Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-04-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 08 avril 1932 08 avril 1932
Description : 1932/04/08 (N291). 1932/04/08 (N291).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571578x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
V ANNEE. — N° 291,
LE NUMERO i 40 CENTIMES.
VENDREDI 5 AVRIL 1932.
Organe Régional C J ; i •
du Bloc Ouvrier et Paysan ^dliu/Tl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION âc ADMINISTRATION
323, rue de la République, 30TTEVILLE-LES-RQUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Les chômeurs du Havre manifestent
Contre les flics,
ils tiennent l a rue deux heures
4 camarades sont emprisonnés, dont nos camarades
LE GENTIL
Secrétaire du syndicat unitaire des terrrasiers, et
René HERVÉ
militant du syndicat unitaire des charbonniers
Las d’être bernés par la municipalité qui
les affame, les chômeurs avaient organisé une
réunion dans la salle A du Cercle Franklin,
la grande salle ayant été refusée, les chô
meurs, outre les revendications générales exi
geaient le paiement de la journée du lundi de
Pâques, des jours fériés et des dimanche,.
Près de 500 chômeurs avaient répondu à
l’appel de leur Comité, plusieurs centaines
n’avaient pu pénétrer dans la salle pleine à
craquer. Les camarades Le Marée, secré
taire du Comité de chômeurs, développa les
revendications des chômeurs. Fegagneux, se
crétaire de l’Union locale unitaire, et un dé
légué de la C.G.T.U. exposèrent le pro-
lèrent les chômeurs à l’organisation.
Une délégation fut ratifiée et mandatée
pour aller déposer les revendications des chô
meurs à la mairie ; dans l’enthousiasme, les
chômeurs décidèrent d accompagner la délé
gation.
La sortie du meeting s'effectua au chant de
VInternationale, les chômeurs se préparaient
à partir en cortège lorsque sur un ordre du
chef des flics municipaux, Aubert, les cyclis
tes au nombre d’une trentaine, se jetèrent
sauvagement sur les chômeurs. Courageuse
ment, ceux-ci ripostèrent, et la bagarre se
déchaîna, bientôt les cyclistes reçurent du
renfort, mais le nombre des manifestants, au
quel se joignaient les ouvriers libérés de leur
travail, grossissait sans cesse et ne tarda pas
à atteindre plus d’un millier.
La flicaille à Meyer cherchait à s’empa
rer des militants unitaires. C’est ainsi que bru
talement notre camarade Le Gentil fut atta
qué et odieusement frappé par une demi-dou
zaine de flics ; René Hervé et plusieurs au
tres militants subirent le même sort.
Notre camarade Legagneux harangua les
manifestants, mais à peine avait-il pris la
parole que les flics s’élancèrent sur lui et
tentèrent de l’arrêter.
La bagarre dura près de 2 heures, un ma
nifestant fut frappé avec une telle sauvagerie
qu’il perdit connaissance. Une délégation
conduite par nos camarades Legagneux et Le
Marée se rendant à la mairie pour protester
auprès du maire contre l’attitude de sa po
lice, fut arrêtée en cours de route et conduite
au poste de l’Hôtel de Ville, où elle fut
relâchée aussitôt. En l’absence du maire, la
délégation fut reçue par M. Lang qui, pour
ne pas changer son habitude, promit plus de
beurre que de pain ; la délégation signifia
au représentant de la municipalité de gauche
que les chômeurs sauraient par la lutte impo
ser leurs revendications.
Longtemps dans la soirée les événements
de I’après-rnidi faisaient l’objet de tous les
commentaires, les ouvriers et certains petits
commerçants étaient scandalisés de 1 attitude
des flics qui à plusieurs reprises sortirent leurs
révolvers ; la foule criait face aux flics :
« Assassins ! Assassins ! » ; dans leur fu
reur diabolique, ces sauvages n'hésitèrent pas
à arrêter un gamin de 13 à 14 ans.
Line douzaine d’arrestations furent opérées.
Quatre ont été maintenues. La police a
l’audace d'inculper inos camarades de coups
et blessures à agents alors que ce sont eux,
les flics, qui assommèrent littéralement Le-
. gentil, René Hervé et les autres camarades,
de? centaines de témoins peuvent l’attester,
un cheminot qui passait pjr hasard a été em
barqué au poste et est aujourd’hui poursuivi,
la flicaille n’y regarde pas de si près.
A souligner également la honteuse attitude
.de quelques chefs autonomes qui assistaient
en spectateurs à la bagarre et ricanaient com
me s’ils avaient voulu encourager les flics ;
les ouvriers s’en souviendront.
Au moment où la bourgeoisie accentue son
attaque contre la classe ouvrière, au moment
où elle veut affamer les chômeurs, le prolé
tariat riposte vaillamment.
Malgré Meyer et sa police, malgré tous les
auxiliaires du capitalisme, les ouvriers havrais j
sous la conduite du Parti Communiste et de'
la C.G.T.U. sauront arracher leur droit a J
la vie, se dresser contre la guerre impérialiste, S
pour la défense de l’U.R.S.S. ils sauront !
imposer la libération de nos camarades Le
Gentil, Hervé, Ménuisement et Taney.
Ouvriers autonomes, unitaires, confédérés, !
inorganisés, coloniaux et étrangers, jeunes
ouvriers, dignes successeurs de vos frères 1
aînés de 1922 : Front unique derrière vos
organisations révolutionnaires. En avant pour
un Premier Mai de lutte.
Plus nue 22 jours
avant
lus Elections [égislallves
Il faut organiser
DES MEETINGS
en grand nombre
Il faut faire imprimer
AFFICHES
CIRCULAIRES
TRACTS
BROCHURES
Il faut organiser la diffusion de
tout notre matériel de pro
pagande.
Il faut faire de nombreux dépla
cements.
Iss Mous GQttsit chr
LES PARTIS BOURGEOIS
DEPENSENT
des dizaines de millions
LE PARTI COMMUNISTE
à son million d’électeurs
de 1928,
à tous les travailleurs et
travailleuses qui n’ont
pas le droit tle vote
DEMANDE
DE RASSEMBLER
LES TRAVAILLEURS DE LA REGION ROUENNAISE
ASSISTERONT EN MASSE
£>aMxt&g£M 9 am'i à 201h* 30
AU CIRQUE DE ROUEN
au
UN MINIMUM INDISPENSABLE
ami lecteur, a$-lu souscrit?
as-tu fait souscrire ?
La repression
A l’heure où paraîtront ces lignes, le
tribunal de classe aura jugé notre bon ca
marade A. Costentin, poursuivi, sur faussa
déclaration du commissaire de Petit-Que*
viHy, de provocation au meurtre.
Pour connaître le résultat, nous vous en
gageons à lire I’ « Humanité » de Jeudi et
vendredi.
Le retenir d’avance.
mm ieetih@
PUBLIC & CONTRADICTOIRE
organisé par notre Parti
Par leur nombre, leur enthousiasme, les travailleurs et travail
leuses de notre région feront de ce meeting, à la veille des élections
législatives, une puissante démonstration contre la guerre, contre
la misère.
Par milliers les exploités de toute corporation, les chômeurs,
affirmeront leur confiance dans leur Parti Communiste.
ORATEURS :
Paul VAILLANT-COUTURIER
Retour d’un voyage de 10 mois en Russie
LEPETIT COSTENTIN BOURGEOIS
des J. C. Secrétaire Régional du Comité Régional
Présentation des candidats
du Parti aux élections législatives
Participation aux frais : i fr.
Ouverture des portes à 8 h. 15.
’k ★
Les camarades du servies d’ordre et les camarades ayant une respon
sabilité : vente d’insignes, cartes, brochures, doivent êtra. présents à 8 heures
moins le quart précises.
Entrée par la place du Boulingrin. Se conformer strictement aux indica
tions des camarades chefs de groupe.
A PONT-DE-L’ARCHE
âfixrièxsie seaiaine cfe luttes
Le jour où paraîtront ces lignes, les vail
lants grévistes de la chaussure en seront
à leur 4c 1 -' jour de grève. Dans cette localité
les 1,200 travailleurs de cette corporation
tant touchée par la crise, démontrent tout le
mécontentement qui règne parmi les larges
couches d’exploités et la combativité dont
elles sont animées.
Quarantième journée, durant lesquelles
il ne s’en passe pas une sans que n’ait
lieu une réunion et manifestation des gré
vistes.
Comme elles sont loin les prophéties pa
tronales de victoire rapide, publiées tant
dans les journaux régionaux de droite ou
de gauche, que patronaux.
Il va sans dire que la ferme attitude des
habitants de Pont-de-l’Arche, entravant le
plan de misère des exploiteurs, ne fait nul
lement l’affaire de ceux-ci. Aussi assistons-
nous à des manœuvres odieuses de leur
part et des forces policières à leur dispo
sition.
Un odieux attentat
Ainsi que nous l’avons signalé dans le
dernier numéro, les grévistes furent l’objet
dans la soirée du mardi 29 mars, d’une
inqualifiable agression de la part des gar
des-mobiles. Sans aucun avertissement,
alors que la manifestation se déroulait dans
les mêmes conditions que cela se faisait
depuis plus d’un mois journellement, la
charge fut déclanchée. Les femmes, les en
fants roulèrent sous les sabots des che
vaux, Les gardes, ivres pour la plupart, à
coups de sabres, frappaient comme des dé
ments. Les grévistes étaient poursuivis jus
que dans les boutiques des commerçants.
Les vitrines de certains de ceux-ci volèrent
en éclat. Deux grévistes furent sérieuse
ment blessés dont l’un grièvement.
Un moment surpris, les grévistes se re
saisirent. A coups de briques, la riposte
fut énergique. Lu lieutenant de mobile eut
la joue fendue.
Les commerçants, tous solidaires des gré
vistes, fermèrent leurs établissements du
rant deux heures en signe de protestation
et une délégation de ceux-ci se rendit auprès
du préfet.
Les manoeuvres patronales se multiplient
Cette offensive de brutes au service des
patrons était le commencement d’une vaste
■manoeuvre. Cela, consistait d’abord à im
pressionner les grévistes, pour tenter en
suite par des promesses ou des menaces,
de désagréger le bloc qu’ils forment. Pa
trons, directeurs, chefs de service se mirent
en campagne, allant de domicile en domi
cile implorer ou menacer. Des ouvriers
étrangers furent menacés d’être expulsés
dans les 24 heures, s’ils ne recommençaient
pas le travail.
Un arrêté fut pris interdisant les mani
festations. Toutes ces manœuvres appuyées
par les journaux régionaux et le « Popu
laire » du parti socialiste, qui prédisaient
par avance de nombreuses défections, afin
de jeter le trouble dans l’esprit des gré
vistes, aboutirent à ce qu’une centaine de
jaunes des localités environnantes commen
cèrent le travail le lundi, sous la surveil
lance des forces formidables de police.
La position démagogique
du Conseil Municipal
Nous avons signalé le geste démagogique
du conseil municipal, votant en deux tran
ches 26.000 francs pour les grévistes, alors
que celui que ce même conseil se donne
comme maire est Morel, exploiteur de mar
que dont les ouvriers sont en grève.
Les travailleurs de Pont-de-l’Arche 11e se
sont pas laissé prendre au piège. La véri
table position du conseil est apparue dans
un mutisme total qui est une apprçbation
manifeste de tout ce qui est dirigé contre
eux-mêmes.
En effet, pas un geste du conseil lorsque
le maire demanda les premiers gardes-mo
biles, lors de l’arrivée constante de nou
veaux renforts.
Pas une protestation lorsque Morel remit
bénévolement ses pouvoirs de police au
préfet.
Rien lorsque les gardes-mobiles se ruè
rent sabre au clair sur des ouvriers sans
défense. Les grévistes, avec juste raison,
exigent de claires explications.
xxx
Malgré les quelques défections, la con
fiance est très grande dans les possibilités
de victoire.
Toutes les pressions patronales et poli
cières ne doivent pas avoir d’effet sur les
vaillants grévistes de Pont-de-l’Arche qui
luttent d’admirable façon depuis six se
maines.
Le travail d’organisation compris par tons
80TBE CflNIBH
Toujours plus avant
La menace d’extension de la guerre
ne s’est pas ralentie.
Ça continue en Mandchourie. La
campagne de calomnies antisoviéti
ques commencée autour du Dniester a
pris un caractère général.
Grande offensive qui vise beaucoup
plus loin et plus haut que les élec
tions.
Le Parti Communiste, au cours de la
semaine passée, s’est efforcé d’alerter
contre la guerre les masses ouvrières.
L’a-t-il fait suffisamment ?
Certes non.
Dans notre région de Basse-Seine en
particulier, il faut constater que notre
activité na pas correspondu aux né
cessités ni meme à toutes les possibili
tés de l’heure.
Il faudra faire beaucoup plus dans
les jours qui vont suivre, pendant cet
te campagne électorale.
xxx
Toutefois, si les manifestations réa
lisées ne correspondent pas aux dan
gers réels, à l’imminence de la guerre
antisoviétique, il est bon de marquer
ici des points positifs.
A Gisors, les pleurnichards pacifis
tes bourgeois avaient envoyé Marcelle
Capy et Odéon pour y chloroformer les
travailleurs sous la présidence du re
négat scissionniste Pêrignan.
La contradiction communiste, vi
goureusement menée, dénonça tout le
bluff pacifiste devant plusieurs cen
taines d’ouvriers et de petits bourgeois
et une bonne partie de la salle applau
dit aux mots d’ordre de notre Parti.
A Evreux, les ouvriers ont imposé
la contradiction de nos Jeunesses Com
munistes dans un meeting des Jeunes
ses Socialistes, malgré les menaces,
les basses insultes, les provocations du
gros bourgeois socialiste décoré Rei-
nhold qui eut une attitude ignoble con
tre la Russie. Là encore les ouvriers
ont été alertés contre la guerre.
A Petit-Quevilly, le socialiste ami
des G. D. V. et démarcheur pour four
nisseur de guerre Lebret, qui devait
enfin faire un compte rendu de man
dat, se dégonfla une fois de plus et
ne vint pas. Les nombreux ouvriers
qui s’étaient dérangés furent haran
gués dans la rue par nos militants et
votèrent un ordre du jour flétrissant
Lebret et marquant la volonté des tra
vailleurs quevillais d’empêcher la
guerre et de défendre TU. R. S. S.
A la grève de Pont-de-TArche, par
mi l’admirable prolétariat de la chaus
sure, à la manifestation des chômeurs
du Havre, les militants unitaires ont
alerté les ouvriers.
xxx
D autre part, les prolétaires le
Rouen et de la banlieue ont vu avec
joie, les bourgeois ont lu avec colère,
les mots d’ordre du Parti Commuiste
écrits en lettres rouges à proximité ou
même sur les édifices publics ou les
usines.
Au « Journal de Rouen », grand dé
biteur de mensonges anti-soviétiques,
à la Banque de France, près du Palais
de Justice, sur les murs de la caserne
des gardes mobiles, à la mairie de Pe
tit-Quevilly, à la Compagnie Françai
se poursuit dans de bonnes conditions,
ce jour plus de 700 adhésions ont été en
gistrées au syndicat unitaire.
La lutte est sérieuse. La solidarité
tous les travailleurs de la région doit ê
acquise à nos vaillants camarades. N’hc
tons pas.
MICHEL,
Fédération des Ouirs et T c ‘à'
LE NUMERO i 40 CENTIMES.
VENDREDI 5 AVRIL 1932.
Organe Régional C J ; i •
du Bloc Ouvrier et Paysan ^dliu/Tl/
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION âc ADMINISTRATION
323, rue de la République, 30TTEVILLE-LES-RQUEN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Les chômeurs du Havre manifestent
Contre les flics,
ils tiennent l a rue deux heures
4 camarades sont emprisonnés, dont nos camarades
LE GENTIL
Secrétaire du syndicat unitaire des terrrasiers, et
René HERVÉ
militant du syndicat unitaire des charbonniers
Las d’être bernés par la municipalité qui
les affame, les chômeurs avaient organisé une
réunion dans la salle A du Cercle Franklin,
la grande salle ayant été refusée, les chô
meurs, outre les revendications générales exi
geaient le paiement de la journée du lundi de
Pâques, des jours fériés et des dimanche,.
Près de 500 chômeurs avaient répondu à
l’appel de leur Comité, plusieurs centaines
n’avaient pu pénétrer dans la salle pleine à
craquer. Les camarades Le Marée, secré
taire du Comité de chômeurs, développa les
revendications des chômeurs. Fegagneux, se
crétaire de l’Union locale unitaire, et un dé
légué de la C.G.T.U. exposèrent le pro-
lèrent les chômeurs à l’organisation.
Une délégation fut ratifiée et mandatée
pour aller déposer les revendications des chô
meurs à la mairie ; dans l’enthousiasme, les
chômeurs décidèrent d accompagner la délé
gation.
La sortie du meeting s'effectua au chant de
VInternationale, les chômeurs se préparaient
à partir en cortège lorsque sur un ordre du
chef des flics municipaux, Aubert, les cyclis
tes au nombre d’une trentaine, se jetèrent
sauvagement sur les chômeurs. Courageuse
ment, ceux-ci ripostèrent, et la bagarre se
déchaîna, bientôt les cyclistes reçurent du
renfort, mais le nombre des manifestants, au
quel se joignaient les ouvriers libérés de leur
travail, grossissait sans cesse et ne tarda pas
à atteindre plus d’un millier.
La flicaille à Meyer cherchait à s’empa
rer des militants unitaires. C’est ainsi que bru
talement notre camarade Le Gentil fut atta
qué et odieusement frappé par une demi-dou
zaine de flics ; René Hervé et plusieurs au
tres militants subirent le même sort.
Notre camarade Legagneux harangua les
manifestants, mais à peine avait-il pris la
parole que les flics s’élancèrent sur lui et
tentèrent de l’arrêter.
La bagarre dura près de 2 heures, un ma
nifestant fut frappé avec une telle sauvagerie
qu’il perdit connaissance. Une délégation
conduite par nos camarades Legagneux et Le
Marée se rendant à la mairie pour protester
auprès du maire contre l’attitude de sa po
lice, fut arrêtée en cours de route et conduite
au poste de l’Hôtel de Ville, où elle fut
relâchée aussitôt. En l’absence du maire, la
délégation fut reçue par M. Lang qui, pour
ne pas changer son habitude, promit plus de
beurre que de pain ; la délégation signifia
au représentant de la municipalité de gauche
que les chômeurs sauraient par la lutte impo
ser leurs revendications.
Longtemps dans la soirée les événements
de I’après-rnidi faisaient l’objet de tous les
commentaires, les ouvriers et certains petits
commerçants étaient scandalisés de 1 attitude
des flics qui à plusieurs reprises sortirent leurs
révolvers ; la foule criait face aux flics :
« Assassins ! Assassins ! » ; dans leur fu
reur diabolique, ces sauvages n'hésitèrent pas
à arrêter un gamin de 13 à 14 ans.
Line douzaine d’arrestations furent opérées.
Quatre ont été maintenues. La police a
l’audace d'inculper inos camarades de coups
et blessures à agents alors que ce sont eux,
les flics, qui assommèrent littéralement Le-
. gentil, René Hervé et les autres camarades,
de? centaines de témoins peuvent l’attester,
un cheminot qui passait pjr hasard a été em
barqué au poste et est aujourd’hui poursuivi,
la flicaille n’y regarde pas de si près.
A souligner également la honteuse attitude
.de quelques chefs autonomes qui assistaient
en spectateurs à la bagarre et ricanaient com
me s’ils avaient voulu encourager les flics ;
les ouvriers s’en souviendront.
Au moment où la bourgeoisie accentue son
attaque contre la classe ouvrière, au moment
où elle veut affamer les chômeurs, le prolé
tariat riposte vaillamment.
Malgré Meyer et sa police, malgré tous les
auxiliaires du capitalisme, les ouvriers havrais j
sous la conduite du Parti Communiste et de'
la C.G.T.U. sauront arracher leur droit a J
la vie, se dresser contre la guerre impérialiste, S
pour la défense de l’U.R.S.S. ils sauront !
imposer la libération de nos camarades Le
Gentil, Hervé, Ménuisement et Taney.
Ouvriers autonomes, unitaires, confédérés, !
inorganisés, coloniaux et étrangers, jeunes
ouvriers, dignes successeurs de vos frères 1
aînés de 1922 : Front unique derrière vos
organisations révolutionnaires. En avant pour
un Premier Mai de lutte.
Plus nue 22 jours
avant
lus Elections [égislallves
Il faut organiser
DES MEETINGS
en grand nombre
Il faut faire imprimer
AFFICHES
CIRCULAIRES
TRACTS
BROCHURES
Il faut organiser la diffusion de
tout notre matériel de pro
pagande.
Il faut faire de nombreux dépla
cements.
Iss Mous GQttsit chr
LES PARTIS BOURGEOIS
DEPENSENT
des dizaines de millions
LE PARTI COMMUNISTE
à son million d’électeurs
de 1928,
à tous les travailleurs et
travailleuses qui n’ont
pas le droit tle vote
DEMANDE
DE RASSEMBLER
LES TRAVAILLEURS DE LA REGION ROUENNAISE
ASSISTERONT EN MASSE
£>aMxt&g£M 9 am'i à 201h* 30
AU CIRQUE DE ROUEN
au
UN MINIMUM INDISPENSABLE
ami lecteur, a$-lu souscrit?
as-tu fait souscrire ?
La repression
A l’heure où paraîtront ces lignes, le
tribunal de classe aura jugé notre bon ca
marade A. Costentin, poursuivi, sur faussa
déclaration du commissaire de Petit-Que*
viHy, de provocation au meurtre.
Pour connaître le résultat, nous vous en
gageons à lire I’ « Humanité » de Jeudi et
vendredi.
Le retenir d’avance.
mm ieetih@
PUBLIC & CONTRADICTOIRE
organisé par notre Parti
Par leur nombre, leur enthousiasme, les travailleurs et travail
leuses de notre région feront de ce meeting, à la veille des élections
législatives, une puissante démonstration contre la guerre, contre
la misère.
Par milliers les exploités de toute corporation, les chômeurs,
affirmeront leur confiance dans leur Parti Communiste.
ORATEURS :
Paul VAILLANT-COUTURIER
Retour d’un voyage de 10 mois en Russie
LEPETIT COSTENTIN BOURGEOIS
des J. C. Secrétaire Régional du Comité Régional
Présentation des candidats
du Parti aux élections législatives
Participation aux frais : i fr.
Ouverture des portes à 8 h. 15.
’k ★
Les camarades du servies d’ordre et les camarades ayant une respon
sabilité : vente d’insignes, cartes, brochures, doivent êtra. présents à 8 heures
moins le quart précises.
Entrée par la place du Boulingrin. Se conformer strictement aux indica
tions des camarades chefs de groupe.
A PONT-DE-L’ARCHE
âfixrièxsie seaiaine cfe luttes
Le jour où paraîtront ces lignes, les vail
lants grévistes de la chaussure en seront
à leur 4c 1 -' jour de grève. Dans cette localité
les 1,200 travailleurs de cette corporation
tant touchée par la crise, démontrent tout le
mécontentement qui règne parmi les larges
couches d’exploités et la combativité dont
elles sont animées.
Quarantième journée, durant lesquelles
il ne s’en passe pas une sans que n’ait
lieu une réunion et manifestation des gré
vistes.
Comme elles sont loin les prophéties pa
tronales de victoire rapide, publiées tant
dans les journaux régionaux de droite ou
de gauche, que patronaux.
Il va sans dire que la ferme attitude des
habitants de Pont-de-l’Arche, entravant le
plan de misère des exploiteurs, ne fait nul
lement l’affaire de ceux-ci. Aussi assistons-
nous à des manœuvres odieuses de leur
part et des forces policières à leur dispo
sition.
Un odieux attentat
Ainsi que nous l’avons signalé dans le
dernier numéro, les grévistes furent l’objet
dans la soirée du mardi 29 mars, d’une
inqualifiable agression de la part des gar
des-mobiles. Sans aucun avertissement,
alors que la manifestation se déroulait dans
les mêmes conditions que cela se faisait
depuis plus d’un mois journellement, la
charge fut déclanchée. Les femmes, les en
fants roulèrent sous les sabots des che
vaux, Les gardes, ivres pour la plupart, à
coups de sabres, frappaient comme des dé
ments. Les grévistes étaient poursuivis jus
que dans les boutiques des commerçants.
Les vitrines de certains de ceux-ci volèrent
en éclat. Deux grévistes furent sérieuse
ment blessés dont l’un grièvement.
Un moment surpris, les grévistes se re
saisirent. A coups de briques, la riposte
fut énergique. Lu lieutenant de mobile eut
la joue fendue.
Les commerçants, tous solidaires des gré
vistes, fermèrent leurs établissements du
rant deux heures en signe de protestation
et une délégation de ceux-ci se rendit auprès
du préfet.
Les manoeuvres patronales se multiplient
Cette offensive de brutes au service des
patrons était le commencement d’une vaste
■manoeuvre. Cela, consistait d’abord à im
pressionner les grévistes, pour tenter en
suite par des promesses ou des menaces,
de désagréger le bloc qu’ils forment. Pa
trons, directeurs, chefs de service se mirent
en campagne, allant de domicile en domi
cile implorer ou menacer. Des ouvriers
étrangers furent menacés d’être expulsés
dans les 24 heures, s’ils ne recommençaient
pas le travail.
Un arrêté fut pris interdisant les mani
festations. Toutes ces manœuvres appuyées
par les journaux régionaux et le « Popu
laire » du parti socialiste, qui prédisaient
par avance de nombreuses défections, afin
de jeter le trouble dans l’esprit des gré
vistes, aboutirent à ce qu’une centaine de
jaunes des localités environnantes commen
cèrent le travail le lundi, sous la surveil
lance des forces formidables de police.
La position démagogique
du Conseil Municipal
Nous avons signalé le geste démagogique
du conseil municipal, votant en deux tran
ches 26.000 francs pour les grévistes, alors
que celui que ce même conseil se donne
comme maire est Morel, exploiteur de mar
que dont les ouvriers sont en grève.
Les travailleurs de Pont-de-l’Arche 11e se
sont pas laissé prendre au piège. La véri
table position du conseil est apparue dans
un mutisme total qui est une apprçbation
manifeste de tout ce qui est dirigé contre
eux-mêmes.
En effet, pas un geste du conseil lorsque
le maire demanda les premiers gardes-mo
biles, lors de l’arrivée constante de nou
veaux renforts.
Pas une protestation lorsque Morel remit
bénévolement ses pouvoirs de police au
préfet.
Rien lorsque les gardes-mobiles se ruè
rent sabre au clair sur des ouvriers sans
défense. Les grévistes, avec juste raison,
exigent de claires explications.
xxx
Malgré les quelques défections, la con
fiance est très grande dans les possibilités
de victoire.
Toutes les pressions patronales et poli
cières ne doivent pas avoir d’effet sur les
vaillants grévistes de Pont-de-l’Arche qui
luttent d’admirable façon depuis six se
maines.
Le travail d’organisation compris par tons
80TBE CflNIBH
Toujours plus avant
La menace d’extension de la guerre
ne s’est pas ralentie.
Ça continue en Mandchourie. La
campagne de calomnies antisoviéti
ques commencée autour du Dniester a
pris un caractère général.
Grande offensive qui vise beaucoup
plus loin et plus haut que les élec
tions.
Le Parti Communiste, au cours de la
semaine passée, s’est efforcé d’alerter
contre la guerre les masses ouvrières.
L’a-t-il fait suffisamment ?
Certes non.
Dans notre région de Basse-Seine en
particulier, il faut constater que notre
activité na pas correspondu aux né
cessités ni meme à toutes les possibili
tés de l’heure.
Il faudra faire beaucoup plus dans
les jours qui vont suivre, pendant cet
te campagne électorale.
xxx
Toutefois, si les manifestations réa
lisées ne correspondent pas aux dan
gers réels, à l’imminence de la guerre
antisoviétique, il est bon de marquer
ici des points positifs.
A Gisors, les pleurnichards pacifis
tes bourgeois avaient envoyé Marcelle
Capy et Odéon pour y chloroformer les
travailleurs sous la présidence du re
négat scissionniste Pêrignan.
La contradiction communiste, vi
goureusement menée, dénonça tout le
bluff pacifiste devant plusieurs cen
taines d’ouvriers et de petits bourgeois
et une bonne partie de la salle applau
dit aux mots d’ordre de notre Parti.
A Evreux, les ouvriers ont imposé
la contradiction de nos Jeunesses Com
munistes dans un meeting des Jeunes
ses Socialistes, malgré les menaces,
les basses insultes, les provocations du
gros bourgeois socialiste décoré Rei-
nhold qui eut une attitude ignoble con
tre la Russie. Là encore les ouvriers
ont été alertés contre la guerre.
A Petit-Quevilly, le socialiste ami
des G. D. V. et démarcheur pour four
nisseur de guerre Lebret, qui devait
enfin faire un compte rendu de man
dat, se dégonfla une fois de plus et
ne vint pas. Les nombreux ouvriers
qui s’étaient dérangés furent haran
gués dans la rue par nos militants et
votèrent un ordre du jour flétrissant
Lebret et marquant la volonté des tra
vailleurs quevillais d’empêcher la
guerre et de défendre TU. R. S. S.
A la grève de Pont-de-TArche, par
mi l’admirable prolétariat de la chaus
sure, à la manifestation des chômeurs
du Havre, les militants unitaires ont
alerté les ouvriers.
xxx
D autre part, les prolétaires le
Rouen et de la banlieue ont vu avec
joie, les bourgeois ont lu avec colère,
les mots d’ordre du Parti Commuiste
écrits en lettres rouges à proximité ou
même sur les édifices publics ou les
usines.
Au « Journal de Rouen », grand dé
biteur de mensonges anti-soviétiques,
à la Banque de France, près du Palais
de Justice, sur les murs de la caserne
des gardes mobiles, à la mairie de Pe
tit-Quevilly, à la Compagnie Françai
se poursuit dans de bonnes conditions,
ce jour plus de 700 adhésions ont été en
gistrées au syndicat unitaire.
La lutte est sérieuse. La solidarité
tous les travailleurs de la région doit ê
acquise à nos vaillants camarades. N’hc
tons pas.
MICHEL,
Fédération des Ouirs et T c ‘à'
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