Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1921-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1921 01 juillet 1921
Description : 1921/07/01 (A88)-1921/09/30. 1921/07/01 (A88)-1921/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5574910v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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venant. Même un simple curieux est sûr d'avoir le meilleur
accueil. Le tahar arrive suivi de cinq autres vieux circonciseurs
qui n'exercent plus, mais qui doivent assister l'opérateur. Ils
sont suivis d'un jeune servant qui porte les instruments opé-
ratoires dans un coffret.
Comme les chrétiens au baptême, le jeune juif a un parrain
et une marraine. Ordinairement ces rôles sont remplis par le
grand-père et une proche parente, mariée ou jeune fille. C'est
la marraine qui va chercher l'enfant dans la chambre de la
mère. Elle porte un costume de nuance claire, étincelant de
paillettes et de broderies; sous la gaze lamée d'or de la jebba
(blouse courte et transparente que les Juives de Tunis ont sur
leurs vêtements), on voit une splendide formela (sorte de boléro)
de velours sombre chamarré d'or, tranchant sur la teinte pâle
du large séroual (pantalon tombant jusqu'à la cheville) serré à
la taille par une coulisse dont les glands dorés retombent sur
le devant du pantalon, mais au-dessus du niveau du pubis,
contrairement aux femmes de moeurs légères; comme coiffure
un foulard de soie assorti au costume et un voile en tulle blanc
retenu sur la tête par des fleurs, qui l'enveloppe tout entière.
Elle arrive avec l'enfant dont les langes sont aussi parsemés de
fleurs et le remet au parrain chargé de le maintenir. Celui-ci
est assis sur un fauteuil apporté par les circonciseurs, assez
haut pour qu'il puisse opérer sans être obligé de se baisser.
L'opérateur et ses cinq acolytes et le jeune servant entourent
le parrain.
Le tahar, après avoir débarrassé l'enfant de ses langes, lui
presse assez fortement le gros orteil entre le pouce et l'index.
Si le petit pousse des cris bien perçants, il est reconnu apte à
être opéré; ceci rappelle le croque-mort qui autrefois devait
mordre le gros orteil pour s'assurer que le corps à emporter
n'était plus celui d'un vivant; si, au contraire, il n'entend que
de faibles vagissements, la circoncision n'a lieu que plus tard.
Mais ceci est une pure formalité car on sait déjà à quoi s'en
tenir sur l'état de santé de l'enfant.
Cependant le servant a disposé sur un plateau l'appareil
opératoire : un instrument d'argent en forme de lyre, coupée
transversalement par une ligne médiane, un rasoir dont la
lame rappelle vaguement un couteau de Damas, un gobelet
venant. Même un simple curieux est sûr d'avoir le meilleur
accueil. Le tahar arrive suivi de cinq autres vieux circonciseurs
qui n'exercent plus, mais qui doivent assister l'opérateur. Ils
sont suivis d'un jeune servant qui porte les instruments opé-
ratoires dans un coffret.
Comme les chrétiens au baptême, le jeune juif a un parrain
et une marraine. Ordinairement ces rôles sont remplis par le
grand-père et une proche parente, mariée ou jeune fille. C'est
la marraine qui va chercher l'enfant dans la chambre de la
mère. Elle porte un costume de nuance claire, étincelant de
paillettes et de broderies; sous la gaze lamée d'or de la jebba
(blouse courte et transparente que les Juives de Tunis ont sur
leurs vêtements), on voit une splendide formela (sorte de boléro)
de velours sombre chamarré d'or, tranchant sur la teinte pâle
du large séroual (pantalon tombant jusqu'à la cheville) serré à
la taille par une coulisse dont les glands dorés retombent sur
le devant du pantalon, mais au-dessus du niveau du pubis,
contrairement aux femmes de moeurs légères; comme coiffure
un foulard de soie assorti au costume et un voile en tulle blanc
retenu sur la tête par des fleurs, qui l'enveloppe tout entière.
Elle arrive avec l'enfant dont les langes sont aussi parsemés de
fleurs et le remet au parrain chargé de le maintenir. Celui-ci
est assis sur un fauteuil apporté par les circonciseurs, assez
haut pour qu'il puisse opérer sans être obligé de se baisser.
L'opérateur et ses cinq acolytes et le jeune servant entourent
le parrain.
Le tahar, après avoir débarrassé l'enfant de ses langes, lui
presse assez fortement le gros orteil entre le pouce et l'index.
Si le petit pousse des cris bien perçants, il est reconnu apte à
être opéré; ceci rappelle le croque-mort qui autrefois devait
mordre le gros orteil pour s'assurer que le corps à emporter
n'était plus celui d'un vivant; si, au contraire, il n'entend que
de faibles vagissements, la circoncision n'a lieu que plus tard.
Mais ceci est une pure formalité car on sait déjà à quoi s'en
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Cependant le servant a disposé sur un plateau l'appareil
opératoire : un instrument d'argent en forme de lyre, coupée
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