dorsale de l'Amérique. La ligne de faîte de l'ancien continent court de l'est à l'ouest; elle commence avec les montagnes géantes qui complètent le système de l'Himalaya et, de mon- tagnes en montagnes, de plateaux en plateaux, arrivent à l'Arménie et au Caucase. L'Europe est une réduction de l'Asie : la masse des Alpes, de beaucoup le système le plus important de cette partie du monde, continue l'orientation des chaînes asiatiques pour se terminer aux Pyrénées et aux monts Can- tabres.
En Amérique, c'est la constatation première qui s'impose à l'oeil le plus novice, la direction est toute différente ; les hau-. teurs qui commandent le relief du sol vont du nord au sud; quand dans l'Ancien Monde elles suivent les parallèles, ici elles se développent dans le sensvdu méridien, différence fonda- mentale d'où découlent toutes les autres. Elle a eu,; en particu- lier dans le, développement de la civilisation, dans les lignes principales !de l'histoire, un retentissement profond. C'est même là que l'on peut constater, de la façon peut-être la plus remarquable, ce que nous avons déjà tâché d'insinuer, combien la géographie influe sur l'histoire. Les montagnes déterminent la direction des cours d'eau qui, indiquent où s'arrête le talus formé par leurs écroulements séculaires. Les cours d'eau, ou bien ont trouvé le sot tout nivelé et alors ils se sont'emparés d'une route toute faite, ou bien ils l'ont frayée eux-mêmes à travers tousleS 1 obstacles; en tout cas elle existe; se laisser aller au fil de l'eau,, c'est et ce fut toujours la manière de voyager la plus rationnelle en même temps que la plus com- mode, celle qui s'imposait surtout aux grandes migrations des peuples. Les grandes routes des nations suivent donc l'orienta- tion des montagnes ; mais elles se produiront avec d'autant plus de facilité, sur une échelle d'autant plus grande, avec des conséquences d'autant plus considérables que la température demeurera plus semblable à elle-même dans les diverses étapes de ces exodes des peuples. Car l'homnie peut vivre sous tous les climats de la terre, c'est une constatation scientifique très simple mais grosse en même temps de conséquences très importantes que nous ne pouvons même indiquer ; cependant le même peuple,la même famille,surtout le même homme ne peu- vent être impunément transplantés dans des régions nouvelles où les conditions climalériques sont absolument le contraire de
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.59%.
Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
