Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1904-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1904 01 octobre 1904
Description : 1904/10/01 (A71)-1904/12/31. 1904/10/01 (A71)-1904/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55680893
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
- Aller à la page de la table des matières297
- 1er fascicule - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 11
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 41
- .......... Page(s) .......... 57
- .......... Page(s) .......... 85
- .......... Page(s) .......... 129
- 2me fascicule - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- Quatre jours en Picardie (22-23 Septembre 1903, par M. l'abbé Joseph Dubois
- .......... Page(s) .......... 257
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 277
ouverte, je garderais un pieux silence.Quelles paroles, en effet, mieux
que le deuil répandu sur tous les visages, les sanglots qui secouent les
poitrines des siens, pourraient louer celui que nous pleurons? Sa vie
d'ailleurs, si bien remplie, ses actes qui viennent d'être évoqués de-
vant vous, n'en disent-ils pas plus que ne sauraient les discours?
Le, devoir cependant m'oblige à joindre aux adieux touchants que
vous venez d'entendre ceux d'une Société qui s'honorait, elle aussi,
de compter parmi ses membres Henri Bailhache. la Société havraise
d'Etudes diverses.
C'est en 1879 que Bailhache était entré dans nos rangs, Je me sou-
viens encore, moi qui l'y avait précédé de quelques mois, avec quel
empressement nous avions ouvert nos portes au jeune docteur en
droit, déjà lauréat de nos Concours. Nous savions, par sa remarquable
étude sur l' Arbitraje international, ce qu'il y avait en lui, dès cette
époque, de maturité jointe aux intentions les plus généreuses.
Bailhache ne prêchait pas en effet le désarmement en face de nations
jalouses, armées jusques aux dents. Il n'ignorait point que l'un des plus
suis moyens de conserver la paix, c'est d'être en état de ne point re-
douter la guerre. Mais il appelait de tous ses vieux, il préparait par
l'exposé des maux qu'entrainenl les batailles, des hécatombes qu'elles
réclament, le jour où « sur les débris des barbaries déguisées s'édilie-
raienl les principes humains et civilisateur s qui, proclames il y a plus de
vingt siècles, tendent, disait-il, de plus en plus vers leur réalisation. »
Aussi, quand j'ai vu constitué le Tribunal international de La Haye,
j'ai songé à notre collègue, humble ouvrier de cette grande enivre, et
j'imagine que ce jour-là il dût éprouver une bien douce joie.
Je dis << j'imagine », Messieurs, parce que Bailhache, comme Ions les
hommes vraiment supérieurs, avait le triomphe modeste. Les salis-
factions qu'apporte le devoir, les jouissances que procure l'étude à
ceux qui l'aiment passionnément lui suffisaient.
Il eût pu chercher à se mettre en évidence, briguer les honneurs, il
n'y songea même pas. Elargir le champ déjà si vaste pourtant de ses
connaissances, la se bornait son ambition. Quoi d'étonnant si leur
étendue était merveilleuse!
Egalement propre aux sciences, aux lettres et aux arts, il avait sur
tout des vues profondes, des aperçus lumineux. De la même plume
qui venait de traiter une question de Droit ou d'Economie politique, il
écrivait de beaux vers, retraçait de ses voyages de vivants tableaux, et,
critique avisé, sans aucun préjugé d'école, appréciait avec une rare
sûreté de goût les oeuvres, romans, pièces de théâtre, compositions de
toutes sortes que chaque jour voyait, éclore.
Pour nous. Messieurs, pour les siens, dont il était l'ornement, la
ouverte, je garderais un pieux silence.Quelles paroles, en effet, mieux
que le deuil répandu sur tous les visages, les sanglots qui secouent les
poitrines des siens, pourraient louer celui que nous pleurons? Sa vie
d'ailleurs, si bien remplie, ses actes qui viennent d'être évoqués de-
vant vous, n'en disent-ils pas plus que ne sauraient les discours?
Le, devoir cependant m'oblige à joindre aux adieux touchants que
vous venez d'entendre ceux d'une Société qui s'honorait, elle aussi,
de compter parmi ses membres Henri Bailhache. la Société havraise
d'Etudes diverses.
C'est en 1879 que Bailhache était entré dans nos rangs, Je me sou-
viens encore, moi qui l'y avait précédé de quelques mois, avec quel
empressement nous avions ouvert nos portes au jeune docteur en
droit, déjà lauréat de nos Concours. Nous savions, par sa remarquable
étude sur l' Arbitraje international, ce qu'il y avait en lui, dès cette
époque, de maturité jointe aux intentions les plus généreuses.
Bailhache ne prêchait pas en effet le désarmement en face de nations
jalouses, armées jusques aux dents. Il n'ignorait point que l'un des plus
suis moyens de conserver la paix, c'est d'être en état de ne point re-
douter la guerre. Mais il appelait de tous ses vieux, il préparait par
l'exposé des maux qu'entrainenl les batailles, des hécatombes qu'elles
réclament, le jour où « sur les débris des barbaries déguisées s'édilie-
raienl les principes humains et civilisateur s qui, proclames il y a plus de
vingt siècles, tendent, disait-il, de plus en plus vers leur réalisation. »
Aussi, quand j'ai vu constitué le Tribunal international de La Haye,
j'ai songé à notre collègue, humble ouvrier de cette grande enivre, et
j'imagine que ce jour-là il dût éprouver une bien douce joie.
Je dis << j'imagine », Messieurs, parce que Bailhache, comme Ions les
hommes vraiment supérieurs, avait le triomphe modeste. Les salis-
factions qu'apporte le devoir, les jouissances que procure l'étude à
ceux qui l'aiment passionnément lui suffisaient.
Il eût pu chercher à se mettre en évidence, briguer les honneurs, il
n'y songea même pas. Elargir le champ déjà si vaste pourtant de ses
connaissances, la se bornait son ambition. Quoi d'étonnant si leur
étendue était merveilleuse!
Egalement propre aux sciences, aux lettres et aux arts, il avait sur
tout des vues profondes, des aperçus lumineux. De la même plume
qui venait de traiter une question de Droit ou d'Economie politique, il
écrivait de beaux vers, retraçait de ses voyages de vivants tableaux, et,
critique avisé, sans aucun préjugé d'école, appréciait avec une rare
sûreté de goût les oeuvres, romans, pièces de théâtre, compositions de
toutes sortes que chaque jour voyait, éclore.
Pour nous. Messieurs, pour les siens, dont il était l'ornement, la
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