Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1900-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1900 01 octobre 1900
Description : 1900/10/01 (A67)-1900/12/31. 1900/10/01 (A67)-1900/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750480g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
- Aller à la page de la table des matières295
- 1er fascicule. - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 12
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 25
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 63
- 2me fascicule. - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 254 —
convié par cette voix mystérieuse qui retentit au fond de moi-
même; il n'est pas d'affections louables dont je n'aie ressenti
l'attrait, pas une brise favorable qui n'ait soufflé sur ma tige
pour y faire éclore des fleurs ». Heureux homme, certes, mais
si Dieu fut prodigue envers lui, quels efforts constants pendant
toute sa vie pour répondre à ces dons exceptionnels. ;
Les langueurs, les défaillances, les aveux d'impuissance dont
il s'accuse sont plus le fait de son tempérament que de sa
volonté ; sa vie, ses oeuvres en font foi.
Ozanam a fini ses études de droit ; il quitte Paris et revient
à Lyon. Le res angusta domi, c'est lui-même qui l'écrit, lui
impose le travail du barreau qui ne lui convenait guère. Il s'en
explique avec Verve; :
« Je ne m'acclimate pas, dit-il, dans l'atmosphère de la
chicane, les discussions d'intérêt pécuniaire me sont pénibles.
Il n'est pas de si bonne cause où il n'y ait des torts réciproques ;
il n'est pas de plaidoyer si loyal où il ne faille dissimuler
quelques points faibles. Il existe des habitudes d'hyperbole et
de réticence dont les plus respectables membres du barreau
donnent l'exemple et auxquels il faut s'assujétir.
» Il est convenu qu'on doit demander deux cents francs de
dommages et intérêts quand on en veut cinquante ; que le
client ne saurait manquer d'avoir raison dans toutes ses aller
galions et que l'adversaire est un drôle. Exprimez-vous en
termes plus raisonnables, vous passez pour avoir liait des con-
cessions, vous vous êtes avoué vaincu; les confrères vous en
font des reproches, le client se prétend trahi, et si vous ren-
contrez dans le monde un des juges qui ont siégé dans l'affaire,
ïl vous aborde en vous disant: « Mon cher, vous êtes trop
timide».
;■■ On pense bien qu'un avocat qui émettait de telles idées,
quelque peu outrées, ne devait pas mettre un grand zèle à
courtiser les avoués. Il plaida pourtant assez souvent et rem-
porta des succès de parole qui établirent sa réputation. Mais
il eut la bonne fortune d'être nommé peu après son arrivée à
Lyon, professeur de droit commercial. Là, il fut plus dans son
élément et sut captiver autour de sa chaire un public nombreux
et choisi. Néanmoins il n'étaitpas dans sa voieet ces travaux faits
convié par cette voix mystérieuse qui retentit au fond de moi-
même; il n'est pas d'affections louables dont je n'aie ressenti
l'attrait, pas une brise favorable qui n'ait soufflé sur ma tige
pour y faire éclore des fleurs ». Heureux homme, certes, mais
si Dieu fut prodigue envers lui, quels efforts constants pendant
toute sa vie pour répondre à ces dons exceptionnels. ;
Les langueurs, les défaillances, les aveux d'impuissance dont
il s'accuse sont plus le fait de son tempérament que de sa
volonté ; sa vie, ses oeuvres en font foi.
Ozanam a fini ses études de droit ; il quitte Paris et revient
à Lyon. Le res angusta domi, c'est lui-même qui l'écrit, lui
impose le travail du barreau qui ne lui convenait guère. Il s'en
explique avec Verve; :
« Je ne m'acclimate pas, dit-il, dans l'atmosphère de la
chicane, les discussions d'intérêt pécuniaire me sont pénibles.
Il n'est pas de si bonne cause où il n'y ait des torts réciproques ;
il n'est pas de plaidoyer si loyal où il ne faille dissimuler
quelques points faibles. Il existe des habitudes d'hyperbole et
de réticence dont les plus respectables membres du barreau
donnent l'exemple et auxquels il faut s'assujétir.
» Il est convenu qu'on doit demander deux cents francs de
dommages et intérêts quand on en veut cinquante ; que le
client ne saurait manquer d'avoir raison dans toutes ses aller
galions et que l'adversaire est un drôle. Exprimez-vous en
termes plus raisonnables, vous passez pour avoir liait des con-
cessions, vous vous êtes avoué vaincu; les confrères vous en
font des reproches, le client se prétend trahi, et si vous ren-
contrez dans le monde un des juges qui ont siégé dans l'affaire,
ïl vous aborde en vous disant: « Mon cher, vous êtes trop
timide».
;■■ On pense bien qu'un avocat qui émettait de telles idées,
quelque peu outrées, ne devait pas mettre un grand zèle à
courtiser les avoués. Il plaida pourtant assez souvent et rem-
porta des succès de parole qui établirent sa réputation. Mais
il eut la bonne fortune d'être nommé peu après son arrivée à
Lyon, professeur de droit commercial. Là, il fut plus dans son
élément et sut captiver autour de sa chaire un public nombreux
et choisi. Néanmoins il n'étaitpas dans sa voieet ces travaux faits
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