Titre : L'Idée ouvrière : journal hebdomadaire paraissant le samedi
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Date d'édition : 1888-03-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327882527
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 158 Nombre total de vues : 158
Description : 10 mars 1888 10 mars 1888
Description : 1888/03/10 (A1,N27)-1888/03/17. 1888/03/10 (A1,N27)-1888/03/17.
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
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Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5545641v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-85206
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
PREMIÈRE ANNEE; W° 27. CINQ CENTIME S'-- '■'■■■■"■ mM AU17MARS!SSS.
■——■■ ■■■>! i IIWI M'I'II'-IT'UIT ■ !«■■!! m m MI'III Bill ■— "' ■>»ig^fio§w'W^»a»JM<«MaBM^B«3MMg«Ka3Magan!:^i^^^i^BCg»MMMMlMlWB^^lMtsBl^m,-Aj»-i-f-^
A NOS DÉPOSITAIRES
Nous prions nos amis et dépo-
sitaires qui nous doivent un cer-
tain nombre d'exemplaires, dé
bien vouloir noustes solder ail
•> plus tôt, ayant besoin de notre
<\dû.' "f"
Afin de régulariser le service,
nos amis et dépositaires sont
invités a nous adresser leur rè-
glement tous les mois, et ee ré-
gulièrement, car dans le cas con-
V, traire, nous nous verrions for-
cées à notre grand regret de ces-
ser l'envoi.
Le Procès Wilson
Qui donc osait proclamer la cor-
ruption de la magistrature et douter
de sa haute probité ? Le verdict de
la 10me chambre correctionnelle,
vient parla condamnation de Wilson
de redorer son blason terni. Un sou-
pir de soulagement et de joie a ac-
cueilli la nouvelle; tous se sont lais
ses prendre à cette sévérité inusitée
des porte jupons, envers l'un de leur
bande.
C'est par des coups de ce genre
que la puissance politique et écono-
mique de la bourgeoisie, se main-
tient. Lasolidarité entrelestripoteurs
de haute volée, existe très étroite ;
mais faut-il qu'un maladroit, ne
vienne compromettre leurs intérêts,
saper leur puissance en se laissant
prendre la main dans le sac ; dès
lors il est perdu, il devient le bouc
émissaire de ses associés d'hier. Par
leur pudibonderie effarouché, ils se
font passer pour les plus honnêtes
bonshommes du monde.
À vrai dire, dans l'affaire des dé-
corations, les amis ont tout fait pour
le sauver le cher Wilson. En cela il
y allait pour la plupart de leurs in-
térêts immédiats ; ne savaient-ils
pas l'existence des fameux dossiers
qui sur un signe de lui pouvaient sor-
tir des cartons verts et se dresser ac-
cusateurs des plus renommés en in-
tégrité. De là les hésitations, les ter-
giversations, les louvoiements, qui
tiennent depuis des mois l'opinion
publique en suspens* "
Ce n'est que sous une pression
formidable, irrésistible, que la ma-
gistrature s'est décidée à poursuivre
le gendre célèbre. C'est pour ne pas
s'engloutir dans le mépris univer-
sel qu'elle a héroïquement accom-
plie l'amputation nécessaire. Dès
lors, les poursuites résolues, autant
valait saler fortement le coupable,
que de paraître élément ; on enle-
vait adroitement aux malintention-
nés toute raison de crier à la par-
tialité, et du coup l'affaire se trou-
vait définitivement enterrée.
Le premier moment de stupeur
passée, c'est ce qui a eu lieu.,Satis-
faction est donnée à 1 opinion et dé-
jà l'opinion se passionne pourdîau-
tres faits. . . r ,
Quanttinous ce n'est pas cetim-
molement d'un des leurs par ses
Complices qui nous réconciliera
avec dame Justice. Que nous font, à
nous les damnés sociaux, toutes
ces"" simagrées bouffonnes ? Pour un
bourgeois de condamné — bien,
moins fort qu'un prolétaire affamé,
mis en prison pour avoir chipé un
pain àladevgntùre d'une boulan-
gerie — il en 'teste des milliers qui
continuent à vivre de notite sang.
Si demain Wilson allait en prison
— il y a tant de façons de donner
des crocs en jambe à la loi quand
on porte son nom, qu'il n'y sera pas
dans dix ans ! — sachez qu'il serait
traité en gendre de président, et
non en condamné. Le directeur et
ses valets plieraient l'échiné devant
lui, s'offrant à satisfaire se* moin-
dres fantaisies et prêts, la bouche
en coeur, à toutes les platitudes. Il
n'en est pas de même quand il s'agit
d'un révolutionnaire;brutalisé, sur-
veillé de près, les gaffes, grands et
petits, luilaissent voir qu'il n'est
même pas un condamné, mais un
dangereux ennemi, auquel il faut
par mille vilenies prouver la puis-
sance des hyènes humaines qui le
tiennent en leur pouvoir.
Imbéciles qui ne. voient pas que
leurs ignominies ne tournent qu'à
leur désavantage et ne font qu'aug-
menter la haineet je mépris que tout
être conscient a pour eux et pour
leur classeJ *
. ■ >•..■•■'.■■
A NOS ABONNES- .'".'■,
L'abonnement de six mois étant ex-
piréavec le dernier numéro, avis .à
ceux de nos abonnés qui ne voudraient
pas éprouver d'interruption dans là
réception du journal, de bien vouloir
nous adresser leur réabonnement.
— » ■ :
SOLUTION DE LA
QUESTION SOCIALE
Il est fort présumable que, sans
démonstration aucune de notre
part, le boiï sens, la saine réflexion
ou la simple expérience amènera
les travailleurs à comprendre que
malgré tout ce que la bourgeoisie
imprime contrenotre parti, la justice
et la vérité sont de. notre côté et
que leur intérêt n'est pas de s'allier
aux gens qui retirent repos, gloire,
richesse et indépendance des fati-
gues, de l'ignorance, de la misère et
de la servitude du plus grand nom>
bre contre ceux qui veulent le tra-
vail, le savoir, le bien-être, le plaisir
et la liberté pour Tout-le-Monde ;
mais de faire, au contraire, cause
commune avec ceux-ci contre les
premiers. On peut donc admettre
que nous passions outre les menson-
ges et les polissonneries que les va-
lets de la bourgeoisie éditent de
temps à autre à l'adresse. de notre
parti dans le but de lui valoir l'in-
. différence ou de lui attirer l'hostilité
des travailleurs.
Mais qu'en face des procédés de
même sorte ou pis encore auxquels
ont, dans un même but, journelle-
ment recours certains écrivains ou
orateurs du Socialisme autoritaire
nous nous contentions de nous dra-
per dans le manteau troué du dé-
dain, voilà qui est inadmissible :
Je ne veux pas, un seul instant,
mettre en doute que parmi les dé-
tracteurs socialistes du Communis-
me-Anarchiste, il s'en trouve pas
mal qui, en matière de Question So-
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A NOS DÉPOSITAIRES
Nous prions nos amis et dépo-
sitaires qui nous doivent un cer-
tain nombre d'exemplaires, dé
bien vouloir noustes solder ail
•> plus tôt, ayant besoin de notre
<\dû.' "f"
Afin de régulariser le service,
nos amis et dépositaires sont
invités a nous adresser leur rè-
glement tous les mois, et ee ré-
gulièrement, car dans le cas con-
V, traire, nous nous verrions for-
cées à notre grand regret de ces-
ser l'envoi.
Le Procès Wilson
Qui donc osait proclamer la cor-
ruption de la magistrature et douter
de sa haute probité ? Le verdict de
la 10me chambre correctionnelle,
vient parla condamnation de Wilson
de redorer son blason terni. Un sou-
pir de soulagement et de joie a ac-
cueilli la nouvelle; tous se sont lais
ses prendre à cette sévérité inusitée
des porte jupons, envers l'un de leur
bande.
C'est par des coups de ce genre
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mique de la bourgeoisie, se main-
tient. Lasolidarité entrelestripoteurs
de haute volée, existe très étroite ;
mais faut-il qu'un maladroit, ne
vienne compromettre leurs intérêts,
saper leur puissance en se laissant
prendre la main dans le sac ; dès
lors il est perdu, il devient le bouc
émissaire de ses associés d'hier. Par
leur pudibonderie effarouché, ils se
font passer pour les plus honnêtes
bonshommes du monde.
À vrai dire, dans l'affaire des dé-
corations, les amis ont tout fait pour
le sauver le cher Wilson. En cela il
y allait pour la plupart de leurs in-
térêts immédiats ; ne savaient-ils
pas l'existence des fameux dossiers
qui sur un signe de lui pouvaient sor-
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cusateurs des plus renommés en in-
tégrité. De là les hésitations, les ter-
giversations, les louvoiements, qui
tiennent depuis des mois l'opinion
publique en suspens* "
Ce n'est que sous une pression
formidable, irrésistible, que la ma-
gistrature s'est décidée à poursuivre
le gendre célèbre. C'est pour ne pas
s'engloutir dans le mépris univer-
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plie l'amputation nécessaire. Dès
lors, les poursuites résolues, autant
valait saler fortement le coupable,
que de paraître élément ; on enle-
vait adroitement aux malintention-
nés toute raison de crier à la par-
tialité, et du coup l'affaire se trou-
vait définitivement enterrée.
Le premier moment de stupeur
passée, c'est ce qui a eu lieu.,Satis-
faction est donnée à 1 opinion et dé-
jà l'opinion se passionne pourdîau-
tres faits. . . r ,
Quanttinous ce n'est pas cetim-
molement d'un des leurs par ses
Complices qui nous réconciliera
avec dame Justice. Que nous font, à
nous les damnés sociaux, toutes
ces"" simagrées bouffonnes ? Pour un
bourgeois de condamné — bien,
moins fort qu'un prolétaire affamé,
mis en prison pour avoir chipé un
pain àladevgntùre d'une boulan-
gerie — il en 'teste des milliers qui
continuent à vivre de notite sang.
Si demain Wilson allait en prison
— il y a tant de façons de donner
des crocs en jambe à la loi quand
on porte son nom, qu'il n'y sera pas
dans dix ans ! — sachez qu'il serait
traité en gendre de président, et
non en condamné. Le directeur et
ses valets plieraient l'échiné devant
lui, s'offrant à satisfaire se* moin-
dres fantaisies et prêts, la bouche
en coeur, à toutes les platitudes. Il
n'en est pas de même quand il s'agit
d'un révolutionnaire;brutalisé, sur-
veillé de près, les gaffes, grands et
petits, luilaissent voir qu'il n'est
même pas un condamné, mais un
dangereux ennemi, auquel il faut
par mille vilenies prouver la puis-
sance des hyènes humaines qui le
tiennent en leur pouvoir.
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SOLUTION DE LA
QUESTION SOCIALE
Il est fort présumable que, sans
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malgré tout ce que la bourgeoisie
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et la vérité sont de. notre côté et
que leur intérêt n'est pas de s'allier
aux gens qui retirent repos, gloire,
richesse et indépendance des fati-
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vail, le savoir, le bien-être, le plaisir
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même sorte ou pis encore auxquels
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dain, voilà qui est inadmissible :
Je ne veux pas, un seul instant,
mettre en doute que parmi les dé-
tracteurs socialistes du Communis-
me-Anarchiste, il s'en trouve pas
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