Presse et revues
24 pages
Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1919-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 janvier 1919 01 janvier 1919
Description : 1919/01/01 (A7,N102)-1919/02/28 (A7,N103). 1919/01/01 (A7,N102)-1919/02/28 (A7,N103).
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401281d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
La -Science à la Maison, 28, Boulv. François ï"\ Le BuyttË.
escargots décidément vous ' répugnent,
ee n'est p.a« encore un motif pour les
écraser. Pensez à ceux qui les aiment
-devenus.de plus en plus nombreux, et
cette pensée doublée d'un peu • d'initia-
tive garnira votre bourse. Offrez "aux.
amateurs les escargots que vous avez .
séquestrés par une annonce da-iis La
Science à la- Maison, par exemple, et
au prix de 2 à 3 fr. le cent et plus, que
valent, aujoiird'hui les plus communs,
(Petit gris) les gvo& Boiirguignons trou-
vent preneiirs -. à 8 et 10 tr. et vous ne ":,
perdrez pas votre temps car l'escargot
est une, marchandise dës; plus faciles Et V
expédier par coli«>postal. : Pour suffire
aux demandes .vous serez bientôt -forcés
de Mire appel à vos voisins puis-d'eten-/
dre: vos clmsses ^ tijuté : la région que -
; vous habitez.: '/-..'. ;. ■■- :\V-.'.;--..."■'■'''.'■ >.■■'
Alors que, comme je l'ai dit, les gour-
mets amateurs d'escargots deviennent de
pins en plus, nombreux et en réclament ~
dans les villes; des ■ apports cli&que jour
plus importants,: les halles, de Paris,
entre autres, en absorbent annuellement <
un chiffre fantastique de millions qui
ne fait que croître en même- temps que
le cours de ce mollusque 1 recherché, mon-
te au point que l'on "disait avant la guer-
re, que son prix augmentait en moyenne
à Piuris, de 20 p. % tous les cinq-ans,
alors, dis-je, que les demandes; se niulti-
Iilient ainsi, les ■ escargots, en particu-
lier le Gros- Blanc, se raréfie, en Fiance,
de la façon' la phis mqniétantsi à-tél'le
enseigne que l'on prévoit sa disparition,
totale de notre sol dans -un avenir trèsv
rapproché. Cette fâcheuse raréfaction est:
due à plusieurs causes dont le^Spjinci-. ■■
pales sont le sulfatage des vignéîi^péces- :
site pour la destruction. dès parasites,
et qui tue en même temps les. escargots,
"puis la chasse à outrance faite à ces
gastéropodes soit dans le seul but de les
détruire, soit en vue de les livrer à la
.fclfoesommaii'on. Cette d,tirnière_ chasse
qui aurait tout intérêt à ménager .l'avenir
de la race, agit tout aussi inconsidéré-,
ment que celle de pure' extermination,
traquant l'infortuné, mollusque en toute
■ saison sans discernement même en plein.e
époque de la ponte la plus productive
d'avril-mai, elle tue dans l'oeuf la. pro-
géniture et sacrifie ainsi sans retour
l'espoir des récoltes futures.
,•'.;.: Dès 1896 M. B- de Noter, Professeur
d'horticulture à Bondy, .auquel je ferai
plus d'un emprunt comme étant l'hom-
me le plus compétent dans la matière,
;.: lé véritable père ' de l'escargoticulture
['rénovée/ des anciens, jeta, l'alarme sur
cette disparition à brève échéance de
l'escargot blanc , il préconisa aussitôt
comme seul moyen ds l'enrayer, 3a créa-
tion de parcs d'élevage à l'instar de ceux
imaginés dans, l'antiquité liar les Grecs
et les Bomains, nos maîtres sur.. bien
des points. Ajoutant sa science;-et les
fruits de ses propres expériences, -aux
edncepfic'nja .antiques, 3VL. . de Noter,
érigea t élevage - de l'escargot au niveau:
des antres entreprises agricoles, le rendit
aussi pratique, d'un '.. rendement aussi
certainTque l'élevage des bovidés ou des
volailles:; En un mot il fit d'une curio-
sité ' de ; lahoratioire, une Industrié--■ des /
plais rénumiâtrices. .'.,,;v'.:-:-■'
-.'■. Ii'appêl du-savant professeur français:,
fut aussitôt écouté, ses indicatiens furent
noises:. rapidement en pratique par -ses.
"compatriotes... /allons donc : !', par lés/
Suisses: et naturellement les... Allemands.
:.': Tant et si bien que depuis . cette: epo-
que, l'escargot de Bourgogne continuant/
à disparaître de plus en plus,. et \lfe;
reste, de notre faune escargotique étant:
loin de satisfaire notre consommation;,
la 'France placée par la nature pour être
le premier pays exportateur dé ces moli-
daisque/s,; a été forcée au contraire; d-en
faire venir chaque année, d'énorm-às
■ quantités d'Jïelvétie et surtout d^Àlh}-
ihagne, : qui par là encore, profitait de
notre
bre d'éleveurs qui ont osé chez nous se
lancer dans l'Héliciculture est intime.,
Seul, lie monopole de la préparation cu-
• lihaire dés escargots à pu encore être
conservé par quelques niaisonis françaises
qui apprêtent en coquille les niollusqiues
Comportés et les ; réexportent ien Amérique
-.et-^h:Angleterre, mais puisque l'escar-
/gftt'?ii'nura bientôt plus rien de notre
tén'oirr ce monopole, lui aussi, si les
choses ne changent pas, nous échappera
bientôt,/ et nous serons envahis à dé-
faut'de l'escargot boche de celui d'Amé-
rique à l'état frais ou en conserve.
-Ainsi pour résumer, en France, d'un
côté on voit des gens qui détruisent
chaque année en pure perte un nombre
considérable d'escargots, ou qui les chas-
sant inconsidérément pour en tirer parti,
arrivent au même résultat destructeur,
pendant le même temps, d'autres Fran-
çais réclament à toutes les tables des es-
cargots que le» marchands' sont forcés
de faire venir de l'étranger en j mettant
le prix comme de juste, sans parler de
ce'ui du transport qui .vient s'y. ajouter.
Que conclure de ce dilemme, sinon que
l'escargoticulture 1 est à l'ordre dw. .jour
1 ' '/^"j ''ï"~"~ /W,r "o a tr a r>'p""oq J'ïïrti'-TI "PntifTr.'m c'nêr'^'lTnvvrtT^"'
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au prix de 2 à 3 fr. le cent et plus, que
valent, aujoiird'hui les plus communs,
(Petit gris) les gvo& Boiirguignons trou-
vent preneiirs -. à 8 et 10 tr. et vous ne ":,
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entre autres, en absorbent annuellement <
un chiffre fantastique de millions qui
ne fait que croître en même- temps que
le cours de ce mollusque 1 recherché, mon-
te au point que l'on "disait avant la guer-
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l'escargot blanc , il préconisa aussitôt
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cargots que le» marchands' sont forcés
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l'escargoticulture 1 est à l'ordre dw. .jour
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