Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1904-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1904 01 juillet 1904
Description : 1904/07/01 (A71)-1904/09/30. 1904/07/01 (A71)-1904/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55680878
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
238
Il y aurait eu, certes, bien des choses intéressantes encore à
étudier dans Abbeville, mais il fallait réaliser l'itinéraire arrêté.
Nous partîmes. Butineuses abeilles, nous ne voulions que faire
récolte du miel le plus savoureux que l'archéologie pouvait
nous procurer. A midi, nous étions à Saint-Riquier. Ce nom
évoque le souvenir d'une des plus anciennes et des plus glo-
rieuses abbayes de la vieille France, et, dans la solitude relative
qui s'est faite autour d'elle, il fait bon rêver au temps des loin-
tains Mérovingiens où les monastères se multipliaient sur
toute l'étendue du territoire comme des forteresses, d'où
rayonnaient sur les campagnes encore payennes les mission-
naires de la foi catholique. Saint-Riquier a toute une histoire
glorieuse et mouvementée. Un vieux beffroi nous rappelle que
nous nous rapprochons du Nord de la France où les bourgeois
aimaient à affirmer les prérogatives de leurs communes par
ces monuments qu'ils ont ornés à l'envi comme l'emblème de
leur liberté glorieusement conquise. Cependant, bien chétif
semble le beffroi de Saint-Riquier auprès de la splendide abba-
tiale rebâtie à la fin du quinzième siècle et au commencement
du seizième. Après la cathédrale d'Amiens, c'est le plus bel
édifice du département de la Somme. Lui aussi a eu le bonheur
de bénéficier d'une restauration complète, habilement conduite
et qui ne laisse rien à désirer. Il nous souvient d'avoir visité
cette même église il y a quelque vingt ans. Elle faisait peine à
voir. Les énergies locales, dépassées par la tâche à fournir,
renonçaient à défendre l'antique monument contre la ruine
menaçante. Tout a changé. La manne des subventions gouver-
nementales s'est heureusement abattue sur la région et tout
s'est métamorphosé. Les blessures ont été pansées, les plaies
cicatrisées, et, le courage revenant à tous, la propreté exquise,
luxueuse même, a pris la place de la désolation d'autrefois.
L'édifice, de la dernière période ogivale, occupe la place d'une
construction antérieure du treizième siècle, qui a laissé dans
le temple nouveau d'imposants vestiges et dont on aura voulu
respecter le plan dans ses grandes lignes. La nef, continuée
par la chapelle de la Ste-Vierge, a plus de cent mètres de long.
Comme à Saint-Germer, les moines de la dernière époque
s'étaient entourés, dans leur choeur, d'opulentes boiseries qui
jurent bien un peu avec l'ensemble de l'édifice, mais qui ne
laissent pas de lui faire une opulente parure. Les voûtes sont
Il y aurait eu, certes, bien des choses intéressantes encore à
étudier dans Abbeville, mais il fallait réaliser l'itinéraire arrêté.
Nous partîmes. Butineuses abeilles, nous ne voulions que faire
récolte du miel le plus savoureux que l'archéologie pouvait
nous procurer. A midi, nous étions à Saint-Riquier. Ce nom
évoque le souvenir d'une des plus anciennes et des plus glo-
rieuses abbayes de la vieille France, et, dans la solitude relative
qui s'est faite autour d'elle, il fait bon rêver au temps des loin-
tains Mérovingiens où les monastères se multipliaient sur
toute l'étendue du territoire comme des forteresses, d'où
rayonnaient sur les campagnes encore payennes les mission-
naires de la foi catholique. Saint-Riquier a toute une histoire
glorieuse et mouvementée. Un vieux beffroi nous rappelle que
nous nous rapprochons du Nord de la France où les bourgeois
aimaient à affirmer les prérogatives de leurs communes par
ces monuments qu'ils ont ornés à l'envi comme l'emblème de
leur liberté glorieusement conquise. Cependant, bien chétif
semble le beffroi de Saint-Riquier auprès de la splendide abba-
tiale rebâtie à la fin du quinzième siècle et au commencement
du seizième. Après la cathédrale d'Amiens, c'est le plus bel
édifice du département de la Somme. Lui aussi a eu le bonheur
de bénéficier d'une restauration complète, habilement conduite
et qui ne laisse rien à désirer. Il nous souvient d'avoir visité
cette même église il y a quelque vingt ans. Elle faisait peine à
voir. Les énergies locales, dépassées par la tâche à fournir,
renonçaient à défendre l'antique monument contre la ruine
menaçante. Tout a changé. La manne des subventions gouver-
nementales s'est heureusement abattue sur la région et tout
s'est métamorphosé. Les blessures ont été pansées, les plaies
cicatrisées, et, le courage revenant à tous, la propreté exquise,
luxueuse même, a pris la place de la désolation d'autrefois.
L'édifice, de la dernière période ogivale, occupe la place d'une
construction antérieure du treizième siècle, qui a laissé dans
le temple nouveau d'imposants vestiges et dont on aura voulu
respecter le plan dans ses grandes lignes. La nef, continuée
par la chapelle de la Ste-Vierge, a plus de cent mètres de long.
Comme à Saint-Germer, les moines de la dernière époque
s'étaient entourés, dans leur choeur, d'opulentes boiseries qui
jurent bien un peu avec l'ensemble de l'édifice, mais qui ne
laissent pas de lui faire une opulente parure. Les voûtes sont
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
- Auteurs similaires Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 8/40
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k55680878/f8.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k55680878/f8.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k55680878/f8.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k55680878
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k55680878
Facebook
Twitter