municipaux délibérèrent : « Convaincus par l'expérience de l'impossibilité de nous passer plus longtemps d'un Bureau, nous avons unanimement regardé comme l'emplacement le plus convenable à cet objet un appartement situé proche l'église, appartenant au sieur curé de la paroisse, qui, pour l'utilité du service municipal et la commodité des paroissiens, consent à le céder pour un loyer modique, au jugement de la municipalité, pour l'espace-de trois années. »
Cet « appartement », pensons-nous, — en réalité la première mairie d'Epouville — fut la maison comprise dans les dépen- dances de l'ancien presbytère et située à l'angle formé par le ravin et la sente de l'école de filles.
La Convention Nationale (*)
La Convention assumait le gouvernement de la France dans une période extrêmement critique. Elle fit face à tout. La République est proclamée, Louis XVI condamné et exécuté. Aussitôt.l'Europe entière se coalise contre nous : coalition, non des peuples,, mais des têtes couronnées conduisant leurs trou- pes à un assaut formidable de l'idée républicaine qui menace toutes les vieilles monarchies. A l'intérieur, l'insurrection éclate, la famine s'annonce menaçante. Voyons d'Epouville ce que fit la Convention.
La Guerre. — La Convention conserva d'abord le système des enrôlements-volontaires. A Epouville, s'enrôlèrent Jean Gravé, dans le l°r bataillon de l'Egalité (20 mars 1793); Jacques Ban- ville, dans le lor bataillon de la Seine-Inférieure (même date), et Jacques-François Haumont, âgé de dix-huit ans, qui rejoi- gnit l'armée des côtes (23 mars 1793). Le recrutement se fit ensuite par réquisition. Le 8 frimaire an II (28 novembre 1793) vingt-trois jeunes gens furent levés à Epouville; voici leurs noms avec l'indication des corps auxquels ils furent affectés :
PierreQuesnel, Nicolas et Pierre Delamare allèrent servir dans lamarine; Jean Gouel, Nicolas Lefebvre, Jacques Duménil, Sul-
(1) l'endant cette période (21 septembre 1792-26 octobre 1793) furent maires d'Epouville : Jean Denis, toilier, jusqu'en décembre 1792, et Jean Lenormand, du moulin d'Epouville, jusqu'à la suppression des municipalités.
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