Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1910-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1910 01 juillet 1910
Description : 1910/07/01 (A77)-1910/09/30. 1910/07/01 (A77)-1910/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57547081
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 222 —
chances d'être écoutées si l'on ne montrait la clef d'or qui ou-
vrait toutes les consciences.
Les gros bénéfices allaient tout naturellement aux traitants.
Quant aux employés, réduits à la portion congrue, ils devaient,
d'une façon plus ou moins régulière, se rattraper sur tout le
monde, sur celte bonne classe des contribuables, autrefois
comme maintenant taillables et corvéables.
A notre époque de vie intense, de relations ininterrompues,
où en quelques heures les nouvelles et les ordres font le tour
du globe, où nos négociants ne vivent que pour et par la cote
de New-York, on a peine à évoquer la placidité de la vie com-
merciale du XVIIIe siècle, cette tranquillité reposante dont le con-
traste est si vif avec nos occupations trépidantes.
La poste aux lettres se trouvait dans la maison portant ac-
tuellement le n° 7 de la rue du Grand-Croissant. Le courrier
arrivait le matin et repartait à quatre heures de l'après-midi (2).
Un seul facteur était chargé de la distribution des lettres.
En 1772, les appointements du directeur de la poste étaient
de 1,000 liv. par an, plus 300 liv. pour ses frais de bureau et pour le
facteur et environ 300 liv. pour casuel, comme les remises d'ar-
gent qui se faisaient par les particuliers. En tout 1.600 liv., d'où
il fallait défalquer 200 liv. accordées au facteur. Le métier, on le
voit, ne conduisait pas à la fortune.
Depuis un temps immémorial, afin d'avoir plus vite leur cor-
respondance, les négociants la faisaient retirer au guichet de
la poste. Cette habitude, en contradiction cependant avec les
règlements, n'avait jamais soulevé d'objection, tout le monde
(2) A titre de, curiosité, voici les jours de départ des courriers pour diverses di-
rections, tels qu'ils sont donnés dans l' Almanach de la marine, de St. Faure,
pour 1777.
Pour Paris et Rouen, tous les jours.
Pour Marseille et Cette, les dimanche, mardi et jeudi.
Pour Bayonne et Bordeaux, les dimanche, lundi et jeudi.
Pour la Rochelle et l'ile de lié, les dimanche, lundi, jeudi et vendredi.
Pour Nantes et Brest, les mardi, vendredi et samedi.
Pour Saint-Malo et Granville, les mercredi et samedi.
Pour l'Angleterre, les mardi et samedi.
Pour l'Espagne et le Portugal, les dimanche et jeudi.
Pour l'Italie, le dimanche.
Pour la Hollande et Hambourg, les mercredi et samedi.
chances d'être écoutées si l'on ne montrait la clef d'or qui ou-
vrait toutes les consciences.
Les gros bénéfices allaient tout naturellement aux traitants.
Quant aux employés, réduits à la portion congrue, ils devaient,
d'une façon plus ou moins régulière, se rattraper sur tout le
monde, sur celte bonne classe des contribuables, autrefois
comme maintenant taillables et corvéables.
A notre époque de vie intense, de relations ininterrompues,
où en quelques heures les nouvelles et les ordres font le tour
du globe, où nos négociants ne vivent que pour et par la cote
de New-York, on a peine à évoquer la placidité de la vie com-
merciale du XVIIIe siècle, cette tranquillité reposante dont le con-
traste est si vif avec nos occupations trépidantes.
La poste aux lettres se trouvait dans la maison portant ac-
tuellement le n° 7 de la rue du Grand-Croissant. Le courrier
arrivait le matin et repartait à quatre heures de l'après-midi (2).
Un seul facteur était chargé de la distribution des lettres.
En 1772, les appointements du directeur de la poste étaient
de 1,000 liv. par an, plus 300 liv. pour ses frais de bureau et pour le
facteur et environ 300 liv. pour casuel, comme les remises d'ar-
gent qui se faisaient par les particuliers. En tout 1.600 liv., d'où
il fallait défalquer 200 liv. accordées au facteur. Le métier, on le
voit, ne conduisait pas à la fortune.
Depuis un temps immémorial, afin d'avoir plus vite leur cor-
respondance, les négociants la faisaient retirer au guichet de
la poste. Cette habitude, en contradiction cependant avec les
règlements, n'avait jamais soulevé d'objection, tout le monde
(2) A titre de, curiosité, voici les jours de départ des courriers pour diverses di-
rections, tels qu'ils sont donnés dans l' Almanach de la marine, de St. Faure,
pour 1777.
Pour Paris et Rouen, tous les jours.
Pour Marseille et Cette, les dimanche, mardi et jeudi.
Pour Bayonne et Bordeaux, les dimanche, lundi et jeudi.
Pour la Rochelle et l'ile de lié, les dimanche, lundi, jeudi et vendredi.
Pour Nantes et Brest, les mardi, vendredi et samedi.
Pour Saint-Malo et Granville, les mercredi et samedi.
Pour l'Angleterre, les mardi et samedi.
Pour l'Espagne et le Portugal, les dimanche et jeudi.
Pour l'Italie, le dimanche.
Pour la Hollande et Hambourg, les mercredi et samedi.
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