
avoir dîné sommairement dans la modeste auberge, nous repo-
ser jusqu'au passage du dernier train qui devait nous faire
atteindre le lieu de notre dernière étape. Pas du tout : nous,
apprenons que la gare se trouve à quatre kilomètres de là et
il nous faut, sans désemparer, fournir cette course sur laquelle
nous étions loin de.compter. Enfin, nous atteignons la dite
gare, le train passe, nous emporte, et à dix heures et demie
nous faisons à Villers-Cotterets une entrée rien moins que
triomphale.
Le lendemain jeudi, 22 août, dès six heures du matin, nous
partions pour Soissons. Obligés de nous limiter, puisque nous
disposions de si peu de temps, nous voulions surtout voir et
goûter la cathédrale, l'une des créations les plus parfaites de
l'art ogival arrivé à son apogée. L'école parisienne affirme là
son incontestable maîtrise. Soissons est comme une réduction
d'Amiens, et produit une impression d'autant plusvive que l'ex-
térieur vous y a moins préparés. Le portail est incomplet avec
sa tour nord restée inachevée malgré la bonne volonté de Mgr
Duval, ancien curé de Notre-Dame du Havre, qui, non content
d'avoir somptueusement et définitivement restauré l'intérieur
de cette cathédrale dont il étaitdevenu l'éyêque, rêvait delà com-
pléter en reprenant le plan des aïeux, et en donnant àla tour
méridionale la soeur qu'elle attend en vain depuis plusieurs
siècles. Les contre-forts à double volée de l'abside méritent
une attention particulière. Leur tête, à l'endroit où elle vient
épauler le point de retombée de la voûte, repose sur de massi-
ves colonnes qui donnent à tout l'ensemble un air de solidité
éternelle. Toute la grâce et la suavité est réservée pour l'inté-
rieur. Pourquoi faut-il que, dans la récente restauration, on ait
éprouvé le besoin de signaler si brutalement, par un trait si
large et si noir, tout le détail de l'appareil ? Mais quelle élégance
dans ces sveltes colonnes qui supportent toute la haute nef,
quel surcroît de délicatesse ne leur donne pas la mince colon-
nette qui les accompagne et sur le tailloir de laquelle viennent
se reposer et comme se fondre les fûts qui supportent les-
arcs doubleaux et diagonaux de la voûte, quelle douce ma- .
o
de nos peines. Nous n'étions cependant pas encore au bout
des surprises de cette journée fameuse. Nous croyions, après
avoir dîné sommairement dans la modeste auberge, nous repo-
ser jusqu'au passage du dernier train qui devait nous faire
atteindre le lieu de notre dernière étape. Pas du tout : nous,
apprenons que la gare se trouve à quatre kilomètres de là et
il nous faut, sans désemparer, fournir cette course sur laquelle
nous étions loin de.compter. Enfin, nous atteignons la dite
gare, le train passe, nous emporte, et à dix heures et demie
nous faisons à Villers-Cotterets une entrée rien moins que
triomphale.
Le lendemain jeudi, 22 août, dès six heures du matin, nous
partions pour Soissons. Obligés de nous limiter, puisque nous
disposions de si peu de temps, nous voulions surtout voir et
goûter la cathédrale, l'une des créations les plus parfaites de
l'art ogival arrivé à son apogée. L'école parisienne affirme là
son incontestable maîtrise. Soissons est comme une réduction
d'Amiens, et produit une impression d'autant plusvive que l'ex-
térieur vous y a moins préparés. Le portail est incomplet avec
sa tour nord restée inachevée malgré la bonne volonté de Mgr
Duval, ancien curé de Notre-Dame du Havre, qui, non content
d'avoir somptueusement et définitivement restauré l'intérieur
de cette cathédrale dont il étaitdevenu l'éyêque, rêvait delà com-
pléter en reprenant le plan des aïeux, et en donnant àla tour
méridionale la soeur qu'elle attend en vain depuis plusieurs
siècles. Les contre-forts à double volée de l'abside méritent
une attention particulière. Leur tête, à l'endroit où elle vient
épauler le point de retombée de la voûte, repose sur de massi-
ves colonnes qui donnent à tout l'ensemble un air de solidité
éternelle. Toute la grâce et la suavité est réservée pour l'inté-
rieur. Pourquoi faut-il que, dans la récente restauration, on ait
éprouvé le besoin de signaler si brutalement, par un trait si
large et si noir, tout le détail de l'appareil ? Mais quelle élégance
dans ces sveltes colonnes qui supportent toute la haute nef,
quel surcroît de délicatesse ne leur donne pas la mince colon-
nette qui les accompagne et sur le tailloir de laquelle viennent
se reposer et comme se fondre les fûts qui supportent les-
arcs doubleaux et diagonaux de la voûte, quelle douce ma- .
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