Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1910-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1910 01 avril 1910
Description : 1910/04/01 (A77)-1910/06/30. 1910/04/01 (A77)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5754707m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 94 —
jetée de Colbert. A chaque marée, les navires de tout tonnage
manoeuvraient aisément, et le Havre pouvait mettre en mer des
vaisseaux de 1.100 tonneaux, portant 66 pièces d'artillerie comme
le Sans-Pareil.
Mais avec Seignelay semblait avoir disparu le bon génie de
la marine française. En 1705, dans un de ses jours de colère, la
mer emporta la jetée et combla en partie le port. On le déblaya
lentement, plus lentement encore on reconstruisit la jetée,
mais le Trésor aux abois ne permettait guère d'y consacrer que
de rares et toujours trop tardives ressources. Les épis qui rete-
naient le galet le long de la côte disparurent peu à peu, le che-
nal s'exhaussa, devint sinueux et accidenté, difficile à pratiquer,
accessible seulement aux environs du plein. D'année en année,
malgré les réclamations désespérées dont on trouvera plus loin
les échos, l'évolution des navires à l'ouvert des jetées devenait
plus périlleuse. La moindre erreur, la plus légère défaillance,
un changement insignifiant dans les fonds, tel qu'il s'en pro-
duit à la suite d'un coup de vent, faisaient échouer les navires,
et comme aucun dispositif n'existait pour leur porter secours,
leurs débris dispersés sous la percussion des vagues s'étalaient
bientôt le long du rivage.
C'est afin d'éviter ces sinistres et de pouvoir au moins sau-
ver les équipages, que le Comité des négociants décida de con-
centrer près du point le plus commode pour porter les secours
les apparaux de sauvetage de première utilité. Il lui parut su-
perflu en cette occurence de tenter une démarche quelconque
auprès des pouvoirs publics. Si minime que dût être la dépense,
le ministre compétent l'aurait encore trouvée trop grosse et
eût engagé le commerce navrais à la prendre à son compte.
Point n'était besoin de pareille invitation.
Jusque-là, bien entendu, quand un navire en perdition était
signalé, on lui portait les secours que l'on pouvait trouver.
Dans le plan de Hantier, en 1673, figure un cabestan sur la jetée
du sud; un autre existe à la jetée du nord sur une gravure
de 1677. Mais qui en prenait soin et durèrent-ils longtemps?
On trouve également, dans le règlement général de police
donné à l'Hôtel de Ville par du Pont de Courlay le 9 juin 1635,
le paragraphe suivant, le seul d'ailleurs sur cet objet que l'on
rencontre dans les documents de ce genre : « Et si la nuit un
navire estant à l'ouver ou à la rade et que par tourmente ou
jetée de Colbert. A chaque marée, les navires de tout tonnage
manoeuvraient aisément, et le Havre pouvait mettre en mer des
vaisseaux de 1.100 tonneaux, portant 66 pièces d'artillerie comme
le Sans-Pareil.
Mais avec Seignelay semblait avoir disparu le bon génie de
la marine française. En 1705, dans un de ses jours de colère, la
mer emporta la jetée et combla en partie le port. On le déblaya
lentement, plus lentement encore on reconstruisit la jetée,
mais le Trésor aux abois ne permettait guère d'y consacrer que
de rares et toujours trop tardives ressources. Les épis qui rete-
naient le galet le long de la côte disparurent peu à peu, le che-
nal s'exhaussa, devint sinueux et accidenté, difficile à pratiquer,
accessible seulement aux environs du plein. D'année en année,
malgré les réclamations désespérées dont on trouvera plus loin
les échos, l'évolution des navires à l'ouvert des jetées devenait
plus périlleuse. La moindre erreur, la plus légère défaillance,
un changement insignifiant dans les fonds, tel qu'il s'en pro-
duit à la suite d'un coup de vent, faisaient échouer les navires,
et comme aucun dispositif n'existait pour leur porter secours,
leurs débris dispersés sous la percussion des vagues s'étalaient
bientôt le long du rivage.
C'est afin d'éviter ces sinistres et de pouvoir au moins sau-
ver les équipages, que le Comité des négociants décida de con-
centrer près du point le plus commode pour porter les secours
les apparaux de sauvetage de première utilité. Il lui parut su-
perflu en cette occurence de tenter une démarche quelconque
auprès des pouvoirs publics. Si minime que dût être la dépense,
le ministre compétent l'aurait encore trouvée trop grosse et
eût engagé le commerce navrais à la prendre à son compte.
Point n'était besoin de pareille invitation.
Jusque-là, bien entendu, quand un navire en perdition était
signalé, on lui portait les secours que l'on pouvait trouver.
Dans le plan de Hantier, en 1673, figure un cabestan sur la jetée
du sud; un autre existe à la jetée du nord sur une gravure
de 1677. Mais qui en prenait soin et durèrent-ils longtemps?
On trouve également, dans le règlement général de police
donné à l'Hôtel de Ville par du Pont de Courlay le 9 juin 1635,
le paragraphe suivant, le seul d'ailleurs sur cet objet que l'on
rencontre dans les documents de ce genre : « Et si la nuit un
navire estant à l'ouver ou à la rade et que par tourmente ou
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
- Auteurs similaires Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/128
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5754707m/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5754707m/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5754707m/f4.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5754707m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5754707m