Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-04-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 avril 1918 01 avril 1918
Description : 1918/04/01 (A6,N93)-1918/04/30. 1918/04/01 (A6,N93)-1918/04/30.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54012711
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
104
La Science à lajdaison, 72, Boulv. St-Marcel, Paris (V*)
Arrivé chez moi, je prenais par peti-
tes pincées tous ces détritus et. 'es mettais
dans une assiette chaude, je n'avais pas
encore à cette époque inventé mon dis-
tillateur. La chaleur de l'assiette donnait
delà vigueur aux ins* cies et je les pre-
nais un à un.
Je me suis procuré ainsi une très cu-
rieuse collection de blattes à tous les
états, de scorpions, de scolopendres, des
alignées et sur!oui, en très grande quan-
tité, de petits carabiques, des charançons'
étrangers que je pouvais échanger iaci-
lement.
J'ai fait la connaissance pendant ces
chasses de marins très intéressants à en-
tendie raconter leurs voyages ; j'étais
tan jours heureux de voir toutes les curio-
sités qu'ils rapportaient de leurs excur-
sions; et plusieurs-m'ont donné des oi-
seaux, dos serpents et mille curiosités
que je me plaisais à collectionner.
C'est une chasse pénible et .salissante,
les escaliers et éc h elles de fer par où l'on
est forcé de monter son) toujours enduits
d'huile ou de graisse et c'est presque fou-
jours dans les endroits obscurs que la
chasse est bonne.
LA CHASSE ATJ TAMIS
Il faut être deux pour faire cette chas-
se dans de bonnes conditions. Il faut em-
porter une nappe, deux tréteaux et le ta-
mis composé d'un cadre eu bois, qui ne
doit lias avoir moins de 1 m. 40 de long
sur GO centimètres de large, les mailles
doivei;! être de 3 centimètres.
C'est surtout .au mois d'avril que la
récolte est bonne, il faut choisir une bon-
ne place bien 'abritée dans la forêt, on
place la nappe par terre,_ les deux tré-
teaux dessus et le tamis juste au-dessus
du milieu de la nappe.
Voire compagnon va. dans les environs
chercher dans un grand sac des feuilles, _
de préférence celles qui sont restées dans '
les endroits où poussent les primevères,
les violettes, les oseilles et les plautin*,
il ramasse le tout et jette, par petites
roignées. le contenu de son sac sur le
tamis
Pendant ce temps vous êtes couché sur
la napno et vous ramassez tout oc qui
tombe de vivant, vous voyez plus faci-
lement les insectes en envoyant" de temps
en temps sur le tas tamisé un peu de la
fumée- de voire pipe et. sans grande fati-
gue, vous récoltez des niasses de coléop-
tères, des Euploctus, des Aphodius, dos
Charançons, des Carabiques et des Sla-
phylins, des chenilles supterbes de Mania
M'aura, de Chelonin. caja et toutes les
noctuelles de la contrée : Noctua C. ni-
gium, iriangulum, rhomboidea, brunnea,
Içstiva, baja, herbida. Toute la belle sé-
re des chenilles de Triphacna : Tripkoe-
na pronuba, fimbria, Phlogopliora raeti-
oulosa ; Agrotis segetum, etc., etc. Sans
Je, chasse au tamis au mois d'avril, vous
i.e prenez presque rien.
Si Ton suppose qu'il reste encore de
petits insectes d;ans la partie tamisée,
il suffit de la mettre au distillatoire et
doux jouis après tout est tombé "dans
i 'éprouvette.
LA CHASSE AU CRAPAUD
Ayez toujours une douzaine de gros cra-
pauds que vous élevez chez vous simple-
ment en les plaçant sous une cloche de
jardinier à l'ombre, en ayant soin d'amé-
nager sur le sol et au ras du sol une as-
siette contenant toujours de l'eau, ne leur
donnez 'aucune nourriture, ils peuvent
vivre ainsi plus de deux ans •
Chaque fois que vous rencontrerez un
puits, une mare asséchée, un trou quel-
conque d'ans la forêt, une cave, placez-y,
vers quatre heures du soir, cinq ou six
crapauds.
Ile venez les prendre à sept heures du
soir, coupez-leur la tête pour ne pas les
faire souffrir et recueillez leur estomac.
Vous n'avez pas idée du nombre d'insec-
tes diptères et coléoptères que vous y
trouverez, et toujours des espèces diffici-
les à capturer.
Les diptères sont déjà digérés à moitié,
mais les coléoptères sont très frais et peu-
vent très bien figurer dans la collection.
La première chasse que je fis ainsi,
c'était eu 1881, dans les sauts de loup du
châtemi .de Bizy, à Vernon : je récoltai
le soir une trentaine d'estomacs remplis
d'insectes, très frais ; rentré chez moi,
je-plaçai, ces estomacs sur ma table et le
lendemain je fus surpris 1 désagréablement
en voyant que les estomacs retirés des
crapauds avaient continué de digérer les
insectes et tous étaient méconnaissabljes.
Il est doue essentiel "lorsqu'on recueille
un estompe, après s'être assuré qu'il con-
tient des insectes, de le placer dans un
tube avec 15 ou 20 cent, cubes d'alcool,
ea.r autrement les pepsines contenues
dans l'estomac continuent leur oeu-
vre de digestion et vous gâtent tout le
produit de votre chasse.
Ces chasses, de même que celles prati-
quées avec des estomacs de chauves-sou-
ris et d'hirou dédies, donnent toujours de
très bons résultats. (à suivre)
Paul Noël.
La Science à lajdaison, 72, Boulv. St-Marcel, Paris (V*)
Arrivé chez moi, je prenais par peti-
tes pincées tous ces détritus et. 'es mettais
dans une assiette chaude, je n'avais pas
encore à cette époque inventé mon dis-
tillateur. La chaleur de l'assiette donnait
delà vigueur aux ins* cies et je les pre-
nais un à un.
Je me suis procuré ainsi une très cu-
rieuse collection de blattes à tous les
états, de scorpions, de scolopendres, des
alignées et sur!oui, en très grande quan-
tité, de petits carabiques, des charançons'
étrangers que je pouvais échanger iaci-
lement.
J'ai fait la connaissance pendant ces
chasses de marins très intéressants à en-
tendie raconter leurs voyages ; j'étais
tan jours heureux de voir toutes les curio-
sités qu'ils rapportaient de leurs excur-
sions; et plusieurs-m'ont donné des oi-
seaux, dos serpents et mille curiosités
que je me plaisais à collectionner.
C'est une chasse pénible et .salissante,
les escaliers et éc h elles de fer par où l'on
est forcé de monter son) toujours enduits
d'huile ou de graisse et c'est presque fou-
jours dans les endroits obscurs que la
chasse est bonne.
LA CHASSE ATJ TAMIS
Il faut être deux pour faire cette chas-
se dans de bonnes conditions. Il faut em-
porter une nappe, deux tréteaux et le ta-
mis composé d'un cadre eu bois, qui ne
doit lias avoir moins de 1 m. 40 de long
sur GO centimètres de large, les mailles
doivei;! être de 3 centimètres.
C'est surtout .au mois d'avril que la
récolte est bonne, il faut choisir une bon-
ne place bien 'abritée dans la forêt, on
place la nappe par terre,_ les deux tré-
teaux dessus et le tamis juste au-dessus
du milieu de la nappe.
Voire compagnon va. dans les environs
chercher dans un grand sac des feuilles, _
de préférence celles qui sont restées dans '
les endroits où poussent les primevères,
les violettes, les oseilles et les plautin*,
il ramasse le tout et jette, par petites
roignées. le contenu de son sac sur le
tamis
Pendant ce temps vous êtes couché sur
la napno et vous ramassez tout oc qui
tombe de vivant, vous voyez plus faci-
lement les insectes en envoyant" de temps
en temps sur le tas tamisé un peu de la
fumée- de voire pipe et. sans grande fati-
gue, vous récoltez des niasses de coléop-
tères, des Euploctus, des Aphodius, dos
Charançons, des Carabiques et des Sla-
phylins, des chenilles supterbes de Mania
M'aura, de Chelonin. caja et toutes les
noctuelles de la contrée : Noctua C. ni-
gium, iriangulum, rhomboidea, brunnea,
Içstiva, baja, herbida. Toute la belle sé-
re des chenilles de Triphacna : Tripkoe-
na pronuba, fimbria, Phlogopliora raeti-
oulosa ; Agrotis segetum, etc., etc. Sans
Je, chasse au tamis au mois d'avril, vous
i.e prenez presque rien.
Si Ton suppose qu'il reste encore de
petits insectes d;ans la partie tamisée,
il suffit de la mettre au distillatoire et
doux jouis après tout est tombé "dans
i 'éprouvette.
LA CHASSE AU CRAPAUD
Ayez toujours une douzaine de gros cra-
pauds que vous élevez chez vous simple-
ment en les plaçant sous une cloche de
jardinier à l'ombre, en ayant soin d'amé-
nager sur le sol et au ras du sol une as-
siette contenant toujours de l'eau, ne leur
donnez 'aucune nourriture, ils peuvent
vivre ainsi plus de deux ans •
Chaque fois que vous rencontrerez un
puits, une mare asséchée, un trou quel-
conque d'ans la forêt, une cave, placez-y,
vers quatre heures du soir, cinq ou six
crapauds.
Ile venez les prendre à sept heures du
soir, coupez-leur la tête pour ne pas les
faire souffrir et recueillez leur estomac.
Vous n'avez pas idée du nombre d'insec-
tes diptères et coléoptères que vous y
trouverez, et toujours des espèces diffici-
les à capturer.
Les diptères sont déjà digérés à moitié,
mais les coléoptères sont très frais et peu-
vent très bien figurer dans la collection.
La première chasse que je fis ainsi,
c'était eu 1881, dans les sauts de loup du
châtemi .de Bizy, à Vernon : je récoltai
le soir une trentaine d'estomacs remplis
d'insectes, très frais ; rentré chez moi,
je-plaçai, ces estomacs sur ma table et le
lendemain je fus surpris 1 désagréablement
en voyant que les estomacs retirés des
crapauds avaient continué de digérer les
insectes et tous étaient méconnaissabljes.
Il est doue essentiel "lorsqu'on recueille
un estompe, après s'être assuré qu'il con-
tient des insectes, de le placer dans un
tube avec 15 ou 20 cent, cubes d'alcool,
ea.r autrement les pepsines contenues
dans l'estomac continuent leur oeu-
vre de digestion et vous gâtent tout le
produit de votre chasse.
Ces chasses, de même que celles prati-
quées avec des estomacs de chauves-sou-
ris et d'hirou dédies, donnent toujours de
très bons résultats. (à suivre)
Paul Noël.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 82.93%.
-
-
Page
chiffre de pagination vue 10/12
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k54012711/f10.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k54012711/f10.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k54012711/f10.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k54012711
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k54012711
Facebook
Twitter