Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1933-01-13
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 janvier 1933 13 janvier 1933
Description : 1933/01/13 (N357). 1933/01/13 (N357).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571617k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
8 e ANNEE. - N° 357,
lb numéro 1 49 çmjmm.
VENDREDI 13 JANVIER 1933.
G5*KU
^Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Pay;
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
LES TROIS L
Leniue - Liekknecht- Luxembourg
Pour cette cam
pagne, chaque cel
lule doit envisager
une large réunion de
sympathisants dans
le courant du mois
de janvier. Sottevil-
!e-Eu sont déjà sur
le rang. Quelle est
la cellule qui recru
tera le plus ?
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue dé la République, SOTTE VILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Pour le soutien de la grive de Dunkerque,
il faut accentuer l’action sur le port du Havre
Par solidarité avec les dockers du
Havre, pour défendre eux aussi leurs
salaires attaqués, les dockers de Dun
kerque sont en lutte depuis le 10 dé
cembre.
Dès le début de leur mouvement
jusqu’à ce jour, les dockers dunker-
quois ont fait montre d’une ténacité,
d’une combativité exemplaires. Con
fiants dans la nouvelle direction de
leur syndicat, aidés par une foi iné
branlable en la victoire, épaulés par
l’expérience des luttes des militants
unitaires, les gars de Dunkerque sont
sûrs de vaincre et ils vaincront.
Rien ne les a fait reculer, ni le ton
provocateur de la presse bourgeoise
dunkerquoise, qui ressemble en 6 tous
points à celle du Havre, ni l’intransi
geance patronale, ni les provocations
policières, ni la décision malheureuse
prise par les dirigeants autonomes du
Havre, de cesser la grève dans notre
port.
C’est dire combien, les camarades
de Dunkerque sont résolus à tenir jus
qu’au bout.
La bourgeoisie m,et tout en oeuvre
pour discréditer nos courageux cama
rades, les provocations se multiplient
sans cesse.
Elles ont eu pour résultat de dé
clancher une bagarre dans les rues de
Dunkerque lundi dernier, la garde mo
bile a chargé sauvagement comme à
son habitude, frappant sur les grévis
tes à coups de matraques, de mousque
tons et de casse-têtes. Les grévistes ont
tqnü tête pendant une heure, secourus
par-la population entière.
La grève de Dunkerque dépasse
donc le cadre des grèves ordinaires,
elle doit intéresser au plus haut point
tous les travailleurs de ce pays et les
dockers en particulier.
Immédiatement les dockers du Ha
vre ont un rôle très important à jouer
dans le soutien effectif de cette grève.
Loin de nous l’idée de douter de
l’esprit de solidarité des dockers du
Havre, nous savons au contraire qu’ils
sont prêts à tout instant à employer les
formes de lutte les plus variées pour
faire triompher leur cause tout en sou
tenant les camarades de Dunkerque.
En reprenant le travail bien malgré
eux, ils ont voté le principe de la grève
perlée.
Cette forme de lutte a été appliquée
d une façon satisfaisante jusqu’à pré
sent. Mais au moment où se battent
avec acharnement les dockers dunker-
quoi, il faut faire de cette décision une
décision d’action.
Il faut, s ils veulent faire échec aux
prétentions patronales et préparer la
revanche que nos camarades du Havre
mettent en application les indications
contenues dans l’appel élaboré par les
délégués à la conférence des ports, ap
pel qui leur a été distribué cette se
maine sur le port.
Que dès maintenant se constitue sur
le port un large comité de vigilance,
englobant dans un large esprit de fra
ternité des camarades de toutes les
corporations liées au travail du port.
Pour contrôler sérieusement l’appli
cation de la grève perlée.
Pour rendre plus effective la solida
rité financière.
Pour exiger l’ouverture du fonds
municipal de chômage.
Pour imposer le retrait de la police
municipale, occupant le port.
Pour la liberté d’accès sur le port
pour les secrétaires du syndicat des
dockers, et pour tous le_s militants uni
taires et autonomes visés par cette me
sure.
Pour la préparation de la Confé
rence des ports de la Manche et de la
mer du Nord, prélude de la Confé
rence nationale des ports, premier pas
vers l’unité d’action, vers la création
d’une Fédération unique des ports.
Legagneux.
Des munitions ponr ies dockers
de Dunkerque
Les camarades semblent oublier que les
dockers de Dunkerque continuent la lutte,
que les textiles d’Armentières y sont entrés
à leur tour.
La solidarité se relâche quelque peu; on
n’a pourtant pas lieu d’être absolument sa
tisfaits de l’effort réalisé en ce sens pen
dant que 6.000 dockers, dans notre région
même, se battaient pour défendre leurs sa
laires, et par répercussion les nôtres.
Cheminots, fonctionnaires, gars du bâ
timent de Rouen, marins et pêcheurs, m'ou
bliez pas vos frères en lutte! Collectez des
gros sous.
iiiiiiiiiiiiaiiifBiiMiiiiiiiiiiiiiBiiiimmiiiiiiiiiiaimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Ouvriers, ouvrières du Textile de la Seine-intérieure ei de l’Eure,
suivant l'exemple d’Armentières,
défendez vo? salaire?
6.000 ouvriers et ouvrières du textile
d’Armentières et des environs sont er
grève contre toute diminution de sa
laire.
Devant la nouvelle diminution que
le patronat du Nord voulait appliquer
sur leurs salaires déjà réduits, les tra
vailleurs du textfie, confédérés, chré
tiens, unitaires, inorganisés ont com
pris que leur intérêt était de s’unir im
médiatement et d’opposer leur force à
la misère que les patrons voulaient leur
imposer.
Unis, ils se sont sentis capables
d’engager la lutte jusqu’à la victoire.
Soutenus par les ouvriers et les ou
vrières de France et particulièrement
par ceux du textile, ils peuvent et doi
vent vaincre.
Travailleurs du textile de Oissel, qui
avez arraché 10 % d’augmentation au
mois d’août dernier ; camarades du
Houlme et de Malaunay qui avez dé
brayé en signe de protestation contre
les diminutions de salaires ; camara
des de chez Jeuffrain à Louviers qui
avez par une protestation énergique et
un arrêt prolongé, fait chasser votre
détestable mécanicien ; ouvriers et ou
vrières du textile de Seine-Inférieure
et de l’Eure qui êtes mécontents de vos
salaires de famine, du rendement pres
que impossible que l’on vous impose
sur un nombre de métiers toujours en
augmentation, au mépris de toute hy
giène et de toute sécurité, frappés de
chômage partiel et menacés de chô
mage complet, comment allez-vous
aider vos frères d’Armentières en
l utte ? (Lire la suite en 2 e page)
L'incendie de
ï Atlantique
« ROUEN, CAPITALE DU PETROLE »>
et capitale do guerre
O
Après le « Saint-Philibert » qui coula par
ce que trop chargé, le « Philipar », qui brûla
parce que mal construit ; 1* frère jumeau du
« Philipar », qui brûla à Amsterdam parce
que également mal construit ; le « Promé-
thée », qui coula par criminelle négligence
des autorités maritimes ; le « Saint-Philbert »,
qui brûla au Havre : parce que son moteur
Diesel était à réchauffeur à houle, où l’on
chauffe le mazout avec me lampe à souder
(sur un pétrolier... !). L’ « Atlantique » vient
de brûler pour les causes non officielles ! que
nous allons essayer de déterminer.
LES RESPONSABILITES
MATERIELLES
Dans la construction d’un bateau de 400
millions, les divers lots de fournitures sont
mis en adjudication entre les divers construc
teurs ; naturellement, la commande est au
moins cher. Résultante immédiate pour faire
le maximum de bénéfices avec les prix mini
mums : on se rattrape sur la qualité. Ceci est
vrai tout d’abord pour les fournitures électri
ques, causes déterminantes des sinistres.
Les câbles électriques sont protégés par une
gaine d’acier qui, vu la mauvaise qualité des
enveloppes isolantes constituent le plus mena
çant des dangers ; en effet, le bateau est
sillonné d’un véritable, réseau de fils électri
ques. Qu’un court-circuit se déclare en un
point, les gaines d’acier transmettront partout
le courant, semant le bateau de foyers incen
diaires ; de plus, les pertes d’énergie à la
-masse étant si nombreuses et si importantes
que la coque elle-même se trouve devenir
complètement électrisée.
A titre indicatif : lorsqu’on a voulu, en
cale sèche, fixer les hélices du « Côte-
d’Azur », les monteurs tombèrent à la ren
verse, recevant dans les mains du 220 volts.
Rien de plus naturel, dans ce cas, que les
multiples foyers qui déroutent les travaux
d’extinction. Sur 1’ « Atlantique », les ta
bleaux porte-fusibles et disjoncteurs sont en
bois au lieu de marbre. Pourquoi ? (Cela
coûte moins cher !)
Le fameux vernis à base d’éther et d’éthy.
le constitue également une des causes de la
rapidité de propagation du fléau. Pourquoi
emploie-t-on ces vernis qui, d’après les dires
du capitaine, transportèrent la flamme à la
vitesse d’un homme courant ? Mais ces vernis
coûtent moins cher, s’appliquent plus facile
ment, sèchent plus vite. Que d’économies !...
LE BUREAU VERITAS
Le bureau Véritas a sa grande part de res
ponsabilités, Pourquoi, d’ailleurs, deux re
cettes différentes pour la marine de guerre et
la marine de commerce ? Pourquoi les quali
tés requises pour les bateaux de guerre ne
sont pas les mêmes que cel'es des bateaux de
commerce ? Mais, parce que les accomode-
ments sont toujours possibles, les gratifications
jouent leur rôle, ainsi que les influences.
RESPONSABILITES HUMAINES
Le naufrage a coûté 19 vies humaines. 19
malheureuses victimes de l’incurie et de la
barbarie de leurs chefs directs ou non.
C’est sans doute pour cette discipline et
cette bravoure tranquille, magnifiées par les
feuilles bourgeoises que les chauffeurs et mé
caniciens sont restés au fond du navire.
Savez-vous comment cela se passe dans les
machines et chaufferies en cas de sinistre ?
Le chef mécanicien ou officier de quart
saute en haut de l’échelle d’accès et, revol
ver au poing : « Tous à vos postes ! Le
premier qui bouge est brûlé ! ». Lorsque le
capitaine décide d’évacuer le bateau, ces pau
vres types ont le droit d’essayer de sauver
leur peau. A ce moment-là, le bateau est en
flammes, le temps de monter sur le pont, au
travers des aménagements embrasés, ils ne
peuvent sortir des machines qui deviennent leur
cercueil.
Eh bien, en toute conscience 1 croyez-vous
que la place de ces hommes est au fond du
navire, attendant stoïquement la mort alors que
les superstructures flambent ?...
Ils n’ont même pas la ressource de se jeter
héroïquement à la mer, comme le fit le capi
taine. Une -autre honte, c’est l'insuffisance du
personnel préposé à l'incendie. On réduit les
effectifs, donnant à l'homme, le travail de
deux et on s’étonne ensuite des résultats. Ce
cas se produit pareillement pour le chemin de
Rouen, capitale du pétrole. L’auteur de
la formule mise en manchette dans la presse
locale est, s’il vous plaît, le maréchal Fran
chet d’Esperey.
Nous avons eu la visite de ce personnage
l’autre jour.
Nous, c’est une façon de parler. Tout au
plus notre porte-monnaie a eu sa visite.
Car nous paierons les frais du voyage. Nous
paierons sans connaître le montant.
Ce ne sont pas les forbans internationaux
du pétrole qui paieront. Au contraire, iis
ont profité du menu offert par les contribua
bles, invités seulement à admirer les photos
ou à se régaler du compte rendu à tant la li
gne des journaux bourgeois
La Société des Raffineries Jupiter ouvrait
à Petit-Couronne, sa nouvelle raffinerie, la
plus grande d’Europe, dit-on complaisamment.
Pas rassurant pour les habitants de la ré
gion rouennaise : gare aux bombes d’avion,
à la prochaine.
Pour l’inauguration, on avait fait venir plu
sieurs centaines de capitalistes internationaux
et de personnages officiels ; et aussi de jour
nalistes pour leur essuyer ie derrière
Tout ce beau gratin, dont les traitements ne
sont pas menacés par le singe à Bobonne,
s’est apporté dans deux trains bleus Pull-
mann fournis par M. Dautrv des deux C.G.
T. (celle de Jouhaux et celle de Saint-Na
zaire) ; lequel Dautry était de la partie car
on ne rate pas un gueuleton entre deux cou
pes sombres de temporaires.
On a mobilisé quatre’ locomotives, deux de
Paris à Sotteviile et deux autres pour les
quais de Rouen. Le repas a été servi dans
les sleeping. Ces messieurs n’ont éprouvé au
cune fatigue. Et ils ne se sont pas crottés sur
ces quais boueux ; et ils ont été tenus à l’abri
des contacts malsains avec tous ces ouvriers
crasseux qui tiraient aussi à la même heure
le menu habituel du fond de leur musette.
La dépense s ajoutera au déficit du réseau.
S’adresser à Chéron pour les remèdes à ce
déficit.
Ces pauvres capitalistes atteints par la cri
se depuis des années et qui ont, en grattant
les fonds de tiroir, pu construire la plus gran
de raffinerie de pétrole de l’Europe, sont-ils
à plaindre, tout de même !
Mais, direz-vous, pourquoi tant de pétro
le, puisqu’il y a la crise ?
La consommation augmente-t-elle tant ?
Non, elle n’augmente pas. Les bateaux au
mazout, les péniches à moteur, les autos cir
culent moins.
Les commerçants munis d’autos surveillent
la dépense en essence, ils restreignent.
Alors, pourquoi augmenter pareillement la
production ?
Comme réponse, nous 'allons, s’iil vous
plaît, vous donner les noms et qualités de
quelques-unes des notabilités de l’inaugura
tion :
Maréchal Franchet d’Esperey, envoyé de
Paul-Boncour-Daladier ; aide de camp du
Maréchal (son camp est un buffet) ; général
lllllIIIIIIIIIIIIIBIIIIIIIIlllIlIlllIIIIIIIIIMSitfKII
fer. Il y avait avant 32 hommes par kilomètre
de voie ; il y en a maintenant 12, alors que
le trafic a décuplé. Résultats : déraillements,
tamponnement, accidents.
LES COMMENTAIRES BOURGEOIS
Inévitablement, la presse bourgeoise vide
son sac de pleurs hypocrites et inévitablement,
soulève la question d’un attentat, hypothèse
que nous ne nous donnerons même pas la peine
de discuter, comme trop stupide, vu les con
ditions du sinistre.
On sortit également des placards le classi
que attentat soviétique ! Le bruit ne courut-il
pas dans le Havre... qu’un bateau russe...
avait recueilli l’équipage... ! ! !
S’appuyant sur cette troublante coincidence,
les rapprochements se faisaient avec le « Phi
lipar », où quel crime : le bonheur voulut
qu’un navire soviétique recueillit 655 pauvres
types qui se seraient noyés, ou mangés par
les requins. Comme, en cette occasion, on ap
prêtait d’une part, les remerciements et féli
citations officiels ! et, d’autre part, l’ignoble
campagne dans les journaux vendus !
Un nuage de sauterelles, un feu, une épi
démie de morve où de grippe ne cherchez
pas : Moscou... !
1 Hache.
Cheutin ; commandant Dagnaux (pour l’abat
toir) ; Çaquot, directeur au Ministère de
l’Air ; Blanchard, directeur du service des
poudres (estampillées par la S.D.N.) ; géné
ral Chabert, du Conseil Supérieur de la Dé
fense nationale ; colonel de Saint-Avy ; gé
néral Serrigny, président de la Chambre Syn
dicale de T Industrie du Pétrole (un petit truc
qui s’ajoute à la retraite bien gagnée !) ;
général Doumencq, sous-chef d’état-major gé
néral de l’armée ; général Girardot ; colonel
Hennequin.
Ajoutez, pour tenir les sabres de ces mi
litaires, mossieu Métayer, député radicau ;
Rongier, conseiller général radical (qui se
trouve partout où il y a un os à rongier) ;
Lozai, maire radical de Quevilly et qui, ce
jour-là, ne s’est pas trouvé mal comme -au
meeting des fonctionnaires, parce qu’il a,
cette fois, toruvé à manger et aussi à boire.
La belle escouade chamarrée était sous les
ordres de M. Kessler, directeur général de
la Royal Dutch de Déterding, le bienfaiteur
de Mussolini et de Coty.
Beaucoup de pétrole.
Le Japon fait la guerre à la Chine et y ra
pine.
La France de Boncour et l’Angleterre de
Mac Donald soutiennent le Japon, ont partie
liée avec lui.
C’est la triple alliance de guerre. L’allian
ce de 1’ empereur Déterding et quelques-uns
de ses frères en beuveries de sang.
Beaucoup de pétrole.
Distances immenses : Chine, Russie, Mand
chourie, Sibérie, Mongolie.
Milliers et milliers de kilomètres.
Longs voyages de navires, transports de
matériel de guerre, comme celui qu’on char
geait l’autre jour à Rouen.
Longs parcours de camions, d’avions.
Tanks dans les plaines, vedettes sur les fleu
ves.
Beaucoup de pétrole. Rouen, capitale du
pétrole.
Rouen, capitale de guerre avec Le Havre
et Port-Jérôme.
II y a de quoi être fier d’être Rouennal?,
Français et mobilisable !
Notre
“Prolétaire Normand"
0
Dans l'ensemble de la région nous n'a
vons pas encore assisté à la mobilisation de
l’ensemble des camarades autour de leur
journal. C’est pourtant indispensable et l’on
peut dire plus que nécessaire, car il ne s’a
git pas non seulement de sauver le « Pro
létaire » de ie faire vivre. Il faut aussi le
développer, pour qu’il devienne la vérita
ble arme de défense du prolétariat exploité
de notre région.
La vente directe n’a pas encore fait de
gros progrès, peu de camarades ont pris
l’initiative de diffuser le « Prolo » ce qui
est pourtant un des moyens pour nous lier
avec les ouvriers, de savoir ce qu’ils pen
sent de nos moyens d action, de nos métho
des et de renforcer nos positions.
La vente du « Prolétaire » doit être un
moyen de provoquer la discution avec les
travailleurs, que chaque camarade a autour
de lui, et lui permettre de grouper dans son
rayonnement des noyaux de lecteurs sympa
thisants, capables par la suite de rentrer
dans l'organisation.
Cela est possible dans n’importe quelle
usine, sur n’importe quel chantier. Nous
avons des exemples gui le prouvent. Evi
demment, il faut parfois employer des mé
thodes semi-clandestines pour éviter le
mouchardage ; nos camarades ne doivent
pas hésiter à les employer.
Pour renforcer nos forces au sein des usi
nes gagnez des lecteurs du « Prolo ».
«iiiiiiiiiiBiBieisiiBiBiiaiiiBiiiBiaiaii
TRAVAILLEURS!
Chaque Jour, lises
c L’HUMANITE »
Le grand auotldlen communie?*
.illlllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllk
lb numéro 1 49 çmjmm.
VENDREDI 13 JANVIER 1933.
G5*KU
^Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Pay;
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
LES TROIS L
Leniue - Liekknecht- Luxembourg
Pour cette cam
pagne, chaque cel
lule doit envisager
une large réunion de
sympathisants dans
le courant du mois
de janvier. Sottevil-
!e-Eu sont déjà sur
le rang. Quelle est
la cellule qui recru
tera le plus ?
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue dé la République, SOTTE VILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 0.218.08. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Pour le soutien de la grive de Dunkerque,
il faut accentuer l’action sur le port du Havre
Par solidarité avec les dockers du
Havre, pour défendre eux aussi leurs
salaires attaqués, les dockers de Dun
kerque sont en lutte depuis le 10 dé
cembre.
Dès le début de leur mouvement
jusqu’à ce jour, les dockers dunker-
quois ont fait montre d’une ténacité,
d’une combativité exemplaires. Con
fiants dans la nouvelle direction de
leur syndicat, aidés par une foi iné
branlable en la victoire, épaulés par
l’expérience des luttes des militants
unitaires, les gars de Dunkerque sont
sûrs de vaincre et ils vaincront.
Rien ne les a fait reculer, ni le ton
provocateur de la presse bourgeoise
dunkerquoise, qui ressemble en 6 tous
points à celle du Havre, ni l’intransi
geance patronale, ni les provocations
policières, ni la décision malheureuse
prise par les dirigeants autonomes du
Havre, de cesser la grève dans notre
port.
C’est dire combien, les camarades
de Dunkerque sont résolus à tenir jus
qu’au bout.
La bourgeoisie m,et tout en oeuvre
pour discréditer nos courageux cama
rades, les provocations se multiplient
sans cesse.
Elles ont eu pour résultat de dé
clancher une bagarre dans les rues de
Dunkerque lundi dernier, la garde mo
bile a chargé sauvagement comme à
son habitude, frappant sur les grévis
tes à coups de matraques, de mousque
tons et de casse-têtes. Les grévistes ont
tqnü tête pendant une heure, secourus
par-la population entière.
La grève de Dunkerque dépasse
donc le cadre des grèves ordinaires,
elle doit intéresser au plus haut point
tous les travailleurs de ce pays et les
dockers en particulier.
Immédiatement les dockers du Ha
vre ont un rôle très important à jouer
dans le soutien effectif de cette grève.
Loin de nous l’idée de douter de
l’esprit de solidarité des dockers du
Havre, nous savons au contraire qu’ils
sont prêts à tout instant à employer les
formes de lutte les plus variées pour
faire triompher leur cause tout en sou
tenant les camarades de Dunkerque.
En reprenant le travail bien malgré
eux, ils ont voté le principe de la grève
perlée.
Cette forme de lutte a été appliquée
d une façon satisfaisante jusqu’à pré
sent. Mais au moment où se battent
avec acharnement les dockers dunker-
quoi, il faut faire de cette décision une
décision d’action.
Il faut, s ils veulent faire échec aux
prétentions patronales et préparer la
revanche que nos camarades du Havre
mettent en application les indications
contenues dans l’appel élaboré par les
délégués à la conférence des ports, ap
pel qui leur a été distribué cette se
maine sur le port.
Que dès maintenant se constitue sur
le port un large comité de vigilance,
englobant dans un large esprit de fra
ternité des camarades de toutes les
corporations liées au travail du port.
Pour contrôler sérieusement l’appli
cation de la grève perlée.
Pour rendre plus effective la solida
rité financière.
Pour exiger l’ouverture du fonds
municipal de chômage.
Pour imposer le retrait de la police
municipale, occupant le port.
Pour la liberté d’accès sur le port
pour les secrétaires du syndicat des
dockers, et pour tous le_s militants uni
taires et autonomes visés par cette me
sure.
Pour la préparation de la Confé
rence des ports de la Manche et de la
mer du Nord, prélude de la Confé
rence nationale des ports, premier pas
vers l’unité d’action, vers la création
d’une Fédération unique des ports.
Legagneux.
Des munitions ponr ies dockers
de Dunkerque
Les camarades semblent oublier que les
dockers de Dunkerque continuent la lutte,
que les textiles d’Armentières y sont entrés
à leur tour.
La solidarité se relâche quelque peu; on
n’a pourtant pas lieu d’être absolument sa
tisfaits de l’effort réalisé en ce sens pen
dant que 6.000 dockers, dans notre région
même, se battaient pour défendre leurs sa
laires, et par répercussion les nôtres.
Cheminots, fonctionnaires, gars du bâ
timent de Rouen, marins et pêcheurs, m'ou
bliez pas vos frères en lutte! Collectez des
gros sous.
iiiiiiiiiiiiaiiifBiiMiiiiiiiiiiiiiBiiiimmiiiiiiiiiiaimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Ouvriers, ouvrières du Textile de la Seine-intérieure ei de l’Eure,
suivant l'exemple d’Armentières,
défendez vo? salaire?
6.000 ouvriers et ouvrières du textile
d’Armentières et des environs sont er
grève contre toute diminution de sa
laire.
Devant la nouvelle diminution que
le patronat du Nord voulait appliquer
sur leurs salaires déjà réduits, les tra
vailleurs du textfie, confédérés, chré
tiens, unitaires, inorganisés ont com
pris que leur intérêt était de s’unir im
médiatement et d’opposer leur force à
la misère que les patrons voulaient leur
imposer.
Unis, ils se sont sentis capables
d’engager la lutte jusqu’à la victoire.
Soutenus par les ouvriers et les ou
vrières de France et particulièrement
par ceux du textile, ils peuvent et doi
vent vaincre.
Travailleurs du textile de Oissel, qui
avez arraché 10 % d’augmentation au
mois d’août dernier ; camarades du
Houlme et de Malaunay qui avez dé
brayé en signe de protestation contre
les diminutions de salaires ; camara
des de chez Jeuffrain à Louviers qui
avez par une protestation énergique et
un arrêt prolongé, fait chasser votre
détestable mécanicien ; ouvriers et ou
vrières du textile de Seine-Inférieure
et de l’Eure qui êtes mécontents de vos
salaires de famine, du rendement pres
que impossible que l’on vous impose
sur un nombre de métiers toujours en
augmentation, au mépris de toute hy
giène et de toute sécurité, frappés de
chômage partiel et menacés de chô
mage complet, comment allez-vous
aider vos frères d’Armentières en
l utte ? (Lire la suite en 2 e page)
L'incendie de
ï Atlantique
« ROUEN, CAPITALE DU PETROLE »>
et capitale do guerre
O
Après le « Saint-Philibert » qui coula par
ce que trop chargé, le « Philipar », qui brûla
parce que mal construit ; 1* frère jumeau du
« Philipar », qui brûla à Amsterdam parce
que également mal construit ; le « Promé-
thée », qui coula par criminelle négligence
des autorités maritimes ; le « Saint-Philbert »,
qui brûla au Havre : parce que son moteur
Diesel était à réchauffeur à houle, où l’on
chauffe le mazout avec me lampe à souder
(sur un pétrolier... !). L’ « Atlantique » vient
de brûler pour les causes non officielles ! que
nous allons essayer de déterminer.
LES RESPONSABILITES
MATERIELLES
Dans la construction d’un bateau de 400
millions, les divers lots de fournitures sont
mis en adjudication entre les divers construc
teurs ; naturellement, la commande est au
moins cher. Résultante immédiate pour faire
le maximum de bénéfices avec les prix mini
mums : on se rattrape sur la qualité. Ceci est
vrai tout d’abord pour les fournitures électri
ques, causes déterminantes des sinistres.
Les câbles électriques sont protégés par une
gaine d’acier qui, vu la mauvaise qualité des
enveloppes isolantes constituent le plus mena
çant des dangers ; en effet, le bateau est
sillonné d’un véritable, réseau de fils électri
ques. Qu’un court-circuit se déclare en un
point, les gaines d’acier transmettront partout
le courant, semant le bateau de foyers incen
diaires ; de plus, les pertes d’énergie à la
-masse étant si nombreuses et si importantes
que la coque elle-même se trouve devenir
complètement électrisée.
A titre indicatif : lorsqu’on a voulu, en
cale sèche, fixer les hélices du « Côte-
d’Azur », les monteurs tombèrent à la ren
verse, recevant dans les mains du 220 volts.
Rien de plus naturel, dans ce cas, que les
multiples foyers qui déroutent les travaux
d’extinction. Sur 1’ « Atlantique », les ta
bleaux porte-fusibles et disjoncteurs sont en
bois au lieu de marbre. Pourquoi ? (Cela
coûte moins cher !)
Le fameux vernis à base d’éther et d’éthy.
le constitue également une des causes de la
rapidité de propagation du fléau. Pourquoi
emploie-t-on ces vernis qui, d’après les dires
du capitaine, transportèrent la flamme à la
vitesse d’un homme courant ? Mais ces vernis
coûtent moins cher, s’appliquent plus facile
ment, sèchent plus vite. Que d’économies !...
LE BUREAU VERITAS
Le bureau Véritas a sa grande part de res
ponsabilités, Pourquoi, d’ailleurs, deux re
cettes différentes pour la marine de guerre et
la marine de commerce ? Pourquoi les quali
tés requises pour les bateaux de guerre ne
sont pas les mêmes que cel'es des bateaux de
commerce ? Mais, parce que les accomode-
ments sont toujours possibles, les gratifications
jouent leur rôle, ainsi que les influences.
RESPONSABILITES HUMAINES
Le naufrage a coûté 19 vies humaines. 19
malheureuses victimes de l’incurie et de la
barbarie de leurs chefs directs ou non.
C’est sans doute pour cette discipline et
cette bravoure tranquille, magnifiées par les
feuilles bourgeoises que les chauffeurs et mé
caniciens sont restés au fond du navire.
Savez-vous comment cela se passe dans les
machines et chaufferies en cas de sinistre ?
Le chef mécanicien ou officier de quart
saute en haut de l’échelle d’accès et, revol
ver au poing : « Tous à vos postes ! Le
premier qui bouge est brûlé ! ». Lorsque le
capitaine décide d’évacuer le bateau, ces pau
vres types ont le droit d’essayer de sauver
leur peau. A ce moment-là, le bateau est en
flammes, le temps de monter sur le pont, au
travers des aménagements embrasés, ils ne
peuvent sortir des machines qui deviennent leur
cercueil.
Eh bien, en toute conscience 1 croyez-vous
que la place de ces hommes est au fond du
navire, attendant stoïquement la mort alors que
les superstructures flambent ?...
Ils n’ont même pas la ressource de se jeter
héroïquement à la mer, comme le fit le capi
taine. Une -autre honte, c’est l'insuffisance du
personnel préposé à l'incendie. On réduit les
effectifs, donnant à l'homme, le travail de
deux et on s’étonne ensuite des résultats. Ce
cas se produit pareillement pour le chemin de
Rouen, capitale du pétrole. L’auteur de
la formule mise en manchette dans la presse
locale est, s’il vous plaît, le maréchal Fran
chet d’Esperey.
Nous avons eu la visite de ce personnage
l’autre jour.
Nous, c’est une façon de parler. Tout au
plus notre porte-monnaie a eu sa visite.
Car nous paierons les frais du voyage. Nous
paierons sans connaître le montant.
Ce ne sont pas les forbans internationaux
du pétrole qui paieront. Au contraire, iis
ont profité du menu offert par les contribua
bles, invités seulement à admirer les photos
ou à se régaler du compte rendu à tant la li
gne des journaux bourgeois
La Société des Raffineries Jupiter ouvrait
à Petit-Couronne, sa nouvelle raffinerie, la
plus grande d’Europe, dit-on complaisamment.
Pas rassurant pour les habitants de la ré
gion rouennaise : gare aux bombes d’avion,
à la prochaine.
Pour l’inauguration, on avait fait venir plu
sieurs centaines de capitalistes internationaux
et de personnages officiels ; et aussi de jour
nalistes pour leur essuyer ie derrière
Tout ce beau gratin, dont les traitements ne
sont pas menacés par le singe à Bobonne,
s’est apporté dans deux trains bleus Pull-
mann fournis par M. Dautrv des deux C.G.
T. (celle de Jouhaux et celle de Saint-Na
zaire) ; lequel Dautry était de la partie car
on ne rate pas un gueuleton entre deux cou
pes sombres de temporaires.
On a mobilisé quatre’ locomotives, deux de
Paris à Sotteviile et deux autres pour les
quais de Rouen. Le repas a été servi dans
les sleeping. Ces messieurs n’ont éprouvé au
cune fatigue. Et ils ne se sont pas crottés sur
ces quais boueux ; et ils ont été tenus à l’abri
des contacts malsains avec tous ces ouvriers
crasseux qui tiraient aussi à la même heure
le menu habituel du fond de leur musette.
La dépense s ajoutera au déficit du réseau.
S’adresser à Chéron pour les remèdes à ce
déficit.
Ces pauvres capitalistes atteints par la cri
se depuis des années et qui ont, en grattant
les fonds de tiroir, pu construire la plus gran
de raffinerie de pétrole de l’Europe, sont-ils
à plaindre, tout de même !
Mais, direz-vous, pourquoi tant de pétro
le, puisqu’il y a la crise ?
La consommation augmente-t-elle tant ?
Non, elle n’augmente pas. Les bateaux au
mazout, les péniches à moteur, les autos cir
culent moins.
Les commerçants munis d’autos surveillent
la dépense en essence, ils restreignent.
Alors, pourquoi augmenter pareillement la
production ?
Comme réponse, nous 'allons, s’iil vous
plaît, vous donner les noms et qualités de
quelques-unes des notabilités de l’inaugura
tion :
Maréchal Franchet d’Esperey, envoyé de
Paul-Boncour-Daladier ; aide de camp du
Maréchal (son camp est un buffet) ; général
lllllIIIIIIIIIIIIIBIIIIIIIIlllIlIlllIIIIIIIIIMSitfKII
fer. Il y avait avant 32 hommes par kilomètre
de voie ; il y en a maintenant 12, alors que
le trafic a décuplé. Résultats : déraillements,
tamponnement, accidents.
LES COMMENTAIRES BOURGEOIS
Inévitablement, la presse bourgeoise vide
son sac de pleurs hypocrites et inévitablement,
soulève la question d’un attentat, hypothèse
que nous ne nous donnerons même pas la peine
de discuter, comme trop stupide, vu les con
ditions du sinistre.
On sortit également des placards le classi
que attentat soviétique ! Le bruit ne courut-il
pas dans le Havre... qu’un bateau russe...
avait recueilli l’équipage... ! ! !
S’appuyant sur cette troublante coincidence,
les rapprochements se faisaient avec le « Phi
lipar », où quel crime : le bonheur voulut
qu’un navire soviétique recueillit 655 pauvres
types qui se seraient noyés, ou mangés par
les requins. Comme, en cette occasion, on ap
prêtait d’une part, les remerciements et féli
citations officiels ! et, d’autre part, l’ignoble
campagne dans les journaux vendus !
Un nuage de sauterelles, un feu, une épi
démie de morve où de grippe ne cherchez
pas : Moscou... !
1 Hache.
Cheutin ; commandant Dagnaux (pour l’abat
toir) ; Çaquot, directeur au Ministère de
l’Air ; Blanchard, directeur du service des
poudres (estampillées par la S.D.N.) ; géné
ral Chabert, du Conseil Supérieur de la Dé
fense nationale ; colonel de Saint-Avy ; gé
néral Serrigny, président de la Chambre Syn
dicale de T Industrie du Pétrole (un petit truc
qui s’ajoute à la retraite bien gagnée !) ;
général Doumencq, sous-chef d’état-major gé
néral de l’armée ; général Girardot ; colonel
Hennequin.
Ajoutez, pour tenir les sabres de ces mi
litaires, mossieu Métayer, député radicau ;
Rongier, conseiller général radical (qui se
trouve partout où il y a un os à rongier) ;
Lozai, maire radical de Quevilly et qui, ce
jour-là, ne s’est pas trouvé mal comme -au
meeting des fonctionnaires, parce qu’il a,
cette fois, toruvé à manger et aussi à boire.
La belle escouade chamarrée était sous les
ordres de M. Kessler, directeur général de
la Royal Dutch de Déterding, le bienfaiteur
de Mussolini et de Coty.
Beaucoup de pétrole.
Le Japon fait la guerre à la Chine et y ra
pine.
La France de Boncour et l’Angleterre de
Mac Donald soutiennent le Japon, ont partie
liée avec lui.
C’est la triple alliance de guerre. L’allian
ce de 1’ empereur Déterding et quelques-uns
de ses frères en beuveries de sang.
Beaucoup de pétrole.
Distances immenses : Chine, Russie, Mand
chourie, Sibérie, Mongolie.
Milliers et milliers de kilomètres.
Longs voyages de navires, transports de
matériel de guerre, comme celui qu’on char
geait l’autre jour à Rouen.
Longs parcours de camions, d’avions.
Tanks dans les plaines, vedettes sur les fleu
ves.
Beaucoup de pétrole. Rouen, capitale du
pétrole.
Rouen, capitale de guerre avec Le Havre
et Port-Jérôme.
II y a de quoi être fier d’être Rouennal?,
Français et mobilisable !
Notre
“Prolétaire Normand"
0
Dans l'ensemble de la région nous n'a
vons pas encore assisté à la mobilisation de
l’ensemble des camarades autour de leur
journal. C’est pourtant indispensable et l’on
peut dire plus que nécessaire, car il ne s’a
git pas non seulement de sauver le « Pro
létaire » de ie faire vivre. Il faut aussi le
développer, pour qu’il devienne la vérita
ble arme de défense du prolétariat exploité
de notre région.
La vente directe n’a pas encore fait de
gros progrès, peu de camarades ont pris
l’initiative de diffuser le « Prolo » ce qui
est pourtant un des moyens pour nous lier
avec les ouvriers, de savoir ce qu’ils pen
sent de nos moyens d action, de nos métho
des et de renforcer nos positions.
La vente du « Prolétaire » doit être un
moyen de provoquer la discution avec les
travailleurs, que chaque camarade a autour
de lui, et lui permettre de grouper dans son
rayonnement des noyaux de lecteurs sympa
thisants, capables par la suite de rentrer
dans l'organisation.
Cela est possible dans n’importe quelle
usine, sur n’importe quel chantier. Nous
avons des exemples gui le prouvent. Evi
demment, il faut parfois employer des mé
thodes semi-clandestines pour éviter le
mouchardage ; nos camarades ne doivent
pas hésiter à les employer.
Pour renforcer nos forces au sein des usi
nes gagnez des lecteurs du « Prolo ».
«iiiiiiiiiiBiBieisiiBiBiiaiiiBiiiBiaiaii
TRAVAILLEURS!
Chaque Jour, lises
c L’HUMANITE »
Le grand auotldlen communie?*
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