Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1921-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1921 01 juillet 1921
Description : 1921/07/01 (A88)-1921/09/30. 1921/07/01 (A88)-1921/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5574910v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 173 —
Il reçoit une rétribution de quatre francs pour ses offices, même
dans les plus pauvres familles. La peau du prépuce est ensuite
enveloppée d'un papier quelconque et enterrée dans une
mosquée. Quelques opérateurs gardent, paraît-il, ces trophées
dans des bocaux. Ils les exhibent pour inspirer confiance aux
parents en leur montrant ces preuves de leur expérience.
Les invités font chacun un cadeau à l'enfant : jouets, bijoux
ou argent, à volonté. Pour le consoler, on met tout cela sur son
lit, on essaie de le distraire par des plaisanteries, en lui appor-
tant, par exemple, une chaussette bourrée de chiffons, lui disant
que c'est le pied du tahar. Mais ses plaintes continuent. La
douleur qu'il ressent est une cuisson qui dure parfois toute
une journée. Les femmes tiennent un linge étendu au-dessus
de sa blessure et l'agitent de temps en temps pour la rafraîchir
en évitant de frôler la plaie.
Les hommes partis, les femmes se précipitent dans la cham-
bre avec force you you, remerciant le Prophète de la grâce
reçue par l'enfant. Celui-ci demande à boire : on lui apporte
un peu de smen (beurre fondu) mêlé d'eau dans un débris de
pot de terre cassé par les gamins, On n'a pas pu trouver un
verre. Le vacarme est à son comble, la fumée épaisse de
l'ouchak (parfum contre le mauvais oeil) vous prend à la gorge.
On voudrait se sauver, mais les couloirs sont obstrués par les
gens qui vont et viennent, impossible de sortir.
A la tombée de la nuit on illumine la chambre du sacrifice
et la nbita arrive. C'est une compagnie de femmes faisant partie
d'une secte religieuse. Celle qui dirige les chants est attachée
à la mosquée Si Mohammed Tijéni, célèbre derviche, et elle
est, elle-même, appelée Tijénia. Les femmes légères de l'aoueda
sont parties. Les nouvelles venues ne dansent pas, elles psal-
modient seulement des prières, accompagnées du tabbel, cercle
de bois sur lequel est tendue une peau d'âne. Elles frappent
en cadence sur cet instrument.
Quelquefois une arifa (négresse possédée) est de la fête et
l'esprit qui s'est emparé d'elle se réveille. Elle se démène
comme un diable, puis, lasse de sa danse de sorcière, finit par
tomber dans un sommeil cataleptique. L'attaque d'hystérie,
simulée, la plupart du temps, prend fin. L'esprit est satisfait,
Il reçoit une rétribution de quatre francs pour ses offices, même
dans les plus pauvres familles. La peau du prépuce est ensuite
enveloppée d'un papier quelconque et enterrée dans une
mosquée. Quelques opérateurs gardent, paraît-il, ces trophées
dans des bocaux. Ils les exhibent pour inspirer confiance aux
parents en leur montrant ces preuves de leur expérience.
Les invités font chacun un cadeau à l'enfant : jouets, bijoux
ou argent, à volonté. Pour le consoler, on met tout cela sur son
lit, on essaie de le distraire par des plaisanteries, en lui appor-
tant, par exemple, une chaussette bourrée de chiffons, lui disant
que c'est le pied du tahar. Mais ses plaintes continuent. La
douleur qu'il ressent est une cuisson qui dure parfois toute
une journée. Les femmes tiennent un linge étendu au-dessus
de sa blessure et l'agitent de temps en temps pour la rafraîchir
en évitant de frôler la plaie.
Les hommes partis, les femmes se précipitent dans la cham-
bre avec force you you, remerciant le Prophète de la grâce
reçue par l'enfant. Celui-ci demande à boire : on lui apporte
un peu de smen (beurre fondu) mêlé d'eau dans un débris de
pot de terre cassé par les gamins, On n'a pas pu trouver un
verre. Le vacarme est à son comble, la fumée épaisse de
l'ouchak (parfum contre le mauvais oeil) vous prend à la gorge.
On voudrait se sauver, mais les couloirs sont obstrués par les
gens qui vont et viennent, impossible de sortir.
A la tombée de la nuit on illumine la chambre du sacrifice
et la nbita arrive. C'est une compagnie de femmes faisant partie
d'une secte religieuse. Celle qui dirige les chants est attachée
à la mosquée Si Mohammed Tijéni, célèbre derviche, et elle
est, elle-même, appelée Tijénia. Les femmes légères de l'aoueda
sont parties. Les nouvelles venues ne dansent pas, elles psal-
modient seulement des prières, accompagnées du tabbel, cercle
de bois sur lequel est tendue une peau d'âne. Elles frappent
en cadence sur cet instrument.
Quelquefois une arifa (négresse possédée) est de la fête et
l'esprit qui s'est emparé d'elle se réveille. Elle se démène
comme un diable, puis, lasse de sa danse de sorcière, finit par
tomber dans un sommeil cataleptique. L'attaque d'hystérie,
simulée, la plupart du temps, prend fin. L'esprit est satisfait,
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