Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-03-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 mars 1932 04 mars 1932
Description : 1932/03/04 (N286). 1932/03/04 (N286).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571573v
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
V ANNEE. — N u 286.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 4 MARS 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION 8c ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVSL LE-LES-RO U EN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous rensei gnements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2®
étage).
Après le Congrès régional
de la Basse-Seine
Action communiste
Dimanche dernier, avait lieu à Rouen, no
tre Congrès régional du Parti communiste.
Des camarades étaient venus des principaux
centres de l’Eure et de la Seine-Inférieure.
Le temps dont on disposait fut trop court.
Mais il faut reconnaître que les débats
n’eurent pas une ampleur suffisante.
Ils ne furent pas orientés comme il l’eût
fallu, vers les tâches essentielles du moment,
les possibilités et moyens d’application de la
politique de notre Parti.
De nombreux camarades étaient présents ;
délégués et auditeurs se comptèrent 80.
Le camarade Doriot représentait le Bureau
politique du Parti et il expliqua quel devait
être le sens de toute notre activité présente.
Une résolution, que nous publions ci-des-
sous le souligne et dénonce nos faiblesses.
Un nouveau comité régional a été élu, lar
gement renouvelé, composé en grande partie
de jeunes camarades actifs.
Ce comité va nommer dans sa première
réunion le Bureau régional et le Secrétariat,
et il va répartir les différentes responsabilités.
On ne peut être pleinement satisfait du
Congrès, mais il a été une très utile prise de
contact.
On y a senti la volonté des camarades
d’améliorer notre travail, d’aller de 1 avant.
La lutte centre la baisse des salaires, la
lutte des chômeurs, la lutte contre la guerre
et dans ces luttes, le renforcement organique
de la C.G.T.U., du Parti communiste, l’uti-
lisatiorr la plus large de la campagne électo
rale prochaine, c’est ainsi que devra se ma
nifester l'action communiste de notre région.
Le nouveau comité régional de la Basse-
Seine a de lourdes responsabilités.
Doriot faisait, dimanche dernier, appel à
tous les communistes de Basse-Seine, pour
qu'ils forment un bloc solide autour de leur
direction régionale appliquant la politique du
Parti.
C’est dans le travail acharné de tous que ce
bloc pourra se réaliser.
A. COSTENTIN-
Résolution politique
votée à, Tunanimité
Le Congrès régional de la Basse-Seine,
réuni le 28 février 1932.
Affirme son accord avec les thèses présen
tées par la direction du Parti pour son Con
grès national.
Le Congrès estime que la crise du capita
lisme est destinée à s’accentuer encore à un
rythme accéléré.
Le Congrès reconnaît que le développe
ment du chômage, de l’attaque contre les sa
laires amène nécessairement T aggravation de
la lutte des classes.
Le Congrès salue avec enthousiasme la réa
lisation du 1 er plan quinquennal de l’U.R.
S.S. et le guide admirable du peuple russe
qu’est le Parti Bolchevik.
La présence d’un monde prolétarien s’édi
fiant face au régime capitaliste, impose à ce
lui-ci comme première nécessité la lutte à
mort pour la disparition du régime soviétique.
Le Congrès pense que la guerre menée en
Chine par le Japon impérialiste, sous la hau
te direction du capitalisme français, est une
phase essentielle de l’attaque générale contre
ru.R.s.s.
Le Parti communiste doit, dès maintenant,
mobiliser les masses contre la guerre par l’or
ganisation du boycot du transport du matériel
de guerre.
Le Congrès constate que le Parti a marqué
dans la région et jusqu’en 1931, un certain
fléchissement.
Le Congrès reconnaît que les faiblesses,
les fautes générdles du Parti dans l’applica
tion de la politique léniniste ont été une des
causes de cet état de choses.
Le travail néfaste du « groupe » a parti
culièrement été à la base de nos difficultés.
Le Congrès donne mandat au nouveau Co
mité régional pour briser avec toutes les mé
thodes instaurées par le groupe et pour dé
truire dans ta région toute trace de sectarisme
et toute tendance à l’esprit de groupe.
Lire la suite en 3 e page.
1.200 ouvriers de la chaussure
en grève à Pont-de-l'Arohe
contre les diminutions de salaires
Pont-de-1 Arche est le centre régional de
la chaussure. 1.200 ouvriers y sont scandaleu
sement exploités, travaillant pour des salai
res de misère. La moyenne de ces salaires ne
dépasse pas 3 fr. 50 pour les hommes. Quant
aux femmes et aux jeunes, ils peinent des jour
nées entières à raison de 1 fr. 70, 1 fr. 75
et 1 fr. 95 de l’heure.. Cinq industriels, pas
plus, ont bâti des fortunes avec cette main-
d’œuvre, jusque là docile et corvéable à
merci. Ce sont les seigneurs du pays, arro
gants et prétentieux. L’un d’eux, Morel, est
maire et propriétaire d’une écurie de cour
ses au Neubourg.
Après une réunion de propagande de la
C.G.T.U., attaqués par une diminution mas
sive de 10 %, les ouvriers de la chaussure
de Pont-de-1’Arche se sont mis en grève lun
di dernier. Toutes les usines sont désertées.
La lutte pour les salaires est générale.
Après avoir nommé leurs délégations par
usine et constitué leur comité de grève, les
ouvriers ont essuyé lundi dernier, un premier
refus des patrons, qui ont répondu à la fois
par des promesses d’ouvrir une coopérative
patronale et par la menace de lock-out.
La réplique des ouvriers ne s’est pas fait
attendre. Après intervention du délégué de
la C.G.T.U., la grève, jusqu’au retrait des
diminutions des salaires, a été votée dans l’en
thousiasme.
Mardi, la dernière usine du groupe, qui
était à Alisay, en dehors de Pont-de-1’Ar
che, a été débrayée. Plus de 1.200 grévis
tes sont en lutte.
Les revendications suivantes ont été adres
sées au Syndicat patronal :
1° Retrait de la diminution de 10 •% et
remboursement des sommes retenues dans les
usines où la diminution a déjà été appliquée.
2° Engagement du Syndicat patronal de ne
pas appliquer de diminution de salaires avant
un an.
3° Respect de la loi de 8 heures. Ma
joration des heures supplémentaires de 50 '%.
4° Reconnaissance du Syndicat.
5° Aucune sanction appliquée pour la grè
ve présente.
Les patrons décidèrent de donner leur ré
ponse mercredi à 11 heures.
4 LA POINTE DU COUTEAU
As-tu vu le corbeau noir
En cette saison hivernale, les
amoureux couples sont remplacés sur
la côte Sainte-Catherine de Rouen par
quelques corbeaux emplumés de noir.
Or, un après-midi, Jeannot le jeune
serin, quittant sa maman à la cage fa
miliale, s’en fut à la promenade sur
la côte.
Tout à coup, dans un creux, il aper
çut une forme noire.
Il eut grand peur quand il reconnut
le méchant corbeau.
Mais celui-ci, avec douceur, l’appe
la près de lui.
Jeannot le serin se rendit compte
qu’en effet Corbeau semblait avoir be
soin d’aide.
Il était occupé à tirer fébrilement de
toutes ses forces sur les plumes de sa
queue qui paraissaient le démanger
fortement.
Et il demanda au jeune serin de lui
apporter aide et réconfort.
Comme il se secouait violemment,
Jeannot le serin en fut effrayé et mal
gré les supplications de Maître Cor
beau, s’enfuit retrouver sa marqan qui
lui avait défendu tout contact avec le
dangereux oiseau.
Et à qui il conta son aventure.
Qui fut bientôt connue aux alen
tours.
Et dont voici la moralité :
Le corbeau a une queue, comme les
autres oiseaux, mais on devrait la lui
couper.
La réponse patronale a consisté dans la
menace d’un lock-out immédiat.
Entre temps, le juge ce paix proposait au
Comité de grève son arbitrage.
La réponse des grévistes a été nette, una
nime et enthousiaste.
« Nous ne céderons pas d’un pouce, nous
ne voulons pas subir un seul centime de di
minution de salaire ».
Les ouvriers de Pont-de-1’Arche ont dé
claré au juge de paix qu’ils ne pouvaient pas
accepter d’arbitrage qui entraînerait un mar
chandage quelconque de leurs salaires, mais
que leur Comité de grève était toujours prêt
à discuter de leurs revendications.
L’ensemble de la population témoigne sa
sympathie aux grévistes. Fous les commer
çants souscrivent largement au fonds de
grève.
Le patronat manoeuvre egalement pour ten
ter de dissocier le bloc des grévistes. Mais
le bloc reste inébranlable et confiant dans son
Comité de grève et les représentants des syn
dicats unitaires.
Malgré toutes les manœuvres de la bour
geoisie repoussant toutes lés combines de po-
liticaillerie qui tentent de se faire jour, les
grévistes de Pont-de-1’Arche forgeront dans
leur lutte un syndicat un.taire puissant, sûr
gavant pour l’avenir que Unrs intérêts seront
défendus et qu’ils seront soutenus par la
seule centrale syndicale de lutte de classe,
la C.G.T.U.
Barette.
Une Election canton&le à En
La
NOTEE OPINION
Les chefs autonomes
ne font pas de politique !
Jamais jusqu’à ce jour, Vérités, l’organe
des chefs autonomes, ne s’était révélé comme
une feuille aussi ouvertement mise au service
de la bourgeoisie.
Vérités, par la plume de l’anarchiste Bas-
tien, affiche un dédain des chômeurs et des
inorganisés qui est une véritable insulte aux
travailleurs. Des plaintes et des jérémiades
des reproches à la masse victime du chômage
qui n’a pas saisi la nécessité de T organisa
tion. L’accusation à peine déguisée aux chô
meurs d’êire les responsables de la crise.
A cela s’ajouie l’affirmation toute gratuite
que les anarchistes ou autres réformistes
avaient prévu la crise actuelle, alors qu’au
contraire ces gens emboîtant le pas aux socia
listes Spinasse, Dubreuil et Cie, annonçaient
une ère de prospérité (que les dockers possé
dant la collection de Vérités jettent un coup
d’œil sur les, numéros des années 1928-29 et
30, ils seront édifiés).
Par contre le signataire du papier n’a pas
un mot contre le régime capitaliste et tous
ceux qui en vivent, aucune indication aux ou
vriers pour engager la lutte. Des phrases ron
flantes, des grands mois, tout le vocabulaire
anarchiste. Hors cela, rien, du vent.
Un tel langage dessert la cause du prolé
tariat, seule 1a. bourgeoisie en profite.
Dans le ■ même canard, dans l’article con
sacré aux questions locatives on peut lire :
« Avec la majorité fasciste de la Cham
bre, il sera peut-être difficile de ramener les
loyers aux taux de 100 %... ».
Plus loin : a La prochaine Chambre assai
nie, fera certainement le reste ».
Voilà au moins qui est édifiant et donne
un aperçu du farouche « antiélectoralisme »
des chefs autonomes.
On ne conclut pas l’article en faisant ap
pel aux électeurs pour qu’ils votent en faveur
des socialistes et des radicaux, mais l'inten
tion y est et c’est tout comme.
En bons réformistes, les dirigeants autono
mes épaulent l’action des chloroformeurs
d’ouvriers, ils aident les hommes de gauche
à créer l’illusion qu’en votant « rouge » les
ouvriers amélioreront leur sort.
On reconnaît bien là le rôle des antivo-
tards en parole, agents électoraux des hom
mes de gauche.
Nous, unitaires, nous ne clamons pas à tout
venant : « Pas de politique », nous savons
qu’il n’y a pas de neutralité possible, on est
Le chef de l’Union des bourgeois de la
Seine-Inférieure est enterré depuis peu que
déjà ses amis se déchirent sa succession politi
que.
Dimanche prochain, une élection au Con
seil général se fera, dans le canton d’Eu.
Une candidature bourgeoise est certaine,
celle du réactionnaire Morin, maire d’Eu.
Le maire incolore du Tréport était candi
dat.
Puis il ne l’était plus. L’est-il de nou
veau ?
Le socialiste Leroux, du Tréport, n’était
pas candidat, puis il l’était, sans l’être, tout
en l’étant.
Ce socialiste ne voulait faire aucune peine
à son maire, pas même radical et se retirait
devant lui, sans batailler.
Quel trafic s’est donc opéré ? Quelles fu
rent les combinaisons ?
Peu nous importe. Notre Parti a décidé
de présenter un candidat.
Les difficultés de communication avec
Rouen ont fait que cette vallée a été un peu
abandonnée dans notre propagande régionale,
pendant une période.
D’autre part, chose à laquelle les candi
dats opposés au nôtre ne s’intéressent guè
re, la situation des ouvriers de la région d’Eu
est telle qu’elle doit être largement dévoilée.
Et les communistes doivent tenter d’organiser
des travailleurs livrés sans défense, parce
qu inorganisés, aux coups d'un patronat ra
pace.
A l’importante papeterie de Ponts et Ma
rais, les salaires ont été abaissés de 10 % et
sont à peine à 20 francs.
A la verrerie de Mers, la diminution a
atteint 30 % ; de plus, le patronat, ayant ins
tallé des machines modernes, a renvoyé d’un
seul coup, 62 ouvriers, une machine faisant
le travail de 12 hommes. Aux ouvriers qua
lifiés débauchés, on propose le réembauchage
comme manœuvres à 17 francs par jour.
Le tout à l’avenant dans la région.
Le Parti communiste va expliquer aux tra
vailleurs du canton d’Eu, dans la mesure de
ses faibles moyens, notre programme de lutte
contre l’exploitation capitaliste.
En face des adversaires bourgeois ou so
cialistes, il oppose le camarade Arpajou, che
minot, qui sera notre candidat dans la circons
cription aux prochaines élections législatives.
Les ouvriers se prononceront nombreux, sur
son nom, pour les .mots d’ordre du Parti
communiste.
^miaiiiimiiiiiiHiiiiiiiiiimnisiaiiiissiisiiiiL
| 2 millions |
E pour |
( les Elections législatives (
E Aux centaines de mille de ses —
™ adhérents et sympathisants, le S
E Parti Communiste demande de s
■2 rassembler cette somme indis- S
E pensable pour mener la bataille s
3 contre les ennemis du prolétariat. S
E 430.000 fr. SONT RASSEMBLÉS, E
«Jj Quand les élections auront-el- E
E les lieu ? S
E Peut-être dans 6 semaines. E
— 11 faut faire rapidement un très S
E gros effort pour avoir le reste.
C’est possible, malgré le chô- ~
E mage, la misère.
S SOUSCRIVEZ, adressez les fonds s
g à Trouillard, C./Chèque 122-90, s
«jj Sotteyille-lès-Rouen. E
« M'attends* pas qu’il soit trop tard E
TllIillIlIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIKIIIIBIHIIIIIIIIIIIIII^
pour le prolétariat ou on est contre, il ne peut
y avoir de juste milieu.
Quinconque s’acharne à déiruire, c’est le
cas des chefs autonomes, le Parti Commu
niste, seul parti du Prolétariat, porte de l’eau
au moulin de la bourgeoisie.
Les unitaires sont d’accord et appuient la
politique du Parti Communiste et sont contre
la politique de trahison des partis de gauche,
socialistes compris.
Nous laissons aux chefs autonomes le soin
de se faire les agents des partis de gauche,
cela ne fait que confirmer l’opinion que nous
avons toujours eue de ceux qui prétendent ne
pas faire de politique.
Fernand LegAGNEUX.
est temps !
La guerre, de nouveau.
L’écrasement des choses, du pré
cieux travail des hommes.
L’écrasement de la chair vivante.
La destruction de milliers et de mil
liers d’êtres, de pauvres êtres jetés
dans la boucherie.
Le bourgeois parisien, intéressé dans
sa digestion, est à même d’entendre
à la T.S.F. les cris d’agonie des en
fants, des femmes broyés de l’autre
côté du globe par des canons japonais
crachant des obus anglais payés d’ar
gent français.
L’impérialisme japonais poursuit sa
mission de destruction.
Occupation de Changhai, marche
sur Vladivostock, port russe.
Boncour, l’homme de Tardieu et de
Blum, du « Journal de Rouen » et de
Lebret, règle l’orchestre.
L’U .R.S.S., but de l’entreprise,
écarte toutes les provocations.
Mais la clique qui préside aux desti
nées du « Populaire » et de la S.F.I.O.
jette sa bave contre révolutionnaire,
imprime que l’U.R.S.S. a vendu,
moyennant roubles, Vladivostock au
Japon.
Demain, Rosenfeld-Blum justifieront
l’attaque contre les Soviets en disant
qu’il est trop tard, que les Russes l’au
ront voulu.
Ils habituent les ouvriers à l’idée que
l’agression antisoviétique est chose
toute normale.
Socialistes de guerre en 1914. So
cialistes de guerre en 1932, de guerre
contre le seul Etat prolétarien.
Ouvriers communistes, jetez-leur ça
à la figure, sans arrêt; discutez-en avec
les ouvriers socialistes.
L’événement prévu se précise.
Communistes de la Basse-Seine,
sympathisants, il est temps de réagir.
Ouvriers des transports, la circula
tion de matériel de guerre se fait en
grand Vers les champs de carnage.
Votre action révolutionnaire doit en
traver L organisation de la tuerie mon
diale.
Travailleurs de partout, manifestez
dans les usines, dans le train, au res
taurant, au cinéma.
Communistes et sympathisants, or
ganisez ces manifestations, soyez à
leur tête.
La protestation, l’action énergique
des travailleurs peuvent faire reculer
le capitalisme assoiffé de sang.
U est temps d’agir.
Brémont.
ÇA & XmA
Les officiers de réserve ont fêté à Rouen.
Elégantes toilettes, habits noirs, uni
formes chamarrés. Champagne, discours. Les
pacifistes Métayer et Richard, maire et ad
joint radicaux de Rouen, étaient tout fiers,
aux côtés d’Anquetil, de faire leur cour aux
généraux présents.
xxx
Trois sous-marins sont montés à Rouen,
entre deux exercices de guerre en Manche.
Ils font, en ce moment, leur période d’entraî
nement préparatoire aux suites nécessaires de
la Conférence du Désarmement.
xxx
Le Syndicat de Seine-Inférieure des jour
naux non quotidiens (notre « Prolo » n’est
pas syndiqué là-dedans !) a tenu son Assem
blée générale à Rouen. La municipalité ra
dicale a offert aux participants un vin d’hon
neur. Métayer et ses adjoints étaient présents
pour recevoir dignement le président : le fas
ciste Leroux, du « Messager de Darnétal »,
Poullain, de la « Vigie », de Dieppe, Levas-
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
VENDREDI 4 MARS 1932.
Organe Régional
du Bloc Ouvrier et Paysan
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS
Un an ..
Six mois
18 francs
10 francs
RÉDACTION 8c ADMINISTRATION
323, rue de la République, SOTTEVSL LE-LES-RO U EN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous rensei gnements concernant Le Havre,
s’adresser au « PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2®
étage).
Après le Congrès régional
de la Basse-Seine
Action communiste
Dimanche dernier, avait lieu à Rouen, no
tre Congrès régional du Parti communiste.
Des camarades étaient venus des principaux
centres de l’Eure et de la Seine-Inférieure.
Le temps dont on disposait fut trop court.
Mais il faut reconnaître que les débats
n’eurent pas une ampleur suffisante.
Ils ne furent pas orientés comme il l’eût
fallu, vers les tâches essentielles du moment,
les possibilités et moyens d’application de la
politique de notre Parti.
De nombreux camarades étaient présents ;
délégués et auditeurs se comptèrent 80.
Le camarade Doriot représentait le Bureau
politique du Parti et il expliqua quel devait
être le sens de toute notre activité présente.
Une résolution, que nous publions ci-des-
sous le souligne et dénonce nos faiblesses.
Un nouveau comité régional a été élu, lar
gement renouvelé, composé en grande partie
de jeunes camarades actifs.
Ce comité va nommer dans sa première
réunion le Bureau régional et le Secrétariat,
et il va répartir les différentes responsabilités.
On ne peut être pleinement satisfait du
Congrès, mais il a été une très utile prise de
contact.
On y a senti la volonté des camarades
d’améliorer notre travail, d’aller de 1 avant.
La lutte centre la baisse des salaires, la
lutte des chômeurs, la lutte contre la guerre
et dans ces luttes, le renforcement organique
de la C.G.T.U., du Parti communiste, l’uti-
lisatiorr la plus large de la campagne électo
rale prochaine, c’est ainsi que devra se ma
nifester l'action communiste de notre région.
Le nouveau comité régional de la Basse-
Seine a de lourdes responsabilités.
Doriot faisait, dimanche dernier, appel à
tous les communistes de Basse-Seine, pour
qu'ils forment un bloc solide autour de leur
direction régionale appliquant la politique du
Parti.
C’est dans le travail acharné de tous que ce
bloc pourra se réaliser.
A. COSTENTIN-
Résolution politique
votée à, Tunanimité
Le Congrès régional de la Basse-Seine,
réuni le 28 février 1932.
Affirme son accord avec les thèses présen
tées par la direction du Parti pour son Con
grès national.
Le Congrès estime que la crise du capita
lisme est destinée à s’accentuer encore à un
rythme accéléré.
Le Congrès reconnaît que le développe
ment du chômage, de l’attaque contre les sa
laires amène nécessairement T aggravation de
la lutte des classes.
Le Congrès salue avec enthousiasme la réa
lisation du 1 er plan quinquennal de l’U.R.
S.S. et le guide admirable du peuple russe
qu’est le Parti Bolchevik.
La présence d’un monde prolétarien s’édi
fiant face au régime capitaliste, impose à ce
lui-ci comme première nécessité la lutte à
mort pour la disparition du régime soviétique.
Le Congrès pense que la guerre menée en
Chine par le Japon impérialiste, sous la hau
te direction du capitalisme français, est une
phase essentielle de l’attaque générale contre
ru.R.s.s.
Le Parti communiste doit, dès maintenant,
mobiliser les masses contre la guerre par l’or
ganisation du boycot du transport du matériel
de guerre.
Le Congrès constate que le Parti a marqué
dans la région et jusqu’en 1931, un certain
fléchissement.
Le Congrès reconnaît que les faiblesses,
les fautes générdles du Parti dans l’applica
tion de la politique léniniste ont été une des
causes de cet état de choses.
Le travail néfaste du « groupe » a parti
culièrement été à la base de nos difficultés.
Le Congrès donne mandat au nouveau Co
mité régional pour briser avec toutes les mé
thodes instaurées par le groupe et pour dé
truire dans ta région toute trace de sectarisme
et toute tendance à l’esprit de groupe.
Lire la suite en 3 e page.
1.200 ouvriers de la chaussure
en grève à Pont-de-l'Arohe
contre les diminutions de salaires
Pont-de-1 Arche est le centre régional de
la chaussure. 1.200 ouvriers y sont scandaleu
sement exploités, travaillant pour des salai
res de misère. La moyenne de ces salaires ne
dépasse pas 3 fr. 50 pour les hommes. Quant
aux femmes et aux jeunes, ils peinent des jour
nées entières à raison de 1 fr. 70, 1 fr. 75
et 1 fr. 95 de l’heure.. Cinq industriels, pas
plus, ont bâti des fortunes avec cette main-
d’œuvre, jusque là docile et corvéable à
merci. Ce sont les seigneurs du pays, arro
gants et prétentieux. L’un d’eux, Morel, est
maire et propriétaire d’une écurie de cour
ses au Neubourg.
Après une réunion de propagande de la
C.G.T.U., attaqués par une diminution mas
sive de 10 %, les ouvriers de la chaussure
de Pont-de-1’Arche se sont mis en grève lun
di dernier. Toutes les usines sont désertées.
La lutte pour les salaires est générale.
Après avoir nommé leurs délégations par
usine et constitué leur comité de grève, les
ouvriers ont essuyé lundi dernier, un premier
refus des patrons, qui ont répondu à la fois
par des promesses d’ouvrir une coopérative
patronale et par la menace de lock-out.
La réplique des ouvriers ne s’est pas fait
attendre. Après intervention du délégué de
la C.G.T.U., la grève, jusqu’au retrait des
diminutions des salaires, a été votée dans l’en
thousiasme.
Mardi, la dernière usine du groupe, qui
était à Alisay, en dehors de Pont-de-1’Ar
che, a été débrayée. Plus de 1.200 grévis
tes sont en lutte.
Les revendications suivantes ont été adres
sées au Syndicat patronal :
1° Retrait de la diminution de 10 •% et
remboursement des sommes retenues dans les
usines où la diminution a déjà été appliquée.
2° Engagement du Syndicat patronal de ne
pas appliquer de diminution de salaires avant
un an.
3° Respect de la loi de 8 heures. Ma
joration des heures supplémentaires de 50 '%.
4° Reconnaissance du Syndicat.
5° Aucune sanction appliquée pour la grè
ve présente.
Les patrons décidèrent de donner leur ré
ponse mercredi à 11 heures.
4 LA POINTE DU COUTEAU
As-tu vu le corbeau noir
En cette saison hivernale, les
amoureux couples sont remplacés sur
la côte Sainte-Catherine de Rouen par
quelques corbeaux emplumés de noir.
Or, un après-midi, Jeannot le jeune
serin, quittant sa maman à la cage fa
miliale, s’en fut à la promenade sur
la côte.
Tout à coup, dans un creux, il aper
çut une forme noire.
Il eut grand peur quand il reconnut
le méchant corbeau.
Mais celui-ci, avec douceur, l’appe
la près de lui.
Jeannot le serin se rendit compte
qu’en effet Corbeau semblait avoir be
soin d’aide.
Il était occupé à tirer fébrilement de
toutes ses forces sur les plumes de sa
queue qui paraissaient le démanger
fortement.
Et il demanda au jeune serin de lui
apporter aide et réconfort.
Comme il se secouait violemment,
Jeannot le serin en fut effrayé et mal
gré les supplications de Maître Cor
beau, s’enfuit retrouver sa marqan qui
lui avait défendu tout contact avec le
dangereux oiseau.
Et à qui il conta son aventure.
Qui fut bientôt connue aux alen
tours.
Et dont voici la moralité :
Le corbeau a une queue, comme les
autres oiseaux, mais on devrait la lui
couper.
La réponse patronale a consisté dans la
menace d’un lock-out immédiat.
Entre temps, le juge ce paix proposait au
Comité de grève son arbitrage.
La réponse des grévistes a été nette, una
nime et enthousiaste.
« Nous ne céderons pas d’un pouce, nous
ne voulons pas subir un seul centime de di
minution de salaire ».
Les ouvriers de Pont-de-1’Arche ont dé
claré au juge de paix qu’ils ne pouvaient pas
accepter d’arbitrage qui entraînerait un mar
chandage quelconque de leurs salaires, mais
que leur Comité de grève était toujours prêt
à discuter de leurs revendications.
L’ensemble de la population témoigne sa
sympathie aux grévistes. Fous les commer
çants souscrivent largement au fonds de
grève.
Le patronat manoeuvre egalement pour ten
ter de dissocier le bloc des grévistes. Mais
le bloc reste inébranlable et confiant dans son
Comité de grève et les représentants des syn
dicats unitaires.
Malgré toutes les manœuvres de la bour
geoisie repoussant toutes lés combines de po-
liticaillerie qui tentent de se faire jour, les
grévistes de Pont-de-1’Arche forgeront dans
leur lutte un syndicat un.taire puissant, sûr
gavant pour l’avenir que Unrs intérêts seront
défendus et qu’ils seront soutenus par la
seule centrale syndicale de lutte de classe,
la C.G.T.U.
Barette.
Une Election canton&le à En
La
NOTEE OPINION
Les chefs autonomes
ne font pas de politique !
Jamais jusqu’à ce jour, Vérités, l’organe
des chefs autonomes, ne s’était révélé comme
une feuille aussi ouvertement mise au service
de la bourgeoisie.
Vérités, par la plume de l’anarchiste Bas-
tien, affiche un dédain des chômeurs et des
inorganisés qui est une véritable insulte aux
travailleurs. Des plaintes et des jérémiades
des reproches à la masse victime du chômage
qui n’a pas saisi la nécessité de T organisa
tion. L’accusation à peine déguisée aux chô
meurs d’êire les responsables de la crise.
A cela s’ajouie l’affirmation toute gratuite
que les anarchistes ou autres réformistes
avaient prévu la crise actuelle, alors qu’au
contraire ces gens emboîtant le pas aux socia
listes Spinasse, Dubreuil et Cie, annonçaient
une ère de prospérité (que les dockers possé
dant la collection de Vérités jettent un coup
d’œil sur les, numéros des années 1928-29 et
30, ils seront édifiés).
Par contre le signataire du papier n’a pas
un mot contre le régime capitaliste et tous
ceux qui en vivent, aucune indication aux ou
vriers pour engager la lutte. Des phrases ron
flantes, des grands mois, tout le vocabulaire
anarchiste. Hors cela, rien, du vent.
Un tel langage dessert la cause du prolé
tariat, seule 1a. bourgeoisie en profite.
Dans le ■ même canard, dans l’article con
sacré aux questions locatives on peut lire :
« Avec la majorité fasciste de la Cham
bre, il sera peut-être difficile de ramener les
loyers aux taux de 100 %... ».
Plus loin : a La prochaine Chambre assai
nie, fera certainement le reste ».
Voilà au moins qui est édifiant et donne
un aperçu du farouche « antiélectoralisme »
des chefs autonomes.
On ne conclut pas l’article en faisant ap
pel aux électeurs pour qu’ils votent en faveur
des socialistes et des radicaux, mais l'inten
tion y est et c’est tout comme.
En bons réformistes, les dirigeants autono
mes épaulent l’action des chloroformeurs
d’ouvriers, ils aident les hommes de gauche
à créer l’illusion qu’en votant « rouge » les
ouvriers amélioreront leur sort.
On reconnaît bien là le rôle des antivo-
tards en parole, agents électoraux des hom
mes de gauche.
Nous, unitaires, nous ne clamons pas à tout
venant : « Pas de politique », nous savons
qu’il n’y a pas de neutralité possible, on est
Le chef de l’Union des bourgeois de la
Seine-Inférieure est enterré depuis peu que
déjà ses amis se déchirent sa succession politi
que.
Dimanche prochain, une élection au Con
seil général se fera, dans le canton d’Eu.
Une candidature bourgeoise est certaine,
celle du réactionnaire Morin, maire d’Eu.
Le maire incolore du Tréport était candi
dat.
Puis il ne l’était plus. L’est-il de nou
veau ?
Le socialiste Leroux, du Tréport, n’était
pas candidat, puis il l’était, sans l’être, tout
en l’étant.
Ce socialiste ne voulait faire aucune peine
à son maire, pas même radical et se retirait
devant lui, sans batailler.
Quel trafic s’est donc opéré ? Quelles fu
rent les combinaisons ?
Peu nous importe. Notre Parti a décidé
de présenter un candidat.
Les difficultés de communication avec
Rouen ont fait que cette vallée a été un peu
abandonnée dans notre propagande régionale,
pendant une période.
D’autre part, chose à laquelle les candi
dats opposés au nôtre ne s’intéressent guè
re, la situation des ouvriers de la région d’Eu
est telle qu’elle doit être largement dévoilée.
Et les communistes doivent tenter d’organiser
des travailleurs livrés sans défense, parce
qu inorganisés, aux coups d'un patronat ra
pace.
A l’importante papeterie de Ponts et Ma
rais, les salaires ont été abaissés de 10 % et
sont à peine à 20 francs.
A la verrerie de Mers, la diminution a
atteint 30 % ; de plus, le patronat, ayant ins
tallé des machines modernes, a renvoyé d’un
seul coup, 62 ouvriers, une machine faisant
le travail de 12 hommes. Aux ouvriers qua
lifiés débauchés, on propose le réembauchage
comme manœuvres à 17 francs par jour.
Le tout à l’avenant dans la région.
Le Parti communiste va expliquer aux tra
vailleurs du canton d’Eu, dans la mesure de
ses faibles moyens, notre programme de lutte
contre l’exploitation capitaliste.
En face des adversaires bourgeois ou so
cialistes, il oppose le camarade Arpajou, che
minot, qui sera notre candidat dans la circons
cription aux prochaines élections législatives.
Les ouvriers se prononceront nombreux, sur
son nom, pour les .mots d’ordre du Parti
communiste.
^miaiiiimiiiiiiHiiiiiiiiiimnisiaiiiissiisiiiiL
| 2 millions |
E pour |
( les Elections législatives (
E Aux centaines de mille de ses —
™ adhérents et sympathisants, le S
E Parti Communiste demande de s
■2 rassembler cette somme indis- S
E pensable pour mener la bataille s
3 contre les ennemis du prolétariat. S
E 430.000 fr. SONT RASSEMBLÉS, E
«Jj Quand les élections auront-el- E
E les lieu ? S
E Peut-être dans 6 semaines. E
— 11 faut faire rapidement un très S
E gros effort pour avoir le reste.
C’est possible, malgré le chô- ~
E mage, la misère.
S SOUSCRIVEZ, adressez les fonds s
g à Trouillard, C./Chèque 122-90, s
«jj Sotteyille-lès-Rouen. E
« M'attends* pas qu’il soit trop tard E
TllIillIlIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIKIIIIBIHIIIIIIIIIIIIII^
pour le prolétariat ou on est contre, il ne peut
y avoir de juste milieu.
Quinconque s’acharne à déiruire, c’est le
cas des chefs autonomes, le Parti Commu
niste, seul parti du Prolétariat, porte de l’eau
au moulin de la bourgeoisie.
Les unitaires sont d’accord et appuient la
politique du Parti Communiste et sont contre
la politique de trahison des partis de gauche,
socialistes compris.
Nous laissons aux chefs autonomes le soin
de se faire les agents des partis de gauche,
cela ne fait que confirmer l’opinion que nous
avons toujours eue de ceux qui prétendent ne
pas faire de politique.
Fernand LegAGNEUX.
est temps !
La guerre, de nouveau.
L’écrasement des choses, du pré
cieux travail des hommes.
L’écrasement de la chair vivante.
La destruction de milliers et de mil
liers d’êtres, de pauvres êtres jetés
dans la boucherie.
Le bourgeois parisien, intéressé dans
sa digestion, est à même d’entendre
à la T.S.F. les cris d’agonie des en
fants, des femmes broyés de l’autre
côté du globe par des canons japonais
crachant des obus anglais payés d’ar
gent français.
L’impérialisme japonais poursuit sa
mission de destruction.
Occupation de Changhai, marche
sur Vladivostock, port russe.
Boncour, l’homme de Tardieu et de
Blum, du « Journal de Rouen » et de
Lebret, règle l’orchestre.
L’U .R.S.S., but de l’entreprise,
écarte toutes les provocations.
Mais la clique qui préside aux desti
nées du « Populaire » et de la S.F.I.O.
jette sa bave contre révolutionnaire,
imprime que l’U.R.S.S. a vendu,
moyennant roubles, Vladivostock au
Japon.
Demain, Rosenfeld-Blum justifieront
l’attaque contre les Soviets en disant
qu’il est trop tard, que les Russes l’au
ront voulu.
Ils habituent les ouvriers à l’idée que
l’agression antisoviétique est chose
toute normale.
Socialistes de guerre en 1914. So
cialistes de guerre en 1932, de guerre
contre le seul Etat prolétarien.
Ouvriers communistes, jetez-leur ça
à la figure, sans arrêt; discutez-en avec
les ouvriers socialistes.
L’événement prévu se précise.
Communistes de la Basse-Seine,
sympathisants, il est temps de réagir.
Ouvriers des transports, la circula
tion de matériel de guerre se fait en
grand Vers les champs de carnage.
Votre action révolutionnaire doit en
traver L organisation de la tuerie mon
diale.
Travailleurs de partout, manifestez
dans les usines, dans le train, au res
taurant, au cinéma.
Communistes et sympathisants, or
ganisez ces manifestations, soyez à
leur tête.
La protestation, l’action énergique
des travailleurs peuvent faire reculer
le capitalisme assoiffé de sang.
U est temps d’agir.
Brémont.
ÇA & XmA
Les officiers de réserve ont fêté à Rouen.
Elégantes toilettes, habits noirs, uni
formes chamarrés. Champagne, discours. Les
pacifistes Métayer et Richard, maire et ad
joint radicaux de Rouen, étaient tout fiers,
aux côtés d’Anquetil, de faire leur cour aux
généraux présents.
xxx
Trois sous-marins sont montés à Rouen,
entre deux exercices de guerre en Manche.
Ils font, en ce moment, leur période d’entraî
nement préparatoire aux suites nécessaires de
la Conférence du Désarmement.
xxx
Le Syndicat de Seine-Inférieure des jour
naux non quotidiens (notre « Prolo » n’est
pas syndiqué là-dedans !) a tenu son Assem
blée générale à Rouen. La municipalité ra
dicale a offert aux participants un vin d’hon
neur. Métayer et ses adjoints étaient présents
pour recevoir dignement le président : le fas
ciste Leroux, du « Messager de Darnétal »,
Poullain, de la « Vigie », de Dieppe, Levas-
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