Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1901 01 juillet 1901
Description : 1901/07/01 (A68)-1901/09/30. 1901/07/01 (A68)-1901/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758819d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
— 234 —
communiqué aux privilégiés d'Epouville. Ni M. de Cany, ni
Mmo d'Hunolstein n'acceptèrent les offres du sieur Tasserie ;
ils espéraient, sans nul doute, une prochaine dissolution de
l'Assemblée et le retour entre les mains du roi de la puissance
absolue ; ils entendaient donc ne rien abandonner de droits
séculaires dont lalégalité leur serait bientôt confirmée. Egoïste
calcul qui ne pouvait qu'achever de les perdre dans l'esprit de
leurs anciens vassaux !
Le requérant se réserva le droit de poursuivre les fins de ses
deux exploits « ainsi que de droit, conformément aux décrets
dé l'Assemblée nationale ». Nous ne saurions dire si ces pour-
suites furent exécutées. Ce qui est certain, c'est que, pour ces
deux masures, les droits, quoique non rachetés, restèrent
désormais impayés. De sorte que la nuit du 4 août qui n'avait
décrété que le rachat des droits pécuniaires des seigneurs,
amena, pour le domaine d'Epouville tout au moins, l'abolition
. pure et simple de ces droits.
Rentes, services personnels et banalités supprimés, les jus-
tices seigneuriales perdaient leur principale raison d'être;
l'Assemblée décida leur suppression. Dès le 24 août 1790, c'est
le maire, assisté des officiers municipaux, qui, en vertu d'un
exploit par ministère d'huissier, condamne « le sieur Desgené-
tais a payer au sieur Jean Chamblon, journalier, la somme de
sept livres onze sols tant pour les journées que pour les mises
que le sieur Chamblon leur aurait expliquées ». En ce même
mois d'août 1790, l'établissement d'une justice de paix à Mon-
tivilliers et d'un tribunal de district au Havre était décidé. La
justice du seigneur avait vécu.
La dîme subit le sort des droits féodaux. En novembre,
l'Assemblée votait aux curés un traitement de 1,200 francs.
Toutefois, les 24 et 25 février 1790, le curé d'Epouville et le
titulaire de la chapelle de Calmesnil, dans la déclaration de
leur bénéfice, énumèrent encore les dîmes dont ils jouissent ;
le rôle de 1790 les impose sur la valeur de ces dîmes. Il est donc
fort probable que ce fut en 1791 seulement que l'agriculture
fut déchargée de cet impôt écrasant.
En même temps que leurs droits, nobles et ecclésiastiques
perdaient leurs privilèges. Ils payeront désormais les impôts,
et proportionnellement à leur avoir. Us les payeront immédia-
communiqué aux privilégiés d'Epouville. Ni M. de Cany, ni
Mmo d'Hunolstein n'acceptèrent les offres du sieur Tasserie ;
ils espéraient, sans nul doute, une prochaine dissolution de
l'Assemblée et le retour entre les mains du roi de la puissance
absolue ; ils entendaient donc ne rien abandonner de droits
séculaires dont lalégalité leur serait bientôt confirmée. Egoïste
calcul qui ne pouvait qu'achever de les perdre dans l'esprit de
leurs anciens vassaux !
Le requérant se réserva le droit de poursuivre les fins de ses
deux exploits « ainsi que de droit, conformément aux décrets
dé l'Assemblée nationale ». Nous ne saurions dire si ces pour-
suites furent exécutées. Ce qui est certain, c'est que, pour ces
deux masures, les droits, quoique non rachetés, restèrent
désormais impayés. De sorte que la nuit du 4 août qui n'avait
décrété que le rachat des droits pécuniaires des seigneurs,
amena, pour le domaine d'Epouville tout au moins, l'abolition
. pure et simple de ces droits.
Rentes, services personnels et banalités supprimés, les jus-
tices seigneuriales perdaient leur principale raison d'être;
l'Assemblée décida leur suppression. Dès le 24 août 1790, c'est
le maire, assisté des officiers municipaux, qui, en vertu d'un
exploit par ministère d'huissier, condamne « le sieur Desgené-
tais a payer au sieur Jean Chamblon, journalier, la somme de
sept livres onze sols tant pour les journées que pour les mises
que le sieur Chamblon leur aurait expliquées ». En ce même
mois d'août 1790, l'établissement d'une justice de paix à Mon-
tivilliers et d'un tribunal de district au Havre était décidé. La
justice du seigneur avait vécu.
La dîme subit le sort des droits féodaux. En novembre,
l'Assemblée votait aux curés un traitement de 1,200 francs.
Toutefois, les 24 et 25 février 1790, le curé d'Epouville et le
titulaire de la chapelle de Calmesnil, dans la déclaration de
leur bénéfice, énumèrent encore les dîmes dont ils jouissent ;
le rôle de 1790 les impose sur la valeur de ces dîmes. Il est donc
fort probable que ce fut en 1791 seulement que l'agriculture
fut déchargée de cet impôt écrasant.
En même temps que leurs droits, nobles et ecclésiastiques
perdaient leurs privilèges. Ils payeront désormais les impôts,
et proportionnellement à leur avoir. Us les payeront immédia-
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