Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses

Presse et revues

77 pages

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TABLE
- L'inspection des Viandes chez les Israélites, par M. le Docteur LOIR
  .......... Page(s) .......... 89
- Lettre de Geoffroy Saint-Hilaire à Lakanal, présentée par M. LEGANGNEUX
  .......... Page(s) .......... 97
- La crise des Logements et ses Remèdes, par M. Alphonse MARTIN
  .......... Page(s) .......... 101
- Madame Bovary a-t-elle existé? par M. le Docteur LEROY
  .......... Page(s) .......... 115
- Le Protestant qui voulait voir le Roi, par M. le Pasteur BOST
  .......... Page(s) .......... 125
- Procès-verbaux des séances
  .......... Page(s) .......... 141
- Décès de M. E. Visconti. - Adieu adressé par M. THERIOT
  .......... Page(s) .......... 157

il Fiîisw i YoiiLAiT il ivi:

;(1601)

par M. le pasteur BOST

-.-■ Membre résidant

; On sait qu'Anatole France, quand il a écrit la Vie de Jeanne
d'Arc; a eu souci de « rattacher la Pucelle à un groupe de
» visionnaires auquel elle appartenait réellement (t. i, p. 36); »
il a fait sortir de l'ombre quelques personnages du xv',;du xvn*
ou du xixe siècle qui, en France, s'étaient donné pour mis-
sion de parler au Roi-de la part de Dieu. Sans discuter les
conclusions que dans ce cas particulier l'écrivain a tirées de
s.a: méthode, on peut juger cette méthode intéressante. Il est
toujours instructif de grouper sous une même rubrique des
manifestations qui, alors même qu'elles diffèrent immense-?
ment dans leur valeur esthétique ou morale, restent néanmoins
apparentées par leur mécanismepsyçhologique. C'est la raison,
qui m'amène à parler d'un personnage fort mince et dont jes
bizarreries se sont déployées dans un niilieu qui n?est guère
familier aux imaginations françaises.

En lisant, dans Anatole France, l'histoire de Ce marébhàl--
ferrânt de Provence qui reçoit, en 1697V l'ordre d*un spectre
d'aller conférer avec Louis XIV, qui fait le Voyage de Versailles
et est, eh effet, reçu par le Roi, je m'étais demandé si l'on ne
trouverait pas, vers cette époque, un personnage semblable
parmi les Protestants du royaume. Les Réforniés, en effet,sôus
la persécution, restaient eh majorité loyalistes, et considéraient
comme l'« Oint du Seigneur» celui qui lançait contre eux de
foudroyantes ordonnances; Sans doute* la piété calviniste était

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