Nous exploitons à Graville-Sainte-Honorine, dans la banlieue du Havre, un service de distribution d'eau. Le 9 octobre dernier, l'eau cessa brusquement d'aller à un point terminus (1), bien que la pression dût être à cet endroit de 25 à 30 mètres: au minimum. Un engorgement ou une fuite devaient donc s'être produits. Les deux hypothèses étaient aussi vraisemblables l'une que l'autre, car la conduite n'a que 40 millimètres de diamètre intérieur.
Les expériences manométriques qui furent faites indiquèrent d'une façon assez précise qu'il y avait une fuite à l'endroit où elle devait exister.
Des fouilles furent entreprises et on découvrit un certain nombre de tuyaux fendus. L'eau se perdait dans le galet du sous-sol. Jusque-là, rien que de très naturel et peu intéressant. Mais, en poursuivant les recherches, on trouva un tuyau complètement percé à l'endroit où une racine d'arbre le tou- chait. Or, cette racine d'arbre avait précisément été frappée par la foudre le 9 octobre au matin. Un ouvrier qui sfétait mis à l'abri non loin de là l'avait vue tomber, et, de plus, l'écorce de la racine était complètement enlevée.
A cet endroit, deux tuyaux étaient percés et fendus. Et à partir de ce point, de chaque côté, sur une longueur totale de 80 mètres, les tuyaux étaient fendus longitudinalement de deux en deux.
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