Sainte-Bemvq a dit ; « Celui qui entreprendrait de parler des Salons au xvine|sièclé, devrait commencer par eelui de là rflar- quisede Lambert. » Oe suis trop respectueux des Minières et de l'autorité du^iinaitre critique pour ne pas prendre à bien cet avis profitable ;\ç''est |lonc par la marquise de Lambert que j'entamerai quelques études sur les Salons auxviii 6 siècle, et je,n'ai pas eu de;peine à en apercevoir la nécessité.
Avec la marquise ' nous voyons pour la première fois le, rôle, conscient ou non, mais très efficace et certain, que la femme va jouer dans la société française. Cette influence sociale, on l'a démêlée à propos de l'hôtel de Rambouillet, mais ici la nuance est nouvelle, la différence est nettement tranchée. Oui, la marquise de Rambouillet avait agi heureu- sement sur les moeurs de son époque ; elle avait su refouler la grossièreté qui régnait alors ; elle avait aidé aux progrès- de l'urbanité ;_elle avaitdéveloppé le goût de la conversation ; elle travaillait ainsi à produire dans riotre pays ce type de l'hon- nête homme, comme on l'entendait alors, et dans toute l'ac- ception de ce terme. L'honnête homme, c'est l'homme qui a
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