Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1899-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1899 01 avril 1899
Description : 1899/04/01 (A66)-1899/06/30. 1899/04/01 (A66)-1899/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750456t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 120 —
déguerpir la marquise pour installer chez elle les dépendances
de sa banque.
C'est donc dans une des plus belles demeures du (vieux
Paris que vers les premières années du xviiie siècle, la mar-
quise ouvrit son salon. Son plus récent historien, M. Em-
manuel de Broglie, nous donne à ce propos les détails
suivants : '--:
« Elle Choisit le mardi et le mercredi comme jours de récep-
» tion, et se mit à donner régulièrement à dîner les deux
» jours de la semaine. Le mardi, c'était le,'grand monde, les
» grands seigneurs et les belles dames auxquels se joignaient
» les amis particuliers de la maîtresse du lieu. Le mercredi
» était, au contraire, le jour des gens, de lettres, des artistes,
» qui y tenaient le haut du pavé, et parmi lesquels se glis-
» saient les gens du monde qui préféraient l'esprit aux grands.
» noms et aux manières de la cour. Cette classification qui
)) paraît étrange, même pour l'époque, ne semble pas avoir
» soulevé alors la moindre réclamation.. Il est vrai qu'elle était
» loin d'être rigoureuse, et que l'on était souvent à la fois des
» mardis et des mercredis, tandis qu'elle offrait aux deux
» sortes d'habitués l'avantage d?avoir chacune un jour à elle,,
» où on se savait entre soi et où l'on parlait de ses affaires. »
Etait-ce une bonne chose que la constitution de ce salon f
On a pu plaisanter la marquise qui faisait revivre la préciosité
d'antan, celle des samedis de Mademoiselle de Scudéry, et
sans remonter à la Chamble bleue de l'incomparable Arthénice;
ce sera toujours une matière inépuisable d'épigrammes et de
satires pour nos Français nés malins que ces réunions mon-
daines « avec leur papotage littéraire, les dissertations sur les
ouvrages nouveaux, les commérages académiques et les intri-
gues pour les élections. » Madame de Lambert n'est pas restée
à l'abri de ces railleries plus que les femmes d'élite qui l'ont
précédée ou que celles qui ont pu la suivre ; on forgea des
expressions piquantes pour médire d'elle, elle eut cet hon-
neur, elle reçut en quelque sorte cette consécration dans le
Tout-Paris d'alors, d'enrichir le jargon de la conversation cou-
rante, sa demeure fut surnommée le Palais lambertin, et ses
amis la- secte pu la faction lambertine.
Elle fut blâmée par tel de ses amis, un certain M. de la Rivière,
dont nous avons les lettres publiées en 1751 et qui font de lui
déguerpir la marquise pour installer chez elle les dépendances
de sa banque.
C'est donc dans une des plus belles demeures du (vieux
Paris que vers les premières années du xviiie siècle, la mar-
quise ouvrit son salon. Son plus récent historien, M. Em-
manuel de Broglie, nous donne à ce propos les détails
suivants : '--:
« Elle Choisit le mardi et le mercredi comme jours de récep-
» tion, et se mit à donner régulièrement à dîner les deux
» jours de la semaine. Le mardi, c'était le,'grand monde, les
» grands seigneurs et les belles dames auxquels se joignaient
» les amis particuliers de la maîtresse du lieu. Le mercredi
» était, au contraire, le jour des gens, de lettres, des artistes,
» qui y tenaient le haut du pavé, et parmi lesquels se glis-
» saient les gens du monde qui préféraient l'esprit aux grands.
» noms et aux manières de la cour. Cette classification qui
)) paraît étrange, même pour l'époque, ne semble pas avoir
» soulevé alors la moindre réclamation.. Il est vrai qu'elle était
» loin d'être rigoureuse, et que l'on était souvent à la fois des
» mardis et des mercredis, tandis qu'elle offrait aux deux
» sortes d'habitués l'avantage d?avoir chacune un jour à elle,,
» où on se savait entre soi et où l'on parlait de ses affaires. »
Etait-ce une bonne chose que la constitution de ce salon f
On a pu plaisanter la marquise qui faisait revivre la préciosité
d'antan, celle des samedis de Mademoiselle de Scudéry, et
sans remonter à la Chamble bleue de l'incomparable Arthénice;
ce sera toujours une matière inépuisable d'épigrammes et de
satires pour nos Français nés malins que ces réunions mon-
daines « avec leur papotage littéraire, les dissertations sur les
ouvrages nouveaux, les commérages académiques et les intri-
gues pour les élections. » Madame de Lambert n'est pas restée
à l'abri de ces railleries plus que les femmes d'élite qui l'ont
précédée ou que celles qui ont pu la suivre ; on forgea des
expressions piquantes pour médire d'elle, elle eut cet hon-
neur, elle reçut en quelque sorte cette consécration dans le
Tout-Paris d'alors, d'enrichir le jargon de la conversation cou-
rante, sa demeure fut surnommée le Palais lambertin, et ses
amis la- secte pu la faction lambertine.
Elle fut blâmée par tel de ses amis, un certain M. de la Rivière,
dont nous avons les lettres publiées en 1751 et qui font de lui
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