où ils seront, d'ailleurs, payés aussitôt avec une indemnité de transport de 5 sols par quintal et par lieue.
3 novembre 1793— La commune fournira chaque semaine 76 quintaux de blé, seigle et méteil pour la halle de Montivil- liers, et 33 quintaux pour Rouen.
4 mars 1794. — Le contingent pour Rouen est élevé à 56 quintaux.
13 mai 1794. —- Mise en demeure de livrer 2,555 livres de blé aux habitants d'Ingouville.
17 juin 1794. — La saison s'avance; les grains se font plus rares, les livraisons deviennent de plus en plus difficiles et les ordres du district de plus en plus impérieux :
« Nous vous requérons de faire verser, dans le délai de 12 heures de la réception de la présente, dans les magasins d'Ingouville, 10 quintaux de grains dont la moitié en orge, le quart en froment et le quart en avoine (1). Si vous ne satisfaites au temps dit à cette réqui- sition, nous vous déclarons responsables des inconvénients qui pourraient résulter des moindres délais, et vous assurons que nous vous enverrons une nombreuse garnison pour vous forcer à remplir nos vues. Ce n'est pas tout encore : vous serez traduits devant le représentant du peuple pour être punis, conformément aux lois révolutionnaires, de votre coupable négligence. Salut et fraternité. »
Signé : LEFEBVRE, MICHEL, ENTHEAUME.
Des réquisitions analogues furent faites en faveur des habi- tants du Havre, de Bléville, etc.
Il fallait, de plus, procurer des subsistances aux manouvriers d'Epouville; le Conseil général arrête qUe, pour leur appro- visionnement, chaque cultivateur sera requis de tenir à la dis- position de la commune un contingent décadaire proportionné à sa teneur.
Nous arrivons à l'été de 1794. Il importe de recueillir les récoltes dans les meilleures conditions. Huit citoyens et seize citoyennes sont mis en réquisition pour faire la moisson dans
(1) Ainsi, non seulement le blé faisait défaut, l'orge et l'avoine devenaient égale- ment d'une excessive rareté. Et cependant, le 9 frimaire an II (29 novembre 1793), défense avait été faile, par le directoire du département, aux meuniers d'extraire plus de 15 1. de son par quintal de grains, aux boulangers de faire plusieurs sortes de pains; les fabriques d'amidon avaient été supprimées, et l'usage de l'orge inter- ditidans l'apprêt des cuirs, .'. .
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