Il existe dans notre Compagnie un très ancien règlement qui demande à chacun de nous d'apporter une communication tous les ans. Notre Bureau a tenu à me faire part des rigueurs de cette règle en me demandant de m'y soumettre.
On s'est beaucoup occupé ces temps-ci au Havre de la con- sommation de la viande de boucherie, d'anciens souvenirs me sont revenus à ce propos, et c'est ainsi que je me trouve amené à vous parler ce soir de l'inspection de la viande dans, la loi juive.
Ce n'est pas la première fois que j'aborde l'étude de cette question. Nouvel Eliacin, j'ai étudié le rituel du Judaïsme, j'ai été entre les mains d'un grand prêtre qui a cherché avec moi dans les textes des arguments pour soutenir les avantages de la loi sainte contre les idées d'un grand israélite, M. Saïomon Reinach, qui, vers 1908, conseillait à ses coreligionnaires de supprimer l'abîme qui, a ce point de vue, sépare les Juifs des autres confessions religieuses.
Pendant de nombreuses années, je me suis intéressé à la question de l'inspection des viandes. En 1893, lorsque je diri- geais l'Institut Pasteur de Tunis, ville dans laquelle on comp- tait 40.000 Israélites sur 160.000 habitants, où je suis resté neuf années, j'ai eu l'occasion de suivre de près la façon dont les Israélites procèdent à cette opération. J'avais publié, en colla- boration avec lé vétérinaire directeur des abattoirs de cette ville, un certain nombre de faits concernant la tuberculose de
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