Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1904-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1904 01 juillet 1904
Description : 1904/07/01 (A71)-1904/09/30. 1904/07/01 (A71)-1904/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k55680878
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 237 —
Le chemin de 1er stratégique du littoral nous emporte à
Abberile. C'est notre première station sur la terre picarde.
C'est une antique et vivante cité où les leçons d'un ardent
patriotisme se multiplient, depuis ce Ringois précipité de la
tour de Douvres dans la mer pour n'avoir pas voulu recon-
naître l'autorité d'Edouard III, jusqu'à l'amiral Courbet auquel
sa ville natale a élevé, sur sa plus belle place, un splendide
monument.
Non loin de là s'élève l'église St-Wulfran, dédiée à l'un des
évêques missionnaires, disciples de notre saint Wandrille. L'é-
difice a été commencé tout à la fin du quinzième siècle, dans de
très majestueuses proportions. Malheureusement, l'heure était
passée de ces élans artistiques qui avaient conduit à bien la
construction de tant d'imposantes cathédrales. Quand on eut
élevé le portail et quelques travées de la nef et des collatéraux
avec les chapelles qui devaient les accompagner, on s'arrêta.
On se reprit à plusieurs fois pour achever le monument, mais
les siècles suivants avouèrent leur infériorité et leur impuis-
sance en ne donnant au tronçon de cathédrale légué par les
aïeux, que d'informes prolongements. Il faut donc, quand on a
étudié à l'intérieur de l'église et dans la sacristie des parties de
mobilier qui parlent de la splendeur religieuse de l'ancien
Abbeville, se contenter du portail. Récemment et complètement
restauré avec le goût et la compétence que notre génération
apporte dans ces sortes de travaux, il produit une très grande
impression. Il a, évidemment, les défauts de son époque. Les
reliefs ne sont pas assez accusés, l'ensemble est trop plat.
L'invention n'existe que dans les détails, puisque le plan géné-
ral est celui de toutes nos cathédrales où deux tours terminant
les collatéraux flanquent la somptueuse décoration de la
façade principale. En revanche, les détails sont exquis et
demanderaient de longues heures pour être savourés comme
ils le méritent. La même restauration pieuse et intelligente a
été appliquée à l'intérieur. L'architecte a fait disparaître un
immense buffet d'orgue qui encombre maintenant l'un des
bas-côtés du choeur, et il a laissé béante une merveilleuse
tribune s'enfonçant entre les deux tours et splendidement
éclairée à l'ouest par une fenêtre gigantesque dans le remplage
de laquelle l'art gothique finissant s'est livré à ses plus étour-
dissantes complications.
Le chemin de 1er stratégique du littoral nous emporte à
Abberile. C'est notre première station sur la terre picarde.
C'est une antique et vivante cité où les leçons d'un ardent
patriotisme se multiplient, depuis ce Ringois précipité de la
tour de Douvres dans la mer pour n'avoir pas voulu recon-
naître l'autorité d'Edouard III, jusqu'à l'amiral Courbet auquel
sa ville natale a élevé, sur sa plus belle place, un splendide
monument.
Non loin de là s'élève l'église St-Wulfran, dédiée à l'un des
évêques missionnaires, disciples de notre saint Wandrille. L'é-
difice a été commencé tout à la fin du quinzième siècle, dans de
très majestueuses proportions. Malheureusement, l'heure était
passée de ces élans artistiques qui avaient conduit à bien la
construction de tant d'imposantes cathédrales. Quand on eut
élevé le portail et quelques travées de la nef et des collatéraux
avec les chapelles qui devaient les accompagner, on s'arrêta.
On se reprit à plusieurs fois pour achever le monument, mais
les siècles suivants avouèrent leur infériorité et leur impuis-
sance en ne donnant au tronçon de cathédrale légué par les
aïeux, que d'informes prolongements. Il faut donc, quand on a
étudié à l'intérieur de l'église et dans la sacristie des parties de
mobilier qui parlent de la splendeur religieuse de l'ancien
Abbeville, se contenter du portail. Récemment et complètement
restauré avec le goût et la compétence que notre génération
apporte dans ces sortes de travaux, il produit une très grande
impression. Il a, évidemment, les défauts de son époque. Les
reliefs ne sont pas assez accusés, l'ensemble est trop plat.
L'invention n'existe que dans les détails, puisque le plan géné-
ral est celui de toutes nos cathédrales où deux tours terminant
les collatéraux flanquent la somptueuse décoration de la
façade principale. En revanche, les détails sont exquis et
demanderaient de longues heures pour être savourés comme
ils le méritent. La même restauration pieuse et intelligente a
été appliquée à l'intérieur. L'architecte a fait disparaître un
immense buffet d'orgue qui encombre maintenant l'un des
bas-côtés du choeur, et il a laissé béante une merveilleuse
tribune s'enfonçant entre les deux tours et splendidement
éclairée à l'ouest par une fenêtre gigantesque dans le remplage
de laquelle l'art gothique finissant s'est livré à ses plus étour-
dissantes complications.
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