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Nous arrivons maintenant à la fin de l'ère la plus sombre et
la plus grande de la Révolution, c'est-à-dire aux événements
des 9. et 10 thermidor (10 et 11 juillet 1793), à la mort de
Robespierre avec vingt-un de ses partisans. S'iL-faut en croire
la lettre suivante, cette terrible émeute avait été si rapide que
beaucoup ne l'avaient apprise que par les journaux. Cette lettre,
écrite quatre jours après les événements, ne révèle nullement
l'indignation que l'on semble devoir se produire dans une
circonstance semblable :
Quant à. nous, nous n'avons su la nouvelle qu'en entrant dans
Paris, encore ce fut en achetant le journal ; car Paris était aussi
tranquille t comme quand nous l'avons quitté; il n'est rien arrivé
depuis si ce n'est l'exécution des conspirateurs.
LAURENT.
On s'explique difficilement le peu de cas que l'on faisait alors.
de la chute du tyran ; de nos jours, une nouvelle de cette
nature jetterait dans tout le pays une émotion bien justifiée.
Toutefois, cet événement n'avait pas été saris inspirer Jes
muses, et nous avons retrouvé le manuscrit de cette chan-
son du temps qui est peut-être inédite :
COUPLETS SUR LA MORT DE ROBESPIERRE
Air de « Versaillais »
Quels accents, quels transports en ce jour d'allégresse
Succèdent tour à tour à la sombre tristesse
Le supplice infamant d'un tiran détesté '-..__,
Vient de vanger la Liberté (bis)
Le cruel immolait la timide innocence
Tout tombait sous ses coups : la vieillesse et l'enfance
Français n'obéissez désormais sous vos loix
Qu'au soutient de la France, aux vengeurs de vos droits.
Que de sang fit couler l'amour du rang suprême
Le crime épouventé semble en frémir lui-même
Le tiran parut croire à la divinité
Pour mieux trahir la Liberté (bis)
Il n'eut de la vertu que la trompeuse image
Et rien ne put jamais fléchir son coeur sauvage •
Français n'obéissez en. chérissant vos loix
Qu'au soutient de la France, aux vengeurs de vos droits.
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Nous arrivons maintenant à la fin de l'ère la plus sombre et
la plus grande de la Révolution, c'est-à-dire aux événements
des 9. et 10 thermidor (10 et 11 juillet 1793), à la mort de
Robespierre avec vingt-un de ses partisans. S'iL-faut en croire
la lettre suivante, cette terrible émeute avait été si rapide que
beaucoup ne l'avaient apprise que par les journaux. Cette lettre,
écrite quatre jours après les événements, ne révèle nullement
l'indignation que l'on semble devoir se produire dans une
circonstance semblable :
Quant à. nous, nous n'avons su la nouvelle qu'en entrant dans
Paris, encore ce fut en achetant le journal ; car Paris était aussi
tranquille t comme quand nous l'avons quitté; il n'est rien arrivé
depuis si ce n'est l'exécution des conspirateurs.
LAURENT.
On s'explique difficilement le peu de cas que l'on faisait alors.
de la chute du tyran ; de nos jours, une nouvelle de cette
nature jetterait dans tout le pays une émotion bien justifiée.
Toutefois, cet événement n'avait pas été saris inspirer Jes
muses, et nous avons retrouvé le manuscrit de cette chan-
son du temps qui est peut-être inédite :
COUPLETS SUR LA MORT DE ROBESPIERRE
Air de « Versaillais »
Quels accents, quels transports en ce jour d'allégresse
Succèdent tour à tour à la sombre tristesse
Le supplice infamant d'un tiran détesté '-..__,
Vient de vanger la Liberté (bis)
Le cruel immolait la timide innocence
Tout tombait sous ses coups : la vieillesse et l'enfance
Français n'obéissez désormais sous vos loix
Qu'au soutient de la France, aux vengeurs de vos droits.
Que de sang fit couler l'amour du rang suprême
Le crime épouventé semble en frémir lui-même
Le tiran parut croire à la divinité
Pour mieux trahir la Liberté (bis)
Il n'eut de la vertu que la trompeuse image
Et rien ne put jamais fléchir son coeur sauvage •
Français n'obéissez en. chérissant vos loix
Qu'au soutient de la France, aux vengeurs de vos droits.
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