Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-06-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 03 juin 1932 03 juin 1932
Description : 1932/06/03 (N298). 1932/06/03 (N298).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571586g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
" ' Y
\
N
LE NUMERO i 40CLN77MES
.VENDREDI 3 JUIN 1932
. Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan
7" ANNEE. — N» 298.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adrc**er le montant de* abonnements et tou» fonds au PROLEl AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90, R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignement* concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
LA REPRESSION EN BASSE-SEINE
Le nouveau complot
La police monte une affaire d'espionnage
Henri frauder est arrêté
OostesM tin passe en appel le 22 fnln
Les poursuites contre lue Gorre
Pendant que !e victorieux Cartel des gau- j
elles délibère sur la manière de trahir ses
électeurs, la répression continue
La police multiplie les provocations. La
provocation est maintenant le système des
tiné à obtenir l’arrestation, la condamnation,
l’emprisonnement des militants les plus actifs
du Parti Communiste, des J.C., de la C.G.
T.U.
Notre région, dans toute la dernière pé
riode, a été particulièrement visée.
C’est que notre Parti y mène une dure
bataille contre les tenants du régime.
C’est que particulièrement dans les régions
havraise et rouenmaise, notre Parti fait face
courageusement à tous les adversaires mal
gré les mille difficultés.
C’est que notre région devient économique
ment, politiquement, stratégiquement surtout,
de plus en plus importante.
x< x x
Notre camarade Le Corre, qui a mené aux
élections législatives une courageuse campa
gne, est victime d’une machination policière.
Comme tous les orateurs communistes, il a
certes parlé des menaces de guerre, de notre
lutte contre la guerre.
Mais des flics dociles sont toujours là pour
fabriquer à l’usage de la justice bourgeoise
des phrases sur mesure tombant sous le coup
des lois scélérates.
Le Corre sera défendu pur les travailleurs
de la région havraise, par ceux de toute la
région.
Nous ne laisserons pas, le prolétariat ne
laissera pas frapper ainsi les militants révolu
tionnaires.
XXX
On sait que les juges de la correctionnelle
de Rouen, après avoir refusé d’entendre les
explications de Costentin, l’ont condamné à
2 ans de prison, c’est-à-dire au maximum de
la loi scélérate de 94.
Costentin avait fait appel contre ce juge
ment inique. Il vient d’être informé d’avoir
à passer en appel le 22 juin prochain.
Comme on le voit, la justice va beaucoup
plus vite que dans l’affaire du Crédit Rouen-
nais.
Notre camarade Gautier, membre
du Bureau Confédéral, a été arrêté sa
medi soir, alors quil sortait de la réu
nion de la Commission Exécutive de
la C. G. T. U.
Ce nest qu’hier mardi que nous
avons été avertis de F emprisonnement
de notre camarade.
a
Pendant trois jours, la presse bour
geoise, si prolixe les jours précédents,
s’est tue. Pourquoi ce silence et que
prépare-t-on à l'ombre de la prison?
L’accusation d’espionnage portée
contre notre camarade est entièrement
fausse, mais le gouvernement cherche
par ce moyen à atteindre nos organi
sations unitaires et à entraver la lutte
de la C.G.T.U. et du Parti Communis
te contre la guerre.
Dans ce but, les moyens les plus
vils et les plus odieux sont employés.
La serviette de notre camarade fut
volée par les policiers alors qu’il était
à la tribune, puis les journaux abon
damment arrosés ont monté une
« grande affaire d’espionnage ». Au-
Elle va même beaucoup plus vite qu’à
1 habitude.
Les ouvriers ne doivent pas laisser jeter
notre camarade en prison. Ils doivent l’arra
cher des mains des juges oustricards.
xxx
El voici que maintenant, la police a monté
un grand complot d’espionnage contre notre
bon camarade Henri Gautier qui, jusqu’à sa
longue maladie, milita tant de temps au Ha
vre et à Rouen, pour le plus grand profil de
nos organisations.
Dans une réunion électorale à Saint-Na
zaire, une violente bagarre se déclanche. No
tre camarade Gautier était là, comme con
tradicteur.
Sa serviette disparaît dans la bousculade.
Elle contenait des objets de toilette, quel
ques bouquins et un carnet de notes contenant
seulement quelques notes brèves sur le fonc
tionnement de l’école syndicale de la C.G.
T.U.
Il faut dire : « elle contenait au moment
du vol... ».
Car maintenant... Messieurs les flics qui
savent inventer et fabriquer des documents
sensationnels n’ont pas dû manquer d’en glis
ser quelques-uns, depuis sa perte, dans la
serviette de Gautier.
xxx
Et aussitôt de monter une grande affaire
d’espionnage.
On aurait trouvé dans la serviette précieuse
des documents sensationnels intéressant la dé
fense nationale !
Et voilà, pour les bienfaits de la cause
impérialiste, notre ami Gautier devenu un
espion de marque.
Cette ignoble provocation veut aboutir à la
dure condamnation de notre camarade.
M ais elle est surtout destinée à compléter
la campagne anticommuniste qui prend un
caractère qui sent fortement la proximité de
la guerre.
La bourgeoisie veut tenter une fois de plus
du coup du complot. Et pour mieux y réus
sir, elle lance la campagne sur l’espionnage.
Mais nous nous emploierons à la faire
avorter.
jourd’hui, en silencc ) 0 on essaye
d’étayer l’accusation ; on cache l’arres
tation de Gautier dans la crainte de
la réprobation ouvrière.
Nous ne laisserons pas le gouverne
ment perpétrer sa sinistre besogne.
Nous lui arracherons des mains celui
qu’il tient comme otage.
Que de partout, dans les usines, les
chantiers, au cours des assemblées de
syndicats et dans les meetings, soit dé
noncée la nouvelle canaillerie poli
cière.
Ouvriers unitaires, confédérés, chré
tiens et autonomes, dressez-vous avec
la C.G.T.U. pour obtenir la libération
immédiate de Gautier; pour la dé
fense des libertés syndicales et la lut
te contre l’impérialisme français, fo-
tnentcur de guerres et champion de
la lutte antisoviétique. — Le Bureau
Confédéral.
N.-B. — Adresser les ordres du
jour de protestation, 33, rue Grange-
aux-Belles, Paris (10°).
Avec d’autant plus d’ardeur qu’elle repré
sente une étape vers la mise hors la loi de
notre Parti.
xxx
L autre semaine se tenait à Rouen le Con
grès International des journalistes.
Les menleurs-à-tant-la-hgnc avaient osé
discuter du bourrage de crânes et voté des
ordres du jour s’élevant contre l’usage des
fausses nouvelles.
Le lendemain, toute la presse pourrie sor
tait son histoire rocambolesquc contre Gau
tier et notre Parti.
Le Matin publiait une photo de notre ca
marade en l r0 page, s’il vous plaît.
Le Journal prenait à témoin les minoritai
res de la C.G.T.U., » pas surpris, dit le
journal, de voir Gautier devenir espion ».
Eloge discret de la minorité.
Le Journal de Rouen et la Dépêche de
Rouen sont allés au plus bas dans le men
songe.
Ils publient tous deux de longs articles qui
sentent le communiqué policier d’une lieue.
Le répugnant porte-plume du Journal de
Rouen termine son petit roman en indiquant
que Gautier faisait le commerce de documents
« grassement payés » !
Quant à la gauche Dépêche, elle est aussi
infecte dans le mensonge, donnant des détails
imaginaires sur la teneur des documents
qu’on aurait trouvés dans la serviette.
Presse pourrie au service d’une police
aussi pourrie.
Pour tous ceux qui connaissent Henri
Gautier et il y en a beaucoup dans la ré
gion, comme tout cela serait simplement mé
prisable si, à travers la personne d’un bon
militant on ne visait toute l’organisation.
Si ce n’était pas un cran de plus vers la
guerre impérialiste.
Si ce n était la volonté de détruire par
« importe quel moyen, nos organisations et
leurs cadres.
Avec l’appui des travailleurs, nous nous
défendrons, nous défendrons nos militants.
Et nous poursuivrons quand même la lutte
contre la guerre, envers et contre tout.
Le gouvernement républicain ci socialiste
d Espagne a encore fait assassiner quelques
ouvriers de plus. Le triste Rosenfeld du Po
pulaire en profile pour dire que les ouvriers
qui manifestent parce qu’ils ont faim sont les
alliés d’Alphonse XIII. .
xxx
En Autriche, les nazzis devenus de plus
en plus agressifs sc sont fait copieusement
corriger en plusieurs endroits par les ouvriers.
Mais pourquoi le fascisme se fait-il si arro
gant en Autriche ? c’est que les chefs so
cialistes .ont aidé la bourgeoisie à désarmer
les travailleurs des milices.
xxx
Le commandant du Gcorges-Philippar, en
compensation de l’indulgence dont il espère
profiter, ne craint pas de sc contredire pour
donner sa part à la campagne anticommuniste
qui représente l’incendie du navire comme un
attentat bolchevik. La presse bourgeoise va
même jusqu’à reprocher au pétrolier soviéti
que sauveteur de s’clrc trouvé là !
xxx
Le bourreau Pilsudsk tend de nouveau la
main à la h rance. Emprunt de guerre. 1!
exige 600 millions. Les radicaux, qui ont fait
toute leur campagne électorale contre ces
emprunts, sont bien embêtés pour faire ava
ler la pilule à leurs troupes. Le démagogue
Cal lot, de la Dépêche de Rouen, commence
à préparer cela, « En musardant ».
Le Coût de la vie ne baisse pas
DOCKERS DE ROUEN
debout contre la diminution
de votre salaire !
Four justifier la nouvelle diminution de
I franc par jour appliquée aux dockers de
Rouen par les entrepreneurs du port, à partir
du 30, M. le préfet Desmars qui ne peut
rien leur refuser a trouvé que le coût de la
vie avait baissé de 2 points.
La vie baisse, camarades ouvriers ! Les
promesses des charlatans de la foire électo
rale se réalisent. Seuls les mauvais esprits
que nous sommes, peuvent oser crier que
c’est faux, que c’est insulter la classe ouvrière
après l’avoir volée.
La vie baisse, camarades dockers, c’est
M. Desmars, le très catholique, qui le dé
clare par ordre des patrons et grâce à la com
plicité des chefs confédérés qui participent
aux travaux de la Commission d’évaluation
du coût de la vie.
Le coût de la vie baisse, camarades doc
kers de Rouen, qui devez vivre avec un sa
laire de famine déjà quatre fois diminué.
Le coût de la vie baisse... mais seulement
pour les travailleurs. 11 ne baisse pas pour le
préfet qui trouve son haut salaire insuffisant.
II ne baisse pas pour vos employeurs qui esti
ment leurs bénéfices trop maigres. 11 ne baisse
pas pour le percepteur qui vous transmet des
feuilles d impôts augmentés. 11 ne baisse pas
pour les ménagères qui dépensent toujours da
vantage pour rapporter toujours moins sur
votre table.
Les patrons cl leurs auxiliaires : préfet et
politiciens jouent la comédie de la diminution
du coût de la vie devant votre misère qui ne
cesse d’augmenter.
Le dégoût de cette civilisation d’affameurs
doit vous faire retrouver le chemin de la
lutte. L’horreur de ce régime de misère doit
souder en un bloc puissant toutes vos éner
gies de vieux lutteurs. Vous n’accepterez
pas cette nouvelle diminution de salaires qui
aggrave encore votre misérable situation et
jetterait sur le pavé d’autres camarades.
Syndiqués et non syndiqués, travailleurs
du port et du bois, unitaires et amicalistes,
vous allez vous rassembler et discuter des
meilleurs moyens de faire reculer la rapacité
patronale Vous constituerez un large comité
de lutte chargé de votre confiance et de la
défense de vos intérêts. Vous n’oublierez pas
d entraîner vos camarades marins et chômeurs
dont le patronat voudrait se servir pour vous
remplacer. Tous unis, vous montrerez que
vous êtes des hommes et n’entendez plus être
traités comme des chiens.
7 ouïes les organisations unitaires sont avec
vous et 1 un des vôtres' qui a déjà donné des
preuves de courage et d’intelligence, Jean
Monnerais, libéré le 2 juin de la prison, sera
également parmi vous.
Contre la diminution des salaires, - pour un
syndicat unitaire puissant, tous à la Bourse
du Iravail, mardi 7 juin, à 6 heures du soir.
Jean RlVIÈRE.
L’homme d’avril 17 à Maromme
Painlevé parle...
Pour ne rien dire.
La bagarre électorale est passée. Il
ne s’agit plus de se battre contre la
réaction à coups de chaise.
Le concentrationniste André Marie
commence à doucher prudemment ses
électeurs pour les désillusions futures.
Il a fait venir le super-patriote Pain-
levé.
On a banqueté et discouru.
Painlevé a fait un discours filan
dreux comme il sait les faire.
Il a prêché l’union, sans préciser, et
pour cause, le genre d’union qu'il pré
conise.
U a présenté de soi-disants projets
pour tuer la crise, auxquels personne,
et lui non plus, n’a rien compris.
Si les troupes radicales entraînées à
l’assaut de la réaction sont satisfaites
avec les bonnes paroles de Painlevé,
c’est qu’elles ne sont pas difficiles.
Mais elles en verront d’autres... Et
bientôt...
NOTRE OPINION
Au pied du mur
La comedie fait place à la tragédie.
M. Herriot prend le pouvoir.
Le grand homme du Cartel Va exer
cer ses talents.
Comme en 1924-23-26.
Provisoirement, la discussion entre
radicaux et socialistes est calmée.
Après un semblant de grande ba
garre au sein du Congrès national des
S.F.I.O., où les diverses tendances
paraissaient, par moments, vouloir se
dévorer, l’unanimité s’y est faite sur
la participation.
P as la participation tout de suite,
parce que trop dangereuse, mais la
participation bientôt.
Nous aurons à examiner leur fa
meux programme minimum; car il
contient des conditions, particulière
ment en ce qui touche aux armements,
qui servent totalement les intérêts de
l’impérialisme français.
Herriot a refusé le marché, tout en
enveloppant sa fin de non recevoir
dans du papier de soie.
Le gouvernement radical, soutenu
par les socialistes, Va appliquer toute
la politique d’exploitation de l’impé
rialisme français, aussi bien que Tar
dieu et avec le préjugé favorable de
toute la droite.
Augmentation des impôts. Réduc
tion des traitements des fonctionnaires
et cheminots.
Licenciements en masse.
Réduction des secours aux chô
meurs.
Soutien des banques.
Maintien du traité de Versailles.
Soutien financier et militaire des
états fascistes de_ l’Europe centrale.
Maintien des armements. Accentua
tion des préparatifs de guerre et des
attaques directes ou indirectes contre
la Russie soviétique.
Renforcement de la répression.
Tels sont quelques-uns des points
du véritable programme qu appliquera
Herriot.
Les C artcllistcs sont au pied du mur.
Mais nous connaissons d’avance
leur politique.
Notre besogne immédiate est de
préparer les masses trompées par eux
a se tourner, non pas de nouveau vers
la droite, comme en Angleterre, mais
vers les solutions révolutionnaires du
Parti Communiste.
Lie rrçoipdre rrçal
—O
Les socialistes ont Voté en Allema
gne les décrets-lois de Brüning.
Les socialistes ont fait Voter pour le
maréchal Hindenbourg.
Ils ont hurlé contre le Parti Commu
niste qui osait maintenir le candidat
ouvrier révolutionnaire contre le ma
réchal clouté.
7 rotzky s’est associé en la circons
tance à leurs attaques.
Aujourd’hui, c’est la conclusion fa
tale de la politique social-démocrate
du moindre mal.
Le mouvement hitlérien, grâce à
celle politique de trahison, continue à
croître d’une façon impétueuse et pré
pare la guerre civile.
Brüning est parti.
Et Hindenbourg, publiquement,
après avoir été l’élu des Voix socia
listes, installe peu à peu les nazzis au
pouvoir.
Voilà où mène la trahison socialiste.
Brémont.
Un appel de la C. Q. T. U.
j
• || • •• «1
ÇA & ImA
\
N
LE NUMERO i 40CLN77MES
.VENDREDI 3 JUIN 1932
. Organe Régional
du Bloc Ouvrière! Paysan
7" ANNEE. — N» 298.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION & ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVILLE-LES-ROUEN
Adrc**er le montant de* abonnements et tou» fonds au PROLEl AIRE,
C. C. P. Rouen 122.90, R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignement* concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
LA REPRESSION EN BASSE-SEINE
Le nouveau complot
La police monte une affaire d'espionnage
Henri frauder est arrêté
OostesM tin passe en appel le 22 fnln
Les poursuites contre lue Gorre
Pendant que !e victorieux Cartel des gau- j
elles délibère sur la manière de trahir ses
électeurs, la répression continue
La police multiplie les provocations. La
provocation est maintenant le système des
tiné à obtenir l’arrestation, la condamnation,
l’emprisonnement des militants les plus actifs
du Parti Communiste, des J.C., de la C.G.
T.U.
Notre région, dans toute la dernière pé
riode, a été particulièrement visée.
C’est que notre Parti y mène une dure
bataille contre les tenants du régime.
C’est que particulièrement dans les régions
havraise et rouenmaise, notre Parti fait face
courageusement à tous les adversaires mal
gré les mille difficultés.
C’est que notre région devient économique
ment, politiquement, stratégiquement surtout,
de plus en plus importante.
x< x x
Notre camarade Le Corre, qui a mené aux
élections législatives une courageuse campa
gne, est victime d’une machination policière.
Comme tous les orateurs communistes, il a
certes parlé des menaces de guerre, de notre
lutte contre la guerre.
Mais des flics dociles sont toujours là pour
fabriquer à l’usage de la justice bourgeoise
des phrases sur mesure tombant sous le coup
des lois scélérates.
Le Corre sera défendu pur les travailleurs
de la région havraise, par ceux de toute la
région.
Nous ne laisserons pas, le prolétariat ne
laissera pas frapper ainsi les militants révolu
tionnaires.
XXX
On sait que les juges de la correctionnelle
de Rouen, après avoir refusé d’entendre les
explications de Costentin, l’ont condamné à
2 ans de prison, c’est-à-dire au maximum de
la loi scélérate de 94.
Costentin avait fait appel contre ce juge
ment inique. Il vient d’être informé d’avoir
à passer en appel le 22 juin prochain.
Comme on le voit, la justice va beaucoup
plus vite que dans l’affaire du Crédit Rouen-
nais.
Notre camarade Gautier, membre
du Bureau Confédéral, a été arrêté sa
medi soir, alors quil sortait de la réu
nion de la Commission Exécutive de
la C. G. T. U.
Ce nest qu’hier mardi que nous
avons été avertis de F emprisonnement
de notre camarade.
a
Pendant trois jours, la presse bour
geoise, si prolixe les jours précédents,
s’est tue. Pourquoi ce silence et que
prépare-t-on à l'ombre de la prison?
L’accusation d’espionnage portée
contre notre camarade est entièrement
fausse, mais le gouvernement cherche
par ce moyen à atteindre nos organi
sations unitaires et à entraver la lutte
de la C.G.T.U. et du Parti Communis
te contre la guerre.
Dans ce but, les moyens les plus
vils et les plus odieux sont employés.
La serviette de notre camarade fut
volée par les policiers alors qu’il était
à la tribune, puis les journaux abon
damment arrosés ont monté une
« grande affaire d’espionnage ». Au-
Elle va même beaucoup plus vite qu’à
1 habitude.
Les ouvriers ne doivent pas laisser jeter
notre camarade en prison. Ils doivent l’arra
cher des mains des juges oustricards.
xxx
El voici que maintenant, la police a monté
un grand complot d’espionnage contre notre
bon camarade Henri Gautier qui, jusqu’à sa
longue maladie, milita tant de temps au Ha
vre et à Rouen, pour le plus grand profil de
nos organisations.
Dans une réunion électorale à Saint-Na
zaire, une violente bagarre se déclanche. No
tre camarade Gautier était là, comme con
tradicteur.
Sa serviette disparaît dans la bousculade.
Elle contenait des objets de toilette, quel
ques bouquins et un carnet de notes contenant
seulement quelques notes brèves sur le fonc
tionnement de l’école syndicale de la C.G.
T.U.
Il faut dire : « elle contenait au moment
du vol... ».
Car maintenant... Messieurs les flics qui
savent inventer et fabriquer des documents
sensationnels n’ont pas dû manquer d’en glis
ser quelques-uns, depuis sa perte, dans la
serviette de Gautier.
xxx
Et aussitôt de monter une grande affaire
d’espionnage.
On aurait trouvé dans la serviette précieuse
des documents sensationnels intéressant la dé
fense nationale !
Et voilà, pour les bienfaits de la cause
impérialiste, notre ami Gautier devenu un
espion de marque.
Cette ignoble provocation veut aboutir à la
dure condamnation de notre camarade.
M ais elle est surtout destinée à compléter
la campagne anticommuniste qui prend un
caractère qui sent fortement la proximité de
la guerre.
La bourgeoisie veut tenter une fois de plus
du coup du complot. Et pour mieux y réus
sir, elle lance la campagne sur l’espionnage.
Mais nous nous emploierons à la faire
avorter.
jourd’hui, en silencc ) 0 on essaye
d’étayer l’accusation ; on cache l’arres
tation de Gautier dans la crainte de
la réprobation ouvrière.
Nous ne laisserons pas le gouverne
ment perpétrer sa sinistre besogne.
Nous lui arracherons des mains celui
qu’il tient comme otage.
Que de partout, dans les usines, les
chantiers, au cours des assemblées de
syndicats et dans les meetings, soit dé
noncée la nouvelle canaillerie poli
cière.
Ouvriers unitaires, confédérés, chré
tiens et autonomes, dressez-vous avec
la C.G.T.U. pour obtenir la libération
immédiate de Gautier; pour la dé
fense des libertés syndicales et la lut
te contre l’impérialisme français, fo-
tnentcur de guerres et champion de
la lutte antisoviétique. — Le Bureau
Confédéral.
N.-B. — Adresser les ordres du
jour de protestation, 33, rue Grange-
aux-Belles, Paris (10°).
Avec d’autant plus d’ardeur qu’elle repré
sente une étape vers la mise hors la loi de
notre Parti.
xxx
L autre semaine se tenait à Rouen le Con
grès International des journalistes.
Les menleurs-à-tant-la-hgnc avaient osé
discuter du bourrage de crânes et voté des
ordres du jour s’élevant contre l’usage des
fausses nouvelles.
Le lendemain, toute la presse pourrie sor
tait son histoire rocambolesquc contre Gau
tier et notre Parti.
Le Matin publiait une photo de notre ca
marade en l r0 page, s’il vous plaît.
Le Journal prenait à témoin les minoritai
res de la C.G.T.U., » pas surpris, dit le
journal, de voir Gautier devenir espion ».
Eloge discret de la minorité.
Le Journal de Rouen et la Dépêche de
Rouen sont allés au plus bas dans le men
songe.
Ils publient tous deux de longs articles qui
sentent le communiqué policier d’une lieue.
Le répugnant porte-plume du Journal de
Rouen termine son petit roman en indiquant
que Gautier faisait le commerce de documents
« grassement payés » !
Quant à la gauche Dépêche, elle est aussi
infecte dans le mensonge, donnant des détails
imaginaires sur la teneur des documents
qu’on aurait trouvés dans la serviette.
Presse pourrie au service d’une police
aussi pourrie.
Pour tous ceux qui connaissent Henri
Gautier et il y en a beaucoup dans la ré
gion, comme tout cela serait simplement mé
prisable si, à travers la personne d’un bon
militant on ne visait toute l’organisation.
Si ce n’était pas un cran de plus vers la
guerre impérialiste.
Si ce n était la volonté de détruire par
« importe quel moyen, nos organisations et
leurs cadres.
Avec l’appui des travailleurs, nous nous
défendrons, nous défendrons nos militants.
Et nous poursuivrons quand même la lutte
contre la guerre, envers et contre tout.
Le gouvernement républicain ci socialiste
d Espagne a encore fait assassiner quelques
ouvriers de plus. Le triste Rosenfeld du Po
pulaire en profile pour dire que les ouvriers
qui manifestent parce qu’ils ont faim sont les
alliés d’Alphonse XIII. .
xxx
En Autriche, les nazzis devenus de plus
en plus agressifs sc sont fait copieusement
corriger en plusieurs endroits par les ouvriers.
Mais pourquoi le fascisme se fait-il si arro
gant en Autriche ? c’est que les chefs so
cialistes .ont aidé la bourgeoisie à désarmer
les travailleurs des milices.
xxx
Le commandant du Gcorges-Philippar, en
compensation de l’indulgence dont il espère
profiter, ne craint pas de sc contredire pour
donner sa part à la campagne anticommuniste
qui représente l’incendie du navire comme un
attentat bolchevik. La presse bourgeoise va
même jusqu’à reprocher au pétrolier soviéti
que sauveteur de s’clrc trouvé là !
xxx
Le bourreau Pilsudsk tend de nouveau la
main à la h rance. Emprunt de guerre. 1!
exige 600 millions. Les radicaux, qui ont fait
toute leur campagne électorale contre ces
emprunts, sont bien embêtés pour faire ava
ler la pilule à leurs troupes. Le démagogue
Cal lot, de la Dépêche de Rouen, commence
à préparer cela, « En musardant ».
Le Coût de la vie ne baisse pas
DOCKERS DE ROUEN
debout contre la diminution
de votre salaire !
Four justifier la nouvelle diminution de
I franc par jour appliquée aux dockers de
Rouen par les entrepreneurs du port, à partir
du 30, M. le préfet Desmars qui ne peut
rien leur refuser a trouvé que le coût de la
vie avait baissé de 2 points.
La vie baisse, camarades ouvriers ! Les
promesses des charlatans de la foire électo
rale se réalisent. Seuls les mauvais esprits
que nous sommes, peuvent oser crier que
c’est faux, que c’est insulter la classe ouvrière
après l’avoir volée.
La vie baisse, camarades dockers, c’est
M. Desmars, le très catholique, qui le dé
clare par ordre des patrons et grâce à la com
plicité des chefs confédérés qui participent
aux travaux de la Commission d’évaluation
du coût de la vie.
Le coût de la vie baisse, camarades doc
kers de Rouen, qui devez vivre avec un sa
laire de famine déjà quatre fois diminué.
Le coût de la vie baisse... mais seulement
pour les travailleurs. 11 ne baisse pas pour le
préfet qui trouve son haut salaire insuffisant.
II ne baisse pas pour vos employeurs qui esti
ment leurs bénéfices trop maigres. 11 ne baisse
pas pour le percepteur qui vous transmet des
feuilles d impôts augmentés. 11 ne baisse pas
pour les ménagères qui dépensent toujours da
vantage pour rapporter toujours moins sur
votre table.
Les patrons cl leurs auxiliaires : préfet et
politiciens jouent la comédie de la diminution
du coût de la vie devant votre misère qui ne
cesse d’augmenter.
Le dégoût de cette civilisation d’affameurs
doit vous faire retrouver le chemin de la
lutte. L’horreur de ce régime de misère doit
souder en un bloc puissant toutes vos éner
gies de vieux lutteurs. Vous n’accepterez
pas cette nouvelle diminution de salaires qui
aggrave encore votre misérable situation et
jetterait sur le pavé d’autres camarades.
Syndiqués et non syndiqués, travailleurs
du port et du bois, unitaires et amicalistes,
vous allez vous rassembler et discuter des
meilleurs moyens de faire reculer la rapacité
patronale Vous constituerez un large comité
de lutte chargé de votre confiance et de la
défense de vos intérêts. Vous n’oublierez pas
d entraîner vos camarades marins et chômeurs
dont le patronat voudrait se servir pour vous
remplacer. Tous unis, vous montrerez que
vous êtes des hommes et n’entendez plus être
traités comme des chiens.
7 ouïes les organisations unitaires sont avec
vous et 1 un des vôtres' qui a déjà donné des
preuves de courage et d’intelligence, Jean
Monnerais, libéré le 2 juin de la prison, sera
également parmi vous.
Contre la diminution des salaires, - pour un
syndicat unitaire puissant, tous à la Bourse
du Iravail, mardi 7 juin, à 6 heures du soir.
Jean RlVIÈRE.
L’homme d’avril 17 à Maromme
Painlevé parle...
Pour ne rien dire.
La bagarre électorale est passée. Il
ne s’agit plus de se battre contre la
réaction à coups de chaise.
Le concentrationniste André Marie
commence à doucher prudemment ses
électeurs pour les désillusions futures.
Il a fait venir le super-patriote Pain-
levé.
On a banqueté et discouru.
Painlevé a fait un discours filan
dreux comme il sait les faire.
Il a prêché l’union, sans préciser, et
pour cause, le genre d’union qu'il pré
conise.
U a présenté de soi-disants projets
pour tuer la crise, auxquels personne,
et lui non plus, n’a rien compris.
Si les troupes radicales entraînées à
l’assaut de la réaction sont satisfaites
avec les bonnes paroles de Painlevé,
c’est qu’elles ne sont pas difficiles.
Mais elles en verront d’autres... Et
bientôt...
NOTRE OPINION
Au pied du mur
La comedie fait place à la tragédie.
M. Herriot prend le pouvoir.
Le grand homme du Cartel Va exer
cer ses talents.
Comme en 1924-23-26.
Provisoirement, la discussion entre
radicaux et socialistes est calmée.
Après un semblant de grande ba
garre au sein du Congrès national des
S.F.I.O., où les diverses tendances
paraissaient, par moments, vouloir se
dévorer, l’unanimité s’y est faite sur
la participation.
P as la participation tout de suite,
parce que trop dangereuse, mais la
participation bientôt.
Nous aurons à examiner leur fa
meux programme minimum; car il
contient des conditions, particulière
ment en ce qui touche aux armements,
qui servent totalement les intérêts de
l’impérialisme français.
Herriot a refusé le marché, tout en
enveloppant sa fin de non recevoir
dans du papier de soie.
Le gouvernement radical, soutenu
par les socialistes, Va appliquer toute
la politique d’exploitation de l’impé
rialisme français, aussi bien que Tar
dieu et avec le préjugé favorable de
toute la droite.
Augmentation des impôts. Réduc
tion des traitements des fonctionnaires
et cheminots.
Licenciements en masse.
Réduction des secours aux chô
meurs.
Soutien des banques.
Maintien du traité de Versailles.
Soutien financier et militaire des
états fascistes de_ l’Europe centrale.
Maintien des armements. Accentua
tion des préparatifs de guerre et des
attaques directes ou indirectes contre
la Russie soviétique.
Renforcement de la répression.
Tels sont quelques-uns des points
du véritable programme qu appliquera
Herriot.
Les C artcllistcs sont au pied du mur.
Mais nous connaissons d’avance
leur politique.
Notre besogne immédiate est de
préparer les masses trompées par eux
a se tourner, non pas de nouveau vers
la droite, comme en Angleterre, mais
vers les solutions révolutionnaires du
Parti Communiste.
Lie rrçoipdre rrçal
—O
Les socialistes ont Voté en Allema
gne les décrets-lois de Brüning.
Les socialistes ont fait Voter pour le
maréchal Hindenbourg.
Ils ont hurlé contre le Parti Commu
niste qui osait maintenir le candidat
ouvrier révolutionnaire contre le ma
réchal clouté.
7 rotzky s’est associé en la circons
tance à leurs attaques.
Aujourd’hui, c’est la conclusion fa
tale de la politique social-démocrate
du moindre mal.
Le mouvement hitlérien, grâce à
celle politique de trahison, continue à
croître d’une façon impétueuse et pré
pare la guerre civile.
Brüning est parti.
Et Hindenbourg, publiquement,
après avoir été l’élu des Voix socia
listes, installe peu à peu les nazzis au
pouvoir.
Voilà où mène la trahison socialiste.
Brémont.
Un appel de la C. Q. T. U.
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• || • •• «1
ÇA & ImA
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