Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1915-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1915 01 janvier 1915
Description : 1915/01/01 (A82)-1915/03/31. 1915/01/01 (A82)-1915/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5567031k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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ordinairement 20 sols par jour, et le blé valait 86 sols de 1600 à
1610; 61 sols de 1610 à 1620. C'était toujours l'équivalent de 3 à
4 jours de salaires pour acheter un hectolitre de blé.
Les appointements des employés logés et nourris étaient évi-
demment moins élevés. Ainsi Robert Désert, échevin havrais,
avait engagé, en 1638, une domestique aux gages de 18 livres
par an, soit un sol par jour.
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, les salaires journaliers
augmentent de 5 sols, mais en même temps le prix du blé subit
une augmentation, car la moyenne de l'hectolitre est de 90 sols
de 1650 à 1670, pour redescendre à 66 sols de 1670 à 1680 et
remonter à 93 sols de 1680 à 1690.
La même progression entre le XVIe et le XVIIe siècle se retrouve
dans la valeur des denrées alimentaires. C'est ainsi qu'en 1636
un porc pesant 184 livres avait été payé 16 livres 5 sols, ou
1 sol 6 deniers par livre pesant, plus le débitage. Dans ces
conditions, un ouvrier gagnant 20 sols devait consacrer le
dixième de son salaire pour acheter une livre de lard. Au-
jourd'hui, où le prix du demi-kilog. est de 1 franc, le même
ouvrier gagnant 5 francs par jour doit consacrer le cinquième
de son salaire pour se procurer la même quantité de viande, sa
situation est donc moins bonne.
A cette époque, le fléau de l'alcoolisme n'avait pas atteint le
degré d'intensité que nous constatons avec regret aujourd'hui.
En effet, l'affermage de la taxe municipale sur l'eau-de-vie ne pro-
duisant que 1,250 livres en 1638, ce tribut prélevé sur les gains
de l'ouvrier ne représentait que 1,250 journées de salaires,
tandis qu'aujourd'hui les taxes multiples sur l'alcool prélèvent
64,000 journées des salaires du peuple.
Nous avons constaté qu'à la fin du XVIIe siècle la moyenne
des salaires des artisans du Havre et de Rouen variait entre
25 et 30 sols, au lieu de 4 et 5 sols comme elle l'était deux
siècles auparavant.
En suivant les bases déjà adoptées pour connaître le pouvoir
de l'argent à la fin du XVIIe siècle, comparé à celui de notre
époque, nous trouvons que la journée au taux de 30 sols et celle
d'aujourd'hui tarifée à 6 francs, ramenait la valeur du sol à 20
centimes.
Nous appliquerons donc ce taux aux produits alimentaires
ordinairement 20 sols par jour, et le blé valait 86 sols de 1600 à
1610; 61 sols de 1610 à 1620. C'était toujours l'équivalent de 3 à
4 jours de salaires pour acheter un hectolitre de blé.
Les appointements des employés logés et nourris étaient évi-
demment moins élevés. Ainsi Robert Désert, échevin havrais,
avait engagé, en 1638, une domestique aux gages de 18 livres
par an, soit un sol par jour.
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, les salaires journaliers
augmentent de 5 sols, mais en même temps le prix du blé subit
une augmentation, car la moyenne de l'hectolitre est de 90 sols
de 1650 à 1670, pour redescendre à 66 sols de 1670 à 1680 et
remonter à 93 sols de 1680 à 1690.
La même progression entre le XVIe et le XVIIe siècle se retrouve
dans la valeur des denrées alimentaires. C'est ainsi qu'en 1636
un porc pesant 184 livres avait été payé 16 livres 5 sols, ou
1 sol 6 deniers par livre pesant, plus le débitage. Dans ces
conditions, un ouvrier gagnant 20 sols devait consacrer le
dixième de son salaire pour acheter une livre de lard. Au-
jourd'hui, où le prix du demi-kilog. est de 1 franc, le même
ouvrier gagnant 5 francs par jour doit consacrer le cinquième
de son salaire pour se procurer la même quantité de viande, sa
situation est donc moins bonne.
A cette époque, le fléau de l'alcoolisme n'avait pas atteint le
degré d'intensité que nous constatons avec regret aujourd'hui.
En effet, l'affermage de la taxe municipale sur l'eau-de-vie ne pro-
duisant que 1,250 livres en 1638, ce tribut prélevé sur les gains
de l'ouvrier ne représentait que 1,250 journées de salaires,
tandis qu'aujourd'hui les taxes multiples sur l'alcool prélèvent
64,000 journées des salaires du peuple.
Nous avons constaté qu'à la fin du XVIIe siècle la moyenne
des salaires des artisans du Havre et de Rouen variait entre
25 et 30 sols, au lieu de 4 et 5 sols comme elle l'était deux
siècles auparavant.
En suivant les bases déjà adoptées pour connaître le pouvoir
de l'argent à la fin du XVIIe siècle, comparé à celui de notre
époque, nous trouvons que la journée au taux de 30 sols et celle
d'aujourd'hui tarifée à 6 francs, ramenait la valeur du sol à 20
centimes.
Nous appliquerons donc ce taux aux produits alimentaires
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