Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 septembre 1916 01 septembre 1916
Description : 1916/09/01 (A4,N74)-1916/09/30. 1916/09/01 (A4,N74)-1916/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k54012444
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
51
PETITS TRAVAUX D'flJWflTEUlRS
Le Moiré métallique
On met à profit la cristallisation de l'étain pour obtenir
sur les objets en 1er blanc une décoration qui ne manque
pas de charme et bien connue sous le nom de moiré
métallique.
Moirer une surface étainée est la chose la plus simple du
monde à la portée de tous les amateurs.
Il sullit de l'aire la solution suivante :
Eau 10 parties en volume.
Acide sulfurique. . . 5 parties »
ou bien cette autre qui produit le môme résultat :
Eau 10 parties en poids.
Sel de cuisine o » »
Acide su.i'urique . . 3 » »
A' l'aide d'un linge ou d'une éponge, attachés au bout
d'un bâton — pour ne pas se brûler les mains —on passe
rapidement une couche de l'un des mélanges ci-dessus
sur toute la surface à moirer.
Dès que la cristallisation est apparue, on plonge aussi-
tôt l'objet dans l'eau, afin d'arrêter l'action de l'acide,
puis on le sèche à la sciure de bois ou en l'essuyant avec
un linge.
Ceci fait, on passe sur le moiré une couche de vernis
transparent incolore ou de la teinte que l'on désire.
C'est ainsi que sont moirés les boîtes à plumes, porte-
mine boîtes à aiguilles et nécessaires de toutes sortes que
l'on trouve dans les bazars.
On lient aussi l'aire de la gravure par ce procédé et
obtenir des eflcls charmants.
Avant le passage à l'acide, on trace sur "l'objet à déco-
rer avec on crayon gras, de l'encre grasse ou du vernis,
le dessin ou les initiales choisis.
Si l'on ne sait pas dessiner, on découpera des modèles
en papier dans un catalogue par exemple, et on les collera
à l'aide de vernis ■:\v ie métal, en ayant bien soin que le
vernis ne dépasse pas le bord de la découpure.
Le sujet dessiné ou collé, on trempe l'objet dan i l'acide,
on lave à l'eau comme précédemment, puis à l'alcool ou à
l'essence de térébenthine pour enlever le trait ou le
nmdèle qui laissent alors voir le dessin en métal lisse sur
fond moiré ; enlin, il ne reste plus pour terminer qu'à
passer la couche do vernis transparent.
Les lecteurs qui savent, repousser l'étain (travail que
nous apprendrons prochainement aux autres) pourront
aussi mettre à contribution le moirage de ce métal pour
l'ornementation des fonds et parmi emploi judicieux d«
ce procédé simple et rapide, ils arriveront à des résultats
très originaux.
Un Ami dis son Foyrk.
Hï003STOM:iH3 DOXvtfESTIQUEï
Si le « Café noir » a connu de nombreux détracteurs, le
«, Café au lait », inventé, dit-on (simple cll'et peut-être de
la manie d'avant-guerre qui nous faisait tout rapporter
aux Boches), au commencement du dix-septième siècle
par le médecin allemand Neuhosius, qui l employait
comme remède contée les maladies de poitrine et les
tumeurs du cerveau, en voit bien plus encore et ses enue-
mis lui reprochent surtout d'ôlre un terrible débilitant et
et de déterminer la leucorrhée, chez les femmes.
Le doc.eur Bremond, dans son livre sur Les Préjugés,
a, depuis longtemps, fait justice de cette accusation :
« Prendre beaucoup de cale au lait, dit-il, ne donne pas
la leucorrhée, en prendre beaucoup sert à la guérir, sur-
tout si l'on y joint de bonnes tartines de pain beurré, de
l'air pur, quelques rayons de soleil et du bien-ôtre. »
J'ajouterai, avec un éminent spécialiste en la matière,
le processeur Courty, que seules risquent de se débiliter
les femmes, et « ombien d'ouvrières malheureusement
sont dans ce cas, qui, pour gagner du temps ou par
économie mal compi ise. font tous leurs repas ou presque
au café, voire même à la chicorée au lait
Prenez du calé au lait avec ou sans chicorée, suivant
votre goul, à votre petit déjeuner et à votre goûter, ali-
ment léger, stimulant sans porter aux nerfs, un" peu
laxatif et bon laveur des reins, il est tout indiqué pour
cela, mais entre deux faites toujours un substantiel repas
avec bifteck, côtelette ou poisson, légumes ou le reste,
ceci est absolument indispensable, sinon gaie à l'usure
rapide et à toutes ses i'nnestes conséquences qui auront
tôt fait d'emporter chez le médecin et le pharmacien les
pauvres économies que vous aviez cru l'aire sur votre
estomac,
Certains regardent le café au lait comme un aliment
prolétaire auprès de l'aristocratique chocolat, erreur pro-
fonde, sans dire que nous ne sommes plus au temps de
Louis XIII et que les prix de ce dernier produit le met
maintenant à la portée des bourses les moins garnies,
si le calé au lait trône dans les modestes logis des concier-
ges, il élève aussi ses vapeurs parfumées vers les plafonds
dorés de palais où il compte de fervents adeptes, mai9
les fins gourmets se lamentent en voyant que nous ne .
savons plus faire lé vrai café au lait.
De môme que l'éblouissante incandescente du manchon
à gaz ou du filament électrique lie remplaceront jamais
pour le bien-être des yeux la douce clarté de l'antique
modérateur à l'huile, de même que notre pain blanc ne
nourrît plus comme le pain bis d'an tan, de même enfin
que nos fours perfectionnés pour dorer et cuire à point
une poularde, ne peuvent égaler l'ancienne rôtissoire et
son attirail de tournebroehes. de même rien n'approchera
du café au lait que savaient faire nos aïeules.
Elles le faisaient sans une goutte d'eau selon cette
manière qu'il est loisible à tous de suivre :
On verse le lait bien bouillant dans le bol, puis on
étend sur le liquide un linge de toile (in et propre plus
grand que le récipient, on vcpbc rapidement au centre de
ce linge la quantité voulue de café moulu et l'on recouvre
aussitôt le tout d'une assiette renversée. Après deux ou
trois minutes on enlève l'assiette et le linge, on sucre à sa
convenance et l'on n'a plus qulà déguster un nectar
sans pareil.
T. M
PETITS TRAVAUX D'flJWflTEUlRS
Le Moiré métallique
On met à profit la cristallisation de l'étain pour obtenir
sur les objets en 1er blanc une décoration qui ne manque
pas de charme et bien connue sous le nom de moiré
métallique.
Moirer une surface étainée est la chose la plus simple du
monde à la portée de tous les amateurs.
Il sullit de l'aire la solution suivante :
Eau 10 parties en volume.
Acide sulfurique. . . 5 parties »
ou bien cette autre qui produit le môme résultat :
Eau 10 parties en poids.
Sel de cuisine o » »
Acide su.i'urique . . 3 » »
A' l'aide d'un linge ou d'une éponge, attachés au bout
d'un bâton — pour ne pas se brûler les mains —on passe
rapidement une couche de l'un des mélanges ci-dessus
sur toute la surface à moirer.
Dès que la cristallisation est apparue, on plonge aussi-
tôt l'objet dans l'eau, afin d'arrêter l'action de l'acide,
puis on le sèche à la sciure de bois ou en l'essuyant avec
un linge.
Ceci fait, on passe sur le moiré une couche de vernis
transparent incolore ou de la teinte que l'on désire.
C'est ainsi que sont moirés les boîtes à plumes, porte-
mine boîtes à aiguilles et nécessaires de toutes sortes que
l'on trouve dans les bazars.
On lient aussi l'aire de la gravure par ce procédé et
obtenir des eflcls charmants.
Avant le passage à l'acide, on trace sur "l'objet à déco-
rer avec on crayon gras, de l'encre grasse ou du vernis,
le dessin ou les initiales choisis.
Si l'on ne sait pas dessiner, on découpera des modèles
en papier dans un catalogue par exemple, et on les collera
à l'aide de vernis ■:\v ie métal, en ayant bien soin que le
vernis ne dépasse pas le bord de la découpure.
Le sujet dessiné ou collé, on trempe l'objet dan i l'acide,
on lave à l'eau comme précédemment, puis à l'alcool ou à
l'essence de térébenthine pour enlever le trait ou le
nmdèle qui laissent alors voir le dessin en métal lisse sur
fond moiré ; enlin, il ne reste plus pour terminer qu'à
passer la couche do vernis transparent.
Les lecteurs qui savent, repousser l'étain (travail que
nous apprendrons prochainement aux autres) pourront
aussi mettre à contribution le moirage de ce métal pour
l'ornementation des fonds et parmi emploi judicieux d«
ce procédé simple et rapide, ils arriveront à des résultats
très originaux.
Un Ami dis son Foyrk.
Hï003STOM:iH3 DOXvtfESTIQUEï
Si le « Café noir » a connu de nombreux détracteurs, le
«, Café au lait », inventé, dit-on (simple cll'et peut-être de
la manie d'avant-guerre qui nous faisait tout rapporter
aux Boches), au commencement du dix-septième siècle
par le médecin allemand Neuhosius, qui l employait
comme remède contée les maladies de poitrine et les
tumeurs du cerveau, en voit bien plus encore et ses enue-
mis lui reprochent surtout d'ôlre un terrible débilitant et
et de déterminer la leucorrhée, chez les femmes.
Le doc.eur Bremond, dans son livre sur Les Préjugés,
a, depuis longtemps, fait justice de cette accusation :
« Prendre beaucoup de cale au lait, dit-il, ne donne pas
la leucorrhée, en prendre beaucoup sert à la guérir, sur-
tout si l'on y joint de bonnes tartines de pain beurré, de
l'air pur, quelques rayons de soleil et du bien-ôtre. »
J'ajouterai, avec un éminent spécialiste en la matière,
le processeur Courty, que seules risquent de se débiliter
les femmes, et « ombien d'ouvrières malheureusement
sont dans ce cas, qui, pour gagner du temps ou par
économie mal compi ise. font tous leurs repas ou presque
au café, voire même à la chicorée au lait
Prenez du calé au lait avec ou sans chicorée, suivant
votre goul, à votre petit déjeuner et à votre goûter, ali-
ment léger, stimulant sans porter aux nerfs, un" peu
laxatif et bon laveur des reins, il est tout indiqué pour
cela, mais entre deux faites toujours un substantiel repas
avec bifteck, côtelette ou poisson, légumes ou le reste,
ceci est absolument indispensable, sinon gaie à l'usure
rapide et à toutes ses i'nnestes conséquences qui auront
tôt fait d'emporter chez le médecin et le pharmacien les
pauvres économies que vous aviez cru l'aire sur votre
estomac,
Certains regardent le café au lait comme un aliment
prolétaire auprès de l'aristocratique chocolat, erreur pro-
fonde, sans dire que nous ne sommes plus au temps de
Louis XIII et que les prix de ce dernier produit le met
maintenant à la portée des bourses les moins garnies,
si le calé au lait trône dans les modestes logis des concier-
ges, il élève aussi ses vapeurs parfumées vers les plafonds
dorés de palais où il compte de fervents adeptes, mai9
les fins gourmets se lamentent en voyant que nous ne .
savons plus faire lé vrai café au lait.
De môme que l'éblouissante incandescente du manchon
à gaz ou du filament électrique lie remplaceront jamais
pour le bien-être des yeux la douce clarté de l'antique
modérateur à l'huile, de même que notre pain blanc ne
nourrît plus comme le pain bis d'an tan, de même enfin
que nos fours perfectionnés pour dorer et cuire à point
une poularde, ne peuvent égaler l'ancienne rôtissoire et
son attirail de tournebroehes. de même rien n'approchera
du café au lait que savaient faire nos aïeules.
Elles le faisaient sans une goutte d'eau selon cette
manière qu'il est loisible à tous de suivre :
On verse le lait bien bouillant dans le bol, puis on
étend sur le liquide un linge de toile (in et propre plus
grand que le récipient, on vcpbc rapidement au centre de
ce linge la quantité voulue de café moulu et l'on recouvre
aussitôt le tout d'une assiette renversée. Après deux ou
trois minutes on enlève l'assiette et le linge, on sucre à sa
convenance et l'on n'a plus qulà déguster un nectar
sans pareil.
T. M
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