- Aller à la page de la table des matières393
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 7
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 15
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 85
- .......... Page(s) .......... 91
- .......... Page(s) .......... 101
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
327
école d'études bibliques, s'occupant tout spécialement delà
topographie jerosolymitaine. Ils se sont imposés à l'attention
des savants et à l'admiration du monde par un coup d'essai
qui a été un coup de maître. On sait la grande place que tient
dans les fastes de l'Eglise primitive le grand saint Etienne, le
protomartyr, cruellement lapidé par les Juifs peu de temps
après la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Or, la tradition
a varié sur le lieu de son martyre. C'est un des exemples les
plus intéressants des discussions auxquelles peut donner lieu
un fait qui, semble-t-il, devrait être au-dessus de toute contes-
tation (1). Depuis fort longtemps on plaçait le lie» témoin delà
mort du saint diacre dans la vallée du Cédron, et la porte qui
se trouve" près de l'extrémité nord-est du Temple en avait pris
le nom de porte Saint-Etienne, c'est celle que nous appelons
maintenant Sitti-Mariam, à cause de l'église du Tombeau de
la Vierge qui se trouve près de là. Les pierres nombreuses en
celte vallée de Josaphat semblaient expliquer merveilleuse-
ment le mot de l'Ecriture faisant partie de l'office du saint :
Lapides torrentes illi dulces fuerunt, et les générations de pèle-
rins se succédaient sans que personne osât révoquer en doute
la tradition si complètement acceptée. Les Dominicains fran-
çais arrivent, et par des fouilles fort habilement conduites, très
fructueuses et merveilleusement illustrées par l'étude des
anciens itinéraires, précieux documents qui n'ont pas encore
livré tous leurs secrets, ils affirment et ils prouvent que ce
n'est pas à l'est de Jérusalem, mais à l'ouest, que saint Etienne
a souffert. lis retrouvent les fondations de l'ancienne basilique
élevée au vi° siècle par l'impératrice Eudoxie sur le Heu du
martyre, ils découvrent même, dans les décombres accumulés,
une inscription renfermant en toutes lettres le nom du" saint
(1) Il est souverainement étonnant de voir comment, surtout à partir du temps des
Croisades, on en a pris à l'aise avec les traditions anciennes qu'il semble maintenant
révolutionnaire de vouloir remettre en honneur en ruinant des identifications apo-
cryphes. Le livre du P. Zanecchia, que j'ai plusieurs fois cité, en offre un exemple
qui est destiné à faire du bruit dans le monde de l'érudition. Il était accepté généra-
lement .que Jésus avait été jugé et condamné dans l'Antonia au nord-ouest du Temple
et c'est là que commençait et commence encore le Chemin de la Croix traditionnel.
Or, il se trouve que tous les itinéraires des anciens pèlerins antérieurs aux Croi-
sades indiquent comme lieu du jugement et de l'exposition du Sauveur devant la
foule, non l'Antonia, mais l'endroit appelé maintenant Mehkémeh, c'est-à-dire
tribunal, à l'ouest du Temple, au nord du Mur des pleurs des Juifs. Le savant domi-
nicain, ancien professeur à l'Ecole des Etudes bibliques de Sl-Eliemie, se range
bravement à leur avis et attend les contradicteurs.
école d'études bibliques, s'occupant tout spécialement delà
topographie jerosolymitaine. Ils se sont imposés à l'attention
des savants et à l'admiration du monde par un coup d'essai
qui a été un coup de maître. On sait la grande place que tient
dans les fastes de l'Eglise primitive le grand saint Etienne, le
protomartyr, cruellement lapidé par les Juifs peu de temps
après la mort de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Or, la tradition
a varié sur le lieu de son martyre. C'est un des exemples les
plus intéressants des discussions auxquelles peut donner lieu
un fait qui, semble-t-il, devrait être au-dessus de toute contes-
tation (1). Depuis fort longtemps on plaçait le lie» témoin delà
mort du saint diacre dans la vallée du Cédron, et la porte qui
se trouve" près de l'extrémité nord-est du Temple en avait pris
le nom de porte Saint-Etienne, c'est celle que nous appelons
maintenant Sitti-Mariam, à cause de l'église du Tombeau de
la Vierge qui se trouve près de là. Les pierres nombreuses en
celte vallée de Josaphat semblaient expliquer merveilleuse-
ment le mot de l'Ecriture faisant partie de l'office du saint :
Lapides torrentes illi dulces fuerunt, et les générations de pèle-
rins se succédaient sans que personne osât révoquer en doute
la tradition si complètement acceptée. Les Dominicains fran-
çais arrivent, et par des fouilles fort habilement conduites, très
fructueuses et merveilleusement illustrées par l'étude des
anciens itinéraires, précieux documents qui n'ont pas encore
livré tous leurs secrets, ils affirment et ils prouvent que ce
n'est pas à l'est de Jérusalem, mais à l'ouest, que saint Etienne
a souffert. lis retrouvent les fondations de l'ancienne basilique
élevée au vi° siècle par l'impératrice Eudoxie sur le Heu du
martyre, ils découvrent même, dans les décombres accumulés,
une inscription renfermant en toutes lettres le nom du" saint
(1) Il est souverainement étonnant de voir comment, surtout à partir du temps des
Croisades, on en a pris à l'aise avec les traditions anciennes qu'il semble maintenant
révolutionnaire de vouloir remettre en honneur en ruinant des identifications apo-
cryphes. Le livre du P. Zanecchia, que j'ai plusieurs fois cité, en offre un exemple
qui est destiné à faire du bruit dans le monde de l'érudition. Il était accepté généra-
lement .que Jésus avait été jugé et condamné dans l'Antonia au nord-ouest du Temple
et c'est là que commençait et commence encore le Chemin de la Croix traditionnel.
Or, il se trouve que tous les itinéraires des anciens pèlerins antérieurs aux Croi-
sades indiquent comme lieu du jugement et de l'exposition du Sauveur devant la
foule, non l'Antonia, mais l'endroit appelé maintenant Mehkémeh, c'est-à-dire
tribunal, à l'ouest du Temple, au nord du Mur des pleurs des Juifs. Le savant domi-
nicain, ancien professeur à l'Ecole des Etudes bibliques de Sl-Eliemie, se range
bravement à leur avis et attend les contradicteurs.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91.66%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 91.66%.
- Auteurs similaires Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 35/119
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5750462j/f35.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5750462j/f35.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5750462j/f35.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5750462j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5750462j