Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1896-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1896 01 avril 1896
Description : 1896/04/01 (A63)-1896/06/30. 1896/04/01 (A63)-1896/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750478d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 356 —
ou 1,200 livres en assignats, ainsy je vous demande si dans l'ancien
régime on avait trouvé une pension à 9 livres par mois.
On se plaint aujourd'hui, non sans raison, des sollicitations
sans nombre dont sont l'objet les députés, sénateurs et autres
fonctionnaires supérieurs, de la part du public qui veut obtenir
leurs bonnes grâces. Les hommes, il y a un siècle, n'étaient
pas exempts de la plaie du favoritisme et nous en voyons un
exemple dans une lettre du 28 juillet 1796 :
Papa n'a pas beaucoup d'espoir de pouvoir vous apprendre la bonne
nouvelle qu'il espérait pouvoir vous apprendre, ses démarches jusqu'à
présent ont été infructueuses, on ne lui a pas mêmeNdônné d'espérance.
Des .députés qui s'intéressaient pour lui se sont expliqués au sujet et
lui ont dit que comme il n'avait pas fait de soumission,_il paraissait
presq,u'impossible d'évincer le premier soumissionnaire qui a déjà
donné 80,000 livres en mandats; que d'ailleurs la République était trop
pauvre pour faire des sacrifices;..
La joie et la tranquillité étaient loin de régner à Paris et en
province. Les finances publiques étaient toujours très précaires,
maison aimait, dans les familles,.à parler d'espérance; chaque
fête, chaque renouvellement d'année étaient l'ocpasion de se
souhaiter des jours meilleurs. Voici une lettre du i janvier 1796
qui rappelle la vieille tradition des voeux du nouvel an :
A propos^ je te souhaite une bonne et heureuse année, je t'embrasse,
non pas comme bien des gens le faisait autrefois à pareille époque,
mais de bien bon coeur, j'en fais autant à ma soeur et à nos chers petits
enfants.
Tu vas dire, est-ce que ma soeur revient de l'autre monde ? Il n'est
plus question de bonnes années depuis que nous sommes républicains,
j'avais pensé comme toi, mais ici, il n'en est pas de même et on
souhaite la bonne année comme par le passé, et comme si c'était un
souhait possible dans notre République !.. .
MM. P.... et C... ont fait pour le moment un emploi de mes fonds à
2 1/2 et à 3 0/0. Dieu sait ce que la définition sera, les événements
toujours si extraordinaires ont appris à ne s'étonner de rien et comme
il était impossible de les prévoir, c'est pourquoi tant d'honnêtes gens,
aujourd'huy se trouvent ruinés...
ou 1,200 livres en assignats, ainsy je vous demande si dans l'ancien
régime on avait trouvé une pension à 9 livres par mois.
On se plaint aujourd'hui, non sans raison, des sollicitations
sans nombre dont sont l'objet les députés, sénateurs et autres
fonctionnaires supérieurs, de la part du public qui veut obtenir
leurs bonnes grâces. Les hommes, il y a un siècle, n'étaient
pas exempts de la plaie du favoritisme et nous en voyons un
exemple dans une lettre du 28 juillet 1796 :
Papa n'a pas beaucoup d'espoir de pouvoir vous apprendre la bonne
nouvelle qu'il espérait pouvoir vous apprendre, ses démarches jusqu'à
présent ont été infructueuses, on ne lui a pas mêmeNdônné d'espérance.
Des .députés qui s'intéressaient pour lui se sont expliqués au sujet et
lui ont dit que comme il n'avait pas fait de soumission,_il paraissait
presq,u'impossible d'évincer le premier soumissionnaire qui a déjà
donné 80,000 livres en mandats; que d'ailleurs la République était trop
pauvre pour faire des sacrifices;..
La joie et la tranquillité étaient loin de régner à Paris et en
province. Les finances publiques étaient toujours très précaires,
maison aimait, dans les familles,.à parler d'espérance; chaque
fête, chaque renouvellement d'année étaient l'ocpasion de se
souhaiter des jours meilleurs. Voici une lettre du i janvier 1796
qui rappelle la vieille tradition des voeux du nouvel an :
A propos^ je te souhaite une bonne et heureuse année, je t'embrasse,
non pas comme bien des gens le faisait autrefois à pareille époque,
mais de bien bon coeur, j'en fais autant à ma soeur et à nos chers petits
enfants.
Tu vas dire, est-ce que ma soeur revient de l'autre monde ? Il n'est
plus question de bonnes années depuis que nous sommes républicains,
j'avais pensé comme toi, mais ici, il n'en est pas de même et on
souhaite la bonne année comme par le passé, et comme si c'était un
souhait possible dans notre République !.. .
MM. P.... et C... ont fait pour le moment un emploi de mes fonds à
2 1/2 et à 3 0/0. Dieu sait ce que la définition sera, les événements
toujours si extraordinaires ont appris à ne s'étonner de rien et comme
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aujourd'huy se trouvent ruinés...
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