Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1910-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1910 01 avril 1910
Description : 1910/04/01 (A77)-1910/06/30. 1910/04/01 (A77)-1910/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5754707m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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cris seront si forts qu'ils se feront entendre et sans doute feront
quelque impression ».
Trois jours après, Begouen reprenait le même sujet sur un
mode analogue : « Je suis bien mortifié, Messieurs, de ne pou-
voir encore vous rien dire de positif sur notre port. Cependant
nous ne perdons point de temps, nous échauffons les esprits et
nous sommes au point d'avoir fait regarder cette affaire comme
importante. De là à la réparation, il n'y a plus qu'un pas; il est
vrai que ce pas n'est pas petit, etc. »
A cette assurance conditionnelle était jointe une note qui en
était en quelque sorte l'antidote. Begouen faisait part des bruits
qui couraient sur la prochaine retraite de Turgot, « sa chute
nous renverrait aux calendes grecques ». Cependant il ne dé-
sespérait pas encore et tout en agissant envers le contrôleur
général comme s'il était inébranlable à son poste, faisait connaî-
tre son intention de recourir aux bons soins du duc de Saint-
Aignan, parent par alliance de Turgot, de son petit-fils, le
comte de Busançois, et même d'aller solliciter le ministre de la
guerre.
Le lendemain du jour où il laissait paraître son inquiétude,
un rayon de soleil venait enfin lui donner quelque espé-
rance. Sartine avait écrit à Turgot « une lettre très forte par
laquelle il lui marque que la réparation de notre port est des
plus urgentes et indispensable; que le ministre de la guerre
n'a point de fonds à y verser et que c'est à lui, ministre des
finances, à y pourvoir ». Renvoyée à Trudaine, avec qui Turgot
avait invité Begouen et Foache à s'aboucher, cette lettre leur
avait été montrée. « Nous allons en conséquence nous présen-
ter demain matin chez M. de Trudaine. Il faut espérer qu'à pré-
sent il s'ouvrira davantage avec nous qu'il n'a fait et ne pou-
vait faire à la première audience. Nous verrons ensuite et peut-
être saurons-nous, sinon par lui, du moins par quelqu'un de
ceux qui l'entourent, quelle démarche nous devons faire vis-à-
vis de M. de Saint-Germain. Ce n'est pas de ce ministre que
nous craignons des obstacles; il est trop grand pour avoir la
petitesse de retenir d'autorité un port que le défaut de fonds le
force à laisser périr. Ce sont ses bureaux que nous craignons,
et surtout les ingénieurs de notre port. Au surplus, nous
échauffons tous les esprits sur la situation de notre port; nous
recommandons à tous ceux qui sont dans le cas de voir les
cris seront si forts qu'ils se feront entendre et sans doute feront
quelque impression ».
Trois jours après, Begouen reprenait le même sujet sur un
mode analogue : « Je suis bien mortifié, Messieurs, de ne pou-
voir encore vous rien dire de positif sur notre port. Cependant
nous ne perdons point de temps, nous échauffons les esprits et
nous sommes au point d'avoir fait regarder cette affaire comme
importante. De là à la réparation, il n'y a plus qu'un pas; il est
vrai que ce pas n'est pas petit, etc. »
A cette assurance conditionnelle était jointe une note qui en
était en quelque sorte l'antidote. Begouen faisait part des bruits
qui couraient sur la prochaine retraite de Turgot, « sa chute
nous renverrait aux calendes grecques ». Cependant il ne dé-
sespérait pas encore et tout en agissant envers le contrôleur
général comme s'il était inébranlable à son poste, faisait connaî-
tre son intention de recourir aux bons soins du duc de Saint-
Aignan, parent par alliance de Turgot, de son petit-fils, le
comte de Busançois, et même d'aller solliciter le ministre de la
guerre.
Le lendemain du jour où il laissait paraître son inquiétude,
un rayon de soleil venait enfin lui donner quelque espé-
rance. Sartine avait écrit à Turgot « une lettre très forte par
laquelle il lui marque que la réparation de notre port est des
plus urgentes et indispensable; que le ministre de la guerre
n'a point de fonds à y verser et que c'est à lui, ministre des
finances, à y pourvoir ». Renvoyée à Trudaine, avec qui Turgot
avait invité Begouen et Foache à s'aboucher, cette lettre leur
avait été montrée. « Nous allons en conséquence nous présen-
ter demain matin chez M. de Trudaine. Il faut espérer qu'à pré-
sent il s'ouvrira davantage avec nous qu'il n'a fait et ne pou-
vait faire à la première audience. Nous verrons ensuite et peut-
être saurons-nous, sinon par lui, du moins par quelqu'un de
ceux qui l'entourent, quelle démarche nous devons faire vis-à-
vis de M. de Saint-Germain. Ce n'est pas de ce ministre que
nous craignons des obstacles; il est trop grand pour avoir la
petitesse de retenir d'autorité un port que le défaut de fonds le
force à laisser périr. Ce sont ses bureaux que nous craignons,
et surtout les ingénieurs de notre port. Au surplus, nous
échauffons tous les esprits sur la situation de notre port; nous
recommandons à tous ceux qui sont dans le cas de voir les
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