Titre : Le Prolétaire normand : organe régional du Bloc ouvrier et paysan : ["puis" édité par le Parti communiste]
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Rouen)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Sotteville-lès-Rouen)
Date d'édition : 1931-12-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32844597d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 04 décembre 1931 04 décembre 1931
Description : 1931/12/04 (N273). 1931/12/04 (N273).
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : BIPFPIG76 Collection numérique : BIPFPIG76
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k45715607
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-94118 (BIS)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2017
EDITE PAR LE PARTI COMMUNISTE
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION c 3c ADMINISTRATION
323, rue de là République, SOTTEYIL LE-LES-RO U EN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au < PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Contre la répression,
tous debout !
La bourgeoisie Voit avec terreur le déve
loppement de la crise économique.
Le patronat poursuit ses attaques contre
les salaires.
Pas une seule corporation n’est à l’abri ;
presque toutes sont dès maintenant frappées.
Le chômage partiel et complet fait des ra
vages immenses que les statistiques officiel
les s’efforcent en vain de' masquer, mais que
les récentes manifestations de chômeurs à
Rouen et au Havre prouvent.
Le mécontentement grandit ; la colère
s’empare des masses qui répondent aux ap
pels à la lutte ainsi qu’il en est à la veille
des grandes batailles de classe.
Le rassemblement des travailleurs autour
des organisations de lutte, sur le terrain po
litique et syndical, se produit inévitablement
et effraie d’autant plus le régime capitaliste.
Et pendant que la misère est semée dans
les foyers prolétarien^, la bourgeoisie, de
contradiction en contradiction, s’arme fébri
lement et s’en va vers 'la guerre.
Pour faire supporter les frais de la crise
économique aux travailleurs par la diminu
tion des salaires et le chômage ; pour empê
cher la classe ouvrière de profiter d’un nou
veau carnage que tout laisse prévoir ; pou* se
libérer la bourgeoisie frappe à coups' redou
blés sur les militants de nos organisations ré
volutionnaires.
Binet, lycéen du Havre, chassé ; Le
Minter, menacé de prison pour transport de
brochures russes ; Pascalini, douanier, est
condamné à huit mois de prison pour antimi
litarisme ; Scheid, de Peiit-Quevilly, me
nacé de poursuite, accusé par une déclara
tion qui sent le faux, faite par Maroselli,
commissaire de police de cette localité ;
enfin, Albert Costan.tin est inculpé comme
Scheid de provocation au meurtre dans un
but de propagande anarchiste.
La bourgeoisie veut arrêter la propagande
révolutionnaire ; elle qui s’enrichit dans les
armements parle de provocation au meurtre ;
elle qui aide les assassinats du Japon en
Chine, elle qui assassine au Maroc, parle de
provocation au meurtre ; elle qui sème la mi
sère par T anarchie dans la production et la
répartition, accuse de propagande anarchiste.
C’est un comble !
Lutter contre la guerre ; vouloir empêcher
la guerre, c’est provoquer au , meurtre !
Les communistes qui n ont rien à voir
avec l’anarchie, lutteront contre la guerre,
pour la paix, pour la défense de la Russie
des Soviets.
Ils rassembleront les masses contre le chô
mage, contre la diminution des sdlaires, pour
l’unité de classe.
La répression fera rage ; mais elle trouvera
devant elle des militants résolus et la masse-
décidée à les défendre.
Défendre ses militants, c’est pour la classe
ouvrière défendre en même temps et son pain
et sa vie.
Jean Rivière-
fjHmiimiiuiiKiimmiimiiiumiimiiiiiesp^
Vous n’oublierez pas
suivant vos moyens E
i Les “ Elnss fe Fri” i
S Dans la lutte quotidienne
S contre la classe qui oppresse,
E contre nos exploiteurs
Le “ PROLÉTAIRE ”
| est notre arme la mieux effilée. =
E Tous ses coups portent ! S
E Pour en aiguiser encore le tran- =
« chant, il faut y collaborer E
Ë Le soutenir, le défendre E
E Des listes vont être mises en S
S circulation, en réclamer à nos E
E permanences.
^iimiiiii9iii8iiuuBiiii3iai!iimmiiimiiuun
LE MERCREDI 9 NOVEMBRE
Au Casino
TOUS AU MEETING
DE PETIT-QUEVILLY
MO U EM ^ SmSÊ MJklTRE, MONESmEUM
Travailleurs des Ports, les bourgeois mentent
Les élus bourgeois, les notables radicaux
tels que Meyer et Métayer sont inquiets.
Ils se trémoussent.
Les parlementaires, les André Marie,
Blondel, Anquetil, Coty, Thoumyre, sont
sur les dents.
La presse bourgeoise proteste.
Le Journal de Rouen et la Dépêche
jouent leur petit choeur à deux voix.
On reçoit des délégations ouvrières, on
interviewe.
Les Chambres de Commerce des trois
ports publient de longues réclamations.
L’Union des Industriels de la Seine, les
syndicats patronaux se remuent.
Quelle est donc la cause de tout ce bruit?
xxx
La politique douanière du gouvernement
Laval, qui nuit aux ports normands ?
Allons donc !
Les partis bourgeois sont-ils opposés à
cette politique ?
Non. Ils l’appuient.
Ceux de la droite, carrément. Les autres,
en douce.
Où et quand le Parti Radical a-t-il en
gagé la lutte ouverte contre le protection
nisme qui fait chômer les dockers, marins et
mariniers ?
Où sont leurs interpellations, les discus
sions, les projets de loi, les amendements pro
voqués par les radicaux comme Marie et
Meyer ?
Où est leur attaque contre Laval sur ce
point qui intéresse Rouennais, Havrais et
Honfleurais ?
C’eot le néant.
Parce que, dans l’ensemble, ils sont d’ac
cord.
Herriot aurait sur le protectionnisme exac
tement la même politique que Laval.
xxx
Alors, que signifie l’émotion de ces Mes
sieurs ?
C est vous, travailleurs, vous, les chô
meurs, qui en êtes la cause directe,
i Puissantes manifestations au Plavre et à
Rouen agitation grandissante.
Comment arrêter ça ?
i Comment briser la volonté de lutte de
tant de travailleurs ?
Par les mensonges et les promesses.
La Dépêche peut rabaisser ça à une po
lémique avec le Journal de Rouen.
Ceux qui ont faim ne marcheront pas.
Dépêche et Journal de Rouen se livrent au
même mensonge. I
En racontant que c’est la taxe de 15 %
sur les charbons d’importation qui est la
cause de tout le mal.
! En mettant tous les effets de la crise,
provoquée par ce régime de boue, sous la
responsabilité d’un décret ministériel qui pro
tège un groupe de magnats.
Et les dizaines de mille de chômeurs du
textile ?
I Et les métallurgistes ?
Et ceux du bois, de la chaussure, des
produits chimiques, des bureaux ?
Et les dockers des « divers » ? j
Et les marins ?
l
. i
XXX i
Politiciens et patrons espèrent gagner du
temps en iaissant croire qu’ils vont « sau-
; ver les ports normands.
Quelques patrons seront atteints. Ils de-
man dent aux ouvriers de les défendre.
| Ils « choisissent » des délégations à eux,
' pour les emmener au Ministère.
; Et pour encourager les ouvriers du poit
j à leur donner un coup de main, ils les di
minuent de quarante sous par jour,
j De cela, qui est, avec le versement des
^ allocations de chômage, le principal pour les
travailleurs, pas un mot dans la Dépêche
et les autres bourreurs de crânes.
Le radical Poissant fait un beau discours
sur le contingentement, mais il a pris au
préalable des garanties de bénéfices en di
minuant les salaires avec ses compères du
syndicat patronal.
Meyer proteste aussi, mais il fait distri
buer aux chômeurs les coups de matraques de
ses flics.
Meyer et Métayer se frappent la poitrine,
mais il faut que les milliers de chômeurs ma r
nifestent avec force pour obliger les Conseils
municipaux à voter des crédits.
xxx
Les démarches ne modifieront pas le dé
veloppement de la crise dans nos ports com
me ailleurs.
Ce qui se passe chez nous a lieu dams
toute la France, dans tous lés pays capita
listes.
C’est le mal qui ronge le régime, mais
dont la classe ouvrière subit les conséquen
ces les plus extrêmes.
Contingentement, protectionnisme, tarifs,
tout le jeu de la bourgeoisie, c’est contre les
ouvriers.
Mais ceux-ci ne peuvent être pour ou con
tre tel ou tel remède capitaliste destiné au
sauvetage des profits de tel au tel groupe
d exploiteurs.
Promesses et démarches, autant en em
portera le vent de la crise.
xxx
Ce que les ouvriers ont à défendre, à ré
clamer, ceux des ports, les dockers, les
charbonniers et marins en particulier, c’est J
leur salaire attaqué, c’est le droit au travail :
ou au pain, c’est l’allocation de chômage
augmentée.
Contre les patrons et les domestiques des
patrons, les politiciens radicaux ou républi- J
cains nationaux.
A. COSTENTIN.
Cheminots de l’Etat
A bas la scission dans la
C. G. T. U. !
Vive le front unique !
Vive l'unité syndicale par le
Congrès d’unité !
Au Congrès de la C.G.T.LJ., Ram-
baud le franc-maçon n’a pas osé
avouer ses desseins.
Aujourd’hui, il se démasque. Alors
que la Fédération unitaire, en présen
ce du danger de diminution des salai
res et de licenciements en masse, invi
te tous les cheminots à se rassembler
immédiatement sur un programme
net, alors que la Fédération unitaire
demande à tous les cheminots de pré
parer une journée de démonstrations
pour le 20 décembre, Rambaud veut
entraîner les cheminots unitaires sous
la baguette dorée de Jouhaux.
C’est une trahison criminelle. Non
seulement Rambaud tente d’entraîner
des Syndicats entiers à la C. G. T.,
mais il préconise la scission à l’inté
rieur de chaque syndicat, il invite la
minorité dans chaque syndicat à ne
pas accepter la loi de la majorité.
Rambaud veut, avec les Jouhaux-
Bidegarray, comme ceux-ci l’ont fait
en 1920, briser la lutte des cheminots,
les conduire à la capitulation, à la dé
faite.
Les cheminots ne marcheront pas.
Une C.G.T. unique, oui! Une Union
Etat unique, oui! Mais pour la dé
fense des cheminots contre la trahison
réformiste.
Lire en 4« page
La manifestation des
employés de magasin
Les chômeurs passent aux actes
A ROUEN
Plus de 2.000 chômeurs dans les rues de
Rouen manifestèrent à deux reprises lundi
entre 10 heures et 13 heures.
A une première réunion convoquée samedi,
à la Bourse du Travail, par l’Union Ré
gionale Unitaire, plus de 300 chômeurs cons
tituèrent un comité provisoire, manifestèrent
devant la mairie, obtinrent 300 kilos de pain
et s’engagèrent à bien préparer la réunion de
lundi.
Cette réunion fut convoquée en accord
avec l’Union Locale et le Syndicat Unitaire
du Port. Son succès ne prouve que l’éten
due du mal créé, par le chômage.
2.300 à 2.400 chômeurs répondirent à
l’appel. La Bourse du Travail était subite
ment devenue trop petite. Le comité de chô
meurs fut élargi. Une délégation fut envoyée
à la Mairie et rapporta 600 kilos de pain.
Les chômeurs mécontents de l’insuffisance de
pain sec, manifestèrent à nouveau et obtin
rent 200 kilos de plus.
A la réunion de mardi matin, autant d’af
fluence. Les cartes de chômage furent dis
tribuées, le pain et les haricots également.
La commission de chômage réunie lundi soir
vota à l’unanimité l’ouverture du fonds mu
nicipal de chômage.
Deux ordres du jour furent votés à l’una
nimité et envoyés à la Dépêche de Rouen
et au Journal de Rouen, avec la décision de
manifester devant les bureaux de ces jour
naux de la bourgeoisie s’ils ne les inséraient
pas. Ces ordres du jour protestent contre
l’attitude de ces canards qui diminuent le
chômage, exagèrent les secours et tentent de
diviser les chômeurs.
Ce mouvement est bien lancé. Il nous reste
un sérieux travail d’organisation à réaliser :
des comités doivent être constitués dans tou
tes les localités ; les fonds de chômage arra
chés partout ; un large et véritable comité
central institué.
Nous ne devons jamais oublier que les
réalisations tiennent dans la puissance de nos
manifestations. Samedi 5 décembre, nous
devons être plusieurs milliers à la Bourse du
Travail à 15 heures.
Jean RlVlÈRE.
AU HAVRE
Las d’être lanternes par la municipalité .
meveriste, les chôme irs du Havre o it déci-
" i
dé de donner un premier avertissement au
député-maire du Havre et à ses Béni-Oui- '
Oui. _ |
A l’appel du Comité des chômeurs et de
l’Union Locale Lmitaire, près de 1.500 ven- 1
tre-creux ont répondu en assistant au mec- .
ting du 24 novembre au Cercle Franklin.
Après que plusieurs camarades, au nom
des organisations syndicales, eurent pris la
parole pour exposer les revendications des
chômeurs par corporation, le secrétaire de
l’Union locale unitaire expliqua quel était
la position et les mots d’ordre de la C.G.
T.U. devant la situation actuelle faite aux
chômeurs. En conclusion, il demanda aux |
chômeurs s’ils étaient prêts à descendre ’
dans la rue pour appuyer la délégation. J
Ce ne fut qu’un seul cri dans la salle et en
un clin d’œil, les chômeurs étaient dans j
la rue.
Dans J’enthousiasme, la manifestation
s’ébranla avec à sa tête les représentants '
de l’Union locale unitaire et la délégation, j
Un instant plus tard, les matraqueurs à
Meyer tentaient un barrage; il y eut j
un léger mouvement d’hésitation par- (
mi les manifestants, mais aussitôt se
ressaisissants, les chômeurs forçaient le
barrage, malgré la brutalité des flics. Un
deuxième barrage, place Danton, déchaîna
une courte bagarre, les chômeurs conti
nuant leur chemin en scandant « Du travail
ou du pain », gagnèrent le boulevard de
Strasbourg. Deux fois encore, les flics fu
rent balayés et la manifestation atteignit
son objectif : l’Hôtel de Ville, non sans
avoir passablement chatouillé les « repré
sentants de l’ordre ».
La délégation fut reçue par M. Gas, le
quel indiqua de suitç qu’il ne pouvait pas
prendra de responsabilité; la délégation ne
fut pas dupe de cette manœuvre et ne se
cacha nullement pour le dire au « commis
sionnaire » de la municipalité. La déléga
tion, après avoir discuté une à une les
revendications, demanda que soient immé
diatement relâchés les camarades arrêtés
pendant la manifestation.
( Lire la suite en 2° page)
NOTRE OPINION
faux Policiers
Mercredi prochain, au Casino
Rouennais, les travailleurs quevilJqis
viendront en grand nombre relever la
provocation policière.
Le sous-Chiappe qui sévit à Petit-
Quevilly a l’âme servile.
Le régime capitaliste n’est-il pas le
régime policier par excellence ?
Mais ce n’est qu’un instrument.
Il fait de faux rapports, il fabrique
des faux policiers, et il n’est pas le
premier. Il a inventé les paroles qui
valent leur inculpation à Scheid et
Costentin.
C’est pourquoi le fumiste Jean Cal-
lot, de la « Dépêche de Rouen » célè
bre tous les jours les « libertés » de
la démocratie française.
Il ne causera pas du procès Scheid-
Costentin.
Scheid milite à Petit-Quevilly.
Après une période de recul dont
notre Parti porte une grosse part de
responsabilité, la classe ouvrière de
Quevilly se ressaisit rapidement.
Albert Costentin milite dans la ré
gion. Son activité, qui est celle du
Parti, gêne les politiciens bourgeois,
particulièrement ceux du Cartel des
gauches.
Quel bon moyen d’enfermer pen
dant quelques mois, et quels mois,
ceux de l’hiver de crise, ceux qui pré
cèdent les élections législatives, deux
militants de la région.
Et si le coup réussit, on pourra pas
ser à d’autres.
Il dépend de la classe ouvrière de
la région, de celle de Quevilly, que la
répression subisse cette fois un échec.
C’est avec le soutien actif des pro
létaires que Scheid et Costentin de
vront se présenter devant les juges de
la bourgeoisie.
Quant à l attitude des communistes
en face de la guerre qui recommence,
nous ne manquerons pas de l’expli
quer clairement, publiquement, dès
mercredi, n’en déplaise aux provoca
teurs policiers.
Qu’ils se préparent donc à fabri
quer de nouveaux faux de service
commandé.
Les ouvriers répondront.
Brémont.
i U POINTE DU COUTEAU
Au nom du père et de la truelle
Monseigneur Richard a fêté sa Lé
gion d’Honneur lâchée du ciel par
Sainte Jeanne d’Arc.
M. le Professeur Dubois de Mira
belle va fêter la Légion d’Honneur
gagnée avec la permission de Celui
qui voit tout et autre chose aussi.
Monseigneur Richard avait à sa ta
ble le Commandant Anquetil, l’en
fant de choeur André Marie et l’Ins
pecteur d’Académie Meyer, qui donna
jadis les petits enfants à l’ogre Char-
py -
M. Dubois de Mirabelle recevra
Bignon Tom Pouce, Métayer le Ton
suré et l’adjudant Evrard.
Saint Richard dans une niche.
Frère Dubois dans une loge.
Avec leurs crachats consolateurs.
L’un pour se consoler de ne pas
être député.
L’autre pour se consoler de ne pas
être cardinal.
A gauche, prières laïques. A droite,
prières bénites.
Entre les deux, hélas! la Pucelle...
ABONNEMENTS :
Un an 18 francs
Six mois 10 francs
RÉDACTION c 3c ADMINISTRATION
323, rue de là République, SOTTEYIL LE-LES-RO U EN
Adresser le montant des abonnements et tous fonds au PROLETAIRE,
C. C. P. Rouen 122.90. R. C. A. 218.44
Pour la rédaction et tous renseignements concernant Le Havre,
s’adresser au < PROLETAIRE », Cercle Franklin, Le Havre, 2*
étage).
Contre la répression,
tous debout !
La bourgeoisie Voit avec terreur le déve
loppement de la crise économique.
Le patronat poursuit ses attaques contre
les salaires.
Pas une seule corporation n’est à l’abri ;
presque toutes sont dès maintenant frappées.
Le chômage partiel et complet fait des ra
vages immenses que les statistiques officiel
les s’efforcent en vain de' masquer, mais que
les récentes manifestations de chômeurs à
Rouen et au Havre prouvent.
Le mécontentement grandit ; la colère
s’empare des masses qui répondent aux ap
pels à la lutte ainsi qu’il en est à la veille
des grandes batailles de classe.
Le rassemblement des travailleurs autour
des organisations de lutte, sur le terrain po
litique et syndical, se produit inévitablement
et effraie d’autant plus le régime capitaliste.
Et pendant que la misère est semée dans
les foyers prolétarien^, la bourgeoisie, de
contradiction en contradiction, s’arme fébri
lement et s’en va vers 'la guerre.
Pour faire supporter les frais de la crise
économique aux travailleurs par la diminu
tion des salaires et le chômage ; pour empê
cher la classe ouvrière de profiter d’un nou
veau carnage que tout laisse prévoir ; pou* se
libérer la bourgeoisie frappe à coups' redou
blés sur les militants de nos organisations ré
volutionnaires.
Binet, lycéen du Havre, chassé ; Le
Minter, menacé de prison pour transport de
brochures russes ; Pascalini, douanier, est
condamné à huit mois de prison pour antimi
litarisme ; Scheid, de Peiit-Quevilly, me
nacé de poursuite, accusé par une déclara
tion qui sent le faux, faite par Maroselli,
commissaire de police de cette localité ;
enfin, Albert Costan.tin est inculpé comme
Scheid de provocation au meurtre dans un
but de propagande anarchiste.
La bourgeoisie veut arrêter la propagande
révolutionnaire ; elle qui s’enrichit dans les
armements parle de provocation au meurtre ;
elle qui aide les assassinats du Japon en
Chine, elle qui assassine au Maroc, parle de
provocation au meurtre ; elle qui sème la mi
sère par T anarchie dans la production et la
répartition, accuse de propagande anarchiste.
C’est un comble !
Lutter contre la guerre ; vouloir empêcher
la guerre, c’est provoquer au , meurtre !
Les communistes qui n ont rien à voir
avec l’anarchie, lutteront contre la guerre,
pour la paix, pour la défense de la Russie
des Soviets.
Ils rassembleront les masses contre le chô
mage, contre la diminution des sdlaires, pour
l’unité de classe.
La répression fera rage ; mais elle trouvera
devant elle des militants résolus et la masse-
décidée à les défendre.
Défendre ses militants, c’est pour la classe
ouvrière défendre en même temps et son pain
et sa vie.
Jean Rivière-
fjHmiimiiuiiKiimmiimiiiumiimiiiiiesp^
Vous n’oublierez pas
suivant vos moyens E
i Les “ Elnss fe Fri” i
S Dans la lutte quotidienne
S contre la classe qui oppresse,
E contre nos exploiteurs
Le “ PROLÉTAIRE ”
| est notre arme la mieux effilée. =
E Tous ses coups portent ! S
E Pour en aiguiser encore le tran- =
« chant, il faut y collaborer E
Ë Le soutenir, le défendre E
E Des listes vont être mises en S
S circulation, en réclamer à nos E
E permanences.
^iimiiiii9iii8iiuuBiiii3iai!iimmiiimiiuun
LE MERCREDI 9 NOVEMBRE
Au Casino
TOUS AU MEETING
DE PETIT-QUEVILLY
MO U EM ^ SmSÊ MJklTRE, MONESmEUM
Travailleurs des Ports, les bourgeois mentent
Les élus bourgeois, les notables radicaux
tels que Meyer et Métayer sont inquiets.
Ils se trémoussent.
Les parlementaires, les André Marie,
Blondel, Anquetil, Coty, Thoumyre, sont
sur les dents.
La presse bourgeoise proteste.
Le Journal de Rouen et la Dépêche
jouent leur petit choeur à deux voix.
On reçoit des délégations ouvrières, on
interviewe.
Les Chambres de Commerce des trois
ports publient de longues réclamations.
L’Union des Industriels de la Seine, les
syndicats patronaux se remuent.
Quelle est donc la cause de tout ce bruit?
xxx
La politique douanière du gouvernement
Laval, qui nuit aux ports normands ?
Allons donc !
Les partis bourgeois sont-ils opposés à
cette politique ?
Non. Ils l’appuient.
Ceux de la droite, carrément. Les autres,
en douce.
Où et quand le Parti Radical a-t-il en
gagé la lutte ouverte contre le protection
nisme qui fait chômer les dockers, marins et
mariniers ?
Où sont leurs interpellations, les discus
sions, les projets de loi, les amendements pro
voqués par les radicaux comme Marie et
Meyer ?
Où est leur attaque contre Laval sur ce
point qui intéresse Rouennais, Havrais et
Honfleurais ?
C’eot le néant.
Parce que, dans l’ensemble, ils sont d’ac
cord.
Herriot aurait sur le protectionnisme exac
tement la même politique que Laval.
xxx
Alors, que signifie l’émotion de ces Mes
sieurs ?
C est vous, travailleurs, vous, les chô
meurs, qui en êtes la cause directe,
i Puissantes manifestations au Plavre et à
Rouen agitation grandissante.
Comment arrêter ça ?
i Comment briser la volonté de lutte de
tant de travailleurs ?
Par les mensonges et les promesses.
La Dépêche peut rabaisser ça à une po
lémique avec le Journal de Rouen.
Ceux qui ont faim ne marcheront pas.
Dépêche et Journal de Rouen se livrent au
même mensonge. I
En racontant que c’est la taxe de 15 %
sur les charbons d’importation qui est la
cause de tout le mal.
! En mettant tous les effets de la crise,
provoquée par ce régime de boue, sous la
responsabilité d’un décret ministériel qui pro
tège un groupe de magnats.
Et les dizaines de mille de chômeurs du
textile ?
I Et les métallurgistes ?
Et ceux du bois, de la chaussure, des
produits chimiques, des bureaux ?
Et les dockers des « divers » ? j
Et les marins ?
l
. i
XXX i
Politiciens et patrons espèrent gagner du
temps en iaissant croire qu’ils vont « sau-
; ver les ports normands.
Quelques patrons seront atteints. Ils de-
man dent aux ouvriers de les défendre.
| Ils « choisissent » des délégations à eux,
' pour les emmener au Ministère.
; Et pour encourager les ouvriers du poit
j à leur donner un coup de main, ils les di
minuent de quarante sous par jour,
j De cela, qui est, avec le versement des
^ allocations de chômage, le principal pour les
travailleurs, pas un mot dans la Dépêche
et les autres bourreurs de crânes.
Le radical Poissant fait un beau discours
sur le contingentement, mais il a pris au
préalable des garanties de bénéfices en di
minuant les salaires avec ses compères du
syndicat patronal.
Meyer proteste aussi, mais il fait distri
buer aux chômeurs les coups de matraques de
ses flics.
Meyer et Métayer se frappent la poitrine,
mais il faut que les milliers de chômeurs ma r
nifestent avec force pour obliger les Conseils
municipaux à voter des crédits.
xxx
Les démarches ne modifieront pas le dé
veloppement de la crise dans nos ports com
me ailleurs.
Ce qui se passe chez nous a lieu dams
toute la France, dans tous lés pays capita
listes.
C’est le mal qui ronge le régime, mais
dont la classe ouvrière subit les conséquen
ces les plus extrêmes.
Contingentement, protectionnisme, tarifs,
tout le jeu de la bourgeoisie, c’est contre les
ouvriers.
Mais ceux-ci ne peuvent être pour ou con
tre tel ou tel remède capitaliste destiné au
sauvetage des profits de tel au tel groupe
d exploiteurs.
Promesses et démarches, autant en em
portera le vent de la crise.
xxx
Ce que les ouvriers ont à défendre, à ré
clamer, ceux des ports, les dockers, les
charbonniers et marins en particulier, c’est J
leur salaire attaqué, c’est le droit au travail :
ou au pain, c’est l’allocation de chômage
augmentée.
Contre les patrons et les domestiques des
patrons, les politiciens radicaux ou républi- J
cains nationaux.
A. COSTENTIN.
Cheminots de l’Etat
A bas la scission dans la
C. G. T. U. !
Vive le front unique !
Vive l'unité syndicale par le
Congrès d’unité !
Au Congrès de la C.G.T.LJ., Ram-
baud le franc-maçon n’a pas osé
avouer ses desseins.
Aujourd’hui, il se démasque. Alors
que la Fédération unitaire, en présen
ce du danger de diminution des salai
res et de licenciements en masse, invi
te tous les cheminots à se rassembler
immédiatement sur un programme
net, alors que la Fédération unitaire
demande à tous les cheminots de pré
parer une journée de démonstrations
pour le 20 décembre, Rambaud veut
entraîner les cheminots unitaires sous
la baguette dorée de Jouhaux.
C’est une trahison criminelle. Non
seulement Rambaud tente d’entraîner
des Syndicats entiers à la C. G. T.,
mais il préconise la scission à l’inté
rieur de chaque syndicat, il invite la
minorité dans chaque syndicat à ne
pas accepter la loi de la majorité.
Rambaud veut, avec les Jouhaux-
Bidegarray, comme ceux-ci l’ont fait
en 1920, briser la lutte des cheminots,
les conduire à la capitulation, à la dé
faite.
Les cheminots ne marcheront pas.
Une C.G.T. unique, oui! Une Union
Etat unique, oui! Mais pour la dé
fense des cheminots contre la trahison
réformiste.
Lire en 4« page
La manifestation des
employés de magasin
Les chômeurs passent aux actes
A ROUEN
Plus de 2.000 chômeurs dans les rues de
Rouen manifestèrent à deux reprises lundi
entre 10 heures et 13 heures.
A une première réunion convoquée samedi,
à la Bourse du Travail, par l’Union Ré
gionale Unitaire, plus de 300 chômeurs cons
tituèrent un comité provisoire, manifestèrent
devant la mairie, obtinrent 300 kilos de pain
et s’engagèrent à bien préparer la réunion de
lundi.
Cette réunion fut convoquée en accord
avec l’Union Locale et le Syndicat Unitaire
du Port. Son succès ne prouve que l’éten
due du mal créé, par le chômage.
2.300 à 2.400 chômeurs répondirent à
l’appel. La Bourse du Travail était subite
ment devenue trop petite. Le comité de chô
meurs fut élargi. Une délégation fut envoyée
à la Mairie et rapporta 600 kilos de pain.
Les chômeurs mécontents de l’insuffisance de
pain sec, manifestèrent à nouveau et obtin
rent 200 kilos de plus.
A la réunion de mardi matin, autant d’af
fluence. Les cartes de chômage furent dis
tribuées, le pain et les haricots également.
La commission de chômage réunie lundi soir
vota à l’unanimité l’ouverture du fonds mu
nicipal de chômage.
Deux ordres du jour furent votés à l’una
nimité et envoyés à la Dépêche de Rouen
et au Journal de Rouen, avec la décision de
manifester devant les bureaux de ces jour
naux de la bourgeoisie s’ils ne les inséraient
pas. Ces ordres du jour protestent contre
l’attitude de ces canards qui diminuent le
chômage, exagèrent les secours et tentent de
diviser les chômeurs.
Ce mouvement est bien lancé. Il nous reste
un sérieux travail d’organisation à réaliser :
des comités doivent être constitués dans tou
tes les localités ; les fonds de chômage arra
chés partout ; un large et véritable comité
central institué.
Nous ne devons jamais oublier que les
réalisations tiennent dans la puissance de nos
manifestations. Samedi 5 décembre, nous
devons être plusieurs milliers à la Bourse du
Travail à 15 heures.
Jean RlVlÈRE.
AU HAVRE
Las d’être lanternes par la municipalité .
meveriste, les chôme irs du Havre o it déci-
" i
dé de donner un premier avertissement au
député-maire du Havre et à ses Béni-Oui- '
Oui. _ |
A l’appel du Comité des chômeurs et de
l’Union Locale Lmitaire, près de 1.500 ven- 1
tre-creux ont répondu en assistant au mec- .
ting du 24 novembre au Cercle Franklin.
Après que plusieurs camarades, au nom
des organisations syndicales, eurent pris la
parole pour exposer les revendications des
chômeurs par corporation, le secrétaire de
l’Union locale unitaire expliqua quel était
la position et les mots d’ordre de la C.G.
T.U. devant la situation actuelle faite aux
chômeurs. En conclusion, il demanda aux |
chômeurs s’ils étaient prêts à descendre ’
dans la rue pour appuyer la délégation. J
Ce ne fut qu’un seul cri dans la salle et en
un clin d’œil, les chômeurs étaient dans j
la rue.
Dans J’enthousiasme, la manifestation
s’ébranla avec à sa tête les représentants '
de l’Union locale unitaire et la délégation, j
Un instant plus tard, les matraqueurs à
Meyer tentaient un barrage; il y eut j
un léger mouvement d’hésitation par- (
mi les manifestants, mais aussitôt se
ressaisissants, les chômeurs forçaient le
barrage, malgré la brutalité des flics. Un
deuxième barrage, place Danton, déchaîna
une courte bagarre, les chômeurs conti
nuant leur chemin en scandant « Du travail
ou du pain », gagnèrent le boulevard de
Strasbourg. Deux fois encore, les flics fu
rent balayés et la manifestation atteignit
son objectif : l’Hôtel de Ville, non sans
avoir passablement chatouillé les « repré
sentants de l’ordre ».
La délégation fut reçue par M. Gas, le
quel indiqua de suitç qu’il ne pouvait pas
prendra de responsabilité; la délégation ne
fut pas dupe de cette manœuvre et ne se
cacha nullement pour le dire au « commis
sionnaire » de la municipalité. La déléga
tion, après avoir discuté une à une les
revendications, demanda que soient immé
diatement relâchés les camarades arrêtés
pendant la manifestation.
( Lire la suite en 2° page)
NOTRE OPINION
faux Policiers
Mercredi prochain, au Casino
Rouennais, les travailleurs quevilJqis
viendront en grand nombre relever la
provocation policière.
Le sous-Chiappe qui sévit à Petit-
Quevilly a l’âme servile.
Le régime capitaliste n’est-il pas le
régime policier par excellence ?
Mais ce n’est qu’un instrument.
Il fait de faux rapports, il fabrique
des faux policiers, et il n’est pas le
premier. Il a inventé les paroles qui
valent leur inculpation à Scheid et
Costentin.
C’est pourquoi le fumiste Jean Cal-
lot, de la « Dépêche de Rouen » célè
bre tous les jours les « libertés » de
la démocratie française.
Il ne causera pas du procès Scheid-
Costentin.
Scheid milite à Petit-Quevilly.
Après une période de recul dont
notre Parti porte une grosse part de
responsabilité, la classe ouvrière de
Quevilly se ressaisit rapidement.
Albert Costentin milite dans la ré
gion. Son activité, qui est celle du
Parti, gêne les politiciens bourgeois,
particulièrement ceux du Cartel des
gauches.
Quel bon moyen d’enfermer pen
dant quelques mois, et quels mois,
ceux de l’hiver de crise, ceux qui pré
cèdent les élections législatives, deux
militants de la région.
Et si le coup réussit, on pourra pas
ser à d’autres.
Il dépend de la classe ouvrière de
la région, de celle de Quevilly, que la
répression subisse cette fois un échec.
C’est avec le soutien actif des pro
létaires que Scheid et Costentin de
vront se présenter devant les juges de
la bourgeoisie.
Quant à l attitude des communistes
en face de la guerre qui recommence,
nous ne manquerons pas de l’expli
quer clairement, publiquement, dès
mercredi, n’en déplaise aux provoca
teurs policiers.
Qu’ils se préparent donc à fabri
quer de nouveaux faux de service
commandé.
Les ouvriers répondront.
Brémont.
i U POINTE DU COUTEAU
Au nom du père et de la truelle
Monseigneur Richard a fêté sa Lé
gion d’Honneur lâchée du ciel par
Sainte Jeanne d’Arc.
M. le Professeur Dubois de Mira
belle va fêter la Légion d’Honneur
gagnée avec la permission de Celui
qui voit tout et autre chose aussi.
Monseigneur Richard avait à sa ta
ble le Commandant Anquetil, l’en
fant de choeur André Marie et l’Ins
pecteur d’Académie Meyer, qui donna
jadis les petits enfants à l’ogre Char-
py -
M. Dubois de Mirabelle recevra
Bignon Tom Pouce, Métayer le Ton
suré et l’adjudant Evrard.
Saint Richard dans une niche.
Frère Dubois dans une loge.
Avec leurs crachats consolateurs.
L’un pour se consoler de ne pas
être député.
L’autre pour se consoler de ne pas
être cardinal.
A gauche, prières laïques. A droite,
prières bénites.
Entre les deux, hélas! la Pucelle...
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