adjoint, en attendant que la conquête du diplôme de profes- fesseur lui permit de revenir, à titre définitif, à l'École primaire supérieure. Malgré cet éloignement momentané, il n'oublia pas le chemin de notre École, si chère à son coeur; il revint souvent m'entretenir de ses travaux, de ses ennuis et surtout de ses espérances. Il n'était plus mon collaborateur, mais il était resté un ami sûr et dévoué.
Vous savez, Messieurs, qu'après avoir rempli ses obligations professionnelles, consacré une partie de ses rares instants de loisirs à la préparation de ses examens, H. Galanti trouvait en- core le temps et l'énergie nécessaire, — il prenait sur ses nuits — pour s'occuper de recherches historiques ou d'études péda- gogiques et sociales.
Vers l'année 1900, il communiquait à Emile Zola un ensem- ble d'observations sur les principes pédagogiques qui lui sem- blaient se dégager d'un des derniers romans du maître « Tra- vail » je crois savoir que cette étude allait être publiée sous les auspices de Zola ; mais la mort accidentelle du romancier ruina les espérances de notre ami qui, par une délicatesse exagérée, n'osa même pas réclamer son manuscrit à Mme Zola.
En 1903, il concourut pour le prix Gossier et envoya à l'Aca- démie des Belles-Lettres de Rouen un mémoire sur la Fronde en Normandie. Ce travail très documenté fut classé second avec la mention très honorable (1). Il compléta cette étude par un Essai de Bibliographie qui parut tout dernièrement dans le Bulletin de l'Amicale des ancien Elèves de l'Ecole normale de Rouen.
Enfin, H. Galanti apporta aussi à la Société havraise d'Études diverses plusieurs communications. Il suffit ici que j'en rap- pelle l'objet: 1° Compte-rendu des travaux et des publications du Musée social; 2° Notre France, d'après Michelet, Hanotaux et Vi- dal de Lablache.
Malheureusement, la constitution physique de Galanti n'était pas en rapport avec son énergie morale, avec le régime auquel il se soumettait. La maladie eut vite raison de son corps débile, et l'enleva après quelques jours de cruelles souffrances. La mort impitoyable l'a frappé au moment où il allait recueillir le
(1) Le mémoire de H. Galanti avait pour devise: aimer, lutter, souffrir. C'est toute sa vie que notre ami résumait ainsi en trois mots. I. T.
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