Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1921-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1921 01 juillet 1921
Description : 1921/07/01 (A88)-1921/09/30. 1921/07/01 (A88)-1921/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5574910v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 192 —
faire comme tout le monde et de vivre des réalités présentes,
je baisse le nez sur mon programme.
Mais, comme pour me consoler de vivre dans la lune, voici
les conseils que j'entends donner, derrière moi, par un mon-
sieur respectable aux jeunes gens qui l'accompagnent :
Voyez-vous, mes enfants, toute musique est inférieure si elle se
borne à produire des sensations. Les traités d'esthétique du temps des
maîtres florentins ne parlent que de l'idée et de l'idéal... Caccini,
dans ses « Nuove Musiche », définit la musique une image ressemblante
de ces insaisissables harmonies célestes d'où viennent tant de biens à la
terre », et quand il la décompose en trois éléments, il donne le premier
rang à l'élément intellectuel... Quelques années plus tard, l'illustre
compositeur des Psaumes, en sa pré face, ne contredira pas l'auteur des
« Nuove Musiche » et des trois fins qu'il propose à la musique
«Appagare l'orecchio, muovere il cor, e recreare lo spirito », ce n'est
pas la première que Marcello tient pour la plus glorieuse. La musi-
que n'est pas seulement physique... Le plus grand des musiciens était
sourd... La musique est idéaliste. Elle l'est par sa nature mathéma-
tique, et par sa nature métaphysique elle l'est également.
Vous savez, mes amis, comment la musique a été définie par Leibnitz
« Exercicium arithmeticoe occultum nescientis se numerare animi».
Cet « inconscient et secret exercice », les grands savants, de Pytha-
gore à d'Alembert, l'avaient toujours soupçonné. De nos jours
Helmholtz en a pénétré et découvert le mystère. Entre l'acoustique et
la musique, l'illustre physicien d'Heidelberg a déterminé les rapports
et pour ainsi dire jeté le pont, « Je me suis toujours senti attiré,
» dit-il quelque part, par la mystérieuse union des mathématiques et
» de la musique. La base fondamentale de la musique est une espèce
» d'application des mathématiques; dans les intervalles musicaux,
» dans la gamme, etc., les rapports des nombres entiers, quelquefois
» même de logarithmes, jouent un rôle important. Les mathématiques
» et la musique ont une liaison intime, se secourent mutuellement »(1).
Moi aussi, jeunes gens, je vous dis que : mélodie, harmonie,
rythme, tout, en musique, est nombre et proportions de nombres. (2)...
Connaissez-vous ce savant qui parle si bien? demandé-je
(1) HELMHOLTZ, Causes physiologiques de l'Harmonie musicale.
(2) Camille BELLAIGUE, Le réalisme et l'idéalisme, (Revue des Deux-Mondes,
15 novembre 1897).
faire comme tout le monde et de vivre des réalités présentes,
je baisse le nez sur mon programme.
Mais, comme pour me consoler de vivre dans la lune, voici
les conseils que j'entends donner, derrière moi, par un mon-
sieur respectable aux jeunes gens qui l'accompagnent :
Voyez-vous, mes enfants, toute musique est inférieure si elle se
borne à produire des sensations. Les traités d'esthétique du temps des
maîtres florentins ne parlent que de l'idée et de l'idéal... Caccini,
dans ses « Nuove Musiche », définit la musique une image ressemblante
de ces insaisissables harmonies célestes d'où viennent tant de biens à la
terre », et quand il la décompose en trois éléments, il donne le premier
rang à l'élément intellectuel... Quelques années plus tard, l'illustre
compositeur des Psaumes, en sa pré face, ne contredira pas l'auteur des
« Nuove Musiche » et des trois fins qu'il propose à la musique
«Appagare l'orecchio, muovere il cor, e recreare lo spirito », ce n'est
pas la première que Marcello tient pour la plus glorieuse. La musi-
que n'est pas seulement physique... Le plus grand des musiciens était
sourd... La musique est idéaliste. Elle l'est par sa nature mathéma-
tique, et par sa nature métaphysique elle l'est également.
Vous savez, mes amis, comment la musique a été définie par Leibnitz
« Exercicium arithmeticoe occultum nescientis se numerare animi».
Cet « inconscient et secret exercice », les grands savants, de Pytha-
gore à d'Alembert, l'avaient toujours soupçonné. De nos jours
Helmholtz en a pénétré et découvert le mystère. Entre l'acoustique et
la musique, l'illustre physicien d'Heidelberg a déterminé les rapports
et pour ainsi dire jeté le pont, « Je me suis toujours senti attiré,
» dit-il quelque part, par la mystérieuse union des mathématiques et
» de la musique. La base fondamentale de la musique est une espèce
» d'application des mathématiques; dans les intervalles musicaux,
» dans la gamme, etc., les rapports des nombres entiers, quelquefois
» même de logarithmes, jouent un rôle important. Les mathématiques
» et la musique ont une liaison intime, se secourent mutuellement »(1).
Moi aussi, jeunes gens, je vous dis que : mélodie, harmonie,
rythme, tout, en musique, est nombre et proportions de nombres. (2)...
Connaissez-vous ce savant qui parle si bien? demandé-je
(1) HELMHOLTZ, Causes physiologiques de l'Harmonie musicale.
(2) Camille BELLAIGUE, Le réalisme et l'idéalisme, (Revue des Deux-Mondes,
15 novembre 1897).
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