Titre : La Science à la maison : journal hebdomadaire illustré / [gérant H. Édouard]
Éditeur : [s.n.] (Le Havre)
Éditeur : Imprimerie du XXe siècleImprimerie du XXe siècle (Le Havre)
Date d'édition : 1916-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32865836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juin 1916 01 juin 1916
Description : 1916/06/01 (A4,N71)-1916/06/30. 1916/06/01 (A4,N71)-1916/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5401241w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-66646
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/12/2008
Ces foutes sont destinées à être transformées par
l'affinage -en fer ou en acier.
Les fontes gxises qui renferment du graphite libre
sont employées comme telles pour la confection d'objets
moulés.
Notons la place importante jouée par la science et
l'industrie française et anglaise dans la métallurgie.
C'est en Angleterre que l'on fabriqua, en 1740, l'acier
au creuset et, en 1840, a lieu la mise au point de la
décarburation do la fouie au marteau-pilon, par le
pudlag-e.
C'est également l'Anglais Bessemer qui, en 1855,
fabriqua l'acier en se servant de la fonte liquide. En
1875, Gruner donna le moyen d'employer ce procédé
pour les fontes ph.osph.oreuses.
L'Anglais Siemens eut l'idée de récupérer la chaleur
dégagée par la production des gaz de combustion et
de s'en servir pour échauffer l'air envoyé par les.
tuyères pour briller le carbone de la fonte.
Sa découverte fut poursuivie, par le Français Martin
qui modifia la sole de ces fours.
Enfin, l'électro-sidérurgie, c'est-à-dire l'utilisation
dos chiites d'eau pour produire l'électricité nécessaire
aux divers traitements métallurgiques est due pres-
que exclusivement à l'initiative française. Les fours
français Héroult, Girod, Keller, Chapelet, trouvent
leur utilisation dans le monde entier.
OCEANOGRAPHIE PRATIQUE
Les Secrets de la Plage. — Galets et Silex
Une industrie inconnue en France
Galet à porcelaine
Silex noir " étonné "
Si la plupart de nos livres de poésie et de littérature
sont peu faits pour nous attirer vers les choses de la
mer, il faiu avouer aussi que nos ouvrages scientifiques
ne le s:;ni guère pour nous renseigner à leur sujet.
Livre en main, allez sur la plage et c'est en vain que
vous chercherez dans les pages que vous tenez la
moindre explication sur tout ce rjue vous voyez autour
de vous. Sauf de très rares exceptions, auxquelles- je
suis le premier à rendre hommage, Jos auteurs vous
décrivent minutieusement et vous représentent en des
figures d'une scrupuleuse exactitude une foule d'objets
ou d'êtres que vous cherchez vainement et restent com-
plètements muets sur les seuls précisément que vous
voudriez connaître parce qu'ils s'offrent aussitôt à
vos yeux. L'amateur, devant de tels errements, bien
faits pour rebuter le plus fervoni à s'instruire, ne
peut qu'en conclure: Tout ce qui m'est caché est seul
digne d'intérêt/ tout ce que je vois n'a aucune impor-
ta m-e. Et pourtant, s'il est tant soit peu observateur,
i] ne tardera pas à reconnaître que penser ainsi serait
une grave erreur.
Mais pK.iiOiis un exemple : Voici un touriste sur
l'une des plages qui s'étendent d'Ktretai au Havre.
Là. les côtes, bordées de hautes falaises, sont formées
-de lits do galets" auxquels succède un sable plus ou
moins fin parsemé parfois de rochers. Ce qui attire
aussitôt l'attention du touriste, c'est le galet. En con-
sultant son manuel, il trouve quelques explications
dans ce genre : « Plage recouverte de galets généra-
lement siliceux, arrachés aux falaises et roulés par-
les flots. »
C'est tout. Ce galet n'a donc pas d'autre histoire et
n'est bon à rien. Pourtant, qu'il continue son excursion,,
et il s'apercevra bientôt de la fausseté de sa conclu-
sion. Ici, des enfants et des femmes ramassent cons-
tamment certains de ces galets qu'ils semblent choisir
avec un soin ' minutieux: Plus loin, il voit des tas ' de
ces cailloux ; à côté, des hommes et d'autres femmes
sont occupés à les mettre dans des sacs de toile dûment
cousus. Sur la route, voilà maintenant des tombereaux
qui emportent ces sacs vers la gare la plus proche.
Là, il les distingue en grand nombre, étages sur des
trucks, réunis en un train qu'une locomotive emmène.,
Ailleurs, c'est au moyen de barques, ou grâce à l'éta-
blissement d'un embarcadère, qu'il verra avec étonne-
ment ces galets déposés dans des chalands qu'un puis-
sant remorqueur vient chercher. Que ce touriste aille
jusqu'au Havre, il y trouvera des hangars, éclairés à
l'électricité, où des ouvriers et des ouvrières trient et
mettent aussi en sacs ces silex. De longues théories
de tombereaux chargés en sortent : qu'il les suive, ils
le conduiront .aux lentes de la Compagnie Générale
Iransatlanhque, devant d'immenses paquebots en
partance, et son étonnement se changera alors en stu-
péfaction quand il constatera nue c'est à bord de ces
magnifiques navires que l'on embarque ces vulgaires-
cailloux, mis en sacs, qu'apportent sur le quai voi-
tures, trams et chalands. Supputant les prix du, fret,
les frais de tous ces transports, de toutes ces manu-
teijjions pour une marchandise qu'il croyait jusqu'ici
de nulle valeur et à la pensée de ce long voyage qu'elle
va faire à travers l'Atlantique, notre touriste se deman-
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l'affinage -en fer ou en acier.
Les fontes gxises qui renferment du graphite libre
sont employées comme telles pour la confection d'objets
moulés.
Notons la place importante jouée par la science et
l'industrie française et anglaise dans la métallurgie.
C'est en Angleterre que l'on fabriqua, en 1740, l'acier
au creuset et, en 1840, a lieu la mise au point de la
décarburation do la fouie au marteau-pilon, par le
pudlag-e.
C'est également l'Anglais Bessemer qui, en 1855,
fabriqua l'acier en se servant de la fonte liquide. En
1875, Gruner donna le moyen d'employer ce procédé
pour les fontes ph.osph.oreuses.
L'Anglais Siemens eut l'idée de récupérer la chaleur
dégagée par la production des gaz de combustion et
de s'en servir pour échauffer l'air envoyé par les.
tuyères pour briller le carbone de la fonte.
Sa découverte fut poursuivie, par le Français Martin
qui modifia la sole de ces fours.
Enfin, l'électro-sidérurgie, c'est-à-dire l'utilisation
dos chiites d'eau pour produire l'électricité nécessaire
aux divers traitements métallurgiques est due pres-
que exclusivement à l'initiative française. Les fours
français Héroult, Girod, Keller, Chapelet, trouvent
leur utilisation dans le monde entier.
OCEANOGRAPHIE PRATIQUE
Les Secrets de la Plage. — Galets et Silex
Une industrie inconnue en France
Galet à porcelaine
Silex noir " étonné "
Si la plupart de nos livres de poésie et de littérature
sont peu faits pour nous attirer vers les choses de la
mer, il faiu avouer aussi que nos ouvrages scientifiques
ne le s:;ni guère pour nous renseigner à leur sujet.
Livre en main, allez sur la plage et c'est en vain que
vous chercherez dans les pages que vous tenez la
moindre explication sur tout ce rjue vous voyez autour
de vous. Sauf de très rares exceptions, auxquelles- je
suis le premier à rendre hommage, Jos auteurs vous
décrivent minutieusement et vous représentent en des
figures d'une scrupuleuse exactitude une foule d'objets
ou d'êtres que vous cherchez vainement et restent com-
plètements muets sur les seuls précisément que vous
voudriez connaître parce qu'ils s'offrent aussitôt à
vos yeux. L'amateur, devant de tels errements, bien
faits pour rebuter le plus fervoni à s'instruire, ne
peut qu'en conclure: Tout ce qui m'est caché est seul
digne d'intérêt/ tout ce que je vois n'a aucune impor-
ta m-e. Et pourtant, s'il est tant soit peu observateur,
i] ne tardera pas à reconnaître que penser ainsi serait
une grave erreur.
Mais pK.iiOiis un exemple : Voici un touriste sur
l'une des plages qui s'étendent d'Ktretai au Havre.
Là. les côtes, bordées de hautes falaises, sont formées
-de lits do galets" auxquels succède un sable plus ou
moins fin parsemé parfois de rochers. Ce qui attire
aussitôt l'attention du touriste, c'est le galet. En con-
sultant son manuel, il trouve quelques explications
dans ce genre : « Plage recouverte de galets généra-
lement siliceux, arrachés aux falaises et roulés par-
les flots. »
C'est tout. Ce galet n'a donc pas d'autre histoire et
n'est bon à rien. Pourtant, qu'il continue son excursion,,
et il s'apercevra bientôt de la fausseté de sa conclu-
sion. Ici, des enfants et des femmes ramassent cons-
tamment certains de ces galets qu'ils semblent choisir
avec un soin ' minutieux: Plus loin, il voit des tas ' de
ces cailloux ; à côté, des hommes et d'autres femmes
sont occupés à les mettre dans des sacs de toile dûment
cousus. Sur la route, voilà maintenant des tombereaux
qui emportent ces sacs vers la gare la plus proche.
Là, il les distingue en grand nombre, étages sur des
trucks, réunis en un train qu'une locomotive emmène.,
Ailleurs, c'est au moyen de barques, ou grâce à l'éta-
blissement d'un embarcadère, qu'il verra avec étonne-
ment ces galets déposés dans des chalands qu'un puis-
sant remorqueur vient chercher. Que ce touriste aille
jusqu'au Havre, il y trouvera des hangars, éclairés à
l'électricité, où des ouvriers et des ouvrières trient et
mettent aussi en sacs ces silex. De longues théories
de tombereaux chargés en sortent : qu'il les suive, ils
le conduiront .aux lentes de la Compagnie Générale
Iransatlanhque, devant d'immenses paquebots en
partance, et son étonnement se changera alors en stu-
péfaction quand il constatera nue c'est à bord de ces
magnifiques navires que l'on embarque ces vulgaires-
cailloux, mis en sacs, qu'apportent sur le quai voi-
tures, trams et chalands. Supputant les prix du, fret,
les frais de tous ces transports, de toutes ces manu-
teijjions pour une marchandise qu'il croyait jusqu'ici
de nulle valeur et à la pensée de ce long voyage qu'elle
va faire à travers l'Atlantique, notre touriste se deman-
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