Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1918-02-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 février 1918 01 février 1918
Description : 1918/02/01 (A6,N91)-1918/02/28. 1918/02/01 (A6,N91)-1918/02/28.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401266q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
48
La Science à la Maison, 72, Boulv. St-Marcel, Paris (Ve)
en pensant que de nombreuses générations
nous suivront encore pendant des milliers
de siècles avant que la dernière des géné-
rations soit l'infortuné témoin de cet hor-
rible spectacle.
Cependant, il était bon de faire, com-
prendre que le Soleil, le régulateur de
nos occupations journalières est le grand
foyer des vibrations puissantes qui, en
tous les milieu portent la vie, il est aussi
comme l'a si justement écrit M. Amé'V .
Gullemin le «.Signal de la destruc-
tion de tout organisme, de l'immobilité,
de la Mort... »
Léon HEHTHAND,
Mnnlirc. de !" Snric'li' Aslrnnowique de Fmnrc
cl de !(i J.i'jiie. ilivilimn. Française.
C0NSTRUCTRUR=MÈCANICÏEN
AFFUTAGE D'OUTILS
Affûter un outil c'est comme ou le sait
lui donner le tranchant ou fil, indispen-
sable au travail auquel il est" destiné:
tranchant qu'il peut n'avoir encore ja-
mais eu (en général les outils neufs sor-
tant de chez; le fabricant ne sont jamais
aiguisés et l'on eu comprend facilement
les raisons) on qu'il a perdu au cours du
travail. Comme il serait aussi fastidieux
qu'onéreux d'avoir recours chaque fois à
lin professionnel et que, ce ne serait guère
là le .moyen de se perfectionner soi-
même, apprenous-douc à bien affûter tons
nos outil]s et voyons d'abord ce nue l'on
entend par fil d'un outil.
Le Hl est la limio oui limite l'extré-
mité du biseau, trou oralement c'est une
droite comme dans les ciseaux, bédanes,
etc.. quelquefois c'est une courbe, un arc
de cercle, dans les gouges, par exemple,
ou même une ligne plus compliquée (liâ-
mes de rabot h moulures").
DniT! un ou1.il bien ai-
cuisé le. fil se Présente
sans aucunes solutions de.
continuité (hrèehpfùp\ sans
énaisseur appréciable (A.
P>. fie. H.
L'outil a perdu ce fil in-
dispen sable non seulement
lorsqu'il offre d(,s enrnnhes nrofond.es. 1res
' visibles à l'oeil (fi g. 2ï et,
résultant déchues jorluits
contre des clous, pièces
!niétallioues. graviers ou
aul.os corps durs, mais
aussi des brèches, imper-
ceptibles qui en énioussent
le tranchant et sont la
conséquence forcé et plus ou moins rapide
de son emploi. Les outils, en effet, Ont beau
être l'objet de tous les ménagements et pré-
cautions désirables pendant le travail et
nonobstant leur dureté* toujours plus gran-
de que celle de la matière qu'ils doivent
entamer ; ils ne laissent pas cependant, de
subir du fait de cette dernière une usure de
leur tranchant à laquelle conceurrent aussi
dans une certaine mesure, les poussières
s'élevant du sol ou en suspension dans l'at-
mosphère. Chez les outils à bois, cette ac-
tion émoussante est surtout due à la silice
que contiennent les libres ligneuses. De
même pour le papier, le carton cjui renfer-
ment en outre d'autres substances minéra-
les.
Il y a plusieurs ma-
nières de s'assurer
si un outil qui n'a
]pas de brèches a be-
|soin d'être a 11 ut é :
4° Par la vue. Se pla-
,;çant face au jour,
IlVeil gauche fermé,
on tient l'outil de fa-
çon que son biseau
soit à la hauteur et perpendiculaire à la
poitrine et à environ 2o centimètres de l'oeil
droit dont le rayon visuel passe ainsi pur le
iiièiiieplanquele/î/(fig.3).Sicelui-ci est bon il
doit alors apparaître sans aucune épaisseur
A B. lig. J, et ne pas présenter une ligne
hri, lante (fig. 4), qui indique précisément
une mince largeur de métal sur laquelle la
lumière se reflète. 2" Par le loucher. On po-
se très délicatement le bout d'un doigt sur
le fil sans ai payer pour ne pas se couper
et avec un peu d'habitude on se rend par-
faitement compte de son degré de finesse à
sa tendance plus ou moins sensible à péné-
trer dans l'épidémie. 3° Par [épreuve di-
recte sur un morceau de bois serré sous le
valet ou dans la presse et dont on tranche
une des arêtes (a,
b, c, d, fig. o) de
l'extrémité en
poussant l'outil à
l'aide des deux.
mains de manière
à sectionner les
fibres du bois
perpendiculairement et légèrement en
biais. Avec un outil bien alfùlé la
tranche sera nette et sans arrache-
ments sauf vers la fin où les libres n'étant
plus soutenues par d'autres, oll'rciil une ré-
sistance insuffisante à la pénétration du
biseau et cèdent sous l'effort. (Nous verrons
plus lard en traitant de la menuiserie,
comment ton évite cette rupture des fibres).
Enfin 4° Par l'épreuve sur une feuille de
papier usitée surtout pour les instruments
à lame (couteaux, rasoirs, Iranchets, etc..).
La Science à la Maison, 72, Boulv. St-Marcel, Paris (Ve)
en pensant que de nombreuses générations
nous suivront encore pendant des milliers
de siècles avant que la dernière des géné-
rations soit l'infortuné témoin de cet hor-
rible spectacle.
Cependant, il était bon de faire, com-
prendre que le Soleil, le régulateur de
nos occupations journalières est le grand
foyer des vibrations puissantes qui, en
tous les milieu portent la vie, il est aussi
comme l'a si justement écrit M. Amé'V .
Gullemin le «.Signal de la destruc-
tion de tout organisme, de l'immobilité,
de la Mort... »
Léon HEHTHAND,
Mnnlirc. de !" Snric'li' Aslrnnowique de Fmnrc
cl de !(i J.i'jiie. ilivilimn. Française.
C0NSTRUCTRUR=MÈCANICÏEN
AFFUTAGE D'OUTILS
Affûter un outil c'est comme ou le sait
lui donner le tranchant ou fil, indispen-
sable au travail auquel il est" destiné:
tranchant qu'il peut n'avoir encore ja-
mais eu (en général les outils neufs sor-
tant de chez; le fabricant ne sont jamais
aiguisés et l'on eu comprend facilement
les raisons) on qu'il a perdu au cours du
travail. Comme il serait aussi fastidieux
qu'onéreux d'avoir recours chaque fois à
lin professionnel et que, ce ne serait guère
là le .moyen de se perfectionner soi-
même, apprenous-douc à bien affûter tons
nos outil]s et voyons d'abord ce nue l'on
entend par fil d'un outil.
Le Hl est la limio oui limite l'extré-
mité du biseau, trou oralement c'est une
droite comme dans les ciseaux, bédanes,
etc.. quelquefois c'est une courbe, un arc
de cercle, dans les gouges, par exemple,
ou même une ligne plus compliquée (liâ-
mes de rabot h moulures").
DniT! un ou1.il bien ai-
cuisé le. fil se Présente
sans aucunes solutions de.
continuité (hrèehpfùp\ sans
énaisseur appréciable (A.
P>. fie. H.
L'outil a perdu ce fil in-
dispen sable non seulement
lorsqu'il offre d(,s enrnnhes nrofond.es. 1res
' visibles à l'oeil (fi g. 2ï et,
résultant déchues jorluits
contre des clous, pièces
!niétallioues. graviers ou
aul.os corps durs, mais
aussi des brèches, imper-
ceptibles qui en énioussent
le tranchant et sont la
conséquence forcé et plus ou moins rapide
de son emploi. Les outils, en effet, Ont beau
être l'objet de tous les ménagements et pré-
cautions désirables pendant le travail et
nonobstant leur dureté* toujours plus gran-
de que celle de la matière qu'ils doivent
entamer ; ils ne laissent pas cependant, de
subir du fait de cette dernière une usure de
leur tranchant à laquelle conceurrent aussi
dans une certaine mesure, les poussières
s'élevant du sol ou en suspension dans l'at-
mosphère. Chez les outils à bois, cette ac-
tion émoussante est surtout due à la silice
que contiennent les libres ligneuses. De
même pour le papier, le carton cjui renfer-
ment en outre d'autres substances minéra-
les.
Il y a plusieurs ma-
nières de s'assurer
si un outil qui n'a
]pas de brèches a be-
|soin d'être a 11 ut é :
4° Par la vue. Se pla-
,;çant face au jour,
IlVeil gauche fermé,
on tient l'outil de fa-
çon que son biseau
soit à la hauteur et perpendiculaire à la
poitrine et à environ 2o centimètres de l'oeil
droit dont le rayon visuel passe ainsi pur le
iiièiiieplanquele/î/(fig.3).Sicelui-ci est bon il
doit alors apparaître sans aucune épaisseur
A B. lig. J, et ne pas présenter une ligne
hri, lante (fig. 4), qui indique précisément
une mince largeur de métal sur laquelle la
lumière se reflète. 2" Par le loucher. On po-
se très délicatement le bout d'un doigt sur
le fil sans ai payer pour ne pas se couper
et avec un peu d'habitude on se rend par-
faitement compte de son degré de finesse à
sa tendance plus ou moins sensible à péné-
trer dans l'épidémie. 3° Par [épreuve di-
recte sur un morceau de bois serré sous le
valet ou dans la presse et dont on tranche
une des arêtes (a,
b, c, d, fig. o) de
l'extrémité en
poussant l'outil à
l'aide des deux.
mains de manière
à sectionner les
fibres du bois
perpendiculairement et légèrement en
biais. Avec un outil bien alfùlé la
tranche sera nette et sans arrache-
ments sauf vers la fin où les libres n'étant
plus soutenues par d'autres, oll'rciil une ré-
sistance insuffisante à la pénétration du
biseau et cèdent sous l'effort. (Nous verrons
plus lard en traitant de la menuiserie,
comment ton évite cette rupture des fibres).
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