Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1901 01 avril 1901
Description : 1901/04/01 (A68)-1901/06/30. 1901/04/01 (A68)-1901/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758813x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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d'une partie des 3e et 4e cantons, pour apprécier quelle
impossibilité matérielle il y a dans bien des cas à empêcher
des promiscuités de toutes sortes; mais au point de vue
simplement hygiénique on peut penser, en voyant parfois une
dizaine d'êtres enfermés dans un espace où deux personnes
se tiennent à l'aise, où la nourriture se présente trop souvent
comme un problème à solution irrésoluble, où les fenêtres
calfeutrées en hiver pour ne laisser échapper que le moins
de chaleur possible concentrent dans ces misérables taudis
un air irrespirable, où de rudimentaires literies s'imprègnent
des déjections humaines, on peut penser, dis-je, qu'avant de
transformer à grands frais un système de voirie, il convien-
drait d'assurer à ces malheureux un air pur, des logements
plus salubres, une nourriture plus substantielle, leur apprendre
aussi, ce qui ne serait, pas superflu, que l'eau n'est■■■pas faite
seulement ■ pour circuler dans les ruisseaux, mais qu'elle
contribue avantageusement, par la propreté, à la santé.
La population du Havre est, comme on l'observait déjà, au
siècle dernier et d'ailleurs comme toutes les villes ayant eu.
un développement rapide, composée, d'éléments ethniques,
primitivement juxtaposés, bientôt fondus par la communauté
des besoins et d'existence en une race nouvelle, offrant
plutôt un concept intellectuel particulier que des différences
physiques. Cependant la majeure partie en est formée d'indi-
vidus nés en Normandie. Je ne puis citer des chiffres pour
1901, puisque cette année les statistiques seront faites au
ministère de l'Intérieur ce qui, entre parenthèses, les rend
assez aléatoires. (Je ne crois pas commettre d'indiscrétion en
révélant que la statistique des professions pour le recensement
de 1896, qui était faite à Paris, a été envoyée au Havre en
mars 1904. Cinq ans d'attente est un délai coquet).
A défaut de données pour cette année, je puis utiliser les
chiffres de 1896 qui, toute proportion gardée, doivent être
maintenant sensiblement les mêmes. Il y avait alors sur
114,420 Français présents (population municipale), 79,975 nés
dans la Seine-Inférieure et 12,631 nés dans les quatre autres
départements de la Normandie, donc 92,606 Normands au
moins de droit. La Bretagne venait ensuite avec 10,514, soit
pour deux provinces, 103,120 individus. Il ne restait plus
guère que 11,000 personnes nées dans le reste de la France.
d'une partie des 3e et 4e cantons, pour apprécier quelle
impossibilité matérielle il y a dans bien des cas à empêcher
des promiscuités de toutes sortes; mais au point de vue
simplement hygiénique on peut penser, en voyant parfois une
dizaine d'êtres enfermés dans un espace où deux personnes
se tiennent à l'aise, où la nourriture se présente trop souvent
comme un problème à solution irrésoluble, où les fenêtres
calfeutrées en hiver pour ne laisser échapper que le moins
de chaleur possible concentrent dans ces misérables taudis
un air irrespirable, où de rudimentaires literies s'imprègnent
des déjections humaines, on peut penser, dis-je, qu'avant de
transformer à grands frais un système de voirie, il convien-
drait d'assurer à ces malheureux un air pur, des logements
plus salubres, une nourriture plus substantielle, leur apprendre
aussi, ce qui ne serait, pas superflu, que l'eau n'est■■■pas faite
seulement ■ pour circuler dans les ruisseaux, mais qu'elle
contribue avantageusement, par la propreté, à la santé.
La population du Havre est, comme on l'observait déjà, au
siècle dernier et d'ailleurs comme toutes les villes ayant eu.
un développement rapide, composée, d'éléments ethniques,
primitivement juxtaposés, bientôt fondus par la communauté
des besoins et d'existence en une race nouvelle, offrant
plutôt un concept intellectuel particulier que des différences
physiques. Cependant la majeure partie en est formée d'indi-
vidus nés en Normandie. Je ne puis citer des chiffres pour
1901, puisque cette année les statistiques seront faites au
ministère de l'Intérieur ce qui, entre parenthèses, les rend
assez aléatoires. (Je ne crois pas commettre d'indiscrétion en
révélant que la statistique des professions pour le recensement
de 1896, qui était faite à Paris, a été envoyée au Havre en
mars 1904. Cinq ans d'attente est un délai coquet).
A défaut de données pour cette année, je puis utiliser les
chiffres de 1896 qui, toute proportion gardée, doivent être
maintenant sensiblement les mêmes. Il y avait alors sur
114,420 Français présents (population municipale), 79,975 nés
dans la Seine-Inférieure et 12,631 nés dans les quatre autres
départements de la Normandie, donc 92,606 Normands au
moins de droit. La Bretagne venait ensuite avec 10,514, soit
pour deux provinces, 103,120 individus. Il ne restait plus
guère que 11,000 personnes nées dans le reste de la France.
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