Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1898 01 avril 1898
Description : 1898/04/01 (A65)-1898/06/30. 1898/04/01 (A65)-1898/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750437g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
échappé à la mort! Mais, c'était impossible. L'infection puru-
lente était devenue pour nous une maladie fatale, nécessaire,
attachée comme par un secret divin à tout acte chirurgical
important. Et sous le pansement merveilleux, nous pouvions
voir cette chose mémorable : des réunions primitives,' des
cicatrisations de plaie sans inflammation et sans pus.
» C'était un 89 chirurgical et sans 93, Dieu merci; c'était
vraiment l'avènement de la méthode antiseptique en France.
» C'était une découverte clinique prodigieuse; une sorte de
chef-d'oeuvre d'expérimentation, inaugurée par un inspirateur
de génie. »
Avec qu'elle charmante simplicité Alphonse Guérin parle de
sa méthode. « C'est une véritable jouissance pour moi, écrivait-
il à sa femme, de penser que j'aurai rendu la chirurgie opéra-
toire possible à Paris. Les résultats du siège étaient tellement
déplorables, que nous nous demandions tous s'il ne valait pas
mieux laisser les' malades mourir sans opérations, que de les
envoyer à une mort presque certaine, en les opérant. Dieu
merci, tout cela va changer. Cette pensée me rend plus heureux
qu'on ne peut le deviner. Je ne pense pas, je t'assure, au béné-
fice que j'en pourrais tirer. Je renoncerais volontiers à toute
rémunération pour que mes collègues retirent de mon panse-
ment les mêmes avantages que moi.
» Je ne connais pas, continuait-il, de découverte moderne,
en médecine, qui soit aussi importante. J'excepte, bien entendu,
l'emploi du chloroforme qui aurait dû immortaliser ses inven-
teurs. »
Lister, dans sa méthode, n'avait eu en vue que, l'explication
de la production de l'infection purulente ou pyohèmiè, par
l'action septique des ferments, Pasteur avait trouvé les ferments
dans l'atmosphère, les miasmes de Guérin, en 1847, mais « J'ai
seul, disait Guérin, découvert le rôle que ceux-ci jouent dans
la production des accidents auxquels les blessés succombent.
Il faut bien que je le rappelle, car je serais tenté parfois de me
demander si c'est bien moi qui eus le premier l'idée que les
ferments ou corpuscules vivants, contenus dans l'air, sont les
agents de la pi oduction de l'infection purulente! tant il y a
unanimité pour oublier mes travaux, quand on parle des ma-
ladies engendrées par des microbes. »
lente était devenue pour nous une maladie fatale, nécessaire,
attachée comme par un secret divin à tout acte chirurgical
important. Et sous le pansement merveilleux, nous pouvions
voir cette chose mémorable : des réunions primitives,' des
cicatrisations de plaie sans inflammation et sans pus.
» C'était un 89 chirurgical et sans 93, Dieu merci; c'était
vraiment l'avènement de la méthode antiseptique en France.
» C'était une découverte clinique prodigieuse; une sorte de
chef-d'oeuvre d'expérimentation, inaugurée par un inspirateur
de génie. »
Avec qu'elle charmante simplicité Alphonse Guérin parle de
sa méthode. « C'est une véritable jouissance pour moi, écrivait-
il à sa femme, de penser que j'aurai rendu la chirurgie opéra-
toire possible à Paris. Les résultats du siège étaient tellement
déplorables, que nous nous demandions tous s'il ne valait pas
mieux laisser les' malades mourir sans opérations, que de les
envoyer à une mort presque certaine, en les opérant. Dieu
merci, tout cela va changer. Cette pensée me rend plus heureux
qu'on ne peut le deviner. Je ne pense pas, je t'assure, au béné-
fice que j'en pourrais tirer. Je renoncerais volontiers à toute
rémunération pour que mes collègues retirent de mon panse-
ment les mêmes avantages que moi.
» Je ne connais pas, continuait-il, de découverte moderne,
en médecine, qui soit aussi importante. J'excepte, bien entendu,
l'emploi du chloroforme qui aurait dû immortaliser ses inven-
teurs. »
Lister, dans sa méthode, n'avait eu en vue que, l'explication
de la production de l'infection purulente ou pyohèmiè, par
l'action septique des ferments, Pasteur avait trouvé les ferments
dans l'atmosphère, les miasmes de Guérin, en 1847, mais « J'ai
seul, disait Guérin, découvert le rôle que ceux-ci jouent dans
la production des accidents auxquels les blessés succombent.
Il faut bien que je le rappelle, car je serais tenté parfois de me
demander si c'est bien moi qui eus le premier l'idée que les
ferments ou corpuscules vivants, contenus dans l'air, sont les
agents de la pi oduction de l'infection purulente! tant il y a
unanimité pour oublier mes travaux, quand on parle des ma-
ladies engendrées par des microbes. »
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