cependant avec ses collègues en France; la lettre de Geoffroy montre qu'on attendait son retour avec Une certaine impa- tience. C'est du reste ce qui explique son électionen 1834 par l'Académie des Sciences morales et politiques.
Lakanal, cependant, resta encore trois ans éloigné dé la France.
La lettre de Geoffroy Saint-Hilaire offre encore une particu- larité assez singulière en ce qu'elle rappelle à Lakanal son titre de grand vicaire.
Lakanal s'était, en effet, dans son enfance, destiné à la prêtrise, et les Doctrinaires l'admirent au nombre de leurs membres. Il fut pendant dix ans régent de quatrième à Lec- toure, Moissac, Castelnaudary.
En 1782, il fut reçu, à Angers, docteur es-Arts, et il professa la rhétorique a Bourges et à Moulins.
Lors de l'organisation du clergé constitutionnel; il fut nommé grand vicaire épiscopal de l'évêque de Pamiers et fut élu, en 1792, député de l'Ariège à la Convention.
Il y déploya une grande activité. Il fut désigné fréquemment comme rapporteur au comité de l'Instruction publique.
Il établit par décret les droits de propriété des auteurs; il réorganisa l'Observatoire dont il fut nommé inspecteur.
Le 8 octobre, il est envoyé dans le Midi pour la levée des chevaux; il s'installe à Bergerac et prend aussitôt la direction d'une manufacture d'armes.
Le 28 novembre, dans un rapport envoyé à la Convention, sans doute sous le coup d'une accusation, il se défend d'avoir pratiqué la religion et il prie de considérer cette démarche moins comme une abjuration de la prêtrise et du traitement y attaché que comme une justification des principes qu'il avait toujours professés. (1)
(1) « A propos de prêtre, dit-il, qu'il me soit permis de dire deux mots, deux seuls » mots de moi. Au cours d'une maladie, on me fit passer un beau matin à travers » toutes les mômeries sacerdotales. Depuis, j'ai été exécré par tous les bourreaux en » élole. Vous pouvez demander le témoignage de la députation de l'Ariège, je n'ai » jamais messe, confessé, etc., et, n'ai jamais été prêtre.» (AULMID, Recueil.des Actes du Comité du Salut publie.
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