Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1901 01 avril 1901
Description : 1901/04/01 (A68)-1901/06/30. 1901/04/01 (A68)-1901/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758813x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 124 —
collecteurs furent Jean Ricouard et Tranquille Vivier « suivant
et conformément à l'ordre du tableau de cette paroisse».
Détail intéressant, : Foubert et Malandain étaient complète-
ment illettrés■•; ils continuaient donc la tradition de leurs
premiers; devanciers) allant de porte en porte cueillir l'impôt
dur6i,.,aycc, en guise de registres, des toutes analogues à celles
de nos boulangers. : ; -
-'Tous 1 lès taiilables étaient solidaires. Si quelques-uns né
.s'acquittaient point, les collecteurs retournaient chez les
autres; de là des tiraillements dont le collecteur restait vic-
time: ;(1),.car il répondait, sur ses biens, du recouvrement, de
l'impôt,, et ses 2 1/2 pour cent de remise étaient loin de
compenser les multiples.; désagréments de sa fonction.
Les,impôts sur les 1 boissons; ou aides, n'étaient pas plus-
goûtés qu'aujourd'hui. Mais, de tous les impôts royaux;j le plus
détesté: pour les abus qui. présidaient à sa perception, c'était
la gabelle; impôt sur le sel. Le roi avait loué' le produit ou
mieux l'exploitation de cetimpôt à une compagnie de traitants ;
néanmoins, c'est en son nom que le sel était distribué : De par
le. Roi; paroissiens d'Epouville, salut / telle était la formule par
laquelle le curé commençait la lecture du mandement;: à
l'issue de la messe paroissiale. — Chaque village était imposé
à une quantité déterminée de sel; pour les distributions
particulières, la population se répartissait, en trois .■ classes
suivant le montant individuel de la taille : savoir, à Epouville,
en 1765, 46 feux eu 218 habitants payant plus de 3 livres, 10
feux où 27 habitants payant.de 3 livres à 30 sols, 44 feux ou
.100 habitants payant moins de 30 sols. Cet état donne donc
une population totale de 100 feux ou de 345 habitants, chiffre
exact quant au nombre de feux, mais certainement inférieur à
là réalité quant au nombre d'habitants. Cette erreur volontaire,
remarquons-le, porte exclusivement sur les deux dernières
classes (moins de trois habitants par feu). Etait-ce un moyen
de faire modérer la ration imposée aux nécessiteux ?,
Inquisitoriale dans sa perception, la gabelle n'était pas
négligeable dans sa quotité; elle s'élevait, pour Epouville,
à 22 minôts, pesant 2,100 kilogr., représentant, en monnaie
(1) En 1790, la municipalité se déclare instruite que plusieurs années de taille
d'une ferme (celle de M. Maurion, occupée par M, G, Tessier) sont dues au collecteur.
collecteurs furent Jean Ricouard et Tranquille Vivier « suivant
et conformément à l'ordre du tableau de cette paroisse».
Détail intéressant, : Foubert et Malandain étaient complète-
ment illettrés■•; ils continuaient donc la tradition de leurs
premiers; devanciers) allant de porte en porte cueillir l'impôt
dur6i,.,aycc, en guise de registres, des toutes analogues à celles
de nos boulangers. : ; -
-'Tous 1 lès taiilables étaient solidaires. Si quelques-uns né
.s'acquittaient point, les collecteurs retournaient chez les
autres; de là des tiraillements dont le collecteur restait vic-
time: ;(1),.car il répondait, sur ses biens, du recouvrement, de
l'impôt,, et ses 2 1/2 pour cent de remise étaient loin de
compenser les multiples.; désagréments de sa fonction.
Les,impôts sur les 1 boissons; ou aides, n'étaient pas plus-
goûtés qu'aujourd'hui. Mais, de tous les impôts royaux;j le plus
détesté: pour les abus qui. présidaient à sa perception, c'était
la gabelle; impôt sur le sel. Le roi avait loué' le produit ou
mieux l'exploitation de cetimpôt à une compagnie de traitants ;
néanmoins, c'est en son nom que le sel était distribué : De par
le. Roi; paroissiens d'Epouville, salut / telle était la formule par
laquelle le curé commençait la lecture du mandement;: à
l'issue de la messe paroissiale. — Chaque village était imposé
à une quantité déterminée de sel; pour les distributions
particulières, la population se répartissait, en trois .■ classes
suivant le montant individuel de la taille : savoir, à Epouville,
en 1765, 46 feux eu 218 habitants payant plus de 3 livres, 10
feux où 27 habitants payant.de 3 livres à 30 sols, 44 feux ou
.100 habitants payant moins de 30 sols. Cet état donne donc
une population totale de 100 feux ou de 345 habitants, chiffre
exact quant au nombre de feux, mais certainement inférieur à
là réalité quant au nombre d'habitants. Cette erreur volontaire,
remarquons-le, porte exclusivement sur les deux dernières
classes (moins de trois habitants par feu). Etait-ce un moyen
de faire modérer la ration imposée aux nécessiteux ?,
Inquisitoriale dans sa perception, la gabelle n'était pas
négligeable dans sa quotité; elle s'élevait, pour Epouville,
à 22 minôts, pesant 2,100 kilogr., représentant, en monnaie
(1) En 1790, la municipalité se déclare instruite que plusieurs années de taille
d'une ferme (celle de M. Maurion, occupée par M, G, Tessier) sont dues au collecteur.
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