Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1888-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 02 juin 1888 02 juin 1888
Description : 1888/06/02 (A1,N39)-1888/06/09. 1888/06/02 (A1,N39)-1888/06/09.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5545724p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
l*»BMIÉftB ANNÉE; N* 39.
C INQ C fi NT I M E S
■0&&i$-W3Mïi$&!<
LIGUE DES CADAVRES
I)ans la Rature, les cadavres tom-
bent en 'putréfaction.
~ En pplitigue, ils s'unissent.
 nouve.au yiennent de nous dé-
njOnjrer Pé^xactitude de notre apho-
risme, les trois illustrissimes vidés :
f^anc, Clemenceau, Jolïrin !
'Ranci potiticten ; dans le sens le
pjus mauvais que donnent à cette
êpithèt'e les" américains. A tout été,
|4 a tout làçËé.
' Cléjnenceau, a l'énorme intelli-
gence dé grosse poule couvant un
iteipeton. —"Il a couvé l'oeuf Boulan-
ÏÇt puis celui dont les frasques
JM>Ûs occupent plusparticulièrement,
ïpfflïn.
Les deux premiers sont des bour-
geois ; leur attïjtude a toujours été
celle de défenseurs des privilèges de
Jeur classe ; ils ont constamment
aspiré à la fonction de pasteurs de
fM^peâux hunjàlné.'S'dsse sont en-
farinés de libéralisme, ce n'a jamais
été que pq^r mieux tondre leurs
brebis. L'union entre eux est chose
lofirm et a$eç Jjtu les grands lajnas
^ju* parti ouvrier, s'étaient exciusiyë-
raént posés eïi' aj|tagQnistes de tous
lès partis à affinités bourgeoises; :
proclamantpa£ dessus tout la lutte
!§*£ eift#sé$ et vpulanl former un parti
0%Qé£mq$yeï-, poursuivant leur but
fnyeraçt çontr§^Q,us ; décrocher les
timbales municipales â défaut des
|||pj?ïatfyes, et ces* places cpnquises,
Ç^peitaiit de déex^^r|a;IièvolutioA.
"Oûant aux acçjus.a^ions dont \e&è-
trâssaient leurs al^és 4'a.ujourd'hui,
ilsn'en ayàjçnt cure et les leur ren-,
Voyaient avec usure. C'était un échan-
ge çantinuel d'injurps, voir même de
çpups.
Leur franchise en face des partis
b^Qu,rgepis,qui estait leur seule force,
îjjs. yiennent de la, jeter par dessus
bora I Quelle jn$li$}ffe preuve dé
tenir détraquement i$e)fectuel.
Les voila définitiverBént yidës eux
aussi ! Sans mênje avoir obtenu ;ce
Pjoppjr qu'ils jt^t £apt çpnypité ;
c'est à peine s'ils ont pu tremper les
doigts dans la sauce budgétaire et
se les passer sur les lèvres.
Morts les opportunistes ! Morts
les radicaux ! Morts les possibilis-
tes !
Quelle danse, macabre, tonnerre.
Et tous' ces morts s'unissent, s'em-
brassent en vieux fpuinards et pour
ajouter à la rigolade, c'est uu temple
maçonnique, qui leur sert d'ossuaire.
Et pourquoi cette ligue de cada-
vres ? Parce qu'ils voudraient en-
core vivre — et vivre du parlemen-
tarisme, qui lui aussi est rudement
malade.
Qu'opportunistes et radicaux s'u-
nissent, bion. Totalement dévoyés ne
sachant ou donner; de la tète, aban-
donnés qu'ils sont 4e la masse,
écoeurée de leur impuissance, il leur
faut se retremper un peu, prendre
un bain de popularité. " J
Ils croient que cJest le boulangis- J
me qui les tue,' tandis qu'ils rie meu-
rent que de leur propre impuissance.
Ils font donc de l'antiboulangis-
me — et désireux de prendre le bain
de popularité qui peut les sauver,
ils fpnt risette aux Jpffrinistes, dont
lès tendances paperassières et la
manie pàrlëmen-taire, leur plaisent
: assez; .'■'' "" :' '■'"■ '■ ' ' ,;; ■:'-:; '
Mais ce qui est nigaud, c'est de la
part des Jpffrin and G? d'a^pir ré-
pondu à ces ayances1 Ambitieux,
que la yage de parvenir aveugle au
point de les çonéuiie àù suicide: '
.Ce qu'ils ont vu dans cette tiriion
(c'est ce qu'ont vu aussi lés radicaux
e,t ppportunards) c'est une société
de prptec.tipn électorale, Ils espèrent
grâce à cette union rallier lés * élec-
teurs. C'est ce que nous a si nette-
ment avpile Chabert, débinant îë
truc : « La Chambré va être ouverte
■ ■aux- ppssibilisJes, comme leur était
ouvert le conseil municipal. ^»
dorénavant voila tout leur pro-
gramme ; oh ne peut être plus cynï-
, que, quoiqu'il ajoute pour les gp-
beurs une bourde : Nous y saurons
| être incorruptibles.. ' ' !ij
Hea ! Heu 1 c'est pas de ces côtés
: que J'irai chercher ce merle blàhc;
| « un député inçorirÉptible. » "
Le grand Marseillais, Clovis le Che-
velu, fut, il y a longtemps à Paiis,
salle Rivoli, sacré député ouvrier et
comme* son homonyme le « fier Si-
cambre, courba 1^ tête. » jurant de
n'avoir d'autre religion que la vraie,
la sainte religion possibiliste. —
N'empêche que depuis, reniant le
vrai dieu, il a repris goût à, l'adora-
tion des idoles.
Comment arriver à nous fajre
croire à plus de sainteté chez ceux-
là que chez celui-ci ? Qn a beaudir?,
dans tout'député il y a un Wiison en
herbe. "'
C'est un piteux spectacle que ce-
lui auquel nous assistons. Héjoùig-
sons-nôus pourtant que la comédie
ne se transforme pas en tragédie et
que ces ambitieux ne puissent dé-
sormais aspirer à nous gouverner:
Nous avons eu la curée opportu-
niste, la radicale aussi. — Nous
n'aurons pas la curée possibiliste —
elle eut été au moins aussi âpre que
ses aînées, il y a davantage d'appé-
tits à satisfaire'.
Le parti ouvrier se disloque ; les
chefs perdent leurs bataillons, les
citoyens désertent. Ils ne veulentpas
se laisser mener dans des aventures
pitpyablès, ils ne veulent pas accep-
ter d'alliances aonteuses: ' J " 5
 nous anarchistes, dërestêr sans
compromissions aucunes avec tous
les partis autoritaires. Laissons les
classifications morbides se refaire «•
d'un^côtjlbpvdjahgist^s, dërautre an-
tibPulahgistésJ s t ,. .-
Que notre cri dp ralliement soit
toujours le ménië ; A fos ï$icd ?
"Vit/ë f'Èa0c0idUon ! et tous peux
que righpnlinte des juins; et des autres
écoeurer^ — ': et ils sont npnTibrçiû^ j
~ YiëhdïpjQt prendre rang dans |e
parti der l'à*ériîrr ' * '''c
Gpjllpii; ÉLECTORALE
A.îtGEÇfTBUIL
Une çinquf ntaine, d'afflch«s invi-
tant Jes twaMleurs à l'abs'tèntiôii,
ai^si queji^majBÏfestes ûéi'I&ë^àM
C INQ C fi NT I M E S
■0&&i$-W3Mïi$&!<
LIGUE DES CADAVRES
I)ans la Rature, les cadavres tom-
bent en 'putréfaction.
~ En pplitigue, ils s'unissent.
 nouve.au yiennent de nous dé-
njOnjrer Pé^xactitude de notre apho-
risme, les trois illustrissimes vidés :
f^anc, Clemenceau, Jolïrin !
'Ranci potiticten ; dans le sens le
pjus mauvais que donnent à cette
êpithèt'e les" américains. A tout été,
|4 a tout làçËé.
' Cléjnenceau, a l'énorme intelli-
gence dé grosse poule couvant un
iteipeton. —"Il a couvé l'oeuf Boulan-
ÏÇt puis celui dont les frasques
JM>Ûs occupent plusparticulièrement,
ïpfflïn.
Les deux premiers sont des bour-
geois ; leur attïjtude a toujours été
celle de défenseurs des privilèges de
Jeur classe ; ils ont constamment
aspiré à la fonction de pasteurs de
fM^peâux hunjàlné.'S'dsse sont en-
farinés de libéralisme, ce n'a jamais
été que pq^r mieux tondre leurs
brebis. L'union entre eux est chose
lofirm et a$eç Jjtu les grands lajnas
^ju* parti ouvrier, s'étaient exciusiyë-
raént posés eïi' aj|tagQnistes de tous
lès partis à affinités bourgeoises; :
proclamantpa£ dessus tout la lutte
!§*£ eift#sé$ et vpulanl former un parti
0%Qé£mq$yeï-, poursuivant leur but
fnyeraçt çontr§^Q,us ; décrocher les
timbales municipales â défaut des
|||pj?ïatfyes, et ces* places cpnquises,
Ç^peitaiit de déex^^r|a;IièvolutioA.
"Oûant aux acçjus.a^ions dont \e&è-
trâssaient leurs al^és 4'a.ujourd'hui,
ilsn'en ayàjçnt cure et les leur ren-,
Voyaient avec usure. C'était un échan-
ge çantinuel d'injurps, voir même de
çpups.
Leur franchise en face des partis
b^Qu,rgepis,qui estait leur seule force,
îjjs. yiennent de la, jeter par dessus
bora I Quelle jn$li$}ffe preuve dé
tenir détraquement i$e)fectuel.
Les voila définitiverBént yidës eux
aussi ! Sans mênje avoir obtenu ;ce
Pjoppjr qu'ils jt^t £apt çpnypité ;
c'est à peine s'ils ont pu tremper les
doigts dans la sauce budgétaire et
se les passer sur les lèvres.
Morts les opportunistes ! Morts
les radicaux ! Morts les possibilis-
tes !
Quelle danse, macabre, tonnerre.
Et tous' ces morts s'unissent, s'em-
brassent en vieux fpuinards et pour
ajouter à la rigolade, c'est uu temple
maçonnique, qui leur sert d'ossuaire.
Et pourquoi cette ligue de cada-
vres ? Parce qu'ils voudraient en-
core vivre — et vivre du parlemen-
tarisme, qui lui aussi est rudement
malade.
Qu'opportunistes et radicaux s'u-
nissent, bion. Totalement dévoyés ne
sachant ou donner; de la tète, aban-
donnés qu'ils sont 4e la masse,
écoeurée de leur impuissance, il leur
faut se retremper un peu, prendre
un bain de popularité. " J
Ils croient que cJest le boulangis- J
me qui les tue,' tandis qu'ils rie meu-
rent que de leur propre impuissance.
Ils font donc de l'antiboulangis-
me — et désireux de prendre le bain
de popularité qui peut les sauver,
ils fpnt risette aux Jpffrinistes, dont
lès tendances paperassières et la
manie pàrlëmen-taire, leur plaisent
: assez; .'■'' "" :' '■'"■ '■ ' ' ,;; ■:'-:; '
Mais ce qui est nigaud, c'est de la
part des Jpffrin and G? d'a^pir ré-
pondu à ces ayances1 Ambitieux,
que la yage de parvenir aveugle au
point de les çonéuiie àù suicide: '
.Ce qu'ils ont vu dans cette tiriion
(c'est ce qu'ont vu aussi lés radicaux
e,t ppportunards) c'est une société
de prptec.tipn électorale, Ils espèrent
grâce à cette union rallier lés * élec-
teurs. C'est ce que nous a si nette-
ment avpile Chabert, débinant îë
truc : « La Chambré va être ouverte
■ ■aux- ppssibilisJes, comme leur était
ouvert le conseil municipal. ^»
dorénavant voila tout leur pro-
gramme ; oh ne peut être plus cynï-
, que, quoiqu'il ajoute pour les gp-
beurs une bourde : Nous y saurons
| être incorruptibles.. ' ' !ij
Hea ! Heu 1 c'est pas de ces côtés
: que J'irai chercher ce merle blàhc;
| « un député inçorirÉptible. » "
Le grand Marseillais, Clovis le Che-
velu, fut, il y a longtemps à Paiis,
salle Rivoli, sacré député ouvrier et
comme* son homonyme le « fier Si-
cambre, courba 1^ tête. » jurant de
n'avoir d'autre religion que la vraie,
la sainte religion possibiliste. —
N'empêche que depuis, reniant le
vrai dieu, il a repris goût à, l'adora-
tion des idoles.
Comment arriver à nous fajre
croire à plus de sainteté chez ceux-
là que chez celui-ci ? Qn a beaudir?,
dans tout'député il y a un Wiison en
herbe. "'
C'est un piteux spectacle que ce-
lui auquel nous assistons. Héjoùig-
sons-nôus pourtant que la comédie
ne se transforme pas en tragédie et
que ces ambitieux ne puissent dé-
sormais aspirer à nous gouverner:
Nous avons eu la curée opportu-
niste, la radicale aussi. — Nous
n'aurons pas la curée possibiliste —
elle eut été au moins aussi âpre que
ses aînées, il y a davantage d'appé-
tits à satisfaire'.
Le parti ouvrier se disloque ; les
chefs perdent leurs bataillons, les
citoyens désertent. Ils ne veulentpas
se laisser mener dans des aventures
pitpyablès, ils ne veulent pas accep-
ter d'alliances aonteuses: ' J " 5
 nous anarchistes, dërestêr sans
compromissions aucunes avec tous
les partis autoritaires. Laissons les
classifications morbides se refaire «•
d'un^côtjlbpvdjahgist^s, dërautre an-
tibPulahgistésJ s t ,. .-
Que notre cri dp ralliement soit
toujours le ménië ; A fos ï$icd ?
"Vit/ë f'Èa0c0idUon ! et tous peux
que righpnlinte des juins; et des autres
écoeurer^ — ': et ils sont npnTibrçiû^ j
~ YiëhdïpjQt prendre rang dans |e
parti der l'à*ériîrr ' * '''c
Gpjllpii; ÉLECTORALE
A.îtGEÇfTBUIL
Une çinquf ntaine, d'afflch«s invi-
tant Jes twaMleurs à l'abs'tèntiôii,
ai^si queji^majBÏfestes ûéi'I&ë^àM
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.74%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 81.74%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5545724p/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5545724p/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5545724p/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5545724p
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5545724p
Facebook
Twitter