Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1933-03-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 mars 1933 03 mars 1933
Description : 1933/03/03 (N364). 1933/03/03 (N364).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571624q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
8° ANNEE. — N° 364.
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 3 MARS 1933.
Organe Régional Cl* » •
du Bloc Ouvrière! Paysan ^O'^MlWTV
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
AU CASINO ROUENNAIS
Samedi i i Mars, à 20 h. 30
Grande DEMONSTRATION
D ’ ART PROLETARIEN
avec le concours
DES BLOUSES BLEUES DE BOBIGNY
de la Fédération du Théâtre
Ouvrier Français
A minuit
grandIal de nuit
ABONNEMENTS :
Un an »
Six mois ..
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
( 2 e étage).
A bas le traité de Versailles qui a favorisé l’avènement du fascisme !
IV otre Opinion
sur le meeting du Cirque
AK ! on comprend bien, surtout après le
discours chauvin de Blum, pourquoi les diri
geants du Parti socialiste ne veulent pas que
vous parliez du passé et ce n’est pas par ha
sard qu’ils provoquèrent aujourd’hui la di
version, telle fut la réflexion unanime de quel
ques sympathisants.
Oui, MM. les dirigeants et leur SjF.I.O.
n’ont plus de socialiste que le nom et ce
passé'« pendant lequel les Spinasse, les Moch,
les Déat, les Dubreuil, etc. ont parlé de l’ère
de prospérité et ont tout mis en oeuvre pour
faire accepter aux travailleurs la rationalisa
tion capitaliste » ils ne veulent pas en entendre
parler.
Et comme l’a indiqué dans un article, no
tre vaillant et héroïque camarade André Mar
ty, qu’un provocateur socialiste a si bassement
insulté dimanche, s’il n avait pas existé une
C.G.T.U. et le Parti communiste, c'est tou
te la classe ouvrière que ces chefs socialistes
eussent jetée entre les cylindres du laminoir
capitaliste, comme en 1914, ils l’ont jetée
aux abattoirs du front.
Mais ce n’est pas seulement du passé que
l’on nous a empêché de parler, mais surtout
du présent et ce n’est pas par hasard que
M. Blum avait hâte de partir.
Il était soit-disant « très fatigué » de son
travail de nuit à la Chambre. En effet, le
Groupe parlementaire avait travaillé jusqu à
5 heures du matin pour voter à l’unanimité et
une fois de plus, le douzième provisoire.
C’est-à-dire, qu’après celui de janvier, les
chefs socialistes (en violation même avec la
charte de leur Parti) viennent de voter les
fonds secrets, les crédits de répression et de
guerre. De plus, ils ont voté pour les dimi
nutions des traitements des petits et moyens
fonctionnaires, les impôts nouveaux, etc., qui
aggravent la misère des travailleurs.
Depuis le S mai 1932, c’est la troisième
fois que les socialistes ont voté les crédits de
guerre et de police ; c’est ce qui permet à
tous les travailleurs de faire la différence en
tre les paroles démagogiques de la S.F.I.O.
et ses actes réels qui sont ceux de soutien du
régime capitaliste.
Est-ce par hasard que Blum a escamoté le
vote de nuit des socialistes sur le nouveau
douzième provisoire, qu’il a gardé le silence
sur la structure du budget de l’impérialisme
français, dont 70 .% des crédits sont réservés
pour la guerre passée et future et ce qui cons
titue la cause fondamentale du déficit perma
nent du budget et qu’on ne nous a pas< permis
de démontrer les « beautés » du contre-projet
socialiste d’ailleurs abandonné qui, pour sau
ver, une fois de plus, les finances capitalistes,
s’inspire des mesures financières de MM. Hoo-
ver et de von Papen, dont les résultats ont
fait complètement faillite. Non, ce n’est pas
par hasard et cela explique la diversion qui
s’est faite aux cris de : parlez-nous de Do-
riot et de Saint-Denis ! etc...
Blum a dit : « Pour résoudre le déficit, il
faut s’attaquer à la crise, etc... » ; mais il
a oublié sans doute qu’on peut trouver de
nombreux milliards en faisant payer les bour
geois.
Par exemple : Poincaré touche 200.000 fr.
en plus de son indemnité de sénateur, la ma
réchale Foch, 160.000 ; la maréchale Joffre,
140.000 ; des généraux « cravacheurs » à
106.000 ; Mj Blum lui-même qui, en plus
de son indemnité parlementaire, touche pour
ses bons services, 36.000 fr. de retraite en
tant que conseiller d’Etat.
Il y a une armée de commandants, de po
liciers grassement payés. Il y a des milliards
qui sont employés pour entretenir les Russes-
blancs, pour armer la Pologne, la Roumanie,
etc.; les prêts à l’Autriche, à la Tchécoslo
vaquie ; les centaines de millions pour ren
flouer les entreprises capitalistes : Aéropostale,
Transat, Banque de Crédit, etc...
Mais M. Blum avait bien autre chose à
faire que d’appeler les travailleurs à faire
payer ceux qui vivent du fruit de leur tra
vail.
Et nous répétons ce que nous avons dit au
Cirque et que nous irons expliquer devant l’en
semble des travailleurs de cette région : en
votant les crédits de la bourgeoisie, de guerre
et de police, le Parti socialiste a trahi une
fois de plus la classe ouvrière.
Songez, Messieurs les dirigeants S.F.I.O.,
que vos artifices oratoires, vos diversions ne
nous empêcheront pas de faire la clarté et de
démontrer par vos actes votre nouvelle trahi
son, car, n’oubliez pas que les ouvriers que
vous avez trompés commencent à ouvrir les
yeux et à comprendre.
Et c’est à nous, communistes, d’accentuer
ce travail de clarification pour entraîner les
ouvriers socialistes et socialisants dans la lutte
contre l’offensive patronale et gouvernemen
tale, offensive que soutiennent les chefs so
cialistes.
M loirs le grive à li Géraailpe Frengaise ('Oral
Mardi dernier, les ouvriers et les ou
vrières de la Céramique Française dé
brayaient à l’unanimité pour protester
contre la deuxième diminution de sa
laire de 10 % que l’usine voulait leur
appliquer.
Il n’y avait aucun syndiqué dans
cette usine. La méfiance la plus gran
de régnait entre les travailleurs. Tous
signèrent une pétition s’opposant à la
dernière diminution. Une délégation
de trois camarades porta la pétition au
patron qui refusa toute réduction de la
v diminution. A l’unanimité, les ou
vriers et les ouvrières sortirent de
l’usine.
Les premiers jours furent pleins
d’enthousiasme. Les travailleurs orga
nisèrent eux-mêmes leurs secours. Ils
quêtèrent à Oissel, à Sotteville, a
Grand-Couronne; ils auraient quêté à
St-Etienne et à Elbeuf, mais les mai
res de ces deux localités, sous le pré
texte qu’ils ont des chômeurs, refusè
rent.
Ils demandèrent des secours à la
municipalité d’Oissel; ils durent in
sister à plusieurs reprises pour obtenir
que le Conseil s e réunisse et fasse la
demande à la Préfecture. Une lenteur
singulière présida à ces formalités. Il
ne faut pas exagérer, disait le maire,
vous n e pouvez quêter et demander
des secours les premiers jours. La de
mande de secours partit à la Préfectu
re le huitième jour.
Toutes les forces étaient déjà à
l’œuvre contre les grévistes dont le
courage des trois quarts mérite d’être
cité en exemple.
Le curé, voilà à quoi cela sert ces
entretenus de la république des pa
trons, intervint auprès d’un jeune ou
vrier chrétien et lui indiqua que sa
place n’était pas parmi les syndiqués
unitaires.
Le jeun e suivit les conseils de cet
apôtre du capital et de la misère et
rentra. Une conduite de Grenoble lui
signifia qu’il avait mal agi.
Les difficultés d’existence et l’insuf
fisance des premiers secours permi
rent au patron de développer une pro
pagande souterraine par l’intermédiai
re de quelques individus qui pensent
sans doute en tirer bénéfice person
nel.
N’est-il pas déplorable de voir une
Mme Lepesqueur, femme d’un chemi
not, paraît-il ajusteur aux Ateliers,
passer chez les camarades femmes qui
étaient absentes à la réunion du 27 et
les inviter à rentrer avec elle le 28 au
matin et ceci après conversation avec
le patron.
Le patron, qui était prêt à reculer,
voyant ses manœuvres réussir est de
venu intransigeant. Il accorde 8 % de
diminution au lieu de 10. Avec les der
niers renseignements, nous pourrons
donner des précisions la semaine pro
chaine. Dès maintenant nous disons
Contre les marcDands de fausses nouvelles
Le Prolétaire
a Désola de l’appui de tous les travailleurs
Dans de précédents appels nous
avons dit pourquoi que les travailleurs
et en premier lieu les communistes de- j
vaient immédiatement venir en aide et
soutenir leur journal de classe. 1
Bien que quelques résultats aient été
atteints on peut dire que l’effort n’a
pas été donné en général et qu’il reste
encore très insuffisant.
Insuffisant à tel point que nous som
mes encore aujourd’hui obligés de fai
re reparaître le « Prolo » sur une page.
Depuis un mois que le premier ap
pel est lancé, quelles sont les cellules
qui ont envisagé la formation d’une
brigade de vendeurs ?
Nous pouvons dire qu’à part le
Rayon du Havre, aucun effort sérieux
n’a été fait dans ce sens.
Des fêtes populaires peuvent être or
ganisées dans certains centres; à l’ex
ception de Sotteville et de quelques
goguettes, tout le reste est à réaliser.
Il faut que dans les semaines qui
vont venir nos camarades se mettent
immédiatement à l’œuvre pour assu
rer à leur organe une vie beaucoup
meilleure et plus stable.
l’tTTWE tô;»i»Ni»E«T>LE
Travailleurs uetuytes leDUaioes
sine lieu <ü Ml, ràglæl
Définitivement, le douzième de Mars est
voté. Bien que le prélèvement sur les traite
ments, devant la colère des masses ait été
sensiblement amélioré et que l’exonération est
portée à 12.000 fr. plus 3.000 fr. pour le
fonctionnaire marié et 3.000 fr. par enfant,
nous pouvons dire que dans l’ensemble, les
travailleurs des services publics, et les fonc
tionnaires se sont laissés rouler.
Rouler avec la complicité des chefs so
cialistes et ceux de la C.G.T.
Complicité des chefs socialistes parce que
ceux-ci ont presque tous voté pour le gou
vernement et son douzième.
Complicité des chefs confédérés parce que
ceux-ci n’ont rien fait pour organiser la ri
poste des fonctionnaires et travailleurs des
services publics.
Alors que le Cartel unitaire lançait le mot
d’ordre de grève perlée, le Cartel confédéré
garde le silence le plus complet. Mieux, il
dit aux fonctionnaires et aux travailleurs des
services publics d’attendre, que celui-ci lan
cera les mots d’ordre en temps opportun.
C’était la meilleure façon de saboter la
riposte et de permettre aux socialistes ainsi
qu’aux autres députés et sénateurs de gauche
de voter la diminution des traitements.
Or aujourd’hui, « Dépêche » et « Jour
nal de Rouen » ainsi que toute la presse
bourgeoise sont unanimes pour dire que le
prélèvement « est un résultat dérisoire » et
pour crier « l’échec des syndicats unitaires ».
« Résultat dérisoire », camarades fonc
tionnaires, travailleurs des services publics,
attention à la manœuvre !
Cette première diminution laisse la porte
ouverte à d’autres attaques, à d’autres pré
lèvements sur vos salaires.
Le gouvernement, à l’exemple du patro
nat dans les diverses industries, ne s'arrêtera
pas sur un si bon chemin. Et sous prétexte
de « résultats dérisoires », va essayer de vous
faire supporter ainsi une série de diminutions
et de prélèvements équivalents peut-être, mê
me supérieur au prélèvement massif déjà pré
vu.
Plus que jamais, il faut déjouer cette ma
nœuvre en renforçant le front unique à base,
en nommant des comités d’unité par atelier,
par bureau, par service. Immédiatement, il
faut organiser la riposte et démasquer ceux
qui, une fois de plus, se sont faits les agents
du gouvernement affameur.
Salsenach.
au bloc du dernier jour, restez unis,
restez syndiqués; vous restez menacés
de nouvelles diminutions de salaires et
de chômage.
Perquisitions, arrestations, fusillades
se multiplient dans tout le Reich
et Hitler appelle à la guerre contre le bolchevisme
Tandis que le P.G.A. convie les ouvriers
au front unique antifasciste, le chef socialiste Wells
proclame l’attitude contre-révolutionnaire de son parti
A l’aide
du Prolétariat i
allemand !
Le gouvernement de Hitler fait peser la *
terreur sur les ouvriers révolutionnaires d Aile- ■
magne.
Voilà la conséquence du traité de Ver- ’
sailles.
Voilà le résultat de la politique du « moin- j
dre mal » de la social-démocratie.
Ouvriers socialistes et communistes sont j
également frappés et menacés. ENSEMBLE 1
ILS SE DEFENDENT.
TRAVAILLEURS DE FRANCE, j
soutenez-les dans leur lutte ; que dans tous
les coins du pays le rassemblement s’effec-j
tue, et que partout soient organisés :
1 ° Des réunions d’usines (dès aujourd’hui :
et les jours suivants) pour discuter et défen- !
dre les revendications, faire voter des réso- J
lutions de solidarité et élire des comités de ,
soutien du prolétariat allemand rassemblant j
tous les ouvriers.
2° Des réunions locales (dès samedi), où'
les mêmes dispositions que dans les réunions
d’usines seront prises.
3° L’édition et la diffusion de tracts appe
lant les travailleurs à soutenir le peuple aile-'
mand.
4° Des interventions sur les problèmes de
1 Allemagne dans toutes les réunions, fêtes et
assemblées diverses. i
5° L envoi de toutes les résolutions vo
tées par les assemblées ouvrières et dans les
réunions d’usines au président du Conseil
Daladier et à l’ambassadeur d’Allemagne.
Et que, dimanche soir, les travailleurs de
notre région qui, par milliers, viendront sur
les boulevards s’informer des résultats des
élections allemandes faites dans une atmo
sphère de terreur, manifestent leur solidarité
à fégard de nos frères d’Allemagne aux
cris de :
A BAS LE TRAITE DE VERSAIL
LES !
VI VENT LES TR A VA ILLEURS
D’ALLEMAGNE !
VIVE LE PARTI COMMUNISTE
ALLEMAND ! LES SYNDICATS
ROUGES et l’O.S.R., ESPOIR DU
PROLETARIAT ALLEMAND !
VIVE LA REVOLUTION ALLE
MANDE !
Pas une minute à perdre, nos frères d’Al
lemagne doivent voir que les travailleurs de
France luttent contre l’impérialisme français
et sont à leurs côtés dans l’action contre
l’exploitation que fait peser sur eux le traité
de Versailles.
La cause du prolétariat allemand est celle
des travailleurs de France.
Ouvriers socialistes, confédérés, unitaires,
communistes et sans part', unissons-nous et,
ensemble, constituons partout des comités de
soutien du prolétariat allemand !
Le Bureau politique
du Parti Communiste.
Le Bureau confédéral
de la C.G.T.U.
NOTE DE LA DIRECTION REGIONALE
Le secrétariat étudiera la convocation ra
pide d’une série de meetings et conférences.
Ainsi que l’édition du matériel nécessaire
à ce sujet.
Nous invitons les travailleurs à assister
en masse à ces meetings.
Les Cellules, Comités de Rayon et Sous-
Rayon, Parti et Jeunesses Communistes
sont priés de se tenir prêts à répondre aux
convocations qui leur seront adressées dans
un court délai.
Pour le soutien du prolétariat allemand,
en avant!
Le Secrétariat du Parti Communiste.
lllllllllllIIIIIIEimil3!BRIIIIBim?«ifiSBIIlliSSI!SICSIII3i!llil!!SI$IICI3iSiElEet!I?liiSliSE5S&E8IIKISIBBIf 1
Le Congrès régional contre la guerre,
s’est tenu dimanche à Rouen
62 délégués étaient présents ; 11
comités de lutte et 158 organisations
représentées. Nous donnerons 4 m
compte rendu détaillé la semaine pro
chaine.
C’est dans un bon esprit de lutte
contre la guerre impérialiste que les
débats se sont déroulés.
M. Grumbach, qui déclarait dans sa
réunion socialiste du 18 février, à
Dieppe : « Nous sommes contre le
mouvement d’Amsterdam parce qu’il
n’est pas un mouvement révolution
naire, parce qu’on ne peut lutter con
tre la guerre avec des petits bourgeois
de la Ligue des Droits de l’Homme,
des pacifistes de la Ligue pour la Paix
et la Liberté, etc... », aurait eu la
preuve, si tant est qu’il tienne à cette
preuve, qu’il est plus facile de discu
ter, de s’organiser contre la guerre
avec ces soi qu’avec les chefs socialistes qui vo
tent les budgets de défense nationale.
Après le rapport du secrétaire, le ca
marade Billoquet, le délégué du Co
mité national et du Comité internatio
nal, notre camarade Racamond préci
sa les tâches à la réalisation desquel
les tous les comités de lutte contre la
guerre devaient s’employer.
Il montra combien il est nécessaire
de ne pas retomber dans les fautes de
1914. Les r grandes manifestations con-
j tre la guerre de cette époque qui grou
pèrent des centaines de milliers de
travailleurs n’empêchèrent pas le dé
sastre. C’est au sein des usines de
guerre, dans les centres ferroviaires,
sur les ports, comme le disait si juste
ment Barbusse dans la lettre qui fut
lue par le président de séance, notre
camarade Chauveau, du Parti socia
liste, que nous devons constituer des
comités. Ainsi nous pourrons obtenir
une lutte efficace contre les fabrica
tions de guerre, contre leur transport,
leur chargement et déchargement.
L’ensemble des délégués indiquè
rent dans leurs rapports nourris de
faits intéressants et parfois, comme à
! Fécamp, de résultats appréciables,
qu’ils comprenaient toute l’importan
ce de la lutte contre la guerre, au sein
des usines mêmes.
Ces rapports méritent d’être cités
en entier.
Miss Wood, déléguée et présidente
de la Ligue américaine . des Femmes
pour la Paix et la Liberté, indiqua que
c’était surtout contre l’impérialisme
qu’il fallait mener la lutte, car c’est
lui qui nous mène à la guerre.
Mme Duchêne fit un rapport très in
téressant sur l’organisation des fem
mes et des jeunes. En conclusion elle
fit appel à une préparation sérieuse
du Congrès mondial de la Jeunesse
qui doit avoir lieu dans le courant de
l’été. Elle proposa, ce qui fut adopté
et réalisé immédiatement, la constitu
tion d’une commission régionale pour
LE NUMERO : 40 CENTIMES
VENDREDI 3 MARS 1933.
Organe Régional Cl* » •
du Bloc Ouvrière! Paysan ^O'^MlWTV
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
AU CASINO ROUENNAIS
Samedi i i Mars, à 20 h. 30
Grande DEMONSTRATION
D ’ ART PROLETARIEN
avec le concours
DES BLOUSES BLEUES DE BOBIGNY
de la Fédération du Théâtre
Ouvrier Français
A minuit
grandIal de nuit
ABONNEMENTS :
Un an »
Six mois ..
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
( 2 e étage).
A bas le traité de Versailles qui a favorisé l’avènement du fascisme !
IV otre Opinion
sur le meeting du Cirque
AK ! on comprend bien, surtout après le
discours chauvin de Blum, pourquoi les diri
geants du Parti socialiste ne veulent pas que
vous parliez du passé et ce n’est pas par ha
sard qu’ils provoquèrent aujourd’hui la di
version, telle fut la réflexion unanime de quel
ques sympathisants.
Oui, MM. les dirigeants et leur SjF.I.O.
n’ont plus de socialiste que le nom et ce
passé'« pendant lequel les Spinasse, les Moch,
les Déat, les Dubreuil, etc. ont parlé de l’ère
de prospérité et ont tout mis en oeuvre pour
faire accepter aux travailleurs la rationalisa
tion capitaliste » ils ne veulent pas en entendre
parler.
Et comme l’a indiqué dans un article, no
tre vaillant et héroïque camarade André Mar
ty, qu’un provocateur socialiste a si bassement
insulté dimanche, s’il n avait pas existé une
C.G.T.U. et le Parti communiste, c'est tou
te la classe ouvrière que ces chefs socialistes
eussent jetée entre les cylindres du laminoir
capitaliste, comme en 1914, ils l’ont jetée
aux abattoirs du front.
Mais ce n’est pas seulement du passé que
l’on nous a empêché de parler, mais surtout
du présent et ce n’est pas par hasard que
M. Blum avait hâte de partir.
Il était soit-disant « très fatigué » de son
travail de nuit à la Chambre. En effet, le
Groupe parlementaire avait travaillé jusqu à
5 heures du matin pour voter à l’unanimité et
une fois de plus, le douzième provisoire.
C’est-à-dire, qu’après celui de janvier, les
chefs socialistes (en violation même avec la
charte de leur Parti) viennent de voter les
fonds secrets, les crédits de répression et de
guerre. De plus, ils ont voté pour les dimi
nutions des traitements des petits et moyens
fonctionnaires, les impôts nouveaux, etc., qui
aggravent la misère des travailleurs.
Depuis le S mai 1932, c’est la troisième
fois que les socialistes ont voté les crédits de
guerre et de police ; c’est ce qui permet à
tous les travailleurs de faire la différence en
tre les paroles démagogiques de la S.F.I.O.
et ses actes réels qui sont ceux de soutien du
régime capitaliste.
Est-ce par hasard que Blum a escamoté le
vote de nuit des socialistes sur le nouveau
douzième provisoire, qu’il a gardé le silence
sur la structure du budget de l’impérialisme
français, dont 70 .% des crédits sont réservés
pour la guerre passée et future et ce qui cons
titue la cause fondamentale du déficit perma
nent du budget et qu’on ne nous a pas< permis
de démontrer les « beautés » du contre-projet
socialiste d’ailleurs abandonné qui, pour sau
ver, une fois de plus, les finances capitalistes,
s’inspire des mesures financières de MM. Hoo-
ver et de von Papen, dont les résultats ont
fait complètement faillite. Non, ce n’est pas
par hasard et cela explique la diversion qui
s’est faite aux cris de : parlez-nous de Do-
riot et de Saint-Denis ! etc...
Blum a dit : « Pour résoudre le déficit, il
faut s’attaquer à la crise, etc... » ; mais il
a oublié sans doute qu’on peut trouver de
nombreux milliards en faisant payer les bour
geois.
Par exemple : Poincaré touche 200.000 fr.
en plus de son indemnité de sénateur, la ma
réchale Foch, 160.000 ; la maréchale Joffre,
140.000 ; des généraux « cravacheurs » à
106.000 ; Mj Blum lui-même qui, en plus
de son indemnité parlementaire, touche pour
ses bons services, 36.000 fr. de retraite en
tant que conseiller d’Etat.
Il y a une armée de commandants, de po
liciers grassement payés. Il y a des milliards
qui sont employés pour entretenir les Russes-
blancs, pour armer la Pologne, la Roumanie,
etc.; les prêts à l’Autriche, à la Tchécoslo
vaquie ; les centaines de millions pour ren
flouer les entreprises capitalistes : Aéropostale,
Transat, Banque de Crédit, etc...
Mais M. Blum avait bien autre chose à
faire que d’appeler les travailleurs à faire
payer ceux qui vivent du fruit de leur tra
vail.
Et nous répétons ce que nous avons dit au
Cirque et que nous irons expliquer devant l’en
semble des travailleurs de cette région : en
votant les crédits de la bourgeoisie, de guerre
et de police, le Parti socialiste a trahi une
fois de plus la classe ouvrière.
Songez, Messieurs les dirigeants S.F.I.O.,
que vos artifices oratoires, vos diversions ne
nous empêcheront pas de faire la clarté et de
démontrer par vos actes votre nouvelle trahi
son, car, n’oubliez pas que les ouvriers que
vous avez trompés commencent à ouvrir les
yeux et à comprendre.
Et c’est à nous, communistes, d’accentuer
ce travail de clarification pour entraîner les
ouvriers socialistes et socialisants dans la lutte
contre l’offensive patronale et gouvernemen
tale, offensive que soutiennent les chefs so
cialistes.
M loirs le grive à li Géraailpe Frengaise ('Oral
Mardi dernier, les ouvriers et les ou
vrières de la Céramique Française dé
brayaient à l’unanimité pour protester
contre la deuxième diminution de sa
laire de 10 % que l’usine voulait leur
appliquer.
Il n’y avait aucun syndiqué dans
cette usine. La méfiance la plus gran
de régnait entre les travailleurs. Tous
signèrent une pétition s’opposant à la
dernière diminution. Une délégation
de trois camarades porta la pétition au
patron qui refusa toute réduction de la
v diminution. A l’unanimité, les ou
vriers et les ouvrières sortirent de
l’usine.
Les premiers jours furent pleins
d’enthousiasme. Les travailleurs orga
nisèrent eux-mêmes leurs secours. Ils
quêtèrent à Oissel, à Sotteville, a
Grand-Couronne; ils auraient quêté à
St-Etienne et à Elbeuf, mais les mai
res de ces deux localités, sous le pré
texte qu’ils ont des chômeurs, refusè
rent.
Ils demandèrent des secours à la
municipalité d’Oissel; ils durent in
sister à plusieurs reprises pour obtenir
que le Conseil s e réunisse et fasse la
demande à la Préfecture. Une lenteur
singulière présida à ces formalités. Il
ne faut pas exagérer, disait le maire,
vous n e pouvez quêter et demander
des secours les premiers jours. La de
mande de secours partit à la Préfectu
re le huitième jour.
Toutes les forces étaient déjà à
l’œuvre contre les grévistes dont le
courage des trois quarts mérite d’être
cité en exemple.
Le curé, voilà à quoi cela sert ces
entretenus de la république des pa
trons, intervint auprès d’un jeune ou
vrier chrétien et lui indiqua que sa
place n’était pas parmi les syndiqués
unitaires.
Le jeun e suivit les conseils de cet
apôtre du capital et de la misère et
rentra. Une conduite de Grenoble lui
signifia qu’il avait mal agi.
Les difficultés d’existence et l’insuf
fisance des premiers secours permi
rent au patron de développer une pro
pagande souterraine par l’intermédiai
re de quelques individus qui pensent
sans doute en tirer bénéfice person
nel.
N’est-il pas déplorable de voir une
Mme Lepesqueur, femme d’un chemi
not, paraît-il ajusteur aux Ateliers,
passer chez les camarades femmes qui
étaient absentes à la réunion du 27 et
les inviter à rentrer avec elle le 28 au
matin et ceci après conversation avec
le patron.
Le patron, qui était prêt à reculer,
voyant ses manœuvres réussir est de
venu intransigeant. Il accorde 8 % de
diminution au lieu de 10. Avec les der
niers renseignements, nous pourrons
donner des précisions la semaine pro
chaine. Dès maintenant nous disons
Contre les marcDands de fausses nouvelles
Le Prolétaire
a Désola de l’appui de tous les travailleurs
Dans de précédents appels nous
avons dit pourquoi que les travailleurs
et en premier lieu les communistes de- j
vaient immédiatement venir en aide et
soutenir leur journal de classe. 1
Bien que quelques résultats aient été
atteints on peut dire que l’effort n’a
pas été donné en général et qu’il reste
encore très insuffisant.
Insuffisant à tel point que nous som
mes encore aujourd’hui obligés de fai
re reparaître le « Prolo » sur une page.
Depuis un mois que le premier ap
pel est lancé, quelles sont les cellules
qui ont envisagé la formation d’une
brigade de vendeurs ?
Nous pouvons dire qu’à part le
Rayon du Havre, aucun effort sérieux
n’a été fait dans ce sens.
Des fêtes populaires peuvent être or
ganisées dans certains centres; à l’ex
ception de Sotteville et de quelques
goguettes, tout le reste est à réaliser.
Il faut que dans les semaines qui
vont venir nos camarades se mettent
immédiatement à l’œuvre pour assu
rer à leur organe une vie beaucoup
meilleure et plus stable.
l’tTTWE tô;»i»Ni»E«T>LE
Travailleurs uetuytes leDUaioes
sine lieu <ü Ml, ràglæl
Définitivement, le douzième de Mars est
voté. Bien que le prélèvement sur les traite
ments, devant la colère des masses ait été
sensiblement amélioré et que l’exonération est
portée à 12.000 fr. plus 3.000 fr. pour le
fonctionnaire marié et 3.000 fr. par enfant,
nous pouvons dire que dans l’ensemble, les
travailleurs des services publics, et les fonc
tionnaires se sont laissés rouler.
Rouler avec la complicité des chefs so
cialistes et ceux de la C.G.T.
Complicité des chefs socialistes parce que
ceux-ci ont presque tous voté pour le gou
vernement et son douzième.
Complicité des chefs confédérés parce que
ceux-ci n’ont rien fait pour organiser la ri
poste des fonctionnaires et travailleurs des
services publics.
Alors que le Cartel unitaire lançait le mot
d’ordre de grève perlée, le Cartel confédéré
garde le silence le plus complet. Mieux, il
dit aux fonctionnaires et aux travailleurs des
services publics d’attendre, que celui-ci lan
cera les mots d’ordre en temps opportun.
C’était la meilleure façon de saboter la
riposte et de permettre aux socialistes ainsi
qu’aux autres députés et sénateurs de gauche
de voter la diminution des traitements.
Or aujourd’hui, « Dépêche » et « Jour
nal de Rouen » ainsi que toute la presse
bourgeoise sont unanimes pour dire que le
prélèvement « est un résultat dérisoire » et
pour crier « l’échec des syndicats unitaires ».
« Résultat dérisoire », camarades fonc
tionnaires, travailleurs des services publics,
attention à la manœuvre !
Cette première diminution laisse la porte
ouverte à d’autres attaques, à d’autres pré
lèvements sur vos salaires.
Le gouvernement, à l’exemple du patro
nat dans les diverses industries, ne s'arrêtera
pas sur un si bon chemin. Et sous prétexte
de « résultats dérisoires », va essayer de vous
faire supporter ainsi une série de diminutions
et de prélèvements équivalents peut-être, mê
me supérieur au prélèvement massif déjà pré
vu.
Plus que jamais, il faut déjouer cette ma
nœuvre en renforçant le front unique à base,
en nommant des comités d’unité par atelier,
par bureau, par service. Immédiatement, il
faut organiser la riposte et démasquer ceux
qui, une fois de plus, se sont faits les agents
du gouvernement affameur.
Salsenach.
au bloc du dernier jour, restez unis,
restez syndiqués; vous restez menacés
de nouvelles diminutions de salaires et
de chômage.
Perquisitions, arrestations, fusillades
se multiplient dans tout le Reich
et Hitler appelle à la guerre contre le bolchevisme
Tandis que le P.G.A. convie les ouvriers
au front unique antifasciste, le chef socialiste Wells
proclame l’attitude contre-révolutionnaire de son parti
A l’aide
du Prolétariat i
allemand !
Le gouvernement de Hitler fait peser la *
terreur sur les ouvriers révolutionnaires d Aile- ■
magne.
Voilà la conséquence du traité de Ver- ’
sailles.
Voilà le résultat de la politique du « moin- j
dre mal » de la social-démocratie.
Ouvriers socialistes et communistes sont j
également frappés et menacés. ENSEMBLE 1
ILS SE DEFENDENT.
TRAVAILLEURS DE FRANCE, j
soutenez-les dans leur lutte ; que dans tous
les coins du pays le rassemblement s’effec-j
tue, et que partout soient organisés :
1 ° Des réunions d’usines (dès aujourd’hui :
et les jours suivants) pour discuter et défen- !
dre les revendications, faire voter des réso- J
lutions de solidarité et élire des comités de ,
soutien du prolétariat allemand rassemblant j
tous les ouvriers.
2° Des réunions locales (dès samedi), où'
les mêmes dispositions que dans les réunions
d’usines seront prises.
3° L’édition et la diffusion de tracts appe
lant les travailleurs à soutenir le peuple aile-'
mand.
4° Des interventions sur les problèmes de
1 Allemagne dans toutes les réunions, fêtes et
assemblées diverses. i
5° L envoi de toutes les résolutions vo
tées par les assemblées ouvrières et dans les
réunions d’usines au président du Conseil
Daladier et à l’ambassadeur d’Allemagne.
Et que, dimanche soir, les travailleurs de
notre région qui, par milliers, viendront sur
les boulevards s’informer des résultats des
élections allemandes faites dans une atmo
sphère de terreur, manifestent leur solidarité
à fégard de nos frères d’Allemagne aux
cris de :
A BAS LE TRAITE DE VERSAIL
LES !
VI VENT LES TR A VA ILLEURS
D’ALLEMAGNE !
VIVE LE PARTI COMMUNISTE
ALLEMAND ! LES SYNDICATS
ROUGES et l’O.S.R., ESPOIR DU
PROLETARIAT ALLEMAND !
VIVE LA REVOLUTION ALLE
MANDE !
Pas une minute à perdre, nos frères d’Al
lemagne doivent voir que les travailleurs de
France luttent contre l’impérialisme français
et sont à leurs côtés dans l’action contre
l’exploitation que fait peser sur eux le traité
de Versailles.
La cause du prolétariat allemand est celle
des travailleurs de France.
Ouvriers socialistes, confédérés, unitaires,
communistes et sans part', unissons-nous et,
ensemble, constituons partout des comités de
soutien du prolétariat allemand !
Le Bureau politique
du Parti Communiste.
Le Bureau confédéral
de la C.G.T.U.
NOTE DE LA DIRECTION REGIONALE
Le secrétariat étudiera la convocation ra
pide d’une série de meetings et conférences.
Ainsi que l’édition du matériel nécessaire
à ce sujet.
Nous invitons les travailleurs à assister
en masse à ces meetings.
Les Cellules, Comités de Rayon et Sous-
Rayon, Parti et Jeunesses Communistes
sont priés de se tenir prêts à répondre aux
convocations qui leur seront adressées dans
un court délai.
Pour le soutien du prolétariat allemand,
en avant!
Le Secrétariat du Parti Communiste.
lllllllllllIIIIIIEimil3!BRIIIIBim?«ifiSBIIlliSSI!SICSIII3i!llil!!SI$IICI3iSiElEet!I?liiSliSE5S&E8IIKISIBBIf 1
Le Congrès régional contre la guerre,
s’est tenu dimanche à Rouen
62 délégués étaient présents ; 11
comités de lutte et 158 organisations
représentées. Nous donnerons 4 m
compte rendu détaillé la semaine pro
chaine.
C’est dans un bon esprit de lutte
contre la guerre impérialiste que les
débats se sont déroulés.
M. Grumbach, qui déclarait dans sa
réunion socialiste du 18 février, à
Dieppe : « Nous sommes contre le
mouvement d’Amsterdam parce qu’il
n’est pas un mouvement révolution
naire, parce qu’on ne peut lutter con
tre la guerre avec des petits bourgeois
de la Ligue des Droits de l’Homme,
des pacifistes de la Ligue pour la Paix
et la Liberté, etc... », aurait eu la
preuve, si tant est qu’il tienne à cette
preuve, qu’il est plus facile de discu
ter, de s’organiser contre la guerre
avec ces soi
tent les budgets de défense nationale.
Après le rapport du secrétaire, le ca
marade Billoquet, le délégué du Co
mité national et du Comité internatio
nal, notre camarade Racamond préci
sa les tâches à la réalisation desquel
les tous les comités de lutte contre la
guerre devaient s’employer.
Il montra combien il est nécessaire
de ne pas retomber dans les fautes de
1914. Les r grandes manifestations con-
j tre la guerre de cette époque qui grou
pèrent des centaines de milliers de
travailleurs n’empêchèrent pas le dé
sastre. C’est au sein des usines de
guerre, dans les centres ferroviaires,
sur les ports, comme le disait si juste
ment Barbusse dans la lettre qui fut
lue par le président de séance, notre
camarade Chauveau, du Parti socia
liste, que nous devons constituer des
comités. Ainsi nous pourrons obtenir
une lutte efficace contre les fabrica
tions de guerre, contre leur transport,
leur chargement et déchargement.
L’ensemble des délégués indiquè
rent dans leurs rapports nourris de
faits intéressants et parfois, comme à
! Fécamp, de résultats appréciables,
qu’ils comprenaient toute l’importan
ce de la lutte contre la guerre, au sein
des usines mêmes.
Ces rapports méritent d’être cités
en entier.
Miss Wood, déléguée et présidente
de la Ligue américaine . des Femmes
pour la Paix et la Liberté, indiqua que
c’était surtout contre l’impérialisme
qu’il fallait mener la lutte, car c’est
lui qui nous mène à la guerre.
Mme Duchêne fit un rapport très in
téressant sur l’organisation des fem
mes et des jeunes. En conclusion elle
fit appel à une préparation sérieuse
du Congrès mondial de la Jeunesse
qui doit avoir lieu dans le courant de
l’été. Elle proposa, ce qui fut adopté
et réalisé immédiatement, la constitu
tion d’une commission régionale pour
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.32%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 88.32%.
- Auteurs similaires Parti communiste français Parti communiste français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti communiste français" or dc.contributor adj "Parti communiste français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k4571624q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k4571624q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k4571624q/f1.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k4571624q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k4571624q
Facebook
Twitter