Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1921-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1921 01 avril 1921
Description : 1921/04/01 (A88)-1921/06/30. 1921/04/01 (A88)-1921/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750419j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
98
teur a, dans sa sagesse, frappé d'anathème ces viandes, c'est
probablement pour mettre en garde contre lui-même un peu-
ple qui, s'il n'avait eu le frein d'une défense religieuse, aurait
usé d'aliments pouvant occasionner des maladies. Le moyen
était bon; quand bien même un petit nombre eût compris
l'efficacité de ces défenses au point de Vue de l'hygiène, la
majorité ignorante n'eût point été à l'abri, et celle-ci est sauve-
gardée, car ces aliments sont condamnés comme étant impurs
par prohibition religieuse.
Le porc est aussi le véhicule d'un grand nombre de maladies ;
et, de même que nous, nos pères ont pu s'en rendre compte.
La meilleure preuve que l'on puisse présenter de l'applica-
tion de règles de l'hygiène dans une interdiction alimentaire
me semble donnée par le fait suivant : le lièvre, nourriture
lourde et indigeste, est interdit chez les Juifs, chez les Indiens
d'Amérique, chez les Bretons au temps de César, chez les
noirs de l'Afrique et de l'Océanie. Comment croire que cette
interdiction n'avait point été basée sur des raisons d'hygiène?
Il est fort à supposer que ces peuples, tout en n'ayant aucune
relation entre eux, se sont rendus compte que la viande de cet
animal était désavantageuse aux fonctions stomacales et sou-
vent nuisible à l'organisme humain. Il me semble que cette
prescription hygiénique est bien plus simple à admettre que
de croire que des raisons de totémisme ont fait proscrire la
_ chair de ces animaux considérés comme impurs. Pythagore et
sa secte considéraient comme un crime de manger des fèves.
Cet ostracisme à l'égard d'un innocent légume nous frappe,
le motif nous en échappant. Il est a remarquer que, dans les
Marais Pontins, les paysans romains considèrent les fèves
blanches comme un poison mortel pour les individus atteints
de fièvres paludéennes, si communes dans le pays. N'avons-
nous pas, il y a quelques années, trouvé que des haricots, d'une
provenance étrangère, contenaient de l'acide cyanhydrique,
qu'ils pouvaient empoisonner ceux qui les mangeaient et cau-
ser leur mort? Aussi la consommation de ce légume a-t-elle
été défendue. .
Des interdictions de ce genre ont été certainement utiles à
une époque où les Juifs vivaient en contact de civilisations peu
avancées et dans lesquelles l'hygiène alimentaire était tout a
teur a, dans sa sagesse, frappé d'anathème ces viandes, c'est
probablement pour mettre en garde contre lui-même un peu-
ple qui, s'il n'avait eu le frein d'une défense religieuse, aurait
usé d'aliments pouvant occasionner des maladies. Le moyen
était bon; quand bien même un petit nombre eût compris
l'efficacité de ces défenses au point de Vue de l'hygiène, la
majorité ignorante n'eût point été à l'abri, et celle-ci est sauve-
gardée, car ces aliments sont condamnés comme étant impurs
par prohibition religieuse.
Le porc est aussi le véhicule d'un grand nombre de maladies ;
et, de même que nous, nos pères ont pu s'en rendre compte.
La meilleure preuve que l'on puisse présenter de l'applica-
tion de règles de l'hygiène dans une interdiction alimentaire
me semble donnée par le fait suivant : le lièvre, nourriture
lourde et indigeste, est interdit chez les Juifs, chez les Indiens
d'Amérique, chez les Bretons au temps de César, chez les
noirs de l'Afrique et de l'Océanie. Comment croire que cette
interdiction n'avait point été basée sur des raisons d'hygiène?
Il est fort à supposer que ces peuples, tout en n'ayant aucune
relation entre eux, se sont rendus compte que la viande de cet
animal était désavantageuse aux fonctions stomacales et sou-
vent nuisible à l'organisme humain. Il me semble que cette
prescription hygiénique est bien plus simple à admettre que
de croire que des raisons de totémisme ont fait proscrire la
_ chair de ces animaux considérés comme impurs. Pythagore et
sa secte considéraient comme un crime de manger des fèves.
Cet ostracisme à l'égard d'un innocent légume nous frappe,
le motif nous en échappant. Il est a remarquer que, dans les
Marais Pontins, les paysans romains considèrent les fèves
blanches comme un poison mortel pour les individus atteints
de fièvres paludéennes, si communes dans le pays. N'avons-
nous pas, il y a quelques années, trouvé que des haricots, d'une
provenance étrangère, contenaient de l'acide cyanhydrique,
qu'ils pouvaient empoisonner ceux qui les mangeaient et cau-
ser leur mort? Aussi la consommation de ce légume a-t-elle
été défendue. .
Des interdictions de ce genre ont été certainement utiles à
une époque où les Juifs vivaient en contact de civilisations peu
avancées et dans lesquelles l'hygiène alimentaire était tout a
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