Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1910-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1910 01 janvier 1910
Description : 1910/01/01 (A77)-1910/03/31. 1910/01/01 (A77)-1910/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5754683n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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gré l'éphémère paix de Ryswick, ne conserva qu'une vitalité
languissante jusqu'à la fin du règne, ne se soutenant que grâce
aux prises nombreuses de nos corsaires. L'essor maritime du
Havre, marqué il est vrai par le déclin de la grande pêche, ne
date véritablement que de 1717, lorsque nos colonies antillien-
nes, définitivement libérées des entraves apportées par les
compagnies privilégiées, sont ouvertes à la libre concurrence.
Avant cette époque, et encore faut-il attendre une quinzaine
d'années pour voir le commerce du Havre se développer avec
ampleur, les marchands havrais n'eurent pas de raison pour
désirer former une communauté élective appelée à se pronon-
cer sur les questions susceptibles de l'intéresser. Mais, à me-
sure que le trafic s'accroissait, que des fortunes solides s'édi-
fiaient, l'importance des intérêts engagés, la disparité de vues
avec le corps communal, avec la Chambre de commerce de
Normandie, laissaient entrevoir l'utilité d'une association char-
gée de soutenir et défendre, sans préoccupation étrangère, des
besoins et des intérêts grandissants.
Depuis l'origine de la cité, ces soins incombaient à l'assem-
blée communale, composée, par l'arrêt du 5 novembre 1686,
de quatre maires-échevins, du procureur syndic, du receveur
et du greffier. Dans les circonstances délicates ou graves, élec-
tions ou autres engageant les finances ou les droits de la ville,
les affaires étaient soumises à une assemblée générale compre-
nant, outre les magistrats en exercice, les anciens échevins,
les capitaines, lieutenants et enseignes quarteniers de la garde
bourgeoise et huit bourgeois notables.
Ces assemblées restreintes étaient d'institution récente. An-
térieurement aux arrêts de 1669 et de 1686, elles étaient beau-
coup plus nombreuses; la plupart des marchands y étaient
convoqués, ainsi qu'en témoignent les pages couvertes de
signatures qui suivent beaucoup de délibérations, par exemple
celles des 13 et 20 septembre 1652 couvertes chacune de six
pages de signatures (1).
Le recrutement de l'échevinat se faisait dans la classe aisée
ou instruite, gros marchands, avocats ou procureurs. C'était
une oligarchie peu fermée, mais d'esprit assez mesquin, et qui
(1) Il s'agissait d'élaborer un nouveau mode de distribution des sels de fran-
chise.
gré l'éphémère paix de Ryswick, ne conserva qu'une vitalité
languissante jusqu'à la fin du règne, ne se soutenant que grâce
aux prises nombreuses de nos corsaires. L'essor maritime du
Havre, marqué il est vrai par le déclin de la grande pêche, ne
date véritablement que de 1717, lorsque nos colonies antillien-
nes, définitivement libérées des entraves apportées par les
compagnies privilégiées, sont ouvertes à la libre concurrence.
Avant cette époque, et encore faut-il attendre une quinzaine
d'années pour voir le commerce du Havre se développer avec
ampleur, les marchands havrais n'eurent pas de raison pour
désirer former une communauté élective appelée à se pronon-
cer sur les questions susceptibles de l'intéresser. Mais, à me-
sure que le trafic s'accroissait, que des fortunes solides s'édi-
fiaient, l'importance des intérêts engagés, la disparité de vues
avec le corps communal, avec la Chambre de commerce de
Normandie, laissaient entrevoir l'utilité d'une association char-
gée de soutenir et défendre, sans préoccupation étrangère, des
besoins et des intérêts grandissants.
Depuis l'origine de la cité, ces soins incombaient à l'assem-
blée communale, composée, par l'arrêt du 5 novembre 1686,
de quatre maires-échevins, du procureur syndic, du receveur
et du greffier. Dans les circonstances délicates ou graves, élec-
tions ou autres engageant les finances ou les droits de la ville,
les affaires étaient soumises à une assemblée générale compre-
nant, outre les magistrats en exercice, les anciens échevins,
les capitaines, lieutenants et enseignes quarteniers de la garde
bourgeoise et huit bourgeois notables.
Ces assemblées restreintes étaient d'institution récente. An-
térieurement aux arrêts de 1669 et de 1686, elles étaient beau-
coup plus nombreuses; la plupart des marchands y étaient
convoqués, ainsi qu'en témoignent les pages couvertes de
signatures qui suivent beaucoup de délibérations, par exemple
celles des 13 et 20 septembre 1652 couvertes chacune de six
pages de signatures (1).
Le recrutement de l'échevinat se faisait dans la classe aisée
ou instruite, gros marchands, avocats ou procureurs. C'était
une oligarchie peu fermée, mais d'esprit assez mesquin, et qui
(1) Il s'agissait d'élaborer un nouveau mode de distribution des sels de fran-
chise.
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