Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-12-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 décembre 1932 30 décembre 1932
Description : 1932/12/30 (N355). 1932/12/30 (N355).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571615r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
K
7« ANNEE. — N° 355.
LE NUMEMO $ m CENTIME».
VENDREDI 30 DECEMBRE 1932.
JCeSpudétaVte
Organe Régional C J • y
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Sq mssçs»M Fez jpom* less (%x*Gvisstesg ci si Havre
iaiHIEI8liaiBIHIBIBIHIIIIllllRIIIIIHIIIHIHIIIIIHIIIIIIIHiaiaiBlfl|||||BIBIBil||BIHIBÎIIBlBIBIBIHIHIfllllllllllllBlllfllHlllll||BIBIBIIIIIfllBIHIIIIIBIIintllllBiaiBIBIIIIIIIIlllBIBIIIIIIIHIIIIIBlllW
MANŒUVRES CONTREJVUmTE D'ACTION Amnirtili I AlHIlhti S \
Fonctionnaires, Aoriab, c’est contre rois tous
C’est le miracle de Lisieux.
Les chefs réformistes comme Laurent
n’avaient jadis jamais assez cle dures épi
thètes contre le Cbéron de sœur Thérèse et
de boncour.
Il nous souvient des violentes campagnes
de la « Tribune du Fonctionnaire » contre
ce vieux grigou normand à la suite de ses
déclarations de guerre lancées aux travail
leurs de l’Etat.
Aujourd'hui Laurent, Michaud et quel
ques autres vont chez M. Chéron tirer le
pied de "biche.
Ils en reviennent aussi enthousiastes que.
le Leipars des syndicats allemands sortant
de chez le général Schleicher.
Voilà Chéron devenu l’ami des fonction
naires.
Mieux : notre protecteur.
Et puisque nous avons maintenant un
ministère qui ne nous veut que du bien,
qui ne veut pas toucher à nos traitements,
rentrons dans notre coquille, s’il vous plaît.
C’est le premier temps.
Laurent et , ses amis rassurent les fonc
tionnaires, les invitent à dormir sur leurs
deux oreilles^ à réveillonner à la santé du
chéri Chéron.
Alors, vous comprenez, plus besoin de
meetings, de manifestations, plus besoin de
parler (de parler ! M) d’actiqn directe, cle
grève.
Et surtout, plus besoin de front unique,
d’action commune.
Si l’on écoute Laurent, un Comité d’En-
tente comme celui de Rouen peut se mettre
en vacances illimitées.
La consigne est de roupiller.
Mieux nous dormirons, plus les fonction
naires et cheminots dormiront, plus il sera
facile de leur faire les poches.
Toutefois, MM. Laurent et autres Digat,
vous n’y êtes, pas encore.
Les unitaires feront tout pour que la cam
pagne Se poursuive, dans intérêt de tous.
Il ne faut pas qu e la tactique des chefs
réformistes réussisse à chloroformer U mas
se qui se mettait en mouvement.
Un ralentissement de la campagne de
protestation en détruirait les effets salutai
res et le danger serait vite revenu, plus
brutal que jamais.
Allons; il y a 17 milliards .qui manquent.
Ce sont les capitalistes qui sont au pouvoir.
Vont-ils prendre l’argent dans leurs pro
pres poches?
Non; mais dans celles des travailleurs.
En particulier des fonctionnaires et che
minots. quelles que soient les promesses
ohéronnesques.
C’est pourquoi nous disons, comme les
j.500 fonctionnaires et cheminots du Cir
que de Rouen : il faut faire vivre notre Co
mité d’entente et le développer.
Nous y retournerons, nous les unitaires,
avec la volonté de ne pas le briser, prêts à
beaucoup de concessions qui ne soient pas
contraires aux principes du syndicalisme ré
volutionnaire.
Mais aussi, nous y dirons franchement
notre pensée.
Et nous ferons connaître publiquement
les discussions du Comité d’entente.
Sûrs du jugement des travailleurs, sans
distinction de tendance.
Par exemple, dans la vie passée du Co
mité d’entente de Rouen, avant le meeting
du Cirque, n’y a-t-il pas quelques faits que
tous doivent connaître?
D’abord, comment est né ce Comité? Il
faut dire : malgré certains chefs confédé
rés de la région rouennaise.
Quoiqu’ils aient déjà eu à en discuter
avec notre Union régionale au cours d’une
entrevue, les chefs confédérés locaux sem
blent avoir voulu préparer la manifestation
sans les unitaires.
A leur première réunion, ils avaient con
voqué nos amis de la Fédération autono
me, mais pas les unitaires.
Sans être invités, les unitaires se sont
présentés en délégation. On a discuté une
heure et demie pour savoir s’ils pourraient
être entendus.
Nous pouvons donc dire qu’il y a eu ré
sistance.
D’autre côté, sans vouloir y mettre plus
d’insistance qu’il n’est nécessaire, nous de
vons dire que nous sommes en désaccord
sur plusieurs points de la. préparation.
L’affiche réponse au « Journal de Rouen »
ne dénonça pas comme il convenait le rôle
joué par la grande presse stipendiée. Les
insulteurs des fonctionnaires méritaient
une autre réponse.
Us l’ont eue un partie, la manifestation,
sur proposition unitaire, étant passée de
vant l’établissement des Lafond.
L’affiche du meeting, et cela nous pa
rait tout à fait important, ne portait, est-
ce un hasard ? aucun titre d’organisation
pour l’orateur unitaire, et pour lui seule
ment.
Tout était sur cette affiche, sauf la C.
G. T. U. Est-ce un hasard, encore un coup ?
La présidence eut dû être normalement
confiée à trois présidents, un autonome, un
confédéré, un unitaire, qui se seraient ar
rangés entre eux pour la présidence per
sonnelle. Cela n’a pas été fait complète
ment.
Puisqu’il a été accepté par le Comité lui-
même. dans le meeting, nous pensons que
l’additif à l’ordre du jour, sur la nécessité
de poursuivre l’unité d’action, eût pu être
mis dans cet ordre du jour par le Comité
lui-même, avant le meeting.
Il y a enfin l’incident, assez grave, à pro
pos de l’amnistie; nous y reviendrons.
Dans tout cela les unitaires ont des res
ponsabilités indéniables. Mais on y trouve
aussi la résistance des chefs confédérés, de
certains, à pratiquer loyalement le front
unique, même quand il a été accepté.
La base doit le savoir.
A. COSTENTIN,
Délélgué au Comité d’Entente.
Dockers do Houen
avec confiance et persévérance, défendez vos salaires,
» aidez vos camarades du Havre
Le Comité de lutte provisoire du Port de
Rouen avait organisé une réunion publique
à la Bourse, mardi 27 décembre.
Plus de 300 dockers étaient présents. Un
meilleur état d’esprit naît. La confiance qui
faisait tant défaut revient.
Notre camarade Gitton, qui avait été de
mandé par le Comité de lutte, fit un bel expo
sé très applaudi sur la nécessité d’une solida
rité plus effective aux ports en grève et sur
la préparation de la lutte sur le port de Rouen
où les salaires sont les plus bas et les dockers
les plus exploités.
Les engagements de boycotter les bateaux
déroutés furent pris plus énergiquement.
Nos réunions sont de plus en plus nombreu
ses et des résultats doivent être atteints rapi
dement.
Une délégation est désignée pour se rendre
à la Conférence des Ports, Elle fera son comp
te rendu mardi 3 janvier à 18 heures, Bourse
du Traüail. I! doit y avoir le double de cama
rades ; que tous se mettent au travail dès main
tenant.
trayons aucune confiance dans les gouvernants
Travailleurs, ne comptons que sur nous-mêmes
Noël est passé et les nôtres sont encore en
prison. Le gouvernement des capitaliste avec
Herriot, fait place au gouvernement des ca
pitalistes avec Boncour,.
Herriot avait promis,l’armistice, il est tom
bé dans la boue des scandales, sans en par
ler.
Boncour, l’homme de !a guerre totale, de
la mobilisation sans distinction d’âge ni de
sexe, lui succède.
Il promet l’amnistie comme son prédéces
seur, avec la même intention de ne pas l’ap
pliquer. C’est le régime capitaliste qui pour
suit sa route sanglante et sa politique de misè
re avec l’un comme avec l’autre.
Les faussaires de l’Etat-Major ne seront
pas inquiétés ; l'es maîtres chanteurs de l’Avia
tion seront respectés ; les évêques, les géné
raux, les anciens ministres, les juges à la
Bretling, tous voleurs du fisc seront vénérés ;
les flics assassins seront couverts, si la classe
ouvrière ne s’en mêle pas plus ardemment en
core _
Les militants comme André Marty, Guyot,
Barbé, les mutins d’Oléron, de Calvi reste
ront à la torture ; Roussenq restera frappé
d’interdiction de séjour ; la répression fera
rage dans les colonies où la révolte menace
de s’ élever au-dessus des misères les plus la
mentables ; les arrestations redoubleront ; les
complots s’échafauderont à nouveau ; les vail
lants dockers du Havre, de Dunkerque, de
Brest, connaîtront de la même façon la bruta
lité des flics et les emprisonnements ; nos ca
marades Costentîn, Le Corre, Pascalini seront
menacés de longues et dangereuses années de
prison ; la répression patronale et gouverne
mentale au sein des usines et dans les admi
nistrations, sera violemment maniée pour tenter
de briser le mouvement de front unique et de
protestation contre les diminutions de salaire,
qui se dresse, si la classe ouvrière ne s’en
mêle pas avec une ardeur renforcée.
Avec Boncour, comme avec Herriot, avec
les a droites » comme avec les chefs socialis
tes qui soutiennent les gouvernements de gau
che, lesquels préparent les retours périodiques
des « réactionnaires », la classe ouvrière ne
doit compter que sur sa force d’organisation
et de protestation.
Prolétaires, militants, consciences honnêtes
de toutes les corporations et de toutes opinions
qui venez de vivre les scandales odieux du
dernier ministère capitaliste, qui êtes appelés
à en vivre de plus répugnants, qui vous sentez
entraînés vers la misère montante, dressez-
vous avec toute la classe ouvrière !
La répression frappe durement les commu
nistes, mais dans la préparation à la guerre
poursuivie par le régime capitaliste, ce sont
tous les ennemis de la guerre qui sont mena
cés.
Ceux qui ont les premiers, lutté contre la
guerre et souffrent dans les prisons ou en sont
menacés, sont des nôtres.
Ceux qui ont lutté contre les diminutions
de salaire, ceux oui ont lutté et luttent contre
la misère, sont des nôtres
Voici le l 01- janvier, ils sont encore en pri
son ou menacés d’y entrer.
Les riches voleurs sablent le champagne.
Travailleurs, assez de comédie ; assez de
confiance dans les gouvernements capitalistes.
Front unique encore et toujours pour nos
revendications, contre la guerre, pour l’amnis
tie. J. R.
ECOLES DE CADRES
Au sein des diverses organisations ou
vrières de notre région nous manquons sou
vent de camarades susceptibles de prendre
dss responsabilités dans de bonnes condi
tions. Il faut qu’un effort particulier soit
fait dans ce sens.
Il faut éduquer politiquement de nou
veaux éléments pour que ceux-ci soient ap-
Ordre du jour voté à Y unanimité :
Les dockers de Rouen, réunis le Tl dé
cembre à la Bourse du Travail au nombre de
plus de 300, prennent l’engagement de faire
l’impossible pour boycotter le déchargement
des bateaux déroutés du Havre, de Dunker
que et de Brest.
Ils désignent à la conférence de tous les
Ports de France, qui aura lieu le 1 er janvier,
les camarades : Guillonneau, Vaubaillon pour
les charbonniers ; Duhamel et Mati, pour les
divers.
Ils se séparent au cri de : « Vivent les
dockers en grève ! »
Une quête, faite en faveur des dockers
grévistes, a rapporté 83 fr. 20.
xxx tes à donner un coup de main et épauler les
Camarades dockers de Rouen, vous êtes : qui ont déjà des responsabilités da
invités à assister à la grande réunion générale
des dockers qui aura lieu le mardi 3 janvier
1933, pour entendre le compte rendu des dé
légués à la Conférence nationale et avec
Une époque dans le mouvement ouvrier havraie
On ne le rappellera jamais assez, la grève avons, par tracts, alerté les ouvriers des diver
actuelle des dockers n’a rien de comparable ses corporations de la place, nous avons pro
sous tous les angles, avec les mouvements posé aux Unions locales du Havre, autonomes,
que l’on a connus sur le port depuis plusieurs et confédérées, d’organiser une action com-
années. La grève du Havre est populaire, mune pour soutenir la grève et la populariser,
comme le fut la grève de Douarnenez, celle L’Union locale confédérée a répondu ; les
du Boucau, celle du textile du Nord, celle camarades devinent dans quel sens !
L Union iocale autonome m’a rien répon
du. C’est plus propre !
En ce qui nous concerne, nous ne regrettons
qu’une chose, c’est de n’avoir pas pu faire
plus, et de ne pas posséder d’organisations
plus puissantes.
Avec plus de force, nous allons continuer,
car le magnifique mouvement des dockers est
à la croisée des chemins, 1ère des manoeuvres
est ouverte et nous ferons l’impossible pour
les dénoncer, d’où qu’elles viennent.
Un échec des dockers serait désastreux,
cela ne doit pas être et ne sera pas.
Fernand LegagnEUX.
le coucours du camarade Gitton, secrétaire
de la C.G.T.U.
Pour le Comité de Lutte,
F. Duhamel.
de Vienne, etc... Elle ne présente certes pas
les mêmes caractéristiques que les grèves plus
haut citées.
La grève des dockers est populaire pour
les raisons qui l’ont provoquée et pour les
conséquences qu elle a engendrées. D abord,
le fait essentiel : les prolos de la base ont
instinctivement compris qu’ils avaient été rou
lés en avril dernier (période pré-électorale)
et qu’accepter sans broncher une diminution
de 2 fr. 50 c’était participer à la cueillette
des verges qui les auraient fouettés plus tard,
à l’établissement de chaque indice.
Ils ont fait litière de la parole donnée, de
la signature donnée, ils se sont gaillardement
assis sur le contrat et ont voté la grève d en
thousiasme.
La colère était grande, la déception pro
fonde, dans leur saine réaction, les dockers
ont battu leurs d : rigeants syndicaux, ils ont,
avec indignation, repoussé les manoeuvres con
ciliatrices, ils cnt mis en boîte, d’une façon
un peu vexante, certains porte-voix commis
sionnaires, proposant la capitulation, ou des'
remèdes y conduisant.
Les dockers ont placé à la direction de
leur comité de grève une bonne poignée de
militants sincères (car nous avons pour habitu
de d’appeler un chat, un chat) et les autres
ne le sont pas, sincères. Ces camarades ont
donné de la vie au mouvement des dockers.
Nous ne reviendrons pas sur ce que nous
avons dit la semaine dernière, mais nous pou
vons ajouter, pour confirmer ce que nous di
sions à ce sujet.
Meyer, disions-nous, ne s’y est pas trom
pé. Rien n’est plus juste • samedi dernier, le
maire du Havre a refusé de recevoir une
délégation de dockers.
C’est un événement très gros d importance,
c’est la première fois que iMeyer a une telle
attitude. Dame ! il savait d’avance sur quel
ton les camarades de la délégation lui parle
raient, poliment, c’est sûr, mais surtout avec
fermeté.
Le secrétaire de son Excellence Léon, a
reçu la délégation, grossièrement, et en hom
me mal élevé. Cyniquement, il a déclaré :
« Nous vous donnerons des bons de pain,
lorsque vos caisses seront vides ! »
En d’autres termes : NOUS VOULONS VOUS
AFFAMER. Le pisse-copie du « Petit Havre »
pourra verser des larmes de crocodile sur le
sort des femmes et des gosses des grévistes.
M. le Ministre est, paraît-il, un acharné
lecteur du « Prolétaire » ; il ne s’étonnera
pas quand il lira ceci : « Mon vieux Léon,
tu viens de faire une irréparable s...onnerie,
et s’il te prenait fantaisie de venir causer aux
dockers, tu entendrais le concert qu’ils don
nent chaque matin en ton honneur, à la sortie
de leur meeting ».
Une telle attitude du maire du Havre est
tout à fait indicative et donne toute sa signi
fication au mouvement des dockers.
La grève des dockers est également popu
laire, parce qu’elle a entraîné la grève des
dockers dunikerquois, elle a suscité d’innom
brables gestes de solidarité dans tous les ports,
qui sait si, à l’heure où paraîtra cet article,
elle n’aura pas provoqué encore d’autres mou
vements.
Quelle a été notre attitude à nous unitaires,
dans cette mémorable lutte ?
Dès le premier jour, par tous les moyens
dont nous disposons, nous nous sommes mis
au service des dockers, la réun-on décisive
avait lieu le vendredi 3, le lendemain, des
listes de souscription étaient déjà mises en
route par nos soins.
Nos syndicats étaient alertés, nous avons ■
fait des réunions de métallurgistes, marins,
gars du bâtiment, fonctionnaires, nous avons
alerté les chômeurs.
Nous aurions fait ces réunions encore plus
direction.
Dans ce but des écoles à discution très
iage vont être organisées dans les princi
paux centres.
Nous convions le plus grand nombre de j nombreuses sans le refus systématique et com-
camarades possible 'de toutes les organisa- préhensible de la municipalité de nous accor
dons ouvrières à suivre les travaux de ces der des salles.
écoles qui seront organisées à Rouen, Le j Chaque jour, dans 1’ « Huma », nous avons
Havre, Vallée du Cailly, Sotteville, donné des informations sur la grève. Nous
14
500
200
SOLIDARITE AUX GREVISTES
DU HAVRE
Sommes reçues à la Région syndicale
Liste n° 4, en permanence à la
région
Cheminots de Sotteville, listes
Cheminots de Sotteville, acomptes
rouges (lancées avant la grève)....
sur listes
BâtimBnt Rouen, quête à la réu
nion du 22
Livre Unitaire de Rouen
Liste n° 17 , passée par camarade
confédéré P. T. T. Rouen
Quête à la goguette « Prolétaire »
•Ht « Humanité », Queviliy, 25 dé
cembre
Cheminots Rouen-Etat, accompte
sur liste
Liste n° 15 , vallée du Cailly, Le
clerc
l;
10 90
25 »
44 »
50 55
40 »
44 50
A tons nos lectenrs
Malgré tous nos efforts nous avons été obli
gés de tirer à nouveau le « Prolétaire » sur
deux pages.
C’est là un fait sur lequel nous voulons
attirer l’attention de tous nos camarades lec
teurs et amis. Le « Prolétaire » a toujours eu
et aura toujours besoin d’eux.
Nous disons que le « Prolétaire Normand »
est l’organe de la classe ouvrière de notre ré
gion, que c’est lui qui défend et soutient les
travailleurs dans la lutte pour la défense de
leurs intérêts. Ceux qui ne seraient point con
vaincus de cela n’auront qu’à prendre n’im
porte quel mouvement revendicatif qui s’est
déroulé dans notre région pour s’en convain
cre. Prenons pour l’instant le fait le plus ré
cent : la grève des dockers du Havre. Pas un
seul journal de la région n’en a soufflé mot,
pas même le « Progrès Social », organe so
cialiste de la section départementale de la
Seine-Inférieure. Le « Prolétaire Normand »,
avec force, avec tous les moyens dont il dis
pose, a cherché à populariser et à porter la
voix des dockers du Havre dans toute la ré
gion ; seul, il a fait appel et continue à faire
appel à tous les travailleurs de se solidariser
avec leurs frères du Havre „et de Dunker
que, en lutte et de leur apporter des secours
pour qu’ils puissent vaincre les armateurs, les
entrepreneurs de tous les ports.
Mais, je le répète encore une fois, le
« Prolétaire » a besoin d’être beaucoup aidé
par les ouvriers. Que chacun fasse un petit-
effort, un petit sacrifice, pour rendre plus puis
sante, l’arme qui les défend.
Salsenach. -■
xxx
Nous avons reçu cette semaine :
Cellule de Darnétal, 100 fr.; Conseil de
a Maison du Peuple du Madrillet, 34 fr.;
liste 1 17, cellule du Houlme, 31 fr.; un con
trôleur des tramways de Rouen, 5 fr., un re
traité des douanes, 10 fr.; deux instituteurs
de Rouen, 20 fr.; camarade Trouillard, Sot-
"eville, 20 fr . ; un ami de Sotteville, 5 fr.
Total 225 fr. »
Lis! es précédentes 247 fr. »
Reçu
a ce jour
472 fr.
\
7« ANNEE. — N° 355.
LE NUMEMO $ m CENTIME».
VENDREDI 30 DECEMBRE 1932.
JCeSpudétaVte
Organe Régional C J • y
du Bloc Ouvrière! Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au Prolétaire
C. C. P. Rouen 122.90. — R. C. A 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le
Havre, s’adresser au « Prolétaire », Cercle Franklin, Le Havre,
(2 e étage).
Sq mssçs»M Fez jpom* less (%x*Gvisstesg ci si Havre
iaiHIEI8liaiBIHIBIBIHIIIIllllRIIIIIHIIIHIHIIIIIHIIIIIIIHiaiaiBlfl|||||BIBIBil||BIHIBÎIIBlBIBIBIHIHIfllllllllllllBlllfllHlllll||BIBIBIIIIIfllBIHIIIIIBIIintllllBiaiBIBIIIIIIIIlllBIBIIIIIIIHIIIIIBlllW
MANŒUVRES CONTREJVUmTE D'ACTION Amnirtili I AlHIlhti S \
Fonctionnaires, Aoriab, c’est contre rois tous
C’est le miracle de Lisieux.
Les chefs réformistes comme Laurent
n’avaient jadis jamais assez cle dures épi
thètes contre le Cbéron de sœur Thérèse et
de boncour.
Il nous souvient des violentes campagnes
de la « Tribune du Fonctionnaire » contre
ce vieux grigou normand à la suite de ses
déclarations de guerre lancées aux travail
leurs de l’Etat.
Aujourd'hui Laurent, Michaud et quel
ques autres vont chez M. Chéron tirer le
pied de "biche.
Ils en reviennent aussi enthousiastes que.
le Leipars des syndicats allemands sortant
de chez le général Schleicher.
Voilà Chéron devenu l’ami des fonction
naires.
Mieux : notre protecteur.
Et puisque nous avons maintenant un
ministère qui ne nous veut que du bien,
qui ne veut pas toucher à nos traitements,
rentrons dans notre coquille, s’il vous plaît.
C’est le premier temps.
Laurent et , ses amis rassurent les fonc
tionnaires, les invitent à dormir sur leurs
deux oreilles^ à réveillonner à la santé du
chéri Chéron.
Alors, vous comprenez, plus besoin de
meetings, de manifestations, plus besoin de
parler (de parler ! M) d’actiqn directe, cle
grève.
Et surtout, plus besoin de front unique,
d’action commune.
Si l’on écoute Laurent, un Comité d’En-
tente comme celui de Rouen peut se mettre
en vacances illimitées.
La consigne est de roupiller.
Mieux nous dormirons, plus les fonction
naires et cheminots dormiront, plus il sera
facile de leur faire les poches.
Toutefois, MM. Laurent et autres Digat,
vous n’y êtes, pas encore.
Les unitaires feront tout pour que la cam
pagne Se poursuive, dans intérêt de tous.
Il ne faut pas qu e la tactique des chefs
réformistes réussisse à chloroformer U mas
se qui se mettait en mouvement.
Un ralentissement de la campagne de
protestation en détruirait les effets salutai
res et le danger serait vite revenu, plus
brutal que jamais.
Allons; il y a 17 milliards .qui manquent.
Ce sont les capitalistes qui sont au pouvoir.
Vont-ils prendre l’argent dans leurs pro
pres poches?
Non; mais dans celles des travailleurs.
En particulier des fonctionnaires et che
minots. quelles que soient les promesses
ohéronnesques.
C’est pourquoi nous disons, comme les
j.500 fonctionnaires et cheminots du Cir
que de Rouen : il faut faire vivre notre Co
mité d’entente et le développer.
Nous y retournerons, nous les unitaires,
avec la volonté de ne pas le briser, prêts à
beaucoup de concessions qui ne soient pas
contraires aux principes du syndicalisme ré
volutionnaire.
Mais aussi, nous y dirons franchement
notre pensée.
Et nous ferons connaître publiquement
les discussions du Comité d’entente.
Sûrs du jugement des travailleurs, sans
distinction de tendance.
Par exemple, dans la vie passée du Co
mité d’entente de Rouen, avant le meeting
du Cirque, n’y a-t-il pas quelques faits que
tous doivent connaître?
D’abord, comment est né ce Comité? Il
faut dire : malgré certains chefs confédé
rés de la région rouennaise.
Quoiqu’ils aient déjà eu à en discuter
avec notre Union régionale au cours d’une
entrevue, les chefs confédérés locaux sem
blent avoir voulu préparer la manifestation
sans les unitaires.
A leur première réunion, ils avaient con
voqué nos amis de la Fédération autono
me, mais pas les unitaires.
Sans être invités, les unitaires se sont
présentés en délégation. On a discuté une
heure et demie pour savoir s’ils pourraient
être entendus.
Nous pouvons donc dire qu’il y a eu ré
sistance.
D’autre côté, sans vouloir y mettre plus
d’insistance qu’il n’est nécessaire, nous de
vons dire que nous sommes en désaccord
sur plusieurs points de la. préparation.
L’affiche réponse au « Journal de Rouen »
ne dénonça pas comme il convenait le rôle
joué par la grande presse stipendiée. Les
insulteurs des fonctionnaires méritaient
une autre réponse.
Us l’ont eue un partie, la manifestation,
sur proposition unitaire, étant passée de
vant l’établissement des Lafond.
L’affiche du meeting, et cela nous pa
rait tout à fait important, ne portait, est-
ce un hasard ? aucun titre d’organisation
pour l’orateur unitaire, et pour lui seule
ment.
Tout était sur cette affiche, sauf la C.
G. T. U. Est-ce un hasard, encore un coup ?
La présidence eut dû être normalement
confiée à trois présidents, un autonome, un
confédéré, un unitaire, qui se seraient ar
rangés entre eux pour la présidence per
sonnelle. Cela n’a pas été fait complète
ment.
Puisqu’il a été accepté par le Comité lui-
même. dans le meeting, nous pensons que
l’additif à l’ordre du jour, sur la nécessité
de poursuivre l’unité d’action, eût pu être
mis dans cet ordre du jour par le Comité
lui-même, avant le meeting.
Il y a enfin l’incident, assez grave, à pro
pos de l’amnistie; nous y reviendrons.
Dans tout cela les unitaires ont des res
ponsabilités indéniables. Mais on y trouve
aussi la résistance des chefs confédérés, de
certains, à pratiquer loyalement le front
unique, même quand il a été accepté.
La base doit le savoir.
A. COSTENTIN,
Délélgué au Comité d’Entente.
Dockers do Houen
avec confiance et persévérance, défendez vos salaires,
» aidez vos camarades du Havre
Le Comité de lutte provisoire du Port de
Rouen avait organisé une réunion publique
à la Bourse, mardi 27 décembre.
Plus de 300 dockers étaient présents. Un
meilleur état d’esprit naît. La confiance qui
faisait tant défaut revient.
Notre camarade Gitton, qui avait été de
mandé par le Comité de lutte, fit un bel expo
sé très applaudi sur la nécessité d’une solida
rité plus effective aux ports en grève et sur
la préparation de la lutte sur le port de Rouen
où les salaires sont les plus bas et les dockers
les plus exploités.
Les engagements de boycotter les bateaux
déroutés furent pris plus énergiquement.
Nos réunions sont de plus en plus nombreu
ses et des résultats doivent être atteints rapi
dement.
Une délégation est désignée pour se rendre
à la Conférence des Ports, Elle fera son comp
te rendu mardi 3 janvier à 18 heures, Bourse
du Traüail. I! doit y avoir le double de cama
rades ; que tous se mettent au travail dès main
tenant.
trayons aucune confiance dans les gouvernants
Travailleurs, ne comptons que sur nous-mêmes
Noël est passé et les nôtres sont encore en
prison. Le gouvernement des capitaliste avec
Herriot, fait place au gouvernement des ca
pitalistes avec Boncour,.
Herriot avait promis,l’armistice, il est tom
bé dans la boue des scandales, sans en par
ler.
Boncour, l’homme de !a guerre totale, de
la mobilisation sans distinction d’âge ni de
sexe, lui succède.
Il promet l’amnistie comme son prédéces
seur, avec la même intention de ne pas l’ap
pliquer. C’est le régime capitaliste qui pour
suit sa route sanglante et sa politique de misè
re avec l’un comme avec l’autre.
Les faussaires de l’Etat-Major ne seront
pas inquiétés ; l'es maîtres chanteurs de l’Avia
tion seront respectés ; les évêques, les géné
raux, les anciens ministres, les juges à la
Bretling, tous voleurs du fisc seront vénérés ;
les flics assassins seront couverts, si la classe
ouvrière ne s’en mêle pas plus ardemment en
core _
Les militants comme André Marty, Guyot,
Barbé, les mutins d’Oléron, de Calvi reste
ront à la torture ; Roussenq restera frappé
d’interdiction de séjour ; la répression fera
rage dans les colonies où la révolte menace
de s’ élever au-dessus des misères les plus la
mentables ; les arrestations redoubleront ; les
complots s’échafauderont à nouveau ; les vail
lants dockers du Havre, de Dunkerque, de
Brest, connaîtront de la même façon la bruta
lité des flics et les emprisonnements ; nos ca
marades Costentîn, Le Corre, Pascalini seront
menacés de longues et dangereuses années de
prison ; la répression patronale et gouverne
mentale au sein des usines et dans les admi
nistrations, sera violemment maniée pour tenter
de briser le mouvement de front unique et de
protestation contre les diminutions de salaire,
qui se dresse, si la classe ouvrière ne s’en
mêle pas avec une ardeur renforcée.
Avec Boncour, comme avec Herriot, avec
les a droites » comme avec les chefs socialis
tes qui soutiennent les gouvernements de gau
che, lesquels préparent les retours périodiques
des « réactionnaires », la classe ouvrière ne
doit compter que sur sa force d’organisation
et de protestation.
Prolétaires, militants, consciences honnêtes
de toutes les corporations et de toutes opinions
qui venez de vivre les scandales odieux du
dernier ministère capitaliste, qui êtes appelés
à en vivre de plus répugnants, qui vous sentez
entraînés vers la misère montante, dressez-
vous avec toute la classe ouvrière !
La répression frappe durement les commu
nistes, mais dans la préparation à la guerre
poursuivie par le régime capitaliste, ce sont
tous les ennemis de la guerre qui sont mena
cés.
Ceux qui ont les premiers, lutté contre la
guerre et souffrent dans les prisons ou en sont
menacés, sont des nôtres.
Ceux qui ont lutté contre les diminutions
de salaire, ceux oui ont lutté et luttent contre
la misère, sont des nôtres
Voici le l 01- janvier, ils sont encore en pri
son ou menacés d’y entrer.
Les riches voleurs sablent le champagne.
Travailleurs, assez de comédie ; assez de
confiance dans les gouvernements capitalistes.
Front unique encore et toujours pour nos
revendications, contre la guerre, pour l’amnis
tie. J. R.
ECOLES DE CADRES
Au sein des diverses organisations ou
vrières de notre région nous manquons sou
vent de camarades susceptibles de prendre
dss responsabilités dans de bonnes condi
tions. Il faut qu’un effort particulier soit
fait dans ce sens.
Il faut éduquer politiquement de nou
veaux éléments pour que ceux-ci soient ap-
Ordre du jour voté à Y unanimité :
Les dockers de Rouen, réunis le Tl dé
cembre à la Bourse du Travail au nombre de
plus de 300, prennent l’engagement de faire
l’impossible pour boycotter le déchargement
des bateaux déroutés du Havre, de Dunker
que et de Brest.
Ils désignent à la conférence de tous les
Ports de France, qui aura lieu le 1 er janvier,
les camarades : Guillonneau, Vaubaillon pour
les charbonniers ; Duhamel et Mati, pour les
divers.
Ils se séparent au cri de : « Vivent les
dockers en grève ! »
Une quête, faite en faveur des dockers
grévistes, a rapporté 83 fr. 20.
xxx tes à donner un coup de main et épauler les
Camarades dockers de Rouen, vous êtes : qui ont déjà des responsabilités da
invités à assister à la grande réunion générale
des dockers qui aura lieu le mardi 3 janvier
1933, pour entendre le compte rendu des dé
légués à la Conférence nationale et avec
Une époque dans le mouvement ouvrier havraie
On ne le rappellera jamais assez, la grève avons, par tracts, alerté les ouvriers des diver
actuelle des dockers n’a rien de comparable ses corporations de la place, nous avons pro
sous tous les angles, avec les mouvements posé aux Unions locales du Havre, autonomes,
que l’on a connus sur le port depuis plusieurs et confédérées, d’organiser une action com-
années. La grève du Havre est populaire, mune pour soutenir la grève et la populariser,
comme le fut la grève de Douarnenez, celle L’Union locale confédérée a répondu ; les
du Boucau, celle du textile du Nord, celle camarades devinent dans quel sens !
L Union iocale autonome m’a rien répon
du. C’est plus propre !
En ce qui nous concerne, nous ne regrettons
qu’une chose, c’est de n’avoir pas pu faire
plus, et de ne pas posséder d’organisations
plus puissantes.
Avec plus de force, nous allons continuer,
car le magnifique mouvement des dockers est
à la croisée des chemins, 1ère des manoeuvres
est ouverte et nous ferons l’impossible pour
les dénoncer, d’où qu’elles viennent.
Un échec des dockers serait désastreux,
cela ne doit pas être et ne sera pas.
Fernand LegagnEUX.
le coucours du camarade Gitton, secrétaire
de la C.G.T.U.
Pour le Comité de Lutte,
F. Duhamel.
de Vienne, etc... Elle ne présente certes pas
les mêmes caractéristiques que les grèves plus
haut citées.
La grève des dockers est populaire pour
les raisons qui l’ont provoquée et pour les
conséquences qu elle a engendrées. D abord,
le fait essentiel : les prolos de la base ont
instinctivement compris qu’ils avaient été rou
lés en avril dernier (période pré-électorale)
et qu’accepter sans broncher une diminution
de 2 fr. 50 c’était participer à la cueillette
des verges qui les auraient fouettés plus tard,
à l’établissement de chaque indice.
Ils ont fait litière de la parole donnée, de
la signature donnée, ils se sont gaillardement
assis sur le contrat et ont voté la grève d en
thousiasme.
La colère était grande, la déception pro
fonde, dans leur saine réaction, les dockers
ont battu leurs d : rigeants syndicaux, ils ont,
avec indignation, repoussé les manoeuvres con
ciliatrices, ils cnt mis en boîte, d’une façon
un peu vexante, certains porte-voix commis
sionnaires, proposant la capitulation, ou des'
remèdes y conduisant.
Les dockers ont placé à la direction de
leur comité de grève une bonne poignée de
militants sincères (car nous avons pour habitu
de d’appeler un chat, un chat) et les autres
ne le sont pas, sincères. Ces camarades ont
donné de la vie au mouvement des dockers.
Nous ne reviendrons pas sur ce que nous
avons dit la semaine dernière, mais nous pou
vons ajouter, pour confirmer ce que nous di
sions à ce sujet.
Meyer, disions-nous, ne s’y est pas trom
pé. Rien n’est plus juste • samedi dernier, le
maire du Havre a refusé de recevoir une
délégation de dockers.
C’est un événement très gros d importance,
c’est la première fois que iMeyer a une telle
attitude. Dame ! il savait d’avance sur quel
ton les camarades de la délégation lui parle
raient, poliment, c’est sûr, mais surtout avec
fermeté.
Le secrétaire de son Excellence Léon, a
reçu la délégation, grossièrement, et en hom
me mal élevé. Cyniquement, il a déclaré :
« Nous vous donnerons des bons de pain,
lorsque vos caisses seront vides ! »
En d’autres termes : NOUS VOULONS VOUS
AFFAMER. Le pisse-copie du « Petit Havre »
pourra verser des larmes de crocodile sur le
sort des femmes et des gosses des grévistes.
M. le Ministre est, paraît-il, un acharné
lecteur du « Prolétaire » ; il ne s’étonnera
pas quand il lira ceci : « Mon vieux Léon,
tu viens de faire une irréparable s...onnerie,
et s’il te prenait fantaisie de venir causer aux
dockers, tu entendrais le concert qu’ils don
nent chaque matin en ton honneur, à la sortie
de leur meeting ».
Une telle attitude du maire du Havre est
tout à fait indicative et donne toute sa signi
fication au mouvement des dockers.
La grève des dockers est également popu
laire, parce qu’elle a entraîné la grève des
dockers dunikerquois, elle a suscité d’innom
brables gestes de solidarité dans tous les ports,
qui sait si, à l’heure où paraîtra cet article,
elle n’aura pas provoqué encore d’autres mou
vements.
Quelle a été notre attitude à nous unitaires,
dans cette mémorable lutte ?
Dès le premier jour, par tous les moyens
dont nous disposons, nous nous sommes mis
au service des dockers, la réun-on décisive
avait lieu le vendredi 3, le lendemain, des
listes de souscription étaient déjà mises en
route par nos soins.
Nos syndicats étaient alertés, nous avons ■
fait des réunions de métallurgistes, marins,
gars du bâtiment, fonctionnaires, nous avons
alerté les chômeurs.
Nous aurions fait ces réunions encore plus
direction.
Dans ce but des écoles à discution très
iage vont être organisées dans les princi
paux centres.
Nous convions le plus grand nombre de j nombreuses sans le refus systématique et com-
camarades possible 'de toutes les organisa- préhensible de la municipalité de nous accor
dons ouvrières à suivre les travaux de ces der des salles.
écoles qui seront organisées à Rouen, Le j Chaque jour, dans 1’ « Huma », nous avons
Havre, Vallée du Cailly, Sotteville, donné des informations sur la grève. Nous
14
500
200
SOLIDARITE AUX GREVISTES
DU HAVRE
Sommes reçues à la Région syndicale
Liste n° 4, en permanence à la
région
Cheminots de Sotteville, listes
Cheminots de Sotteville, acomptes
rouges (lancées avant la grève)....
sur listes
BâtimBnt Rouen, quête à la réu
nion du 22
Livre Unitaire de Rouen
Liste n° 17 , passée par camarade
confédéré P. T. T. Rouen
Quête à la goguette « Prolétaire »
•Ht « Humanité », Queviliy, 25 dé
cembre
Cheminots Rouen-Etat, accompte
sur liste
Liste n° 15 , vallée du Cailly, Le
clerc
l;
10 90
25 »
44 »
50 55
40 »
44 50
A tons nos lectenrs
Malgré tous nos efforts nous avons été obli
gés de tirer à nouveau le « Prolétaire » sur
deux pages.
C’est là un fait sur lequel nous voulons
attirer l’attention de tous nos camarades lec
teurs et amis. Le « Prolétaire » a toujours eu
et aura toujours besoin d’eux.
Nous disons que le « Prolétaire Normand »
est l’organe de la classe ouvrière de notre ré
gion, que c’est lui qui défend et soutient les
travailleurs dans la lutte pour la défense de
leurs intérêts. Ceux qui ne seraient point con
vaincus de cela n’auront qu’à prendre n’im
porte quel mouvement revendicatif qui s’est
déroulé dans notre région pour s’en convain
cre. Prenons pour l’instant le fait le plus ré
cent : la grève des dockers du Havre. Pas un
seul journal de la région n’en a soufflé mot,
pas même le « Progrès Social », organe so
cialiste de la section départementale de la
Seine-Inférieure. Le « Prolétaire Normand »,
avec force, avec tous les moyens dont il dis
pose, a cherché à populariser et à porter la
voix des dockers du Havre dans toute la ré
gion ; seul, il a fait appel et continue à faire
appel à tous les travailleurs de se solidariser
avec leurs frères du Havre „et de Dunker
que, en lutte et de leur apporter des secours
pour qu’ils puissent vaincre les armateurs, les
entrepreneurs de tous les ports.
Mais, je le répète encore une fois, le
« Prolétaire » a besoin d’être beaucoup aidé
par les ouvriers. Que chacun fasse un petit-
effort, un petit sacrifice, pour rendre plus puis
sante, l’arme qui les défend.
Salsenach. -■
xxx
Nous avons reçu cette semaine :
Cellule de Darnétal, 100 fr.; Conseil de
a Maison du Peuple du Madrillet, 34 fr.;
liste 1 17, cellule du Houlme, 31 fr.; un con
trôleur des tramways de Rouen, 5 fr., un re
traité des douanes, 10 fr.; deux instituteurs
de Rouen, 20 fr.; camarade Trouillard, Sot-
"eville, 20 fr . ; un ami de Sotteville, 5 fr.
Total 225 fr. »
Lis! es précédentes 247 fr. »
Reçu
a ce jour
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