Presse et revues
12 pages
Titre : La Science à la maison et l'industrie en chambre : journal populaire illustré
Éditeur : Imprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb45108212t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 521 Nombre total de vues : 521
Description : 01 novembre 1917 01 novembre 1917
Description : 1917/11/01 (A5,N88)-1917/11/30. 1917/11/01 (A5,N88)-1917/11/30.
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401259k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
La Science_ à la Maison, 72, Boulv. Sf-Marcel, Pakis (Ve)
59
te ans dans un aquarium d'Edinbourg,
et il est permis de penser que fions les
profondeurs mystérieuses des mers, beau-
coup, contemporaines des âges passés,
continuent à rayonner dans l'onde, de
tous leurs pétales séculaires.
Flore d'antithèse merveilleuse! "qui al-
lie au charme éphémère de la. fleur ou
du papillon que l'aurore voit naître et
■et. que le crépuscule fait mourir, l'iné-
branliable longévité du chêne superbe.
E.P.
.A-ST^CXKTOMIIO]
Quelques mots sur les Comètes
(Siiile et. Fin, voir le N« 83 de Juin)
Dlïïéïenles Tonnes de Comètes, d'après un dessin original de l'auteur
La comète de Bicla. par exemple, pour
ne citer que celle-là, et qui complète, sn
l'évolution en 6 ans 3/4, excita en 1832 de
bien vives a larmes. Elle devait couper le
plan de l'Ecliptiqne très près de l'orbite
terrestre le 29 octobre, avant minuit, et
la presse n'avait pas perdu de temps
pour annoncer qu'elle viendrait heurtoj
notre globe à ce moment-là. Le sort eu
était jeté !. Le Monde allait être brisé !
Réduit en poudre !. Anéanti !. Los es-
prits étaient complètement bouleversés !.
Tour les rassurer, le llureau des Lon-
gitudes jugea utile de faire publier tout
ce oue la Science savait sur la. marche de
celte comète.
M. Arago. désigné pour s'occuper de
cette question, écrivit alors :
«... Le passage (1) do la comète 1res
« nrès d'un « rrrlain p-iint » de l'orbite
« terrestre aura lieu le 20 octobre avant
« minuit : eh bien !... la ima-e n'arri-
« vera « an nirinr poiu! » ouc le 30 no-
« vond'ï-e au matin, c'est-à-dire « un peu
'.'. jdiis (Vint -mois après >~.
h... On n'a maintenant qu'à se rappo-
« 1er que la vitesse moyenne de la terre
« dans son orbite est de 074 mille lieues
« par jour, et un calcul très simple prou-
« vera que :
« lia comète de G ans 3/4. du moins
« dans son apparition eu 1832, sera tou-
te jours à plus de 20 millions de lieues de
« la. terre. »
Tout se passa en effet ainsi et les ha-
bitants ignorants de la terre en furent
quittes pour la peur.
Les comètes qui ont, depuis de longs
siècles, le triste privilège de faire croire
que leur présence à l'horizon est une me-
nace à notre existence, ne sont •pourtant
point réellement à craindre, car depuis
qu'elles présentent ce danger, il y au-
rait longtemps que noire planète, à force
de l'affronter, y aurait succombé.
Arago, discutant la possibilité d'un
choc entre la teri'e et un astre de cette
natur". démontra nue, sur :
« 281 millions de chances, il n'y eu a
« qu'une de défavorable : qu'il n'en
« existe qu'une qui puisse amener la
« rencontre de deux corps ».
Et puis, eu admettant comme possible
cette rencontre, il n'y aurait point à se
tmubW peur cela, car il est prouvé que
de sérieux dommages ne pourraient être
occasionné à notre globe.
En effet, le savant M. ïïabinet.. à la
main toujours pleine de vérités, u'avait-
il pas écrit, à son époque, dans le Jour-
nal des Débats :
«... Je suis eu mesure de prouver que
« le choc d'une hirondelle décidée au
« suicide, et heurtant de plein vol un
« convoi de 100 wagons entraîné par 10
« locomotives, serait -mille fois plus dan-
« gereux pour le train on question une ne
« le serait pour la terre le choc simul-
« ta né de toutes les comètes enregistrées
« dans les catalogues astronomiques.
« Qu'est-ce qu'une comète ?... O'ost un
« Rien visible ».
AT'esf-il. en définitive, vraiment pas
stujiide do considérer l'apparition d'une
comète comme un message terrible, un
avant-coureur certain do vengeances di-
vines devant être exercées sur un monde
coupable ?...
nomment pourrait-on lire, eu effet, sur
le front d'une comète la destinée d'un
pays ou la. chute d'un empire; entrevoir,
dans sa hrilb'o'e chevelure, un sieme de
peste, de famine ou de guerre ?... LY
semblables appréhensions sont complèto-
uruit dénuées de fondement et la science
s'efforco-t-ollo aussi de toujours les com-
battre.
Espérous, qu'à l'avenir, l'humanité
(Y) Annuaire du Bureau dos Longitu-
des pour 1832.
59
te ans dans un aquarium d'Edinbourg,
et il est permis de penser que fions les
profondeurs mystérieuses des mers, beau-
coup, contemporaines des âges passés,
continuent à rayonner dans l'onde, de
tous leurs pétales séculaires.
Flore d'antithèse merveilleuse! "qui al-
lie au charme éphémère de la. fleur ou
du papillon que l'aurore voit naître et
■et. que le crépuscule fait mourir, l'iné-
branliable longévité du chêne superbe.
E.P.
.A-ST^CXKTOMIIO]
Quelques mots sur les Comètes
(Siiile et. Fin, voir le N« 83 de Juin)
Dlïïéïenles Tonnes de Comètes, d'après un dessin original de l'auteur
La comète de Bicla. par exemple, pour
ne citer que celle-là, et qui complète, sn
l'évolution en 6 ans 3/4, excita en 1832 de
bien vives a larmes. Elle devait couper le
plan de l'Ecliptiqne très près de l'orbite
terrestre le 29 octobre, avant minuit, et
la presse n'avait pas perdu de temps
pour annoncer qu'elle viendrait heurtoj
notre globe à ce moment-là. Le sort eu
était jeté !. Le Monde allait être brisé !
Réduit en poudre !. Anéanti !. Los es-
prits étaient complètement bouleversés !.
Tour les rassurer, le llureau des Lon-
gitudes jugea utile de faire publier tout
ce oue la Science savait sur la. marche de
celte comète.
M. Arago. désigné pour s'occuper de
cette question, écrivit alors :
«... Le passage (1) do la comète 1res
« nrès d'un « rrrlain p-iint » de l'orbite
« terrestre aura lieu le 20 octobre avant
« minuit : eh bien !... la ima-e n'arri-
« vera « an nirinr poiu! » ouc le 30 no-
« vond'ï-e au matin, c'est-à-dire « un peu
'.'. jdiis (Vint -mois après >~.
h... On n'a maintenant qu'à se rappo-
« 1er que la vitesse moyenne de la terre
« dans son orbite est de 074 mille lieues
« par jour, et un calcul très simple prou-
« vera que :
« lia comète de G ans 3/4. du moins
« dans son apparition eu 1832, sera tou-
te jours à plus de 20 millions de lieues de
« la. terre. »
Tout se passa en effet ainsi et les ha-
bitants ignorants de la terre en furent
quittes pour la peur.
Les comètes qui ont, depuis de longs
siècles, le triste privilège de faire croire
que leur présence à l'horizon est une me-
nace à notre existence, ne sont •pourtant
point réellement à craindre, car depuis
qu'elles présentent ce danger, il y au-
rait longtemps que noire planète, à force
de l'affronter, y aurait succombé.
Arago, discutant la possibilité d'un
choc entre la teri'e et un astre de cette
natur". démontra nue, sur :
« 281 millions de chances, il n'y eu a
« qu'une de défavorable : qu'il n'en
« existe qu'une qui puisse amener la
« rencontre de deux corps ».
Et puis, eu admettant comme possible
cette rencontre, il n'y aurait point à se
tmubW peur cela, car il est prouvé que
de sérieux dommages ne pourraient être
occasionné à notre globe.
En effet, le savant M. ïïabinet.. à la
main toujours pleine de vérités, u'avait-
il pas écrit, à son époque, dans le Jour-
nal des Débats :
«... Je suis eu mesure de prouver que
« le choc d'une hirondelle décidée au
« suicide, et heurtant de plein vol un
« convoi de 100 wagons entraîné par 10
« locomotives, serait -mille fois plus dan-
« gereux pour le train on question une ne
« le serait pour la terre le choc simul-
« ta né de toutes les comètes enregistrées
« dans les catalogues astronomiques.
« Qu'est-ce qu'une comète ?... O'ost un
« Rien visible ».
AT'esf-il. en définitive, vraiment pas
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comète comme un message terrible, un
avant-coureur certain do vengeances di-
vines devant être exercées sur un monde
coupable ?...
nomment pourrait-on lire, eu effet, sur
le front d'une comète la destinée d'un
pays ou la. chute d'un empire; entrevoir,
dans sa hrilb'o'e chevelure, un sieme de
peste, de famine ou de guerre ?... LY
semblables appréhensions sont complèto-
uruit dénuées de fondement et la science
s'efforco-t-ollo aussi de toujours les com-
battre.
Espérous, qu'à l'avenir, l'humanité
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