Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1933-01-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 janvier 1933 06 janvier 1933
Description : 1933/01/06 (N356). 1933/01/06 (N356).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45716165
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
K
6" ANNEE. — N° 356
VENDREDI 6 JANVIER 1933
VUM|KO > « EEKTMB».
.Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR UE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
REDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. *A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Contre toute d iminutio n de salaire!
Ouvriers des Ports, Marins, Mariniers, Fonctionnaires,
cheminots, travailleurs du textile, avec toute la classe
ouvrière, rassemblement
Une nouvelle équipe ministérielle est au
pouvoir ; une nouvelle Vague d'illusion est
lancée sur les travailleurs.
Avec P.-Boncour, murmurent les politi
ciens, plus de danger de diminution de salai
re. La presse de gauche ne manque pas de
ronronner la même chanson.
On veut endormir la classe ouviièie, pour
mieux lui faire les ocdhes.
Ouvriers, ouvrières, lecteurs du « Prolé
taire », militants, luttez avec énergie contre
ces illusions pleines de danger pour vous et
vos camarades !
Paul-Boncour, Herriot ou Tardieu, notre
méfiance doit être égale envers tous, ils ne
sont pas les gérants des intérêts des ouvriers,
. mais ceux des banques et des industriels, des
consortiums et des compagnies de chemin de
fer, des armateurs et des entrepreneurs, ceux-
là même qui, précisément, donnent des ordres
aux gouvernants et exigent présentement des
diminutions de salaires, des suppressions d’em
ploi, des réductions de retraites, etc... pour
conserver leurs millions de bénéfices, malgré
la crise dont ils sont les se.uls et vrais respon
sables.
Notre attitude intransigeante est cent fois
prouvée déjà. Les dockers de Rouen ont été
diminués sous Tardieu, sous Herriot. Les doc-
jkers du Havre et de Dunkerque, menacés sous
Herriot, restent menacés sous Paul-Boncour.
Les ouvrers et ouvrières du textile d’Elbeuf
Louviers, de la vallée du Cailly, d’Oissel ou
de Lillebonne, diminués sous Tardieu, Her-
IBIBIISISIllËnniiSliillIIËiSSliSïSI&USSiâËiili
Dans les Textiles
Les tisserands de l’usine Jeuffrain, à Lou
viers, font la grève sur le tas pour le ren
voi d’un chef-mouchard. Après deux
jours de grève ils obtiennent satisfac
tion.
C’est un peu tard que nous avons reçu le
communiqué suivant :
Chez Jeuffrain, à Louviers, nous avions un
chef mécanicien qui avait pas mal de préten
tions. Ami d’un des fi's d’un patron, ce qui
est un appoint, mais qu’il ne faut pas exagé
rer (les ouvriers et ouvrières lui ont bien fait
voir), mais ce personnage, qui côtoyait ainsi
la haute !... ne pouvait voir les ouvriers et
les brimait a tout instant. Il pondait quantité
de faux rapports sur la réparation des pièces
et surtout à faire attendre et perdre du temps
aux tisserands. Une réparation : une demi-heu
re pour lui valait deux heures de perte pour
l’ouvrier. Et puis, il recevait tellement mal
les régleurs que plus personne ne voulait aller
à la forge.
Ceci ayant que trop duré, les ouvriers en
ayant marre, décidèrent de se débarrasser de
ce loustic en employant leur arme de combat :
la grève sur le tas fut décidée et le 28 dé
cembre, pas un métier ne fut mis en route,
malgré lqs sermons et les manœuvres du di
recteur qui tenta, par tous les moyens, de
briser le mouvement. On prétexta qu’un pa
tron était absent, pensant peut-être que les
tisserands allaient reprendre leur travail le
lendemain. Mais le lendemain, même procé
dé et c’est devant cette attitude des ouvriers
qu’on vint leur apprendre que le patron était
rentré et qu’il pouvait recevoir la délégation,
qui exigea le renvoi immédiat du chef en
question. Une deuxième délégation des ré
gleurs vint appuyer cette décision.
Il faut noter la visite du délégué patronal,
ancien secrétaire du syndicat ouvrier d’Elbeuf,
acheté par les patrons. Il fut reçu comme il
le méritait et nous pensons qu’il ne reviendra
pas de sitôt.
On nous apprend que, devant la grosse
effervescence qui règne, le patronat va être
obligé de céder et donner satisfaction aux
travailleurs.
Travailleurs textiles et de toutes corpora
tions, voilà un exemple qui vous démontre
clairement que vous pouvez vous défendre
avec succès contre les brimades et aussi contre
les diminutions de salaires qu’on vous impose.
Ayons confiance, dans notre force et nous
vaincrons.
riot, le sont encore sous Boncour, de 5 à
7 % à partir du I er janvier. Les fonctionnai
res, les cheminots seraient-ils eux, seuls en
dehors de tout danger ? Une telle affirmation
serait criminelle.
Le Nord-Belge diminue les cheminots de
12 % ; sur le réseau Nord, la délégation uni
taire a forcé le directeur à déclarer qu’il
allait appliquer diminution de salaires et com
pression de personnel. L’hésitation du gou
vernement envers les fonctionnaires vient sur
tout du formidable mouvement de rassemble
ment des fonctionnaires, cheminots et servi
ces publics, ce qui inspire aux dirigeants du
régime capitaliste une crainte justifiée. Si l’on
joint à cela les grèves puissantes du Havre
et de Dunkerque, les manifestations au sein
des usines du textile : arrêt chez Grafton au
Houlme ; chez jeuffrain à Louviers ; signes
évidents de la colère qui gronde et menace
d’entraîner cette corporation dans une lutte
prochaine, tout cela et le chômage qui croît,
constitue des dangers pour le régime, qui fait
hésiter, louvoyer les gouvernants.
Le déficit du budget, le déficit des compa
gnies, les difficultés économiques ne sont pas
solutionnées.
Les gros industriels restent des maîtres exi
geants. Les actionnaires des compagnies veu
lent des millions de dividendes. Les arma
teurs, les entrepreneurs des ports, maintien
nent leur droit, leur prétention, à la conserva
tion de leur million de bénéfices, malgré la
réduction du commerce et le gouvernement ca
pitaliste, quelle que soit sa nuance, luttera
avec ceux-là contre toute la classe ouvrière.
Tous les travailleurs doivent s’unir encore,
plus que jamais.
Dockers, marins, mariniers, constituez vos
cartels locaux, régionaux, nationaux, suivez
le bon exemple de la conférence nationale des
Ports, qui eut lieu le li er janvier à Paris !
Fonctionnaires, cheminots, services publics,
renforcez vos comités d’entente et d’action !
Travailleurs du textile, rassemblez-vous con
tre la misère, organisez votre lutte, constituez
des comités d’entente contre toute diminution,
pour vos revendications immédiates !
Toute la classe ouvrière reste en danger,
unissons-la !
Les gouvernants hésitent devant le rassem
blement des travailleurs, faisons-les reculer de
vant la force ! Jean RIVIÈRE.
—
La police veut Interdire
la vente du 11 Proie " à Rouen
Notre camarade Soyez qui vend le « Pro
létaire Normand » à Rouen a été provoqué
par des policiers et amené au poste ii a été
menacé de passage à tabac s’il n’abandon
nait pas ce travail et aussi la gérance du
journal. On l’a menacé aussi de supprimer
son fonds de chômage.
Camarades n’y a-t-il pas là la preuve que
!e « Prolétaire » est votre journal de classe
contre lequel la bourgeoisie lance ses flics.
Soutenez ses vendeurs. Organisez la vente
collective par localité. Souscrivez à son
fonds de lutte pour qu’il puisse faire face à
la meute.
larftjornirVMlit”
Accélérons la rentrée des listes. Le
« Prolétaire » en a absolument besoin. Cette
semaine une légère amélioration est due
aux camarades cheminots de Sotteville ;
mais partout ailleurs on reste en arrière.
Allons, camarades, un petit effort. Le ré-
suitat acquis à Sotteville est réalisable ail
leurs.
Liste 151 : Montage, 77.50 ; liste 157 :
dépôt, 58 francs ; liste 152 : montage : 62
francs ; camarade Le Corre, 120 francs ; un
camarade de Crand-Quevilly, 5 francs ;
goguette de Oissel, 100 francs.
Total des listes 323.50
Listes précédentes 472 »
Total reçu à ce Jour . 795.50
il faut dépasser les 1.000 la semaine pro
chaine. Aidez-nous pour que vive le Prolo.
La conférence
des ouvriers métallurgistes
se tiendra le 5 Mars
Les liaisons que nous avons obtenues avec
les camarades sympathisants nous font aperce
voir toute l’importance de l’unification des
salaires. Mais nous sentons que tous les ca
marades syndiqués n’en ont pas compris l’im
portance, nous devons nous orienter de plus
en plus vers les conférences industrielles, qui
permettront aux syndicats de mieux examiner
la situation qui est faite à l’ensemble des
ouvriers et ainsi, avoir des mots d’ordre qui
seront réellement populaires et clairs, parce que
ce seront des appels sortis de la masse et for
mulés par les ouvriers. La nécessité de cette
conférence pour les dirigeants syndicaux qui
sont restés à leur petit train-train et qui ne con
naissent même pas le salaire payé aux ouvriers
métallurgistes, le nombre d’ouvriers qui tra
vaillent dans leur usine alors qu’ils prétendent
vouloir défendre leurs intérêts ; ainsi de même
pour les chômeurs, cette conférence devient
un besoin urgent. Même qu’elle ne réussisse
qu’en partie, nous aurons fait un grand pas
dans le sens organique ; elle nous permettra
de liquider toutes les mauvaises méthodes et
de nous orienter vers un travail mieux compris
des ouvriers.
Il y a possibilité d’unification des salaires ;
croyez-vous que l’accord règne chez le patro
nat ? Nous disons non. Au travers des adju
dications, nous voyons souvent les mêmees pa
trons avoir le travail parce que les ouvriers
ont eu les petits avantage d’éliminés, parce
que aussi ils travaillent le dimanche et la nuit
pour des prix dérisoires et c’est pourquoi nous
disons : l’unification des salaires, en se ba
sant sur les meilleurs, créera chez les patrons
une division, vu qu’ils le sont sur le marché
du travail. II est sûr que toute l’organisation
ne peut se faire avec une dizaine de copains ;
il est un devoir de tous les syndiqués et sym.
pathisants d’œuvrer pour la réussite de notre
conférence, qui doit se tenir dans la salle A
du Cercle Franklin, le dimanche 5 mars,
toute la journée.
Eudier.
P.S. - La semaine prochaine, un article
sera fait sur la semaine de 40 heures.
Gomlié régional de lutte contre la perte
Les évènements
et l’approche de la guerre
Du journal Le Matin en date du 31
décembre 1932, nous relevons le com
muniqué ci-après :
« Rouen, 30 décembre. — Télégr.
« Matin. — Le remorqueur allemand
« Atlas a débarqué dans le port de
« Rouen une cargaison de 38 tonnes
« de canons et de munitions d’origine
« autrichienne expédiée de Dantzig et
« destinée au Brésil. Ces armements
« vont être réembarqués à bord du va-
« peur colombien Bogata.
« Déjà des munitions ont été expé-
« diées ces temps derniers de Rouen en
(( direction du Brésil ainsi que des ca-
« nons de 75 et des canons de 86 au-
<( trichiens ».
La chaîne des événements qui se
déroulent dans l’arène internationale
conduit inéluctablement à la guerre et
à une allure accélérée.
La faillite de la Société des Nations
qui devait organisée la Paix» n’est plus
à démontrer. Elle est reconnue par
tous, malgré les efforts désespérés faits
pour entretenir les illusions et sauver
la face.
La Conférence dite du désarmement
va constituer — les débats de son bu
reau en témoignent — un pas nouveau
vers la guerre.
Quinze années après l’atroce héca
tombe qui devait être la « dernière »,
le mot de guerre est dans toutes les
bouches.
(Lire la suite en 2° page)
Pendant quatre semaines
les dockers dit Havre oit mapilipe meiit résisté
La grève des dockers est terminée, malgré
leur foi, leur combativité et leur esprit de sa
crifice, ils rentrent sans avoir obtenu aucun
avantage.
Cela, à cause de la passivité intentionnelle
et savamment calculée des dirigeants auto
nomes.
Que l’on ne vienne pas prétendre que nous
divisons la classe ouvrière « en insultant des
militants'dévoués à la cause des travailleurs ».
S’il vous plaît, les faits sont les faits et
c’est eux que nous ferons parler.
D’abord, les dirigeants autonomes étaient
contre la grève, des milliers de dockers peu
vent avec nous, l’attester.
C’est compréhensible, si l’on pense qu’au
mois d’avril 1932, les chefs avaient habile
ment <( leurré » les dockers en leur donnant
rendez-vous) au mois de novembre suivant.
Avril, c’était la période électorale, on ai
dait ainsi le patron M. Meyer, et mieux,
le premier mai, on accaparait la salle pour
faire le pointage qui aurait pu se faire ailleurs,
obligeant, de cette façon, les unitaires à faire
leur meeting dans la cour.
Comme cela est lointain, penseront des ca
marades. Sans doute, mais déjà, on préparait
le terrain.
Novembre vint et ce fut la bagarre, ne
pouvant l’éviter, les chefs autonomes firent
tout pour la torpiller.
A la tribune, on admettait que les indices
étaient truqués, mais on omettait, léger détail,
que l’un des secrétaires diz Syndicat autono
me avait siégé à la réunion préfectorale qui
avait établi l’indice et que la moindre protes
tation in’avait pas été élevée par ce défen
seur des dockers.
Puis ce fut tout le chapelet des manœu
vres sournoises, déjà signalées : tenue de
la réunion des charretiers, le même jour, à la
même heure, proposition d’attendre jusqu’au
lundi pour arrêter le travail, proposition de
grève perlée, aucun effort pour faire débrayer
l’ensemble des corporations du port : charre
tiers, grutiers et voiliers, le même jour.
En un mot, rien ; pas le moindre geste
pour assurer le succès de la grève.
La solidarité, ce facteur essentiel de la
lutte, fut abandonné, on effleura à peine ce
problème, on repoussa toutes les propositions
faites en ce sens, par des militants honnêtes du
Comité de grève.
Les dirigeants autonomes, d’ordinaire « bien
servis » lorsqu’ils s’adressent à Meyer, ne
bougèrent pas le petit doigt pour obtenir une
subvention, ce qui, jusqu’à présent, ne leur
avait jamais été refusé.
Il est clair comme le jour que les
tants dévoués à la cause ouvrière »,
dit l’autre, n’attendaient qu’une chose : que
la caisse sonne le creux pour proposer la re
prise.
C’est ce qui fut fait.
A tout prix, pour la solidité du Syndicat
et pour obéir aux forces occultes, il fallait
que la reprise soit effective au Havre avant
la tenue de la conférence du 1 er janvier et
c est ainsi qu’à la veille d’un événement aussi
important, au moment où les gars de Dun
kerque étaient sur le point d’arracher une vic
toire complète, le mouvement des dockers
fut poignardé. Les camarades de Dunkerque
ne furent pas même prévenus de ce lâchage.
Est-ce vrai, oui ou non ?
C’est vrai, car les dockers voulaient et pou
vaient encore tenir, on n’avait rien fait pour
organiser la résistance au moins quelques jours
de plus, pour laisser passer la conférence.
Vite, on mit les bouchées doubles, on dé
moralisa les dockers au lieu de les encoura
ger, froidement on leur annonça : « Il n’y a
plus- un sou dans la caisse ! » Cette phrase
sonna comme le glas de la défaite. On n’y
ajouta aucun commentaire. De suite, on pro
céda au vote et l’on ne s’étonnera pas si une
majorité se dégagea de la salle pour voter la
reprise, après une telle succession de manœu
vres.
Il suffit de rappeler dans quel état d’esprit
de colère, mêlée de confusion s’opéra la sortie
du meeting, pour prouver combien les doc
kers étaient déçus et prêts, nous l’affirmons,
à continuer la lutte. Les événements du len
demain le démontrent avec force
L’effervescence était grande sur le port,
les gars chantèrent VInternationale quand, ras
semblés à plus de 2.000, nous vînmes les
inciter à la résistance. Le même jour, 4 ba
teaux furent désertés, Meyer le sentit et mit
le port en état de siège.
Les dockers étaient bel et bien pour la
lutte. Nous reviendrons longuement et sou
vent sur cette grève. Nous avons gagné beau
coup en influence ; quant aux chefs autono
mes, ils ont perdu du crédit que leur accor
daient de nombreux dockers.
Nous devons en profiter et éviter surtout de
commettre les erreurs que nous avons commi
ses. Nous avons péché par excès de loyalis
me, nous n’avons pas assez fortement démas
qué les chefs autonomes sous, le diable sait
quel prétexte, de ne pas briser le front uni
que. Si nous avions fait cela au moment vou
lu, nous aurions empêché bien des manœuvres
de se faire.
Que cela nous serve de leçon, on réalise
le front unique avec les ouvriers et les mili
tants honnêtes, on brise avec les crapules.
« mili-
comme
Fernand LEGAGNEUX.
IIIIIllliBIiBIEII&B3SSSS3SllBII5EII3lllBI!IE8IlilBISII!IEmsmailiiiiaiBIll!12&iIBIiSllrl!IIIlllllBlBBIIIIIII
De M. Tilloy “cheminot écœuré ’’
à l'attaque policière
Dans une série d’articles, le « Journal de
Sotteville », organe socialiste de M. Tilloy,
tente de diminuer le Parti communiste et sa
lir les militants qui, courageusement, se sont
sacrifiés pour la cause ouvrière dans notre
région.
Nous le voyons (M. Tilloy, car nous n’en
doutons pas, c’est lui) chercher au microsco-
SlSllHIiElIEiSliSIIEillIllllEllllilllllillIIIIIIIISII
DIALOGUE
— Tu ne trouves pas, il a une drôle de
bouillote notre maire ce matin.
~~ Tu parles... Le malheureux ! Il est
tellement écœuré !•..
pe des épingles là où il m’y en a pas. 11 pu
blie des statistiques en général fausses, car,
si des sections de notre Parti sont disparues à
la suite de provocations, de nouvelles sont
nées et c’est ce qui, sans doute, fait si bien
râler notre homme. Il s appuie surtout sur
l’attaque dirigée contre notre Parti par la
bourgeoisie, qui a habilement introduit dans
nos rangs le « traître Celor », démasqué et
chassé par notre Parti, car le Parti Commu
niste reste le parti des ouvriers, reste le parti
de la révolution, et si le Parti socialiste obser
vait aussi la discipline et respectait ses statuts,
il y a belle lurette que Tilloy aurait été em
brasser le général Trousson avec lequel d’ail
leurs il ne se gêne guère de parader.
Voyons un peu. Si la bourgeoisie, par l’in
termédiaire de son appareil policier, tente de
désagréger et de nuire à l’essor de notre Parti,
c’est qu’elle sait que le Parti communiste est
dangereux pour elle et nous pensons qqe tous
les travailleurs sont avec nous lorsque notre
Parti démasque l’un de ces provocateurs et le
chasse de son sein.
Mais telle n’est pas la question pour les
militants qui, à cause de leur santé, ont dû
être remplacés o,u appelés à d’autres postes
par notre organisation et pourtant, M. Tilloy
se plaît à les mettre sur le même rang.
Dans notre région, il y a eu aussi des hom-
I
6" ANNEE. — N° 356
VENDREDI 6 JANVIER 1933
VUM|KO > « EEKTMB».
.Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR UE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
REDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. *A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Contre toute d iminutio n de salaire!
Ouvriers des Ports, Marins, Mariniers, Fonctionnaires,
cheminots, travailleurs du textile, avec toute la classe
ouvrière, rassemblement
Une nouvelle équipe ministérielle est au
pouvoir ; une nouvelle Vague d'illusion est
lancée sur les travailleurs.
Avec P.-Boncour, murmurent les politi
ciens, plus de danger de diminution de salai
re. La presse de gauche ne manque pas de
ronronner la même chanson.
On veut endormir la classe ouviièie, pour
mieux lui faire les ocdhes.
Ouvriers, ouvrières, lecteurs du « Prolé
taire », militants, luttez avec énergie contre
ces illusions pleines de danger pour vous et
vos camarades !
Paul-Boncour, Herriot ou Tardieu, notre
méfiance doit être égale envers tous, ils ne
sont pas les gérants des intérêts des ouvriers,
. mais ceux des banques et des industriels, des
consortiums et des compagnies de chemin de
fer, des armateurs et des entrepreneurs, ceux-
là même qui, précisément, donnent des ordres
aux gouvernants et exigent présentement des
diminutions de salaires, des suppressions d’em
ploi, des réductions de retraites, etc... pour
conserver leurs millions de bénéfices, malgré
la crise dont ils sont les se.uls et vrais respon
sables.
Notre attitude intransigeante est cent fois
prouvée déjà. Les dockers de Rouen ont été
diminués sous Tardieu, sous Herriot. Les doc-
jkers du Havre et de Dunkerque, menacés sous
Herriot, restent menacés sous Paul-Boncour.
Les ouvrers et ouvrières du textile d’Elbeuf
Louviers, de la vallée du Cailly, d’Oissel ou
de Lillebonne, diminués sous Tardieu, Her-
IBIBIISISIllËnniiSliillIIËiSSliSïSI&USSiâËiili
Dans les Textiles
Les tisserands de l’usine Jeuffrain, à Lou
viers, font la grève sur le tas pour le ren
voi d’un chef-mouchard. Après deux
jours de grève ils obtiennent satisfac
tion.
C’est un peu tard que nous avons reçu le
communiqué suivant :
Chez Jeuffrain, à Louviers, nous avions un
chef mécanicien qui avait pas mal de préten
tions. Ami d’un des fi's d’un patron, ce qui
est un appoint, mais qu’il ne faut pas exagé
rer (les ouvriers et ouvrières lui ont bien fait
voir), mais ce personnage, qui côtoyait ainsi
la haute !... ne pouvait voir les ouvriers et
les brimait a tout instant. Il pondait quantité
de faux rapports sur la réparation des pièces
et surtout à faire attendre et perdre du temps
aux tisserands. Une réparation : une demi-heu
re pour lui valait deux heures de perte pour
l’ouvrier. Et puis, il recevait tellement mal
les régleurs que plus personne ne voulait aller
à la forge.
Ceci ayant que trop duré, les ouvriers en
ayant marre, décidèrent de se débarrasser de
ce loustic en employant leur arme de combat :
la grève sur le tas fut décidée et le 28 dé
cembre, pas un métier ne fut mis en route,
malgré lqs sermons et les manœuvres du di
recteur qui tenta, par tous les moyens, de
briser le mouvement. On prétexta qu’un pa
tron était absent, pensant peut-être que les
tisserands allaient reprendre leur travail le
lendemain. Mais le lendemain, même procé
dé et c’est devant cette attitude des ouvriers
qu’on vint leur apprendre que le patron était
rentré et qu’il pouvait recevoir la délégation,
qui exigea le renvoi immédiat du chef en
question. Une deuxième délégation des ré
gleurs vint appuyer cette décision.
Il faut noter la visite du délégué patronal,
ancien secrétaire du syndicat ouvrier d’Elbeuf,
acheté par les patrons. Il fut reçu comme il
le méritait et nous pensons qu’il ne reviendra
pas de sitôt.
On nous apprend que, devant la grosse
effervescence qui règne, le patronat va être
obligé de céder et donner satisfaction aux
travailleurs.
Travailleurs textiles et de toutes corpora
tions, voilà un exemple qui vous démontre
clairement que vous pouvez vous défendre
avec succès contre les brimades et aussi contre
les diminutions de salaires qu’on vous impose.
Ayons confiance, dans notre force et nous
vaincrons.
riot, le sont encore sous Boncour, de 5 à
7 % à partir du I er janvier. Les fonctionnai
res, les cheminots seraient-ils eux, seuls en
dehors de tout danger ? Une telle affirmation
serait criminelle.
Le Nord-Belge diminue les cheminots de
12 % ; sur le réseau Nord, la délégation uni
taire a forcé le directeur à déclarer qu’il
allait appliquer diminution de salaires et com
pression de personnel. L’hésitation du gou
vernement envers les fonctionnaires vient sur
tout du formidable mouvement de rassemble
ment des fonctionnaires, cheminots et servi
ces publics, ce qui inspire aux dirigeants du
régime capitaliste une crainte justifiée. Si l’on
joint à cela les grèves puissantes du Havre
et de Dunkerque, les manifestations au sein
des usines du textile : arrêt chez Grafton au
Houlme ; chez jeuffrain à Louviers ; signes
évidents de la colère qui gronde et menace
d’entraîner cette corporation dans une lutte
prochaine, tout cela et le chômage qui croît,
constitue des dangers pour le régime, qui fait
hésiter, louvoyer les gouvernants.
Le déficit du budget, le déficit des compa
gnies, les difficultés économiques ne sont pas
solutionnées.
Les gros industriels restent des maîtres exi
geants. Les actionnaires des compagnies veu
lent des millions de dividendes. Les arma
teurs, les entrepreneurs des ports, maintien
nent leur droit, leur prétention, à la conserva
tion de leur million de bénéfices, malgré la
réduction du commerce et le gouvernement ca
pitaliste, quelle que soit sa nuance, luttera
avec ceux-là contre toute la classe ouvrière.
Tous les travailleurs doivent s’unir encore,
plus que jamais.
Dockers, marins, mariniers, constituez vos
cartels locaux, régionaux, nationaux, suivez
le bon exemple de la conférence nationale des
Ports, qui eut lieu le li er janvier à Paris !
Fonctionnaires, cheminots, services publics,
renforcez vos comités d’entente et d’action !
Travailleurs du textile, rassemblez-vous con
tre la misère, organisez votre lutte, constituez
des comités d’entente contre toute diminution,
pour vos revendications immédiates !
Toute la classe ouvrière reste en danger,
unissons-la !
Les gouvernants hésitent devant le rassem
blement des travailleurs, faisons-les reculer de
vant la force ! Jean RIVIÈRE.
—
La police veut Interdire
la vente du 11 Proie " à Rouen
Notre camarade Soyez qui vend le « Pro
létaire Normand » à Rouen a été provoqué
par des policiers et amené au poste ii a été
menacé de passage à tabac s’il n’abandon
nait pas ce travail et aussi la gérance du
journal. On l’a menacé aussi de supprimer
son fonds de chômage.
Camarades n’y a-t-il pas là la preuve que
!e « Prolétaire » est votre journal de classe
contre lequel la bourgeoisie lance ses flics.
Soutenez ses vendeurs. Organisez la vente
collective par localité. Souscrivez à son
fonds de lutte pour qu’il puisse faire face à
la meute.
larftjornirVMlit”
Accélérons la rentrée des listes. Le
« Prolétaire » en a absolument besoin. Cette
semaine une légère amélioration est due
aux camarades cheminots de Sotteville ;
mais partout ailleurs on reste en arrière.
Allons, camarades, un petit effort. Le ré-
suitat acquis à Sotteville est réalisable ail
leurs.
Liste 151 : Montage, 77.50 ; liste 157 :
dépôt, 58 francs ; liste 152 : montage : 62
francs ; camarade Le Corre, 120 francs ; un
camarade de Crand-Quevilly, 5 francs ;
goguette de Oissel, 100 francs.
Total des listes 323.50
Listes précédentes 472 »
Total reçu à ce Jour . 795.50
il faut dépasser les 1.000 la semaine pro
chaine. Aidez-nous pour que vive le Prolo.
La conférence
des ouvriers métallurgistes
se tiendra le 5 Mars
Les liaisons que nous avons obtenues avec
les camarades sympathisants nous font aperce
voir toute l’importance de l’unification des
salaires. Mais nous sentons que tous les ca
marades syndiqués n’en ont pas compris l’im
portance, nous devons nous orienter de plus
en plus vers les conférences industrielles, qui
permettront aux syndicats de mieux examiner
la situation qui est faite à l’ensemble des
ouvriers et ainsi, avoir des mots d’ordre qui
seront réellement populaires et clairs, parce que
ce seront des appels sortis de la masse et for
mulés par les ouvriers. La nécessité de cette
conférence pour les dirigeants syndicaux qui
sont restés à leur petit train-train et qui ne con
naissent même pas le salaire payé aux ouvriers
métallurgistes, le nombre d’ouvriers qui tra
vaillent dans leur usine alors qu’ils prétendent
vouloir défendre leurs intérêts ; ainsi de même
pour les chômeurs, cette conférence devient
un besoin urgent. Même qu’elle ne réussisse
qu’en partie, nous aurons fait un grand pas
dans le sens organique ; elle nous permettra
de liquider toutes les mauvaises méthodes et
de nous orienter vers un travail mieux compris
des ouvriers.
Il y a possibilité d’unification des salaires ;
croyez-vous que l’accord règne chez le patro
nat ? Nous disons non. Au travers des adju
dications, nous voyons souvent les mêmees pa
trons avoir le travail parce que les ouvriers
ont eu les petits avantage d’éliminés, parce
que aussi ils travaillent le dimanche et la nuit
pour des prix dérisoires et c’est pourquoi nous
disons : l’unification des salaires, en se ba
sant sur les meilleurs, créera chez les patrons
une division, vu qu’ils le sont sur le marché
du travail. II est sûr que toute l’organisation
ne peut se faire avec une dizaine de copains ;
il est un devoir de tous les syndiqués et sym.
pathisants d’œuvrer pour la réussite de notre
conférence, qui doit se tenir dans la salle A
du Cercle Franklin, le dimanche 5 mars,
toute la journée.
Eudier.
P.S. - La semaine prochaine, un article
sera fait sur la semaine de 40 heures.
Gomlié régional de lutte contre la perte
Les évènements
et l’approche de la guerre
Du journal Le Matin en date du 31
décembre 1932, nous relevons le com
muniqué ci-après :
« Rouen, 30 décembre. — Télégr.
« Matin. — Le remorqueur allemand
« Atlas a débarqué dans le port de
« Rouen une cargaison de 38 tonnes
« de canons et de munitions d’origine
« autrichienne expédiée de Dantzig et
« destinée au Brésil. Ces armements
« vont être réembarqués à bord du va-
« peur colombien Bogata.
« Déjà des munitions ont été expé-
« diées ces temps derniers de Rouen en
(( direction du Brésil ainsi que des ca-
« nons de 75 et des canons de 86 au-
<( trichiens ».
La chaîne des événements qui se
déroulent dans l’arène internationale
conduit inéluctablement à la guerre et
à une allure accélérée.
La faillite de la Société des Nations
qui devait organisée la Paix» n’est plus
à démontrer. Elle est reconnue par
tous, malgré les efforts désespérés faits
pour entretenir les illusions et sauver
la face.
La Conférence dite du désarmement
va constituer — les débats de son bu
reau en témoignent — un pas nouveau
vers la guerre.
Quinze années après l’atroce héca
tombe qui devait être la « dernière »,
le mot de guerre est dans toutes les
bouches.
(Lire la suite en 2° page)
Pendant quatre semaines
les dockers dit Havre oit mapilipe meiit résisté
La grève des dockers est terminée, malgré
leur foi, leur combativité et leur esprit de sa
crifice, ils rentrent sans avoir obtenu aucun
avantage.
Cela, à cause de la passivité intentionnelle
et savamment calculée des dirigeants auto
nomes.
Que l’on ne vienne pas prétendre que nous
divisons la classe ouvrière « en insultant des
militants'dévoués à la cause des travailleurs ».
S’il vous plaît, les faits sont les faits et
c’est eux que nous ferons parler.
D’abord, les dirigeants autonomes étaient
contre la grève, des milliers de dockers peu
vent avec nous, l’attester.
C’est compréhensible, si l’on pense qu’au
mois d’avril 1932, les chefs avaient habile
ment <( leurré » les dockers en leur donnant
rendez-vous) au mois de novembre suivant.
Avril, c’était la période électorale, on ai
dait ainsi le patron M. Meyer, et mieux,
le premier mai, on accaparait la salle pour
faire le pointage qui aurait pu se faire ailleurs,
obligeant, de cette façon, les unitaires à faire
leur meeting dans la cour.
Comme cela est lointain, penseront des ca
marades. Sans doute, mais déjà, on préparait
le terrain.
Novembre vint et ce fut la bagarre, ne
pouvant l’éviter, les chefs autonomes firent
tout pour la torpiller.
A la tribune, on admettait que les indices
étaient truqués, mais on omettait, léger détail,
que l’un des secrétaires diz Syndicat autono
me avait siégé à la réunion préfectorale qui
avait établi l’indice et que la moindre protes
tation in’avait pas été élevée par ce défen
seur des dockers.
Puis ce fut tout le chapelet des manœu
vres sournoises, déjà signalées : tenue de
la réunion des charretiers, le même jour, à la
même heure, proposition d’attendre jusqu’au
lundi pour arrêter le travail, proposition de
grève perlée, aucun effort pour faire débrayer
l’ensemble des corporations du port : charre
tiers, grutiers et voiliers, le même jour.
En un mot, rien ; pas le moindre geste
pour assurer le succès de la grève.
La solidarité, ce facteur essentiel de la
lutte, fut abandonné, on effleura à peine ce
problème, on repoussa toutes les propositions
faites en ce sens, par des militants honnêtes du
Comité de grève.
Les dirigeants autonomes, d’ordinaire « bien
servis » lorsqu’ils s’adressent à Meyer, ne
bougèrent pas le petit doigt pour obtenir une
subvention, ce qui, jusqu’à présent, ne leur
avait jamais été refusé.
Il est clair comme le jour que les
tants dévoués à la cause ouvrière »,
dit l’autre, n’attendaient qu’une chose : que
la caisse sonne le creux pour proposer la re
prise.
C’est ce qui fut fait.
A tout prix, pour la solidité du Syndicat
et pour obéir aux forces occultes, il fallait
que la reprise soit effective au Havre avant
la tenue de la conférence du 1 er janvier et
c est ainsi qu’à la veille d’un événement aussi
important, au moment où les gars de Dun
kerque étaient sur le point d’arracher une vic
toire complète, le mouvement des dockers
fut poignardé. Les camarades de Dunkerque
ne furent pas même prévenus de ce lâchage.
Est-ce vrai, oui ou non ?
C’est vrai, car les dockers voulaient et pou
vaient encore tenir, on n’avait rien fait pour
organiser la résistance au moins quelques jours
de plus, pour laisser passer la conférence.
Vite, on mit les bouchées doubles, on dé
moralisa les dockers au lieu de les encoura
ger, froidement on leur annonça : « Il n’y a
plus- un sou dans la caisse ! » Cette phrase
sonna comme le glas de la défaite. On n’y
ajouta aucun commentaire. De suite, on pro
céda au vote et l’on ne s’étonnera pas si une
majorité se dégagea de la salle pour voter la
reprise, après une telle succession de manœu
vres.
Il suffit de rappeler dans quel état d’esprit
de colère, mêlée de confusion s’opéra la sortie
du meeting, pour prouver combien les doc
kers étaient déçus et prêts, nous l’affirmons,
à continuer la lutte. Les événements du len
demain le démontrent avec force
L’effervescence était grande sur le port,
les gars chantèrent VInternationale quand, ras
semblés à plus de 2.000, nous vînmes les
inciter à la résistance. Le même jour, 4 ba
teaux furent désertés, Meyer le sentit et mit
le port en état de siège.
Les dockers étaient bel et bien pour la
lutte. Nous reviendrons longuement et sou
vent sur cette grève. Nous avons gagné beau
coup en influence ; quant aux chefs autono
mes, ils ont perdu du crédit que leur accor
daient de nombreux dockers.
Nous devons en profiter et éviter surtout de
commettre les erreurs que nous avons commi
ses. Nous avons péché par excès de loyalis
me, nous n’avons pas assez fortement démas
qué les chefs autonomes sous, le diable sait
quel prétexte, de ne pas briser le front uni
que. Si nous avions fait cela au moment vou
lu, nous aurions empêché bien des manœuvres
de se faire.
Que cela nous serve de leçon, on réalise
le front unique avec les ouvriers et les mili
tants honnêtes, on brise avec les crapules.
« mili-
comme
Fernand LEGAGNEUX.
IIIIIllliBIiBIEII&B3SSSS3SllBII5EII3lllBI!IE8IlilBISII!IEmsmailiiiiaiBIll!12&iIBIiSllrl!IIIlllllBlBBIIIIIII
De M. Tilloy “cheminot écœuré ’’
à l'attaque policière
Dans une série d’articles, le « Journal de
Sotteville », organe socialiste de M. Tilloy,
tente de diminuer le Parti communiste et sa
lir les militants qui, courageusement, se sont
sacrifiés pour la cause ouvrière dans notre
région.
Nous le voyons (M. Tilloy, car nous n’en
doutons pas, c’est lui) chercher au microsco-
SlSllHIiElIEiSliSIIEillIllllEllllilllllillIIIIIIIISII
DIALOGUE
— Tu ne trouves pas, il a une drôle de
bouillote notre maire ce matin.
~~ Tu parles... Le malheureux ! Il est
tellement écœuré !•..
pe des épingles là où il m’y en a pas. 11 pu
blie des statistiques en général fausses, car,
si des sections de notre Parti sont disparues à
la suite de provocations, de nouvelles sont
nées et c’est ce qui, sans doute, fait si bien
râler notre homme. Il s appuie surtout sur
l’attaque dirigée contre notre Parti par la
bourgeoisie, qui a habilement introduit dans
nos rangs le « traître Celor », démasqué et
chassé par notre Parti, car le Parti Commu
niste reste le parti des ouvriers, reste le parti
de la révolution, et si le Parti socialiste obser
vait aussi la discipline et respectait ses statuts,
il y a belle lurette que Tilloy aurait été em
brasser le général Trousson avec lequel d’ail
leurs il ne se gêne guère de parader.
Voyons un peu. Si la bourgeoisie, par l’in
termédiaire de son appareil policier, tente de
désagréger et de nuire à l’essor de notre Parti,
c’est qu’elle sait que le Parti communiste est
dangereux pour elle et nous pensons qqe tous
les travailleurs sont avec nous lorsque notre
Parti démasque l’un de ces provocateurs et le
chasse de son sein.
Mais telle n’est pas la question pour les
militants qui, à cause de leur santé, ont dû
être remplacés o,u appelés à d’autres postes
par notre organisation et pourtant, M. Tilloy
se plaît à les mettre sur le même rang.
Dans notre région, il y a eu aussi des hom-
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