Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1899-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1899 01 juillet 1899
Description : 1899/07/01 (A66)-1899/09/30. 1899/07/01 (A66)-1899/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750460q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 237 —
suies, qui, se détachant des terres du nord, meublent et
vivifient les trois Méditerranées dont nous parlons. Réservons
pour un moment l'Amérique dont l'évolution rythmique a été,
semble-t-il, contrariée par d'autres influences; n'y a-t-il pas
entre les péninsules sud-occidentales de nos continents sep-
tentrionaux, l'Espagne et l'Arabie, un air de famille des plus
curieux à constater ? La masse de l'Arabie marque le caractère
grandiose et titanesque de l'Asie à laquelle elle appartient,
mais l'Espagne semble, de son côté, faire effort pour repro-
duire les traits les plus saillants de la presqu'île qui lui est
opposée, et, malgré ses proportions réduites, elle s'essaie à
retracer dans les eaux de l'Atlantique et de la Méditerranée les,
quarts de cercles que l'Arabie découpe dans l'Océan indien et
les mers auxquelles il donne naissance. Des deux côtés nous
avons un' plateau élevé, aux formes anguleuses,; un bastion
détaché qui ne paraît ainsi démantelé que parce qu'il aurait le
premier supporté l'effort de ce cataclysme primitif venant du
sud-ouest, et auquel nous faisions allusion il n'y a qu'un ins-
tant.
Ce serait donc au prix des blessures dont ces pays exposent en-
core les cicatrices qu'ils auràientconservé à l'ensemble des terres
septentrionales auxquelles ils appartiennent, l'intégrité dont
elles jouissent encore à cette heure. Que dire de cette autre
presqu'île-soeur, la lointaine Vieille-Californie, sinon qu'elle a
plus souffert encore, et que ses formes, réduites et allongées,
suffisent à peine à montrer, dans sa structure intime, les
mêmes éléments générateurs dont tout à l'heure nous consta-
tions la présence.
Le Mexique, autre péninsule qui sert à relier l'Amérique du
Nord à l'Amérique du Sud, s'est hypertrophié de ce qu'a perdu
la Vieille-Californie; il a ainsi un rôle à part ; mais les contours
mollement arrondis de ses rivages n'ont-ils pas un lointain air
de parenté avec l'Italie et l'Hindoustan? S'il était resté libre de
développer sa destinée géologique, ou ce que je veux croire
tel, pourquoi n'aurait-il pas eu aussi, vers son extrémité méri-
dionale, une île qui l'aurait résumé, comme l'Italie a la Sicile,
comme l'Hindoustan a Ceylan? Ici je crains bien de sacrifier
peut-être plus que de raison à une hypothèse systématique
sans fondement suffisant dans la réalité; mais on ne niera pas
suies, qui, se détachant des terres du nord, meublent et
vivifient les trois Méditerranées dont nous parlons. Réservons
pour un moment l'Amérique dont l'évolution rythmique a été,
semble-t-il, contrariée par d'autres influences; n'y a-t-il pas
entre les péninsules sud-occidentales de nos continents sep-
tentrionaux, l'Espagne et l'Arabie, un air de famille des plus
curieux à constater ? La masse de l'Arabie marque le caractère
grandiose et titanesque de l'Asie à laquelle elle appartient,
mais l'Espagne semble, de son côté, faire effort pour repro-
duire les traits les plus saillants de la presqu'île qui lui est
opposée, et, malgré ses proportions réduites, elle s'essaie à
retracer dans les eaux de l'Atlantique et de la Méditerranée les,
quarts de cercles que l'Arabie découpe dans l'Océan indien et
les mers auxquelles il donne naissance. Des deux côtés nous
avons un' plateau élevé, aux formes anguleuses,; un bastion
détaché qui ne paraît ainsi démantelé que parce qu'il aurait le
premier supporté l'effort de ce cataclysme primitif venant du
sud-ouest, et auquel nous faisions allusion il n'y a qu'un ins-
tant.
Ce serait donc au prix des blessures dont ces pays exposent en-
core les cicatrices qu'ils auràientconservé à l'ensemble des terres
septentrionales auxquelles ils appartiennent, l'intégrité dont
elles jouissent encore à cette heure. Que dire de cette autre
presqu'île-soeur, la lointaine Vieille-Californie, sinon qu'elle a
plus souffert encore, et que ses formes, réduites et allongées,
suffisent à peine à montrer, dans sa structure intime, les
mêmes éléments générateurs dont tout à l'heure nous consta-
tions la présence.
Le Mexique, autre péninsule qui sert à relier l'Amérique du
Nord à l'Amérique du Sud, s'est hypertrophié de ce qu'a perdu
la Vieille-Californie; il a ainsi un rôle à part ; mais les contours
mollement arrondis de ses rivages n'ont-ils pas un lointain air
de parenté avec l'Italie et l'Hindoustan? S'il était resté libre de
développer sa destinée géologique, ou ce que je veux croire
tel, pourquoi n'aurait-il pas eu aussi, vers son extrémité méri-
dionale, une île qui l'aurait résumé, comme l'Italie a la Sicile,
comme l'Hindoustan a Ceylan? Ici je crains bien de sacrifier
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