Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1932-02-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 26 février 1932 26 février 1932
Description : 1932/02/26 (N285). 1932/02/26 (N285).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k4571572f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
7* ANNEE. — N° 263.
Organe Régional F À'y
du Bloc Ouvrière! Paysan CN&TTU7TI/
VENDREDI 26 FEVRIER 1932.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS
Un an
Six mois
RÉDACTION & ADMINISTRATION
18 francs
10 francs
323, rue de la République, SOTTEVIL LE-LES-RO U EN
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au c PROLETAIRE t, Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Suicide ?...
|NIod : assassinat
à ROUEN
Une mère de quatre enfants
se jette du quatrième étage
Madame Mérel, 31 ans, mère de quatre
enfants, habitant au MO de la rue Orbe, à
Rouen, s’est suicidée samedi dernier.
Elle a ouvert sa fenêtre t a sauté dans le
vide , du quatrième.
La tête fracassée, elle a terminé son exis-
lense d’exploitée à ïHôtel-Dieu.
Le mari éiait chômeur depuis quatre mois.
La famille vivait (vivait ? ?) au moyen du
secours de chômage.
Lasse de se débattre au milieu d’une mi
sère grandissante, celte travailleuse n’a pas
Voulu continuer à lutter contre tout.
Depuis quelques semaines, ce fait divers
de journaux bourgeois se répète de plus en
plus fréquemment.
Pendant ce temps, les bourgeois continuent
à s’empiffrer.
Allez donc voir dans les grands hôtels et
brasseries . et chez les bourgeois rouennais ou
haürais, si la crise change le mode de oie des
profiteurs ?
Le suicide de la rue Orbe, c’est un assas
sinat.
Madame Mérel a été assassinée par le ca
pitalisme.
Par le patronal qui jette l’ouvrier sur le
paüé.
Par la Chambre bourgeoise > par les La-
Val-Tardieu, et aussi par les Herriot-Pain-
leüé-Blum, par les Blondel-Coly-Thoumyre-
Anquetil, par les Meyer-Marie-Lebret, dé
fenseurs grassement appointés de ce régime
qui assassine les travailleurs et leur famille.
Le suicide de la rue Orbe, c’est l’illustra
tion du régime.
iiiiiimiiiiiimimuiiiiiiiimiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiBMiiiiiiaiiiiiiiiiiiiHii
Âppel du Comité Régional du Parti Communiste
flux Marins, Dockers et JVLamnieps
des ports de la Région I
La crise économique se développe avec rapidité dans toute la région.
Le trafic du port de Rouen accuse pour janvier 1932 un déficit de
120.000 tonnes sur janvier 1931.
De nombreux navires sont désarmés. A Rouen et au Havre, des centai
nes de marins débarqués sont réduits à la misère la plus noire.
A Sotteville, un cimetière de péniches et de chalands inutilisés s’agran
dit chaque jour.
Les dockers de la région sont tous atteints par le chômage. Des milliers
sont complètement sans travail.
C’est le moment propice pour les armateurs et le gouvernement de
mettre à exécution leurs desseins criminels.
Le 18 février, un soi-disant syndicat des armateurs rouennais a décidé
d’appliquer une diminution de salaire de 10 % sur tous les bateaux du port
de Rouen.
Déjà la diminution de salaires est affichée dans les postes de certains
navires.
, En même temps, le gouvernement va tenter, comme dans les autres
ports, de tromper la vigilance des marins et dockers pour expédier du matériel
de guerre à destination d’Extrême-Orient.
Le Parti Communiste crie ALERTE ! a tous les travailleurs des
PORTS DE LA RÉGION.
Marins français, étrangers et coloniaux, ne cédez pas à la pression des
armateurs ! '
PAS UN SOU DE DIMINUTION DE SALAIRE.
ORGANISEZ LA LUTTE; CREEZ VOS COMITES DE BORD; REPONDEZ
AUX MENACES DE DIMINUTIONS DE SALAIRES PAR LA CREVE!
Dockers de Rouen et du Havre, refusez de
charger et de décharger les bateaux dont les
équipages sont en lutte !
Marins chômeurs! Tablant sur votre misère, les armateurs essaieront
de vous faire faire les jaunes. Refusez de remplacer vos camarades en lutte !
Du régime Métayer, ou Meyer, ou Marie,
ou Perroües, ou Lebret, ou Lozai.
La caisse de chômage le plus tard possi
ble, jusqu’à ce que les chômeurs se fâchent.
Et tous les i moyens pour lésiner, pour don
ner le moins possible.
A h ! en n’est pas aussi regardant avec les
entrepreneurs de la ville, avec les sociétés
concessionnaires de la ville.
Le suicide de celte pa-ucre mère désespé
rée, à bout, c’est le régime de la charité aux
chômeurs.
Le bourgeois franc-maçon, F archevêque,
la belle madame se sont fendus d’un billet.
Allons, remerciez, bons chômeurs, la
bourgeoisie Vous donne.
Elle vous a tout pris : la force, la santé,
la. joic t elle a pris la miche. Elle vous rend
des miettes, à son de trompette.
A découvrir des cœurs si généreux pour les
chômeurs, on est attendri.
Madame Mérel s’est quand même suici
dée.
Elle s’est suicidée parce qu'il y avait cinq
bouches à nourrir.
Chaque jour, à la Couronne et ailleurs,
des bedaines riches s’enflent de mangeaille
raffinée et de beuveries onctueuses.
La vie est belle , Pas* partout.
Plus de travail ; 7 francs par jour. Quand
ils existent. Pas à Dieppe, pas à Quevilly,
pas à Barenlin, par exemple.
Quand on travaille, salaires diminués de
10 à 20 %.
Mais la viande a augmenté. Le pain reste
cher. Le charbon aussi. Le beurre et les
œufs battent à nouveau les records.
Et le martre affameur Boissanfrais fait aug
menter le lait de 4 sous d’un, coup , en plein
février ! Le lait est plus cher en Normandie
qu’à Paris.
Mais Boissanfrais cl ses pareils ne souf
frent pas, au contraire. Ils ne songent pas au
suicide.
Le suicide d’une ouvrière ? Quelle petite
chose pour la bourgeoisie !
Elle a bien d’autres crimes à son actif.
Elle se prépare à en commettre bien d au
tres.
Jusqu’au règlement de comptes.
Jusqu’au jour où comme en UR.S.S., les
travailleurs n auront plus la triste ienlation de
songer à la mort comme une délivrance.
A. COSTENTIN.
MARINS, DOCKERS et MARINIERS !
Organisez dans tous les ports la lutte contre la guerre impérialiste, la
défense de la Chine révolutionnaire et de la Russie Soviétique. Ne laissez
embarquer aucune munition, aucun matériel de guerre.
Soyez vigilants!
Unissez-vous dans la lutte contre votre ennemi commun: le capitalisme.
A BAS LES DIMINUTIONS DF. SALAIRES!
A BAS LA CUERRE IMPERIALISTE!
VIVE LA LUTTE COMMUNE DES MARINS, DOCKERS ET MARINIERS DE
LA REGION BASSE-SEINE !
Le Comité régional du Parti Communiste.
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiBiiiiiiiuiiiiiiiiiiiïiHiiiiiiiiiiiiimimiiiiiiiiniiiiiRiiiiiiiimiiiiiiimuiii
o-
Le programme des 22, c était la
destruction de la C. G. T. U.
mais...
si quelques régénats s’en vont
par contre
les ouvriers rentrent
\
du 1 er janvier au 22 février
par ses propres moyens
la 19 e Union régionale a recruté
Z64t
nouveaux syndiqués
dont
t05 du bâtiment, 64 dockers, 51 métal
lurgistes, 30 textiles,,, et tous les
Syndicats unitaires vont dire avec
nous :
Ce n’est qu’un début !
L’essor du socialisme
Les salaires augmentent
en U.R.S.S.
Moscou, 21 février (Humanité). — Le
Conseil central des syndicats ouvriers de l’U.
R.S.S. et des commissariats du peuple de
l’industrie légère et lourde a adressé, à l’oc
casion de la conclusion des nouveaux contrats
collectifs pour l’année 1932, des indications
sur ses organisations locales concernant la réa
lisation de cette mesure. L,es instructions in
diquent que le Parti communiste et le gou
vernement, se basant sur les résultats indus
triels de 1931,, projettent d’augmenter la pro
duction de 36 % dans l’année courante, de
relever considérablement les salaires et d’amé
liorer la production.
En concluant de nouveaux contrats collec
tifs, on se propose d’augmenter les salaires
rie II 1/2 %, dans l’industrie légère, de
18 % dans l’industrie lourde à partir du 1“
avril. Les salaires des ingénieurs et des tech
niciens des deux branches seront augmentés
en moyenne de 20 %. Dans l’industrie lour
de, le plus haut niveau des salaires reviendra
à la sidérurgie, où ils seront augmentés de
29 1/2 % contre 27 % dans 1 ’industrie
houillère.
On prévoit simultanément un relèvement
considérable de la production et une baisse
des prix de revient.
xxx
Pendant que les salaires augmentent dans
le pays du socialisme, les salaires dest travail-
Dans les tramways rouennais
Dans notre dernier numéro, mous avons mon
tré comment une poignée de capitalistes met- J
tait en coupe réglée les finances de la ville
et les porte-monnaies des usagers.
Nous pourrions ajouter à nos informations
ic fait que, malgré « sa misère », la Compa
gnie des Tramways de Rouen, m’en continue
pas moins le remboursement régulier de ses
obligations dont le prochain tirage aura lieu
le 15 mars prochain, au siège du Comptoire
d Escompte à Paris.
Mais nous voulons, surtout pour aujour
d’hui, en face de celte « misère florissante »,
qui permet aux actionnaires de continuer à
encaisser des dividendes, la situation faite au
personnel, conducteurs, receveurs et entretien.
La rationalisation poussée à l’extrême a
imposé jusqu’à présent les « quatre-bras »
sur une partie des itinéraires de la Compa
gnie.
Maintenant, un seul employé réussit le tour
de force d’être en même temps conducteur
et receveur. Travail tellement pénible que
peu d’employés y résistent ; les usagers en
pâlissent naturellement et les accidents se
multiplient.
Les déclassements, les mises à pied sont
tic rigueur. Les brimades sévissent. Bien que
déjà insuffisamment rétribués, voici à leur
tour que (le bruit court) les employés de tram
ways sont menacés de diminution de salaires.
D’un côté, de? millions des bénéfices qui
s’accumulent ; de l’autre, un personnel bri
mé, mal payé et constamment menacé.
11 est temps pour le Syndicat unitaire des
Tramways de passer à l’offensive contre ies
prétentions des écumeurs qui sont à la tête
de la Compagnie.
Les employés de tramways attendent au
tre chose que quelques démarches afin de ré
gler les petites difficultés.
Nous pensons que, devant une telle situa
tion, le syndicat, soutenu et aidé par la Fé
dération unitaire des Transports, peut et doit
engager la grande campagne de recrutement
qui amènera la constitution d un syndicat de
masse capable d’engager l’action, contre les
4-bras, les brimades continuelles et pour la
défense des salaires des traminots de Rouen.
Tout retard dans le groupement des for
ces ouvrières et la préparation de 1 action
contre les requins de la Compagnie serait un
crime impardonnable, dont les employés des
tramways de Rouen rendraient, à juste litre,
responsables les dirigeants actuels du syndicat.
R. B.
— s •*■—<——
MINISTÈRE DE QUERRE
Tardieu-Laval
Painlevé a échoué dans sa tentative de
constituer un ministère de concentration.
C’est l’équipe Tardieu-Laval qui revient.
Ministère de guerre s il en fut un. Les modi
fications dans l’attribution des portefeuilles le
prouvent. Concentration aux mains de Piétri
des trois ministères : Guerre, Marine, Avia
tion, création d’un sous-secrétariat à hx Dé
fense Nationale.
Avec ces deux aventuriers, les travailleurs
n’ont que des coups à attendre, mais ils les
rendront.
Avec ces deux implacables ennemis de
TU.R.S.S., qui courtisent la S.F.I.O., tout
à craindre pour l’intervention plus large con
tre les Soviets chinois et russes.
Mais notre Parti communiste se dressera
résolument contre cette politique d’affamement
et de guerre. A la tête des masses ouvrières,
il luttera contre la guerre, pour la défense
de la Russie et préparera la liquidation de
cctto pourriture par 1 instauration d un gou
vernement ouvrier et paysan, élu par les seuls
paysans et ouvriers producteurs par le moyen
de la dictature du prolétariat vainqueur, il
assurera un régime meilleur.
leurs français sont constamment menacés. Dam
notre région, iexliles, métallos, dockers, ou
vriers du bois, des produits chimiques, ma
rins, ont tous vu leur salaire diminuer.
Et dans le même temps, la bourgeoisie
française organise, en Extrême-Orient, l’agres
sion contre V U .R.S.S.
Camarades ouvriers, la guerre contre VU.
R.S.S., c’est la guerre contre le pays où les
salaires augmentent.
Lutter contre la guerre antisoviétique, c’est
défendre vos salaires et vus conditions de vie !
La mon sans fonde
« La mobilisation n’est pas la guer
re », dit avant de fuir à Bordeaux le
sinistre Poincaré.
« Le massacre n est pas la guerre »,
pourrait-on dire aujourd’hui.
Le Japon n’a pas déclaré la guerre
à la Chine.
Il se contente de la faire.
Le Japon est pacifiste. C’est pour
maintenir la paix qu’il broie par les
obus la population de Changhaï.
La S. D. N. est pacifiste : elle dis
cute sur l’incident de Memel.
Les Etats-Unis, l’Italie, la Pologne,
l Allemagne, F Angleterre sont pacifis
tes : ils n ont pas à empêcher une guer
re qui n est pas déclarée.
La France est pacifiste: c’est pour
cela qu elle avait signé un traité secret
avec le Japon pour le soutenir dans
son œuvre pacifique.
Les marchands d’obus sont pacifis
tes : ils ne font la guerre à personne.
Ils sont pour le maintien de la paix.
Telle que le Japon l’entend et l’appli
que, à Changhaï et en Mandchourie,
avec l’appui de la France.
Le J. C. du « musardant » de la
« Dépêche de Rouen » tient des pro
pos d’un pacifisme flamboyant.
Mais c’est un fumiste, sinistre en la
circonstance, car son parti radical est
lui aussi un parti de la guerre actuelle
comme il le fut de 1914 à 1918.
Ce qu’il ne dira jamais, c’est que la
guerre à Changhaï est l’œuvre de la
diplomatie française, de la diplomatie
Briandesque.
Comme la guerre de 1914-18 a été
déterminée par le Voyage de Poincaré
en Russie.
Dans la guerre de rapine contre la
Chine, la France joue le principal rô
le aux côtés du Japon.
Mais ça ne Va pas comme sur des
roulettes. Les masses ouvrières et pay
sannes chinoises, jetant par dessus
bord les potentats traîtres du Kuomin-
tang, contre-attaquent victorieusement
les troupes japonaises.
Le mot d’ordre du Parti Communis
te Chinois est entendu, exécuté avec
enthousiasme.
« Lutte à mort contre F impérialisme
japonais et les autres; lutte à mort
contre les traîtres du Kuomintang; lut
te sans merci pour la défense de FU.
R.S.S. et des Soviets chinois ».
Il est temps que les ouvriers fran
çais passent à Faction pour empêcher
l’impérialisme français de réaliser ses
tristes desseins de massacre mondial,
de destruction du pouvoir soviétique.
Les ouvriers français feront com
prendre au capitalisme qu’il n’a pas
à compter sur eux pour remplir ses
coffres-forts par le meurtre des mas
ses ouvrières et paysannes de Chine,
de Russie, d’Indochine ou d’ailleurs.
La F rance capitaliste est prête pour
la guerre impérialiste.
La classe ouvrière se prépare pour
d’autres combats.
Elle a pour F entraîner l’exemple de
FU. R. S. S. et à sa tête notre Parti
Communiste qui ne la trahira pas hon
teusement comme le Parti Socialiste
de 1914... et de maintenant.
BRLMONT.
Organe Régional F À'y
du Bloc Ouvrière! Paysan CN&TTU7TI/
VENDREDI 26 FEVRIER 1932.
LE NUMERO : 40 CENTIMES.
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS
Un an
Six mois
RÉDACTION & ADMINISTRATION
18 francs
10 francs
323, rue de la République, SOTTEVIL LE-LES-RO U EN
Adresser le montant des abonnements et tou» fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s'adresser au c PROLETAIRE t, Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Suicide ?...
|NIod : assassinat
à ROUEN
Une mère de quatre enfants
se jette du quatrième étage
Madame Mérel, 31 ans, mère de quatre
enfants, habitant au MO de la rue Orbe, à
Rouen, s’est suicidée samedi dernier.
Elle a ouvert sa fenêtre t a sauté dans le
vide , du quatrième.
La tête fracassée, elle a terminé son exis-
lense d’exploitée à ïHôtel-Dieu.
Le mari éiait chômeur depuis quatre mois.
La famille vivait (vivait ? ?) au moyen du
secours de chômage.
Lasse de se débattre au milieu d’une mi
sère grandissante, celte travailleuse n’a pas
Voulu continuer à lutter contre tout.
Depuis quelques semaines, ce fait divers
de journaux bourgeois se répète de plus en
plus fréquemment.
Pendant ce temps, les bourgeois continuent
à s’empiffrer.
Allez donc voir dans les grands hôtels et
brasseries . et chez les bourgeois rouennais ou
haürais, si la crise change le mode de oie des
profiteurs ?
Le suicide de la rue Orbe, c’est un assas
sinat.
Madame Mérel a été assassinée par le ca
pitalisme.
Par le patronal qui jette l’ouvrier sur le
paüé.
Par la Chambre bourgeoise > par les La-
Val-Tardieu, et aussi par les Herriot-Pain-
leüé-Blum, par les Blondel-Coly-Thoumyre-
Anquetil, par les Meyer-Marie-Lebret, dé
fenseurs grassement appointés de ce régime
qui assassine les travailleurs et leur famille.
Le suicide de la rue Orbe, c’est l’illustra
tion du régime.
iiiiiimiiiiiimimuiiiiiiiimiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiBMiiiiiiaiiiiiiiiiiiiHii
Âppel du Comité Régional du Parti Communiste
flux Marins, Dockers et JVLamnieps
des ports de la Région I
La crise économique se développe avec rapidité dans toute la région.
Le trafic du port de Rouen accuse pour janvier 1932 un déficit de
120.000 tonnes sur janvier 1931.
De nombreux navires sont désarmés. A Rouen et au Havre, des centai
nes de marins débarqués sont réduits à la misère la plus noire.
A Sotteville, un cimetière de péniches et de chalands inutilisés s’agran
dit chaque jour.
Les dockers de la région sont tous atteints par le chômage. Des milliers
sont complètement sans travail.
C’est le moment propice pour les armateurs et le gouvernement de
mettre à exécution leurs desseins criminels.
Le 18 février, un soi-disant syndicat des armateurs rouennais a décidé
d’appliquer une diminution de salaire de 10 % sur tous les bateaux du port
de Rouen.
Déjà la diminution de salaires est affichée dans les postes de certains
navires.
, En même temps, le gouvernement va tenter, comme dans les autres
ports, de tromper la vigilance des marins et dockers pour expédier du matériel
de guerre à destination d’Extrême-Orient.
Le Parti Communiste crie ALERTE ! a tous les travailleurs des
PORTS DE LA RÉGION.
Marins français, étrangers et coloniaux, ne cédez pas à la pression des
armateurs ! '
PAS UN SOU DE DIMINUTION DE SALAIRE.
ORGANISEZ LA LUTTE; CREEZ VOS COMITES DE BORD; REPONDEZ
AUX MENACES DE DIMINUTIONS DE SALAIRES PAR LA CREVE!
Dockers de Rouen et du Havre, refusez de
charger et de décharger les bateaux dont les
équipages sont en lutte !
Marins chômeurs! Tablant sur votre misère, les armateurs essaieront
de vous faire faire les jaunes. Refusez de remplacer vos camarades en lutte !
Du régime Métayer, ou Meyer, ou Marie,
ou Perroües, ou Lebret, ou Lozai.
La caisse de chômage le plus tard possi
ble, jusqu’à ce que les chômeurs se fâchent.
Et tous les i moyens pour lésiner, pour don
ner le moins possible.
A h ! en n’est pas aussi regardant avec les
entrepreneurs de la ville, avec les sociétés
concessionnaires de la ville.
Le suicide de celte pa-ucre mère désespé
rée, à bout, c’est le régime de la charité aux
chômeurs.
Le bourgeois franc-maçon, F archevêque,
la belle madame se sont fendus d’un billet.
Allons, remerciez, bons chômeurs, la
bourgeoisie Vous donne.
Elle vous a tout pris : la force, la santé,
la. joic t elle a pris la miche. Elle vous rend
des miettes, à son de trompette.
A découvrir des cœurs si généreux pour les
chômeurs, on est attendri.
Madame Mérel s’est quand même suici
dée.
Elle s’est suicidée parce qu'il y avait cinq
bouches à nourrir.
Chaque jour, à la Couronne et ailleurs,
des bedaines riches s’enflent de mangeaille
raffinée et de beuveries onctueuses.
La vie est belle , Pas* partout.
Plus de travail ; 7 francs par jour. Quand
ils existent. Pas à Dieppe, pas à Quevilly,
pas à Barenlin, par exemple.
Quand on travaille, salaires diminués de
10 à 20 %.
Mais la viande a augmenté. Le pain reste
cher. Le charbon aussi. Le beurre et les
œufs battent à nouveau les records.
Et le martre affameur Boissanfrais fait aug
menter le lait de 4 sous d’un, coup , en plein
février ! Le lait est plus cher en Normandie
qu’à Paris.
Mais Boissanfrais cl ses pareils ne souf
frent pas, au contraire. Ils ne songent pas au
suicide.
Le suicide d’une ouvrière ? Quelle petite
chose pour la bourgeoisie !
Elle a bien d’autres crimes à son actif.
Elle se prépare à en commettre bien d au
tres.
Jusqu’au règlement de comptes.
Jusqu’au jour où comme en UR.S.S., les
travailleurs n auront plus la triste ienlation de
songer à la mort comme une délivrance.
A. COSTENTIN.
MARINS, DOCKERS et MARINIERS !
Organisez dans tous les ports la lutte contre la guerre impérialiste, la
défense de la Chine révolutionnaire et de la Russie Soviétique. Ne laissez
embarquer aucune munition, aucun matériel de guerre.
Soyez vigilants!
Unissez-vous dans la lutte contre votre ennemi commun: le capitalisme.
A BAS LES DIMINUTIONS DF. SALAIRES!
A BAS LA CUERRE IMPERIALISTE!
VIVE LA LUTTE COMMUNE DES MARINS, DOCKERS ET MARINIERS DE
LA REGION BASSE-SEINE !
Le Comité régional du Parti Communiste.
iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiBiiiiiiiuiiiiiiiiiiiïiHiiiiiiiiiiiiimimiiiiiiiiniiiiiRiiiiiiiimiiiiiiimuiii
o-
Le programme des 22, c était la
destruction de la C. G. T. U.
mais...
si quelques régénats s’en vont
par contre
les ouvriers rentrent
\
du 1 er janvier au 22 février
par ses propres moyens
la 19 e Union régionale a recruté
Z64t
nouveaux syndiqués
dont
t05 du bâtiment, 64 dockers, 51 métal
lurgistes, 30 textiles,,, et tous les
Syndicats unitaires vont dire avec
nous :
Ce n’est qu’un début !
L’essor du socialisme
Les salaires augmentent
en U.R.S.S.
Moscou, 21 février (Humanité). — Le
Conseil central des syndicats ouvriers de l’U.
R.S.S. et des commissariats du peuple de
l’industrie légère et lourde a adressé, à l’oc
casion de la conclusion des nouveaux contrats
collectifs pour l’année 1932, des indications
sur ses organisations locales concernant la réa
lisation de cette mesure. L,es instructions in
diquent que le Parti communiste et le gou
vernement, se basant sur les résultats indus
triels de 1931,, projettent d’augmenter la pro
duction de 36 % dans l’année courante, de
relever considérablement les salaires et d’amé
liorer la production.
En concluant de nouveaux contrats collec
tifs, on se propose d’augmenter les salaires
rie II 1/2 %, dans l’industrie légère, de
18 % dans l’industrie lourde à partir du 1“
avril. Les salaires des ingénieurs et des tech
niciens des deux branches seront augmentés
en moyenne de 20 %. Dans l’industrie lour
de, le plus haut niveau des salaires reviendra
à la sidérurgie, où ils seront augmentés de
29 1/2 % contre 27 % dans 1 ’industrie
houillère.
On prévoit simultanément un relèvement
considérable de la production et une baisse
des prix de revient.
xxx
Pendant que les salaires augmentent dans
le pays du socialisme, les salaires dest travail-
Dans les tramways rouennais
Dans notre dernier numéro, mous avons mon
tré comment une poignée de capitalistes met- J
tait en coupe réglée les finances de la ville
et les porte-monnaies des usagers.
Nous pourrions ajouter à nos informations
ic fait que, malgré « sa misère », la Compa
gnie des Tramways de Rouen, m’en continue
pas moins le remboursement régulier de ses
obligations dont le prochain tirage aura lieu
le 15 mars prochain, au siège du Comptoire
d Escompte à Paris.
Mais nous voulons, surtout pour aujour
d’hui, en face de celte « misère florissante »,
qui permet aux actionnaires de continuer à
encaisser des dividendes, la situation faite au
personnel, conducteurs, receveurs et entretien.
La rationalisation poussée à l’extrême a
imposé jusqu’à présent les « quatre-bras »
sur une partie des itinéraires de la Compa
gnie.
Maintenant, un seul employé réussit le tour
de force d’être en même temps conducteur
et receveur. Travail tellement pénible que
peu d’employés y résistent ; les usagers en
pâlissent naturellement et les accidents se
multiplient.
Les déclassements, les mises à pied sont
tic rigueur. Les brimades sévissent. Bien que
déjà insuffisamment rétribués, voici à leur
tour que (le bruit court) les employés de tram
ways sont menacés de diminution de salaires.
D’un côté, de? millions des bénéfices qui
s’accumulent ; de l’autre, un personnel bri
mé, mal payé et constamment menacé.
11 est temps pour le Syndicat unitaire des
Tramways de passer à l’offensive contre ies
prétentions des écumeurs qui sont à la tête
de la Compagnie.
Les employés de tramways attendent au
tre chose que quelques démarches afin de ré
gler les petites difficultés.
Nous pensons que, devant une telle situa
tion, le syndicat, soutenu et aidé par la Fé
dération unitaire des Transports, peut et doit
engager la grande campagne de recrutement
qui amènera la constitution d un syndicat de
masse capable d’engager l’action, contre les
4-bras, les brimades continuelles et pour la
défense des salaires des traminots de Rouen.
Tout retard dans le groupement des for
ces ouvrières et la préparation de 1 action
contre les requins de la Compagnie serait un
crime impardonnable, dont les employés des
tramways de Rouen rendraient, à juste litre,
responsables les dirigeants actuels du syndicat.
R. B.
— s •*■—<——
MINISTÈRE DE QUERRE
Tardieu-Laval
Painlevé a échoué dans sa tentative de
constituer un ministère de concentration.
C’est l’équipe Tardieu-Laval qui revient.
Ministère de guerre s il en fut un. Les modi
fications dans l’attribution des portefeuilles le
prouvent. Concentration aux mains de Piétri
des trois ministères : Guerre, Marine, Avia
tion, création d’un sous-secrétariat à hx Dé
fense Nationale.
Avec ces deux aventuriers, les travailleurs
n’ont que des coups à attendre, mais ils les
rendront.
Avec ces deux implacables ennemis de
TU.R.S.S., qui courtisent la S.F.I.O., tout
à craindre pour l’intervention plus large con
tre les Soviets chinois et russes.
Mais notre Parti communiste se dressera
résolument contre cette politique d’affamement
et de guerre. A la tête des masses ouvrières,
il luttera contre la guerre, pour la défense
de la Russie et préparera la liquidation de
cctto pourriture par 1 instauration d un gou
vernement ouvrier et paysan, élu par les seuls
paysans et ouvriers producteurs par le moyen
de la dictature du prolétariat vainqueur, il
assurera un régime meilleur.
leurs français sont constamment menacés. Dam
notre région, iexliles, métallos, dockers, ou
vriers du bois, des produits chimiques, ma
rins, ont tous vu leur salaire diminuer.
Et dans le même temps, la bourgeoisie
française organise, en Extrême-Orient, l’agres
sion contre V U .R.S.S.
Camarades ouvriers, la guerre contre VU.
R.S.S., c’est la guerre contre le pays où les
salaires augmentent.
Lutter contre la guerre antisoviétique, c’est
défendre vos salaires et vus conditions de vie !
La mon sans fonde
« La mobilisation n’est pas la guer
re », dit avant de fuir à Bordeaux le
sinistre Poincaré.
« Le massacre n est pas la guerre »,
pourrait-on dire aujourd’hui.
Le Japon n’a pas déclaré la guerre
à la Chine.
Il se contente de la faire.
Le Japon est pacifiste. C’est pour
maintenir la paix qu’il broie par les
obus la population de Changhaï.
La S. D. N. est pacifiste : elle dis
cute sur l’incident de Memel.
Les Etats-Unis, l’Italie, la Pologne,
l Allemagne, F Angleterre sont pacifis
tes : ils n ont pas à empêcher une guer
re qui n est pas déclarée.
La France est pacifiste: c’est pour
cela qu elle avait signé un traité secret
avec le Japon pour le soutenir dans
son œuvre pacifique.
Les marchands d’obus sont pacifis
tes : ils ne font la guerre à personne.
Ils sont pour le maintien de la paix.
Telle que le Japon l’entend et l’appli
que, à Changhaï et en Mandchourie,
avec l’appui de la France.
Le J. C. du « musardant » de la
« Dépêche de Rouen » tient des pro
pos d’un pacifisme flamboyant.
Mais c’est un fumiste, sinistre en la
circonstance, car son parti radical est
lui aussi un parti de la guerre actuelle
comme il le fut de 1914 à 1918.
Ce qu’il ne dira jamais, c’est que la
guerre à Changhaï est l’œuvre de la
diplomatie française, de la diplomatie
Briandesque.
Comme la guerre de 1914-18 a été
déterminée par le Voyage de Poincaré
en Russie.
Dans la guerre de rapine contre la
Chine, la France joue le principal rô
le aux côtés du Japon.
Mais ça ne Va pas comme sur des
roulettes. Les masses ouvrières et pay
sannes chinoises, jetant par dessus
bord les potentats traîtres du Kuomin-
tang, contre-attaquent victorieusement
les troupes japonaises.
Le mot d’ordre du Parti Communis
te Chinois est entendu, exécuté avec
enthousiasme.
« Lutte à mort contre F impérialisme
japonais et les autres; lutte à mort
contre les traîtres du Kuomintang; lut
te sans merci pour la défense de FU.
R.S.S. et des Soviets chinois ».
Il est temps que les ouvriers fran
çais passent à Faction pour empêcher
l’impérialisme français de réaliser ses
tristes desseins de massacre mondial,
de destruction du pouvoir soviétique.
Les ouvriers français feront com
prendre au capitalisme qu’il n’a pas
à compter sur eux pour remplir ses
coffres-forts par le meurtre des mas
ses ouvrières et paysannes de Chine,
de Russie, d’Indochine ou d’ailleurs.
La F rance capitaliste est prête pour
la guerre impérialiste.
La classe ouvrière se prépare pour
d’autres combats.
Elle a pour F entraîner l’exemple de
FU. R. S. S. et à sa tête notre Parti
Communiste qui ne la trahira pas hon
teusement comme le Parti Socialiste
de 1914... et de maintenant.
BRLMONT.
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